Pas fane de carotte…

C’est vraiment sympa, l’Amap, les légumes sont bons et bios, on échange des recettes… La quoi ? Mais si, vous savez, AMAP : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne.

Le principe, c’est que les adhérents… adhérent, et donc s’inscrivent pour au moins six mois et payent d’avance (en plusieurs chèques si besoin, pas de panique) leurs paniers hebdomadaires de 10 ou 15 euros. Comme ça, l’agriculteur a des consommateurs assurés et ajuste sa production en fonction. Enfin, ils sont pas si cons les sommateurs, car ils s’impliquent de fait dans le développement d’une « vraie » agriculture bio : cohérente, fraîche et de proximité. Pas de patates venant d’Egypte et portant le label AB par délégation à un organisme de contrôle local pas forcément fiable.

L’Amap, c’est bon marché, dans tous les sens du terme !
Pour dix euros, on a largement assez de légumes pour la semaine pour deux. Impossible de faire mieux ailleurs. Et l’ambiance est conviviale, quand on va chercher son panier, on discute de l’air du temps, et on échange des recettes. Ca permet de cuisiner des légumes inconnus et de découvrir de nouvelles saveurs…

Ma seule réserve : les fanes des carottes. J’ai découvert récemment que cela se mangeait. Alors, j’ai tenté deux recettes de soupe. La première à base de fanes, d’oignons blancs et de fromage frais. Frais, c’est comme ça que j’ai servi ce breuvage, en verrine, pour tester et faire tester… Eh bien, le petit goût d’herbe et de savon a surpris… mais pas conquis. Ensuite, j’ai fait une soupe avec plein de légumes et ai ajouté des fanes, en me disant que, comme ça, le goût serait moins fort… « J’abandonne ! » La fane a tout dominé et, vraiment, je ne suis pas fan de ce goût un rien écoeurant…

Enfin, quand je dis « j’abandonne », je ne le pense jamais vraiment. Alors, je me suis dis que le principe d’un blog, c’était l’interaction… Vous me voyez venir, mesdames (et messieurs ! la cuisine n’est plus réservée aux femmes) : si vous avez des recettes qui permettent d’utiliser la fane sous son meilleur profil, n’hésitez pas, faites passer !


Le site du réseau AMAP

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On est footus, on se mange trop…

En apparence, cette chronique n’a de vert que la couleur du gazon… Mais ce qui s’est passé avec l’équipe de France est pour moi très symbolique de la décadence d’une société qui doit vraiment aller vers autre chose… Ne vous fiez donc pas aux apparences !

Tout commence dans le métro… Oui, mais trop : un placard de quatre mètres par trois, une pub pour une marque de vêtements de sport made in petits chinois, avec un gars au centre qui donne l’exemple à des jeunes autour… un certain Evra. Je me marre et me dis « décidément, qui ils vont encore nous starifier, ce gars, je sais même pas qui c’est ! »… Eh ben ça donne le ton : autant je connaissais Laurent Blanc, Henry, Lizarazu, Pirès avant le début de la Coupe du monde 98, autant l’équipe de France de cette année, dès le début, j’en avais rien à foot !

A l’image de Putix, l’icône caricaturée par Action discrète, cette équipe s’est distinguée surtout par ses écarts et sa vulgarité. Pas de quoi m’intéresser à leurs actions sur gazon. Qui, d’ailleurs ne valent pas cher. Or un footballeur se doit d’avoir l’intelligence du ballon et pas juste le ballon de ceux se croient tout permis ! On lui demande pas de philosopher, mais de prendre corps avec le match, c’est quand même son boulot, non ? Non.

Pour ces footeux insolents et arrivés, rien ne semble compter que l’or de la partie. L’or en coupe ? Que nenni, celui qu’ils ont d’office dans leur poche en participant à de telles compétitions, comme la Coupe du Monde. Enfin, quand je dis « participer »… Même les amateurs de foot ont été frustrés par le jeu. Normal, tout est dans le « je ».

