Articles ‘Se vêtir sans se trahir’

Une nouvelle troc party le 29 novembre !

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voir l’invitation en grand en cliquant ici

 

Revoici la troc party que j’organise avec Adeline Gerritsen le 29 novembre au Café Dumas dans le 11e.

L’hiver s’annonce lentement mais sûrement et vous aimeriez une nouvelle écharpe sans avoir les moyens de vous en payez une chouette chaude ?
Votre robe confortable et réchauffante est encore belle, mais vous l’avez trop vue ?

Des habits qu’on ne met plus…
des accessoires inutilisés…
des haricots magiques comme monnaie…

du troc, et ça recycle !
du troc, ça repart !

 

Venez troquer, boire un verre et vous amuser
le samedi 29 novembre de 15h à 18h à la TROC PARTY

AU CAFÉ DUMAS
201 bd Voltaire – Paris 11e
droit d’entrée : une consommation

 

Plus on est de folles, plus on rit… alors à vos penderies !

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Chaussures : stop aux toxiques !

impermabilisants

« -Alors, surtout, vous allez les imperméabiliser avant de les utiliser, hein ? »

Qui a pu échapper à cette question au moment d’acheter des chaussures ? Et je vais poursuivre avec une autre interrogation : au-delà de l’intérêt de vendre des produits, est-il vraiment nécessaire d’imperméabiliser une chaussure en cuir ?

 

Tout le monde n’est pas verni
Je ne parlerai pas des nubucks, daims et autres matières perméables, qui ont certes besoin d’une couche protectrice pour ne pas se transformer en passoires. Les chaussures vernies sont un cas à part puisqu’elles sont déjà parées ! L’entretien le meilleur étant… celui de la salive sur un chiffon. Véridique. C’est un cordonnier qui me l’a dit.
Attention truc de grand-mère !

Mais justement, une fois de plus, si on se penche, c’est le cas de le dire, sur ce trivial sujet de chaussures, on se rend compte que revenir aux trucs de mamies n’est pas une mauvaise manie.
Et comme dans la série je consomme moins et mieux, je me suis offert une belle paire de bottines en cuir faites artisanalement en Espagne, je me demande légitimement comment faire pour bien les traiter.

 

Tout le monde en bave
En fouillant dans le placard à balais, euh, à chaussures, je dégote deux vieilles bombes que j’ai depuis des lustres et qui promettent, en plus de le lustrer, d’imperméabiliser le cuir. Mais que contiennent-elles ? Et qu’est-ce-que je vais vaporiser au juste sur mes shoes et sur mon balcon en utilisant ces aérosols ?
Déjà, l’étiquetage et les logos presque clignotants me paraissent peu enageants… sans rire, j’ai acheté ça un jour, moi ? Bah oui, euphorisée sûrement par le vendeur qui me disait que c’était super… Et nécessaire. C’était il y a longtemps, tout ça… Enfin bref, après une petite recherche, j’arrive juste à trouver que l’un des sprays contient « un solvant, des agents imperméabilisants et une résine fluocarbonnée ». Mouais, bof, pour la précision, on repassera… Reste le sigle de la grosse croix pour « produit irritant ».

Et le mieux, c’est l’autre, qui titre sur sa composition à la cire d’abeille, genre c’est super naturel. Et quand on le retourne, on trouve ce logo que je ne connaissais pas, avec un poisson sur le dos, agonisant, et un arbre mort qui semble avoir pris la foudre. Atmosphère à la Sleepy Hollow de Burton, la créativité en moins. images

« Nocif pour l’environnement » veut dire cette charmante vignette.
Cela paraît anodin, mais des milliers de personnes imperméabilisant à tout va, fenêtres grandes ouvertes, ça en fait des stocks de produits qui s’envoient en l’air !

