Articles ‘Du tri dans le gaspillage’

OSEr le nettoyage de l’environnement

6-750x563
Etes-vous plutôt soutif…

Connaissez-vous OSE ? L’Organe de Sauvetage Ecologique qui s’occupe notamment de nettoyer les berges et milieux naturels, de la Seine ou d’ailleurs, mais aussi de sensibiliser à l’écologie des rivières pour éradiquer les décharges sauvages et réformer les comportements ?

 

Eau, c’est OSE
On l’a compris, tout ce qui touche à l’eau et à ses alentours, à ses précieux écosystèmes et surtout au risque de leur dégradation par l’homme, c’est le domaine de OSE.
Qui ose tout : opérations de ramassage et nettoyage, sensibilisation, expositions, actions pédagogiques et propositions concrètes et décidés de plans d’aménagement des berges aux décideurs.

 

OSEz, OSEz Joséphine
Ou Nadège, Olivier, Gaston, Slimane, Léa, Aboubacar, enfin peu importe votre prénom, tant que vous avez de la bonne volonté et l’envie de mettre la main à la pâte… Enfin aux déchets.
Concrètement comment se passe un nettoyage de berges ? En général, cela se passe le matin et se finit par un casse-croûte offert par les mairies concernées.
Prochain rendez-vous : le dimanche 20 novembre à Saint-Denis de 9h à 12h. Le rendez-vous est rue de la Biche.
+ d’infos sur le facebook de OSE

14962677_10158002924495112_6026849621016519759_n14938182_10158002924500112_4604604659116539549_n
…ou T-shirts ?

 

Haut les couleurs OSE
Et si vous voulez soutenir l’action de OSE en échange de l’acquisition d’un T-shirt à ses couleurs, c’est simple et c’est jusqu’au 12 novembre. Faites vite !
Il suffit de passer commande via le site de Waah et vous recevrez votre t-shirt en coton bio et équitable… Un seul mot s’impose : Waaaah ! (seul le doute sur le nombre de a à orthographier persiste)
Et encore bravo à Edouard, le président et fondateur, Adeline et Juliette, les charmantes vice-présidente et chargée de comm’, Christophe, Madalina qui fait le lien avec la sensibilisation des populations Roms, et tous les autres

Alors joignez-vous à eux ou soutenez leur action, avec un dernier mot d’ordre : nettoyer c’est bien, ne pas jeter (n’importe où) c’est mieux !

Share Button

SOS Compost !

sos-compost-bloglatouffeverte

Arriver à obtenir un bon compost, ce n’est pas si simple, croyez-le ou non… Et même avec un lombricomposteur, où les vers sont introduits dés le départ et où tout élaboré pour faciliter les choses, eh bien il faut quand même y mettre du sien ! Et pas du leurre. Car les lombrics ne s’y trompent pas.

 

Attention, digestion !
Les vers aussi ont leur temps d’assimilation et de croissance. Les nourrir dans tous les sens, c’est pô bon pour eux, en fait. Dans le cas de lombricomposteurs collectifs, comme celui dont je vous parlais précédemment, souvent l’enthousiasme fait place au trop plein… Trop de bonne volonté tue le lombrithé.

 

SOS carbone !
Il faut alimenter le compost modérément au début et ne surtout pas oublier l’apport de carbone sous forme de filtres à café, café, thé, boîtes et coquilles d’oeufs, le tout surtout découpé en petits morceaux… Tout est bon pour créer l’équilibre avec l’apport azoté des épluchures et restes de fruits et légumes.
Sinon ? On a un compost humide et malodorant, et ce d’autant plus qu’il n’est pas brassé.

 

De l’air, de l’air !
Car, c’est l’autre secret pour un compost en bonne santé : il faut brasser et aérer. Comment à l’aide d’une petite pelle ou tout simplement d’un gant. Ce n’est pas forcément ragoutant, mais heureusement il y a toujours de vaillants volontaires.
Et ça en vaut le coup de main car de là naît la promesse de pouvoir transformer les restes alimentaires en terreau, enfin.

Alors, brassons, mes frères, brassons !

