Un bilum et ça repart !


Les sacs bilum à l’atelier

« Hélène, je m’appelle Hélène, je ne suis pas une fille comme les autres… Hélène et toutes les bâches retrouveront la vie sous une forme ou l’autre… »
En recyclant et adaptant cette chanson ringarde d’un autre temps, je suis déjà dans l’état d’esprit bilum !

Non que l’entreprise recycle du ringard : son credo, ce sont d’abord les bâches publicitaires géantes… Quoique, allez-vous me dire, la pub ça peut franchement flirter avec le ringard voire le kitch… eh bien peu importe, parce qu’une fois transformé en sacs, ce qui reste de la bâche est tout bô, tout bio.
Car Hélène de la Moureyre a voulu une chaîne de production éthique et écologique. Et locale, oui, c’est logique ! (ouf, j’ai trouvé une rime en « ique »)

Les bâches sont découpées, lavées sans produits chimiques dans des structures d’insertion sociale et cousues en France, dans des ateliers de bagagerie intégrant des personnes handicapées*, la plupart près de Paris (une seule est en Bretagne).

La plupart du temps un partenariat se met en place avec la marque qui cède sa bâche et commande les sacs qui en sortiront, car cela lui permet (à la marque) de communiquer sur le fait qu’elle recycle ses grosses pubs, matière première incroyable**.

Ce qui n’était pourtant pas le cas il y a cinq ans quand Hélène a commencé (la première) à faire de la récup’ de bâches publicitaires : celles-ci étaient jetées au bout de quelques semaines ou de quelques jours…
Hélène qui travaillait dans l’événementiel était familière de ce genre de procédés qu’elle déplorait… Et forte de ses envies de créer à partir de matériaux recyclés, elle s’est lancée dans l’aventure bilum, prouvant qu’elle avait plus d’un tour dans son sac.

Aujourd’hui, de plus en plus de partenaires s’intéressent à son affaire et les sacs bilum font leurs preuves. Ceux qui sont commercialisés sans commande expresse des marques ayant cédé leur bâche ne sont pas directement traçables par le client : c’est à lui de reconnaître de quelle bâche peut provenir le sac.
Et l’aventure devient jeu de devinettes… ou pas, parce que l’objet est joli tout court, sans savoir d’où ça vient.

Ce qui est sûr, c’est que chaque sac est unique puisque ne provenant pas de la même partie de la bâche. Il y en a donc pour tous les goûts, toutes les formes. Pour les humeurs citadines, champêtres, pour faire ses courses ou porter son ordi.
Les sacs sont taillés aussi dans des voiles récupérées (Club Med) ou bientôt de drapeaux (ceux des Champs-Elysées). Et malin, les anses sont faites à partir de ceintures automobiles récupérées dans les casses. Et le résultat casse la baraque !

Ce qui est encore plus vrai du dernier modèle créé à partir d’airbags. Cette toile, élaborée à partir d’une technique unique lui conférant une grande résistance et un aspect satiné et soyeux, a tapé dans l’oeil d’Hélène.
Elle a tout naturellement décidé d’en faire des sacs pratiques, solides et casuals… Lavables en machine ! Comme quoi tout est recyclable, comme quoi même le matériel des voitures peut avoir une seconde vie. Avec bilum, ça casse et ça passe !



Des airbags… et le bilum airbag est né

En me rendant dans l’atelier de découpe, j’ai pu le constater par moi-même : il y règne, malgré le froid hivernal, une vraie chaleur et une volonté de (re)donner la vie à des natures mortes…

Et le naturel dynamique d’Hélène, agrémenté d’une rondelle de speed qui donne un cocktail explosif comme un airbag, donne envie de soutenir l’initiative.
A vos sacs, prêts… partez !

*ESAT (Etablissements ou Services d’Aide par le Travail) et EA (Entreprises Adaptées)
**les bâches sont faites à partir d’une enduction PVC sur une armure en toile de fils de polyester

lien vers le site de Bilum

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