 

Le soleil brille pour tout le monde
En continuant à traquer la composition du produit pour en connaître les effets, je comprends qu’outre des produits toxiques, il contient de la silicone qui va créer cette couche supposée protéger mes chaussures.
Mais, comme me l’a joliment dit un ami « Le cuir, ça respire ! ». Si tu l’asphyxies, il sera moins apte à se défendre tout seul et il va s’user plus vite. En outre, à moins de marcher des heures sous la pluie, entretenir mes chaussures au cirage ou à la crème paraît suffisant.
Même aux pieds, pas besoin d’attributs en silicone, je ne suis pas de ces filles-là…

Et en termes de cire, quoi de mieux que la naturelle, qui nous vient de nos amies les abeilles… J’ai un baume spécial qui nourrit et protège déjà mes autres chaussures. Je décide donc de faire fi de l’appel des vendeurs et de zapper la phase « d’imperméabilisation ». Pour miser sur le naturel. Définitivement.

Et je prends le pari que mes chaussures ne s’en porteront pas plus mal !

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Le 8 mars, soyez femme en troquant vos vêtements !

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Voir ici l’invitation en grand

 

Des habits qu’on ne met plus… des accessoires inutilisés… des haricots magiques comme monnaie…

du troc, et ça recycle !

du troc, ça repart !

 

Venez troquer, boire un verre et vous amuser
le samedi 8 mars de 15h à 18h à la TROC PARTY
que j’organise avec Adeline Gerritsen

AU CAFÉ DUMAS
201 bd Voltaire – Paris 11e
droit d’entrée : une consommation

 

C’est la journée des femmes et cela tombera bien à propos car on peut aussi être féminine et se vêtir en recyclant et en échangeant !

… ce qui est sûr c’est que plus on est de folles, plus on rit, alors à vos penderies !

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Pour vous, les hommes…

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Quant on parle de mode éthique, on pense immédiatement aux femmes, à leur tendance au shopping éffréné qui trouverait là une optique de salut, de consomm’action solidaire, bref une porte de sortie pour rester dans le coup sans impact négatif, sur notre jolie Terre et sur les travailleurs du textile. Subtil !

Seulement les hommes aussi ont le droit de se soucier de se vêtir sans se trahir… et quand un copain m’a dit qu’il avait du mal à acheter des habits bio et/ou éthiques mettables et sobres, sûre de lui trouver sans difficulté de belles adresses, j’ai tout naturellement relevé le défi !
Seulement voilà… ce n’est effectivement pas si simple de conjuguer bio, éthique et sobriété, certaines marques préférant jouer du motif et de la couleur à gogo. C’est un style, on peut aimer, mais j’ai vraiment voulu prouver qu’on pouvait allier nature et épure.

Voici donc ce que j’ai trouvé…

Un Centre Commercial qui porte (exprès) mal son nom
Pour les Parisiens, l’adresse incontournable si on a un peu les moyens, c’est Centre Commercial, rue de Marseille, lieu créé par la marque éthique de baskets Veja qui ne regroupe que des marques éthiques, bio ou locales (pour les sneakers voir aussi Piola).
Quant aux non-Parisiens, ils ne sont pas en reste puisqu’on peut commander par Internet !
Il y a de tout et pour tous les goûts… et par exemple des chemises sobres et belles, dans la marque Naked and Famousfabriquée au Canada avec des matières nobles japonaises (il y en a une à fleurs aussi, quand même).
OK, l’indice carbone n’est pas nul puisqu’elles voyagent jusqu’à chez nous mais pour l’indice éthique et l’impact sur l’environnement, on est loin du Made in China !

Une marque américaine éthique ça existe
Pour des prix un peu plus abordables et dans le même esprit – pour tous les goûts, qui voyage mais qui est loin du Made in China – on a American Apparel, marque éthique Made in US.
Plusieurs adresses de magasin ici
et commande possible par Internet aussi.

Porter du chanvre sans avoir l’air bab
C’est vrai que le chanvre en version ultra-colorée, ça peut donner un air soixante-huitard bienheureux (pas forcément laid mais rarement adopté par les trentenaires citadins).
Cependant je trouve qu’avec des coloris sobres et des coupes appropriées, cela peut être pas mal.
Comme cette chemise de chez Hempage
ou cette marque qui fait des col mao. En noir, je trouve que ça a de la gueule.