 

Et si vous ne vous sentez pas concernés car il n’y a pas de compost près de chez vous, patience !
La Ville de Paris inaugure des sites de compostages dans le 11e et 14e, en vue d’élargir le mouvement, puisque trier ses déchets au plus près, c’est l’un des projets plébiscités par les parisiens dans le cadre du Budget participatif, tout comme cultiver dans les écoles

 

Share Button

Des lombrics crèchent à la crèche

lombrics-terreau

A la crèche Chaumont-Lepage, dans le 19e à Paris, la direction a opté, en partenariat avec la Ville de Paris et l’ADEME, pour la mise en place d’un lombricompostage collectif, auquel les familles (des dernières années surtout) sont appelées à participer.

 

Des déchets en vers
Enfants et parents peuvent trier leurs déchets
organiques valorisables
et les faire entrer
dans l’élaboration d’un terreau à utiliser
pour l’activité de jardinage.
Et créer ainsi un cycle stable
entre pédagogie ludique
et récupération sage
grâce aux lombrics pas lubriques.

 

Des lombrics et des hommes
Le lombricompostage, procédé naturel de transformation des matières organiques par contact avec l’oxygène et l’humidité ambiante, se fait avec l’aide du travail des bactéries, champignons… et des fameux vers que les enfants adorent chercher dans le compost et tripoter ! Heureusement, les lombrics ont bon dos, et une anatomie hautement régénératrice…
Mais le mythe du lombric coupé en deux est à revoir, car le ver a comme nous un avant et un derrière. Seule la partie qui contient les organes vitaux repoussera peut-être, si ceux-ci ne sont pas endommagés ! Alors gare aux jardiniers en herbe !

Le jardinage en soi est réservé aux « grands » de dernière section. Mais les « moyens » ne devraient pas être en reste, puisqu’ils apprendront aussi à trier leurs épluchures de fruits et autres déchets de table avec les puéricultrices au moment des repas… et seront ainsi parés pour l’année d’après !

 

Du compost qu’on soigne
Tout ne se transforme pas en compost, ainsi il faut éviter les déchets d’origine animale comme la viande, le poisson, les os, le lait. Les coquilles d’oeufs en petits morceaux peuvent rejoindre le bac.
Les agrumes et leurs peaux sont à distiller en toute petite quantité, car ils ne se dégradent pas à la même vitesse que le reste. L’ail, les échalotes et oignons sont peu appréciés des vers car trop acides. Les restes de plats cuisinés et le pain ne sont pas non plus les copains du compost.

Enfin, il faut veiller à apporter du carbone pour compenser l’azote des pelures de fruits et légumes : filtres à café et café, sachets de thé, papier et carton par petits bouts, pour réécrire une nouvelle histoire de terreau.

 

Vers une réduction des ordures
30 % de nos poubelles sont constituées de déchets organiques pouvant être traités. Le lombricompostage collectif permet ainsi de réduire le volume d’ordures qui passe en déchetterie, avec les transports, l’incinération et le CO2 qui en découlent.
Concrètement, chaque famille a son bioseau dans lequel elle fait son propre tri et qu’elle vient vider dans le lombricompost dans la cour de la crèche où crèchent les vers.

Les déchets ainsi compostés donnent un amendement organique de qualité pour les plantes et jardinières, ainsi qu’un liquide qui peut aussi être utilisé dans l’eau des plantes, à raison d’un rapport d’un dixième.

Alors… vous reprendrez bien un peu de lombrithé ?

 

© illustration : http://eduscol.education.fr

Share Button

Pour le recyclage, y a pas d’âge !

recyclage

Avant-hier journée de la gentillesse, aujourd’hui journée du recyclage…
C’est tous les jours le jour de quelque chose, personne ne s’y retrouve et l’impact médiatique est moindre face à cette multiplicité des journées : journée mondiale de préservation de l’environnement en temps de guerre, journée mondiale de l’oeuf, journée mondiale du reggae…
Il y a réellement tout et n’importe quoi, comme on peut s’en rendre compte en parcourant la liste des journées, répertoriées sur un site spécial.

Juste une pour finir : saviez-vous que le 14 février, jour des amoureux, donc associée au symbole du coeur, est devenue la journée internationale de sensibilisation aux cardiopathies congétinales ?? Ils vont les chercher loin leurs associations…

Bref, là n’est pas mon propos du jour. Revenons à nos moutons et recyclons !