L’histoire de l’hôtel hors de prix et des diverses réactions ridicules des membres du gouvernement pour les couvrir ou les accuser est à l’avenant. On nage en plein n’importe quoi, plus de repères, plus de respect. Le paroxysme est d’ailleurs atteint dans la magnifique formule sans oxymore qu’adresse un joueur à Domenech l’entraîneur. En même temps, dans une société où même le président dit « casse-toi, pauv’ con, casse-toi ! », faut pas s’étonner de telles dérives…

Et Brice Hortefeux d’être condamné pour injures raciales, et Woerth d’être soupçonné de tremper dans une affaire d’évasion fiscale, et Guillon et Didier Porte d’être mis à celle de France Inter… Dans ce méli-mélo confus et médusant, on ne distingue plus rien. L’expression, la liberté d’expression, c’est quoi, finalement ? Dire « je t’encule » à quelqu’un ? Ou avoir la possibilité de le dire mais ne pas le faire ? Ou le faire sans rien dire ? On ne sait plus bien…

Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’en continuant sur cette voie, on est footus !

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Une ligne de lingerie comme un peau-aime…

Sans que ce blog ne tombe dans l’esprit conso car ce n’est pas son but, il est des marques qu’il est bon de mettre en avant pour leur démarche et leur audace. Ainsi, la gamme de lingerie Peau-éthique affiche une tendance bohème et équitable. Et elle met cartes sur table !

En effet, sur le site, tout est détaillé, de la création jusqu’au prix du vente, en passant, bien sûr par la fabrication. Tout commence par le coton… jolie plante qui, après floraison et éclatement de capsules rigides, se couvre de bourres, blanches houpettes soyeuses et fibreuses.

To bio or to be bio ? La question ne se pose pas, tant l’absence de traitement par pesticides profite à la qualité de la fibre et aux gens qui la récoltent… à la main. Le travail se fait ensuite sur place, en Turquie ou en Inde, dans des ateliers de Commerce équitable, d’après les modèles dessinés en France. Bon nombre de photos illustrent cet aspect du travail et j’avoue que cette transparence fait du bien. Quand on y pense, des illustrations transparentes, ça peut sembler un drôle de concept ! Et pourtant… La société projette aussi l’aide à la construction d’une école en Inde.

Indélébile, le coton bio Peau-éthique ? En tout cas, aucun colorant cancérigène ou allergène n’est utilisé. Si c’est pas beau, ça. Tout beau, tout bio.
Quant aux modèles, ils sont plus ou moins bohèmes, chics mais pas chocs. La dernière gamme Caresse de soie est plus habillée… enfin, si on peut dire, puisqu’on parle de sous-vêtements ! La gamme Charme est charmante, et la gamme Elégance, sobre et colorée. J’ai un faible pour ce côté simple et franc. Les prix, eux, n’ont rien de surprenant, et c’est tant mieux.

On l’aura compris, Peau-éthique fait du beau bio, et cette franche franchise touche par son honnêteté joyeuse. J’en veux pour preuve la petite abeille qui bat des ailes sur le site. Sans battre le zèle, je vous encourage à vous déshabiller poétique…


Le site de Peau-éthique

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Des sacs éthiques et organiques… C’est parti !

Au départ, il y a l’envie de créer des sacs respectueux de l’environnement et du travail des gens, et de les rendre « biotiful »… A l’arrivée, il y a des sacs en coton bio plutôt jolis et pratiques. La marque « My biotiful bag » est née.

Le coton bio utilisé est rigide et souple, brut mais pas brutal. Et les sacs sont à la fois sobres et joyeux, grâce à l’imprimé coloré de la marque et à un subtil surlignage des courbes par un ruban de tissu. Les couleurs de teinture et d’impression sont anti-allergènes et non cancérigènes. Elles sont assez variées, du rose (celle que j’ai choisie), en passant par un bleu doux, ou un tendre chocolat… miam !

Côté éthique pas toc, les usines respectent les droits du travail, notamment en exigeant la liberté d’association, la conformité aux lois et réglementations locales, et en interdisant le travail des enfants ou le travail forcé, ainsi que la discrimination. Petit hic un peu dommage : il n’est pas dit sur le site dans quel pays les sacs sont fabriqués.

En plus de la couleur, ces biotiful bag se déclinent en différentes formes, jusqu’à la petite pochette de maquillage, joliment appelée « Make me biofiul ». Beau et bio, c’est la gageure de la marque… on lui souhaite de conquérir des biotiful people !


Lien vers le site My biotiful bag

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La touffe verte sélectionnée par Madame Figaro !