Porter des jeans éthiques et être un chic type
Pour ce qui est des jeans, sachant que la production consomme un max d’eau et que les teintures utilisées ont des effets négatifs sur l’environnement et la santé des travailleurs, voici deux plans pour être nature sans être nu…
Dans la marque NU, justement, le jean bio et éthique ironiquement appelé le Gérard est bien taillé comme son nom ne l’indique pas. On le trouve chez Tudo Bom, 8 rue des Abbesses ou sur le Net.
Et toujours chez Centre Commercial, il y a aussi des jeans…

Porter des pulls en alpaga ou maille recyclée et être branché
La marque Ethos fait des pulls en V 100 % alpaga, sobres et classes.
Enfin la marque l’Herbe rouge signe quelques modèles sympas, en maille recyclée, comme celui-là.

Compléter avec des caleçons bio et se poiler
Les caleçons de la marque G98 sont plutôt sexy et moulants. Ceux de Peau-éthique sont  colorés, près du corps et sympathiques. Tout comme ceux de la marque Living Crafts (allemande au cas où vous auriez un doute). Et puis, pour finir avec le sourire, la marque australienne Aussiebum donne dans le caleçon en fibre de banane, et ce n’est pas un mauvais jeu de mots !

En somme, du costume d’Adam à la tenue confort et sobre, pour vous vêtir éthique, Messieurs, vous avez un peu de choix… et peu d’excuses pour ne pas faire le pas !

 

 

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Nettoyage d’automne : on recycle et on échange !

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C’est l’automne… Un peu dépitée, on range ses fringues d’été et on commence à lorgner sur celles, plus chaudes, d’automne et d’hiver.
Et puis tant qu’à mettre le nez dans les armoires, autant trier un peu… et tant qu’à faire pas que les habits…
Car dans les placards aussi, y a besoin d’un nouvel air !

Trier, c’est bien… jeter, ça craint !
Avec toutes les possibilités à notre disposition aujourd’hui pour revendre, échanger ou recycler, on n’a plus aucune excuse pour ne pas être une éco-citoyenne modèle. Eco comme écologique et économique. L’un ne va pas sans l’autre.
Suivez le guide.

Le troc d’habits ça me botte
On peut toujours inscrire ses vêtements presque neufs et ayant une certaine valeur sur Le bon coin (désormais incontournable, e-bay a même fermé sa rubrique petites annonces qui ne faisait pas le poids) pour tenter de les revendre.
Toutefois pour la plupart des vêtements, plutôt que de galérer à les vendre trois euros six sous dans un vide-grenier, autant faire plaisir et se faire plaisir !
Le troc, c’est le bon plan par excellence. Le principe est bête comme chou, on vient avec les vêtements, chaussures et accessoires qu’on ne met plus et on les échange contre ceux des autres participant(e)s. Parfois il y a des systèmes de points ou de haricots blancs pour faire guise de « monnaie » (l’argent étant banni bien sûr). Sinon c’est le principe du « un contre un », on échange un élément contre un autre.

A Paris :
Les free trocs partys pour les filles s’organisent sur inscription (une semaine avant), avec goûter participatif et DJ au Centre Montgallet (12e). On troque aussi au Bric à Brac à Oberkampf deux fois par mois. D’autres rencontres s’organisent ça et là.

Province :
on peut trouver des bons plans troc sur Chacun sa tribu.

Chez soi :
Si vous ne trouvez aucune troc party près de chez vous… Organisez-la ! Entre copines ou entre potes pour inclure les garçons, pensez-y.

Habits trop datés doivent être recyclés
Pour les habits « introquables » car par trop démodés ou même un peu abîmés (mais sans tâches), il faut les valoriser soit directement via le réseau Emmaüs près de chez vous, soit via les bornes Relais dispatchées dans la rue (vous pouvez trouver ici la plus proche de chez vous).
Les vêtements corrects auront une seconde vie, les plus abîmés finiront en isolant thermique et accoustique, et le tout crée de l’emploi et favorise la réinsertion. Que demander de plus ?