 

L’obsolescence programmée, c’est dépassé
En vertu de la mal nommée obsolescence programmée, on jette encore beaucoup trop au lieu de réparer, recycler, désosser.
Oui, obsolescence, c’est un bien trop joli nom pour une réalité peu glorieuse :  soit on est poussé à racheter par le fabricant car le produit est prévu pour durer peu, soit c’est le consommateur lui-même qui préfère du neuf au vieux.
Acheter ce dont on n’a pas besoin sans avoir assez de budget, c’est comme tout redécorer chez soi à l’indienne et préférer finalement le style épuré : une bonne occasion de se plaindre. Et d’être un vrai con-sommateur.

Si la proposition de loi écologiste de 2013 visant à punir l’obsolescence programmée n’a pas été retenue, la loi sur la transition énergétique d’octobre définit un cadre plus contraignant pour les fabricants qui doivent informer sur le délai où les pièces de rechange sont disponibles et la durée de vie de certains produits. Pour autant, il n’est toujours pas nécessaire d’acheter pour exister.

 

Donner une seconde vie aux objets, c’est possible
Pour soi, déjà, en faisant réparer dans des lieux dédiés, comme les Repair’Café ou autres endroits où des bricoleurs au grand coeur n’attendent que vous.
Ou même réparer soi-même en apprenant de ces mêmes bricoleurs ou en trouvant sur Internet des fiches concernant votre imprimante, sur laquelle il n’y a parfois qu’un zigouigoui à tripatouiller pour la faire repartir comme en 40.

 

Le troc, c’est pas toc
Troquer des trucs qu’on trie et dont on ne veut plus, comme les vêtements féminins, ça peut devenir un tic car c’est addictif et joyeux !
Pour pas un rond, on repart habillée de la tête aux pieds et on se paie le plaisir de voir une fille porter le pull qu’on n’aimait plus, mais que finalement sur elle, il déchire. Non qu’il soit déchiré, il lui sied à ravir.
Alors, les ravissantes, notez la prochaine Troc Party d’habits de filles du 29 novembre à Paris 11.

Evidemment, le troc n’est pas réservé aux vêtements.

 

Le prêt, c’est malin
Pourquoi acheter ce qu’on emprunter ? C’est l’idée d’associations qui proposent à leurs adhérents de pouvoir emprunter un four à raclette, un gaufrier ou une perceuse le temps de les utiliser.
C’est le cas par exemple de l’atelier « Chez René« , au nouveau lieu La recyclerie, installé dans l’ancienne gare Ornano, Porte de Clignancourt, où on peut d’ailleurs aussi faire réparer ses objets, faire du troc de vêtements et autres activités… comme donner une seconde vie à vos plantes qui tirent la tête grâce à Mama Petula.

Car quand on entre dans le monde du recyclage et du non-gaspillage, il n’y a pas de limites pour bien faire… et pour s’y mettre, y a pas d’âge !

 

Annuaire de la seconde vie des objets des Amis de la Terre ici.

Share Button

Journée de l’alimentation… et de l’anti-gaspillage

non-gaspillage

Quelque soit le sujet dont on parle, de toute façon on peut dire : « le changement, c’est maintenant » (même si cette phrase peut aussi être associée à de vaines promesses)… Le changement d’habitudes élémentaires, notamment. Alimentaire, mon cher Watson.

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de l’alimentation, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Et en France, c’est en plus la journée nationale de lutte contre le gaspillage. La plupart du temps, on entend parler d’un tiers, mais des chiffres officiels énoncent qu’on perd ou jette jusqu’à la moitié de la nourriture produite, du champ à l’assiette… et puis aussi après l’assiette !

 

Il me paraissait logique que l’industrie agro-alimentaire, de par la multiplication des intermédiaires et la rigidité des normes de péremption, soit responsable d’une bonne partie de la perte. Et elle a effectivement la médaille d’or du gâchis.
Néanmoins, la médaille d’argent va aux con-sommateurs, la restauration n’ayant que le bronze ! Encouragés par la pub et les promos, les gens achètent trop. Puis, apeurés par les dates de péremption, jettent.