Les encouragements, de temps en temps, y a pas à dire, ça fait du bien ! Et la Touffe verte vient d’être sélectionnée parmi quatre blogs verts par Madame Figaro…

lire l’article

J’en profite aussi pour vous dire que la prochaine programmation de « Charlotte Normand se met au vert » sera les 26 et 27 juin à 16h à la Halle Saint-Pierre (Paris 18e)
réservations :
cliquez ici

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Les portes de la perception…


Photo : www.tom.dicillo.com

« If the doors of perception were cleansed, every thing would appear to man as it is : infinite. »
(Si les portes de la perception était nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme comme elle est : infinie)
William Blake (1793)

Cette magnifique sentence, quintessence de l’oeuvre de Blake, a inspiré à Jim Morrison le nom de son groupe, The Doors. Actuellement, au cinéma « When You’re Strange » retrace brillamment le parcours de ce groupe mythique.
Et le petit plus de monsieur plus, ce sont ces extraits d’un court-métrage tourné par Jim himself « HWY, An American Pastoral »… Ne le sachant pas, je me suis demandée qui était cet acteur qui lui ressemblait tant… Et apparemment, je ne suis pas la seule : Tom Dicillo raconte sur son blog que les gens ne croient pas que ça puisse être Jim !

Savoir si Jim Morrison était écolo ou pas n’est pas vraiment le propos, et d’ailleurs à l’époque, de toute façon, ça ne s’appelait pas comme ça.
Ce qui est sûr, c’est qu’il ouvrait la voie des sens, du ressenti, de la connexion au global et à ce qui nous entoure.
Ses textes poétiques, oniriques, éclatés, accompagnés par la musique des autres, compositeurs et musiciens inspirés, ouvrent l’esprit, guident l’humain en nous. Je ne parle pas de l’aspect drogue ou provoc’, mais de l’essence des paroles et de la musique et de ce qu’ils véhiculent. Oui, Jim a brûlé la vie par les deux bouts. Trop d’intensité tue l’intensité.

Mais son oeuvre est là, intacte, et tellement ouverte sur le monde… Elle ouvre les portes de la perception… Ecoutez, regardez ! Vous ne verrez plus les choses de la même manière… Et de ce changement de regard, elle en a bien besoin, notre Terre !

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Décrocher la lune ? Décrocher la coupe… La Mooncup !

Comme son nom ne l’indique peut-être pas, la Mooncup ou littéralement « coupe de la lune » est la petite révolution en termes d’hygiène menstruelle. Alors, arborerez-vous la coupe ?

Je ne sais pas d’où vient le nom, peut-être de la forme prise par la chose lorsque vous devez l’insérer. « La chose » est en fait une cloche en silicone souple de 5 cm de longueur. Enfin, quand je vois la forme, je pense plus à un débouche-évier, mais bon… Ne nous fions pas aux apparences ! Car, pas cloche, le principe, c’est de remplacer les tampons, tant pis. Ou tant mieux, apparemment, puisque la coupe menstruelle semble conjuguer tous les avantages… Ah, je l’avoue, je ne l’ai pas encore testée, mais vais m’y mettre de ce pas, enfin de cette main.

Pardon pour les figures de style un peu scabreuses, mais il faut ce qu’il faut quand on parle de ça ! De quoi ? De règles, de solutions, d’efficacité… et de confort. Si je me fie à ce que j’ai glané à droite et à gauche sur les sites d’information et les forums (oui, pas les sites des partis politiques), les femmes sont convaincues, sans que leur con soit vaincu. Oh là, je sais ! Encore ! Bon, on peut bien rigoler un peu pour détendre le sujet, non ? D’autant qu’apparemment c’est une des clefs pour l’utiliser la première fois : se détendre. Je vais faire le test, si, si…

Je sais pas pourquoi j’ai traîné les pieds et le reste avant de m’y mettre, car j’en entends parler depuis longtemps et en écolo active, je me sens un peu bête de jeter encore tampons et autres serviettes, aussi bio qu’ils soient (en coton bio). C’est vrai, c’est peut-être l’idée que c’est un peu dégueu, ou contraignant, ou les deux. Mais vraiment, je ne demande qu’à changer d’avis. Et de vie. Car selon certaines, ça change carrément le quotidien des règles. Qui ne causent plus aucun déchet. En plus, c’est économique, puisque réutilisable et stérilisable.