Les livres aussi ont une seconde vie
Sur le portail de la ville de Paris, on trouve plein d’adresses d’associations qui récupèrent les vieux livres pour favoriser l’éducation ou partager le goût de la lecture, comme Bibliosansfrontieres.
Chez Gibert et certains librairistes d’occasion, on vous rachète vos livres pour quelques euros.
Et sur Internet, les derniers bestsellers à la mode s’échangent sur des sites de troc dédiés.

Et le reste se trie aussi
Pour tous vos bibelots dont vous n’auriez plus usage, pensez Emmaüs toujours. Les vide-greniers, c’est bien, mais dites-vous qu’il faut quand même que ce soit des objets qui en valent le coup sinon c’est une journée passée pour ne pas récupérer grand-chose… Bien sûr, s’il fait beau c’est sympa et on peut toujours utiliser les réseaux sus-cités une fois le vide-grenier terminé.
Un doute pour jeter quelque chose ? Vérifier ici où se jette votre objet. Par exemple, je suis contente d’avoir pu mettre un vieux réveil électronique qui ne marche plus à la poubelle jaune !

Vous l’aurez compris, nettoyage d’automne, oui, mais jeter avec inconséquence, non !
Et quand on voit qu’un habit qu’on n’aime plus peut nous permettre de passer un moment convivial et s’échanger contre un qui nous plaira mieux… Il n’y a pas à hésiter !

Troc, troc, qui est là ? Moi !

 

N.B. novembre 2013 : renseignements pris plus avant, les trocs au Bric à Brac n’existent plus et pour l’inscription à la Free Troc Party, on m’a gentiment répondu que je n’étais pas admise car il y avait trop d’inscrits… super !
Pour l’instant, j’ai donc toujours mes affaires à troquer.

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Des marques éthique-tables !


Photo : sneakers Piola et veste Pampa&Pop

Chronique d’une chroniqueuse : j’ai écrit une précédente version de cet article que certains ont peut-être lue.

Le problème est que j’y disais trop de choses en une fois et que cela portait préjudice aux marques que je voulais mettre en avant.

Pour faire court, aujourd’hui, je vous parle de deux marques éthique-tables. Et demain je reviens sur d’autres aspects plus abstraits.

D’abord des baskets en toile que j’ai pu tester.
J’ai trouvé l’aspect et la couleur du tissu plutôt jolis, même si je ne suis pas une habituée des sneakers, comme on les appelle.

Un peu dubitative, je les ai enfilées pour aller boire un verre avec un copain et voir.

Et là, surprise, mon pote a littéralement flashé dessus sans que je ne dise rien. Voilà que je me disais que si j’avais su, c’est sa pointure que j’aurais donnée !

Du coup, ça parle de soi… ou plutôt c’est lui qui parle pour moi.

Apparemment, ces chaussures font leur effet.

Quant à moi, je dois admettre qu’elles sont confortables et agréables à porter. Je les remettrai sûrement les beaux jours revenus.

Car la démarche qui est derrière me semble sincère.

Piola, qui veut dire « élégant » en péruvien, est née du coup de foudre de son fondateur pour le Pérou.
De la production de caoutchouc amazonienne au tissage du coton en passant par le travail du cuir, tout est élaboré au Pérou de manière équitable et transparente.

On peut argumenter que le Pérou c’est loin et qu’il faut soutenir le savoir-faire et le travail du cuir en Italie ou au Portugal.

Mais la construction d’un monde plus équilibré passe aussi par un échange plus juste avec les travailleurs des pays dits « émergents ».

Voilà, maintenant, j’ai envie de dire : « A vous de voir ! »

En savoir + sur Piola

Et ensuite des vestes en cuir colorées.

Monté par un duo de filles dynamiques qui se partage entre l’Argentine pour l’une et la France pour l’autre (dont elles sont respectivement originaires), cette marque de vestes et sacs en cuir, se base sur un travail de la matière traditionnel et équitable en Argentine.