Je pensais qu’on sortait doucement de cette caricature… et pourtant, elle a la peau dure. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), on jette en moyenne 20 kg de nourriture par an et par personne, dont 7 kg de produits encore emballés…

 

Pour ma part, l’idée de jeter des aliments me rend plus malade que de prendre le risque d’une intoxication en mangeant des produits moisis ou à l’odeur suspecte. Je me dis qu’il y a toujours moyen d’enlever les parties incriminées, et de faire des soupes ou des compotes, voire des gâteaux au yaourt, si c’est le yaourt qui a un peu tourné… Chauffer sauve souvent la mise… Pas toujours.
Mon cas individuel ne suffit pas, comme aiment le dire ceux qui refusent de changer leurs comportements. Mais si tout le monde réduisait sa part de gaspillage en achetant plus près de ses besoins réels, en cuisinant plus et avec plus d’improvisation, en n’ayant pas peur de réchauffer les restes… on n’en serait peut-être pas là.

Je pourrais d’ailleurs aller plus loin en compostant… encore faudrait-il que j’ai quelqu’un à qui donner le compost, car mon balcon ne contient pas assez de plantes pour accueillir la production qui en découlerait ! Voilà pourquoi les bacs à compost de la Ville de Paris, qui font partie des projets gagnants du Budget participatif, paraissent une bonne idée.

 

Au niveau de la restauration, il faut aller dans le sens de la récupération. Par exemple, mes compatriotes de la Promotion du Paris Durable, EcologiOil collecte les huiles de cuisson des restaurants, qui entrent ensuite dans la composition du Diesel. Quant à la restauration collective, elle a déjà recourt au compost ou à la méthanisation, par obligation légale.

 

Pour un rééquilibrage plus global, il s’agirait surtout de redistribuer le surplus de nourriture, de là où il est jeté vers ceux qui en manquent. C’est l’objectif de plusieurs associations, ainsi que le concept des Disco Soupe qui fleurissent un peu partout sur le territoire ces dernières années. Décliné à l’envi (SmoothieParty, Discosalade), il s’agit d’allier récupération des fruits et légumes, épluchage et convivialité, avant de déguster en musique soupes, salades et jus, et de danser !

En résumé, il y a certes beaucoup à faire encore, mais ne gaspillons pas d’énergie à le déplorer. N’en jetez plus… dansons !

Share Button

Déchets et des hommes…

Retour-vers-le-futur-carburant-dechets

Du 16 au 24 novembre, c’est la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, dont l’objectif est d’informer sur cette problématique et de pousser tout un chacun à s’investir, que ce soit les particuliers, les entreprises, ou les autorités.
Vaste tâche car la tache est vaste ! La tache que font nos déchets sur le globe évidemment, composés de tas qui bientôt nous dépassent…

Espèce d’ordures
Et qui donnent un peu envie de s’enfuir, loin, très loin… là-haut sur la décharge.
C’est ce qu’a fait Martin Esposito avec son film Supertrash. Pendant des mois, il a filmé l’activité d’une décharge à ciel ouvert du Sud de la France. Et c’est impressionnant ce qu’il y a trouvé : des aliments encore consommables, des médicaments, des hydrocarbures, et même des cercueils.
Je vous rassure les gens dedans étaient déjà mort depuis longtemps… Mais ça fait quand même froid dans le dos quand on voit que pour certains l’homme est une ordure comme les autres.

Trier pour mettre le pied à l’étrier
Si on veut s’enthousiasmer, on peut évidemment voir les aspects bénéfiques du tri, cercle vertueux quand il est bien fait (et bien géré).
Par exemple, les déchets plastiques permettent de faire des laines polaires et les bouchons en plastiques, des fauteuils roulants. Non, alors pas des fauteuils roulants faits de bouchons de plastique collés entre eux, ce ne sont pas les enfants des maternelles que l’on réinsère, mais des populations en difficulté professionnelle. Et ce sont bien sûr les ventes des isolants faits avec les plastiques qui financent les fauteuils, qui tiennent la route.

Contre le gaspillage, tous types de recyclage
Dans la catégorie recyclage insolite, on a la Hongrie qui reconvertit les billets de banque usagés en briquette de chauffage et qui les distribue au plus démunis pendant l’hiver. Alors ça a le double avantage de réchauffer les corps et les coeurs, parce que se chauffer les miches aux liasses d’argent, ça donne l’impression d’avoir des couilles en or.
Et dans la catégorie recyclage très con, il y a la Finlande qui organise chaque année une compétition de jet de portables. Je vous assure, ça existe et le record est de 94,97 mètres. D’accord, après les portables sont recyclés, mais faut quand même en vouloir pour participer à ce genre de con-pétition !