Vraiment, j’aime bien l’idée générale de cette Mooncup… Me vient à l’idée que ce nom est peut-être plutôt lié au fait que le cycle des menstruations se cale sur le cycle lunaire… Ca donne tout de suite une dimension planétaire, globale et poétique qui me plaît bien… Je m’en vais donc accrocher la lune très prochainement ! A l’heure où d’aucuns espèrent gagner la coupe du monde de foot, j’espère réussir avec ma coupe de fille. A suivre ! 🙂

Sources :
coupemenstruelle.com
et autres forums de filles…

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Le règne du tout à l’égo…


Photo : http://digest.aissen.org : miroir composé d’une caméra, et de multiples petits panneaux de bois carrés qui s’inclinent pour reproduire l’image

A l’heure où on harponne sans vergogne, au hasard thon rouge, baleine et militant d’ONG, je me sens lasse des coups d’éclats dans l’eau… De cette société de violence, de paraître, du dire à tout va sauf l’essentiel… du tout à l’égo !

Hortefeux est condamné pour propos racistes, pour un ex-Ministre de l’Immigration maintenant à l’Intérieur, c’est quand même assez malheureux… Démissionner ? Que nenni. Monsieur ose encore faire du bruit, et appel en plus.

Le langage est agressif, la comm’ omniprésente, les effets de manche sans surprise, et l’efficacité zéro. On s’agite mais on ne se bouge pas. On se montre mais on ne fait rien du tout. S’investir et pas investir… Agir vraiment et pas faire semblant. Se mobiliser et pas juste critiquer. Faire le bien et pas le singe, le porc et surtout l’autruche… Sinon notre gros ballon de baudruche va se dégonfler d’un coup ! Il commence déjà à se vider d’air.

« Changer le monde commence par se changer soi-même », chante Kenny Arkana avec ses tripes… Je chante avec elle…

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Pour le thon (rouge), il est temps !

C’est aujourd’hui, le 5 juin, la grande journée d’action de Greenpeace en faveur de la sauvegarde du thon rouge. L’alerte est rouge, évidemment, surtout quand les pêcheurs confondent poissons et militants !

A la fameuse Cites (Convention Internationale sur le Commerce des Espèces Sauvages) de février, la demande (soutenue par quelques 20 pays) d’inscrire le thon rouge sur la liste des espèces menacées a été terrassée par les arguments sans faille des consommateurs (les Japonais) et des pêcheurs (les Français et les Libyens)(1)…

Qu’on s’entende bien : en France, moins de 1% des thons consommés est le fameux thon rouge, le Thunnus thynnus, assez cher. La chair rouge des thons de nos sushis bon marchés provient en fait de thons à chair rouge, listao, albacore et patudos, qui sont des thons tropicaux non-menacés(2)… La nuance semble subtile et est pourtant capitale, ça donne le ton ! 80% du thon rouge menacé sont consommés au Japon. Là encore, il semblerait que ce soit plus dans les sushis des riches que ceux des pauvres…

Comme souvent, le débat se résume au confort d’une minorité de profiteurs au détriment de l’harmonie globale, soit respect de l’environnement et des êtres vivants… Les tontons flingueurs contre les thons rouges.
Mais en bien moins sympathiques que dans le film de Lautner. »Tant que je bouffe ce que je veux et que j’ai du pognon, toi tu peux crever et surtout bouffer de la merde ! » semblent nous dire les joyeux patrons des firmes OGM et les riches de la planète qui saccagent les stocks limités de nos océans…

Ces stocks étant, petit détail, tout de même des êtres vivants. Si je ne suis pas végétarienne, j’entends ne pas manger trop de viande ou poisson, et surtout pas provenant d’élevages irrespectueux ou de surpêche compromettant la reproduction de l’espèce.

Beaucoup plus de poissons qu’on ne croit sont menacés. Le petit guide du WWF(3) peut vous aider à acheter malin.

Vous me connaissez (et sinon, bonjour !), ce blog n’a pas pour but d’être alarmiste, mais il est des causes qui méritent mobilisation. Vous trouverez sur le site de Greenpeace(4) la liste des manifestations de ce samedi 5 juin.

Et sinon, continuez à être vigilants et attentifs à ce qui se passe… Il est plus que thon… Et gare aux harpons !