Les vestes sont superbes, colorées, punchy et dans des coupes qu’on a envie d’adopter direct.

Comme c’est le cas pour Piola, Pampa&Pop ne peuvent pas encore se permettre un tannage sans aucun impact environnemental, même si elles travaillent à des améliorations et si par ailleurs les encres pour sérigraphie sont biodégradables et si le coton utilisé est bio.

Mais c’est aussi ça la réalité. L’argent étant encore (trop) souvent le nerf de la guerre, il faut parfois se développer pour imposer la cohérence tout au long de la chaîne.

Mais quand on est convaincu, ça se fait naturellement.

Et comme ces filles-là, aidées par une pétillante stagiaire, ne sont ni cons ni vaincues d’avance, gageons qu’elles y arriveront !

Je le leur souhaite…

En savoir + sur Pampa&Pop

(le site met un peu de temps à charger mais est très beau)

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Du troc pas toc, c’est éthique, et toc !


Photo : par Cécile sur le blog d’Ideo

Hier soir, dans les locaux d’Ideo*, la marque de vêtements équitables, était organisée la 2e soirée de troc d’habits de filles.
J’y suis allée et je trouve que c’est une belle initiative à suivre…

L’idée est simple et avenante : on vide ses placards, on trouve quelques fringues dont on ne veut plus ou autre immettable à l’avenant.
On s’en empare sur le postulat que ce qui semble immettable pour l’une peut devenir la pièce branchée et unique pour l’autre.

Une fois sur place, chaque pièce est troquée contre un haricot.
Rien de magique à ça, Jack, on n’est pas là pour faire pousser des plants, mais échanger les habits et les bons (plans).
En « achetant » ensuite un autre habit pour un haricot, on a mathématiquement droit à autant de pièces que celles qu’on a apportées (non, ne dites rien, je sais que ma capacité à calculer est impressionnante).

Donc on farfouille parmi les robes, t-shirt, pantalons et autres curiosités exposées sur des tréteaux coiffés de planches solides.

La soirée troc est un peu ce qu’est l’apéro au camping : dans une ambiance joyeusement récup’ on papote, on essaye, on se conseille.

Et je dois dire que j’ai trouvé super-agréable de voir un gilet ou une jupe, que je ne portais plus mais encore de bonne tenue, porté par une autre fille et destiné à vivre une autre vie en nouvelle tenue…
Ca fait chaud au coeur et prouve que tout circule…

L’échange dans l’éthique, ce n’est pas une vue de l’esprit ! On se sent participer à un mouvement plus humain et plus solidaire…
Tout ça dans une ptite soirée troc façon vide grenier, me direz-vous ? Ben oui, tout ça dans si peu, c’est ça l’opulence dans la sobriété.

Je suis repartie avec un bas de pyjama joliment brodé, un haut fuschia d’une ancienne colec d’Ideo (comme quoi, tout se récupère), un ptit gilet angora près du corps pour l’hiver, une robe un rien rétro, made in France, svp.
Le tout dans les roses… pour voir la vie de la même couleur !

Qui a dit que ce qui a attrait au vert est triste ?? Sûrement pas moi…

*boutique-atelier Ideo

1-2 rue Robet et Sonia Delaunay
Paris 11e – M° Alexandre Dumas
site d’Ideo

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Un bilum et ça repart !


Les sacs bilum à l’atelier

« Hélène, je m’appelle Hélène, je ne suis pas une fille comme les autres… Hélène et toutes les bâches retrouveront la vie sous une forme ou l’autre… »
En recyclant et adaptant cette chanson ringarde d’un autre temps, je suis déjà dans l’état d’esprit bilum !

Non que l’entreprise recycle du ringard : son credo, ce sont d’abord les bâches publicitaires géantes… Quoique, allez-vous me dire, la pub ça peut franchement flirter avec le ringard voire le kitch… eh bien peu importe, parce qu’une fois transformé en sacs, ce qui reste de la bâche est tout bô, tout bio.
Car Hélène de la Moureyre a voulu une chaîne de production éthique et écologique. Et locale, oui, c’est logique ! (ouf, j’ai trouvé une rime en « ique »)

Les bâches sont découpées, lavées sans produits chimiques dans des structures d’insertion sociale et cousues en France, dans des ateliers de bagagerie intégrant des personnes handicapées*, la plupart près de Paris (une seule est en Bretagne).