Quand les déchets font des pieds de nez
Même si ce n’est pas encore Retour le Futur où les voitures spatio-temporelles marchent aux déchets, en Suède, on se chauffe beaucoup grâce aux incinérateurs à ordures. A tel point que le pays manque de déchets et doit en importer. D’habitude on importe les matières premières, les Suédois eux importent les matières dernières.
Certains pensent aussi pouvoir faire de l’énergie à partir d’algues ou même carrément d’excréments, mais ça c’est vraiment une idée de merde !
Remarquez, peut-être pas. En France, à Bure, dans le Jura, s’est inaugurée au printemps une usine de biogaz où on brûle du fumier pour faire de l’électricité. L’expression « ça sent le gaz », sera donc bientôt remplacée par « ça sent le pet de vache ! », et ce sera une expression polie vu l’odeur désignée.

C’est la gestion des détritus qui parfois pue !
Je ne vais pas faire ma fausse sceptique, tout cela va dans le bon sens et les efforts politiques sont nécessaires pour sortir de l’impasse.
Mais la volonté dans ce domaine est loin d’être clairement affichée… Regardez comment, dans un pays où tout est normé – même la taille des pixels sur les écrans télé-, les poubelles changent de couleur d’un endroit à l’autre et on n’y jette jamais les mêmes choses !
Pas une excuse pour ne pas trier, mais pas étonnant non plus que certains soient découragés…

Déchets et des hommes : quelle suite pour demain ? Prenons-nous en main… et ne laissons pas la main aux (mauvais) gestionnaires !

Wall-E

Share Button

Nettoyage d’automne : on recycle et on échange !

troc-party

C’est l’automne… Un peu dépitée, on range ses fringues d’été et on commence à lorgner sur celles, plus chaudes, d’automne et d’hiver.
Et puis tant qu’à mettre le nez dans les armoires, autant trier un peu… et tant qu’à faire pas que les habits…
Car dans les placards aussi, y a besoin d’un nouvel air !

Trier, c’est bien… jeter, ça craint !
Avec toutes les possibilités à notre disposition aujourd’hui pour revendre, échanger ou recycler, on n’a plus aucune excuse pour ne pas être une éco-citoyenne modèle. Eco comme écologique et économique. L’un ne va pas sans l’autre.
Suivez le guide.

Le troc d’habits ça me botte
On peut toujours inscrire ses vêtements presque neufs et ayant une certaine valeur sur Le bon coin (désormais incontournable, e-bay a même fermé sa rubrique petites annonces qui ne faisait pas le poids) pour tenter de les revendre.
Toutefois pour la plupart des vêtements, plutôt que de galérer à les vendre trois euros six sous dans un vide-grenier, autant faire plaisir et se faire plaisir !
Le troc, c’est le bon plan par excellence. Le principe est bête comme chou, on vient avec les vêtements, chaussures et accessoires qu’on ne met plus et on les échange contre ceux des autres participant(e)s. Parfois il y a des systèmes de points ou de haricots blancs pour faire guise de « monnaie » (l’argent étant banni bien sûr). Sinon c’est le principe du « un contre un », on échange un élément contre un autre.

A Paris :
Les free trocs partys pour les filles s’organisent sur inscription (une semaine avant), avec goûter participatif et DJ au Centre Montgallet (12e). On troque aussi au Bric à Brac à Oberkampf deux fois par mois. D’autres rencontres s’organisent ça et là.

Province :
on peut trouver des bons plans troc sur Chacun sa tribu.

Chez soi :
Si vous ne trouvez aucune troc party près de chez vous… Organisez-la ! Entre copines ou entre potes pour inclure les garçons, pensez-y.

Habits trop datés doivent être recyclés
Pour les habits « introquables » car par trop démodés ou même un peu abîmés (mais sans tâches), il faut les valoriser soit directement via le réseau Emmaüs près de chez vous, soit via les bornes Relais dispatchées dans la rue (vous pouvez trouver ici la plus proche de chez vous).
Les vêtements corrects auront une seconde vie, les plus abîmés finiront en isolant thermique et accoustique, et le tout crée de l’emploi et favorise la réinsertion. Que demander de plus ?