(1)Compte-rendu de la conférence par une militante d’ONG ici


(2)Sources dans cet article de rue 89

(3)le guide d’achat des poissons du WWF

(4)C’est ici

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Un pressing vert… et pas mûr !


Duramou, le fer à repasser de « Téléchat »…

Comme je devais faire nettoyer à sec une veste qu’on m’avait prêtée, je me suis penchée sur la question du « pressing vert »… « Quand même, ça doit faire longtemps que ça existe à Paris ! », me suis-je dit naïvement. Eh bien que nenni. Et croyez-le ou non, c’est pas gagné !

En quelques clics sur Internet, j’étais déjà au coeur du problème : tout le monde s’accorde pour dire que le perchloroéthylène (à vos souhaits !), solvant le plus utilisé, est toxique. En revanche les alternatives ne sont pas si évidentes à trouver…

Pour l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), le perchloroéthylène est un produit hautement toxique pour l’environnement et les milieux aquatiques, cancérigène probable pour l’homme (CIRC, 1995), irritant des voies respiratoires et neurotoxique. En janvier 2007, l’état de Californie a voté un retrait progressif des machines de nettoyage à sec au perchloroéthylène à l’horizon 2020… Schwarzenegger, Terminator de l’écologie, je vous dis !

En France, comme d’habitude, c’est moins évident. Nathalie Kosciusko-Morizet avait pointé du doigt le perchlo et prévenu que les contrôles allaient se renforcer. Aujourd’hui, on n’est pas plus avancé. Pour la suite, il faudra repasser !

Quelles alternatives, alors ?
Le nettoyage au CO2 liquide, développé en 1994 en collaboration avec l’Agence pour l’Environnement Américaine (EPA), permet d’utiliser le CO2 des émissions industrielles et agricoles dans un détergent très efficace et non-toxique, mais est encore cher… et surtout n’est pas développée en France. C’est pourtant alléchant comme chaîne de recyclage !

Le « Wet Cleaning » (traduit au Canada par « nettoyage multitraitement ») est une technique de blanchissage sophistiquée qui utilise de l’eau (trop ?) et des détergents biodégradables dans des machines à laver informatisées. Une blanchisserie moderne, en somme, qui mobilise de nombreuses mains. A Chicago, dans une banlieue sinistrée par le chômage, un projet pilote impliquant la ville et les organismes sociaux de réinsertion a ouvert un Wet Cleaning pour réinséré les mères célibataires et autres populations paupérisées. Une idée pas pauvre, mais qui n’existe pas chez nous.

Enfin, le procédé GreenEarth s’est beaucoup développé et existe aussi en France… mais porte à polémique. Il utilise le siloxane, solvant nouvelle génération composé de silicone, produit dérivé de la pétrochimie. Sans odeur, il ne produirait pas de vapeurs toxiques et détacherait tout tissu, selon ses concepteurs. Cependant, ni l’Agence de l’Environnement Américaine (EPA) ni la Coalition pour l’Air Propre (Coalition for Clean Air) n’ont encore accordé de label vert à la technologie GreenEarth.
Et pour cause… C’est actuellement le sujet d’une étude pour décider de son interdiction totale au Canada, car le GreenEarth a été identifié comme polluant aquatique et terrestre ! En outre, comme un bonheur ne vient jamais seul, il est supçonné d’être cause de cancer aux USA. Et les déchets de ce procédé sont traités comme toxique au Canada.

Je me suis crue soulagée quand j’ai vu qu’il existait un nouveau type de machine à laver, IPURA, qui consomme peu d’eau et d’électricité et permet de laver tout textile. Mais peu sont installées en France, aucune à Paris pour l’instant. Et certains disent que ce système utilisant de l’hydrocarbeur, son inflammabilité mettrait en question la sécurité du personnel et des résidents alentour…

Y a de l’eau dans le gaz, donc, et aucune alternative ne semble vraiment convaincante pour l’instant ! La mort dans l’âme, j’ai donc apporté la veste au pressing du coin de la rue et l’ai fait nettoyer en étant consciente que les méthodes utilisées ne seraient pas écolos du tout.

Et je n’ai pas eu le choix, puisque dans ce secteur les méthodes vertes ne sont pas mûres !


sources dans cet article et surtout dans la discussion attenante

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