La plupart du temps un partenariat se met en place avec la marque qui cède sa bâche et commande les sacs qui en sortiront, car cela lui permet (à la marque) de communiquer sur le fait qu’elle recycle ses grosses pubs, matière première incroyable**.

Ce qui n’était pourtant pas le cas il y a cinq ans quand Hélène a commencé (la première) à faire de la récup’ de bâches publicitaires : celles-ci étaient jetées au bout de quelques semaines ou de quelques jours…
Hélène qui travaillait dans l’événementiel était familière de ce genre de procédés qu’elle déplorait… Et forte de ses envies de créer à partir de matériaux recyclés, elle s’est lancée dans l’aventure bilum, prouvant qu’elle avait plus d’un tour dans son sac.

Aujourd’hui, de plus en plus de partenaires s’intéressent à son affaire et les sacs bilum font leurs preuves. Ceux qui sont commercialisés sans commande expresse des marques ayant cédé leur bâche ne sont pas directement traçables par le client : c’est à lui de reconnaître de quelle bâche peut provenir le sac.
Et l’aventure devient jeu de devinettes… ou pas, parce que l’objet est joli tout court, sans savoir d’où ça vient.

Ce qui est sûr, c’est que chaque sac est unique puisque ne provenant pas de la même partie de la bâche. Il y en a donc pour tous les goûts, toutes les formes. Pour les humeurs citadines, champêtres, pour faire ses courses ou porter son ordi.
Les sacs sont taillés aussi dans des voiles récupérées (Club Med) ou bientôt de drapeaux (ceux des Champs-Elysées). Et malin, les anses sont faites à partir de ceintures automobiles récupérées dans les casses. Et le résultat casse la baraque !

Ce qui est encore plus vrai du dernier modèle créé à partir d’airbags. Cette toile, élaborée à partir d’une technique unique lui conférant une grande résistance et un aspect satiné et soyeux, a tapé dans l’oeil d’Hélène.
Elle a tout naturellement décidé d’en faire des sacs pratiques, solides et casuals… Lavables en machine ! Comme quoi tout est recyclable, comme quoi même le matériel des voitures peut avoir une seconde vie. Avec bilum, ça casse et ça passe !



Des airbags… et le bilum airbag est né

En me rendant dans l’atelier de découpe, j’ai pu le constater par moi-même : il y règne, malgré le froid hivernal, une vraie chaleur et une volonté de (re)donner la vie à des natures mortes…

Et le naturel dynamique d’Hélène, agrémenté d’une rondelle de speed qui donne un cocktail explosif comme un airbag, donne envie de soutenir l’initiative.
A vos sacs, prêts… partez !

*ESAT (Etablissements ou Services d’Aide par le Travail) et EA (Entreprises Adaptées)
**les bâches sont faites à partir d’une enduction PVC sur une armure en toile de fils de polyester

lien vers le site de Bilum

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Ideo, une bonne idée, oh !

Hier, grâce à une copine qui m’y a emmenée, je suis allée à l’inauguration de la bien nommée « boutique transparente » Ideo à Paris. Idée quoi ?

Ideo-logique. La démarche de cette marque est éthique et dynamique.
Rachel, la co-fondatrice du projet, me racontait qu’elle est sortie de HEC en 2000 en se disant qu’elle voulait faire autre chose que consultante ou fondatrice d’entreprise sans sens.
En cherchant sa voie, elle a découvert le commerce équitable et a senti que c’est à cette table qu’elle voulait s’asseoir pour partager ses valeurs avec d’autres dans la convivialité et la bonne humeur.