Les livres aussi ont une seconde vie
Sur le portail de la ville de Paris, on trouve plein d’adresses d’associations qui récupèrent les vieux livres pour favoriser l’éducation ou partager le goût de la lecture, comme Bibliosansfrontieres.
Chez Gibert et certains librairistes d’occasion, on vous rachète vos livres pour quelques euros.
Et sur Internet, les derniers bestsellers à la mode s’échangent sur des sites de troc dédiés.

Et le reste se trie aussi
Pour tous vos bibelots dont vous n’auriez plus usage, pensez Emmaüs toujours. Les vide-greniers, c’est bien, mais dites-vous qu’il faut quand même que ce soit des objets qui en valent le coup sinon c’est une journée passée pour ne pas récupérer grand-chose… Bien sûr, s’il fait beau c’est sympa et on peut toujours utiliser les réseaux sus-cités une fois le vide-grenier terminé.
Un doute pour jeter quelque chose ? Vérifier ici où se jette votre objet. Par exemple, je suis contente d’avoir pu mettre un vieux réveil électronique qui ne marche plus à la poubelle jaune !

Vous l’aurez compris, nettoyage d’automne, oui, mais jeter avec inconséquence, non !
Et quand on voit qu’un habit qu’on n’aime plus peut nous permettre de passer un moment convivial et s’échanger contre un qui nous plaira mieux… Il n’y a pas à hésiter !

Troc, troc, qui est là ? Moi !

 

N.B. novembre 2013 : renseignements pris plus avant, les trocs au Bric à Brac n’existent plus et pour l’inscription à la Free Troc Party, on m’a gentiment répondu que je n’étais pas admise car il y avait trop d’inscrits… super !
Pour l’instant, j’ai donc toujours mes affaires à troquer.

Share Button

Bouchons de liège à recycler… santé !

liege-recyclage

Jusque là, disons-le franchement, je galèrais pour trouver où recycler les bouchons de liège à Paris.
A peu près partout ailleurs, comme on peut le voir sur le site de Planète Liège, il existe des relais pour récupération. Mais à Paname, hormis quelques associations écolos récoltant la partie légère des cadavres de bouteille au gré de réunions mensuelles auxquelles je ne peux pas forcément aller, je n’avais point trouvé de destination pour mes bouchons.

Le liège a une deuxième vie…
Pourtant je ne pouvais me résoudre à les jeter, sachant que la filière de la réhabilitation du liège est bien active. Les bouchons broyés en granulés servent à faire de l’isolant, des semelles de chaussures ou des éléments de déco. Pas con.
La collecte se fait un peu partout en France auprès de nombreuses associations.

…le chêne-liège aussi
Et depuis juin, c’est l’enseigne Nicolas qui s’y est mise. Une aubaine pour les Parisiens, puisque hormis un autre caviste dans le 17e, c’est le seul endroit où déposer facilement ses bouchons !
Le liège ainsi récolté permet non seulement le recyclage décrit plus haut, mais aussi la plantation de nouveaux chênes-liège afin de faire de nouveaux bouchons.

A mort les champi !
En effet, cette matière naturelle se régénère très lentement. Après la plantation d’un arbre, il faut attendre 25 ans pour en récolter l’écorce une première fois. Ensuite, ajouter encore 10 ans pour que le chêne-liège fasse une écorce à nouveau utilisable. Et vu la demande croissante de ce matériau, les producteurs ont tendance à raccourcir le délai d’écorçage. Résultat : depuis 1992, les arbres se fragilisent et sont envahis par un champignon ! Ben voyons.

No passaran bouchon synthétique et à vis !
C’est pourquoi de plus en plus de pays utilisent le bouchon synthétique ou à vis. Si le deuxième semble pouvoir prétendre à la garde de bons vins, l’alu est quand même fortement décommandé pour emballer les aliments… on peut imaginer que le vin ne fait pas exception, a forciori si le contact dure des années !