De sa volonté et de la collaboration avec une styliste, est née la première ligne de vêtements Ideo, essentiellement à partir de coton bio et équitable, donc.
Aujourd’hui la marque tourne bien, avec deux magasins en Bretagne, à Rennes et Nantes, et un tricot de revendeurs en France et en Europe. Elle utilise différentes matières, toutes respectueuses de l’environnement.

Ideo-gramme. Les vêtements sont légers et agréables, colorés, casual, faciles à porter. il y a forcément au moins une pièce ou un accessoire qui peut vous plaire, quel que soit votre style.

Pour ma part, j’ai un coup de coeur pour « Snoopy griotte », un joli tour du cou qui se porte comme un surcol ou en faisant deux tours comme une écharpe bien chaude.
Le petit plus ? La fibre utilisée est faite à partir de chutes de laine d’Alpaga et d’autres matières recyclées, comme du polyester, et est tricotée par des mamies alsaciennes dans le cadre d’un projet d’insertion.
Recyclage + éthique sociale (en plus en Alsace !*) + accessoire joli = le parfait mix selon moi !

Ideal. En outre, toute l’équipe est super-sympa et motivée et le principe de l’atelier-boutique est d’allier bureau et lieu de vente pour ouvrir le dialogue en toute transparence.
On peut donc dire que chez Ideo, ça sent le bonheur. D’être ensemble et de créer des habits éthiques, et toc !

Comme quoi, tout est possible… Hissez haut les idées d’Ideo !

Pour faire un tour sur site (virtuel), c’est ici

Pour faire un tour sur site (réel), c’est ici :
au 1, rue Robert et Sonia Delaunay, Paris 11e – 3e étage
(métro Alexandre Dumas)

*Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je suis Alsacienne… 🙂

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Les 3 Suisses made in où ça ?


La pub des « 3 Suisses », retouchée par mes soins*

Vous l’avez sûrement vue comme moi, la campagne des « 3 Suisses » perce un peu partout en ville… A coups de « Finie la lutte pour être classe » ou « La petite robe noire sans être dans le rouge », la marque veut nous imprimer qu’on peut être bien habillée pour pas cher. Oui, mais ce serait plutôt « Le chic sans fric… grâce aux Asiatiques ? »

On ne va pas nous la faire. Le « made in china » permet, certes, d’acheter des vêtements à moindre prix pour nous, mais à un fort coût social pour les Chinois qui les fabriquent. Alors, j’entends d’ici « on s’en fout des Chinois », mais pensez-y : un jour, c’est chez nous qu’on dira « Le Chinois travaille à tant, pourquoi pas toi ? ». De toute façon, la régression sociale n’est déjà plus une abstraction.
Ca tombe bien, c’est le moment d’apprendre à faire autrement, de faire des choix. Et on peut aussi dire qu’on ne s’en fout pas des Chinois, qui sont des hommes comme vous et moi… Enfin, moi, je suis une femme, hein, mais c’est un détail.

Quand je dis « made in China », je pourrais aussi dire « made in Indonesia » ou « made in Roumania ». Alors, comme c’est l’Europe, on a tendance à penser que c’est mieux. Mais là aussi, les Chinois acceptent à des conditions bien inférieures, les mêmes postes que les Roumains. Lors de l’entrée dans l’UE, bon nombre de Roumains ont quitté leur pays, occasionnant une pénurie de main d’oeuvre à combler**. Je n’incrimine pas non plus spécifiquement le Chinois, c’est bien sûr tout le système qui bat de l’aile.

Alors pour ne pas battre de l’elle, parce qu’être belle ne rime pas avec consommer, parce qu’on n’a pas besoin d’avoir 150 tenues pour être respectable, on n’achète moins d’habits et mieux, pour privilégier la production française et européenne. Direction les créateurs et les marques éthiques, il y en a plein. On peut aussi dégoter de beaux lots en friperie, temples du recyclage par excellence.

Et partout ailleurs, on n’oublie pas ses armes naturelles : ses yeux et ses doigts pour chercher les étiquettes et voir d’où ça vient !

Pour que chic rime plutôt avec éthique.

*Originale ici
**article du Post sur le sujet

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