Liège, mon amour
Du coup, les amoureux du liège ne se ménagent pas pour faire valoir cette matière première et naturelle. A l’initiative de la fédération française des syndicats du liège et de l’APCOR (Association portugaise du liège – NB : la plupart du liège est produit au Portugal), il y a même eu il y a quelques années une campagne  de pub rigolote.
Vous en souvenez-vous ?

liege-pub-petite

J’avoue avoir aussi un penchant pour conserver le bouchon de liège… à condition d’entretenir les plantations de chênes-liège. Le cercle est simple et vertueux : quand vous ouvrez une (bonne) bouteille, vous gardez le bouchon et déposer ensuite le gain de vos dégustations dans un centre près de chez vous.

Santé !

Share Button

Recycler ma vieille imprimante…

Pour des besoins professionnels, j’ai dû me résoudre à acheter une nouvelle imprimante. L’ancienne ne veut plus prendre le papier, elle ne l’accroche pas, ne l’agrippe pas. Elle se dégonfle en somme.
Pourtant je suis sûre qu’en lui triturant le bitonio, en lui astiquant l’accrocheur, elle pourrait reprendre vigueur.
Seulement pour ça, il faut des gens qui s’y connaissent, des bricoleurs de leur état pour la remettre en état, justement. Des gens intéressés par la reprise et le recyclage de l’engin.

Recycler local ?

J’étais sûre de trouver facilement une association de quartier qui le ferait.

 

Un copain m’avait parlé de La 20ème chaise, association impliquée dans la solidarité et l’éducation populaire, située dans le 20e. Effectivement, ils ont à un moment récupérer les ordinateurs et imprimantes usagés pour les mixer et faire de nouveaux appareils fonctionnels, mais apparemment cela ne se revendait pas assez bien et ils ont arrêté.
Ensuite, l’antenne Emmaüs proche de chez moi est celle du 104 où ils ne reprennent pas les appareils. Super. Ca commence à se compliquer pour trouver un local à proximité… un local local, quoi.

…ça dépend où vous habitez… et qui vous êtes
Cela n’est pas une fatalité, évidemment ça dépend d’où vous habitez. Emmaüs vous propose ainsi de trouver en un clic les sites proches de chez vous en fonction de ce que vous avez à donner. Et puis si vous habitez l’Alsace, vous pouvez vous rapprochez de l’association Humanis.
Si vous êtes une entreprise, divers sites comme Actif France en Ile-de-France ou Desclicks en Alsace, proposent l’enlèvement de votre matériel et son traitement de manière sécurisée.
Et en direction de l’Afrique, des associations comme l’APPIA récupèrent le matériel informatique pour le rénover et le faire parvenir à destination. Comme quoi Afrique aussi peut rimer avec informatique.

Recycler pour faire la fête
Il existe aussi des événements ponctuels qui associent fête et recyclage des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques, de leur petit nom DEEE, qui incluent vieux ordis, imprimantes, portables, etc.
C’était le cas de la Recycling Party Tour, super initiative proposée par ERP France, organisme de traitement des déchets. A destination principalement des 18-30 ans, il s’agissait d’une tournée de concerts où l’entrée se payait à coup d’appareil électrique endommagé. La 3e édition a eu lieu l’année dernière, mais je ne trouve pas trace d’une 4e édition cette année… Une belle idée à recycler d’urgence !

L’imprimante en recycl’art… pour la pub
La marque Dymo a fait une vidéo parodique avec un dénommé Pierre Mody qui recycle les imprimantes en aquarium. Pas sûr que cela ait boosté les ventes car le site auquel ils font référence à la fin de la vidéo n’est plus accessible… Revenons donc à nos moutons.

Recycler, ça reste un acte de volonté
Toutes ces initiatives sont bien jolies, mais concrètement ma vieille imprimante, il va falloir que j’aille la déposer à Emmaüs dans le 14e… ce qui est à l’autre bout de Paris pour moi.

Je suis motivée et je vais le faire… mais on comprend aisément que des gens moins informés et moins patients laissent tout bonnement tomber… aïe, non pas, l’imprimante… et pas sur mon pied !

NB : et voilà, on vient de me parler du site www.ordi2-0.fr qui permet de trouver une structure près de chez soi qui reprend le vieux matériel informatique, et ce qu’on soit professionnel ou particulier.
Et coup de chance, à Paris, la seule adresse donnée est au Nord de Paris donc pas très loin de chez moi ! Ouf !
Merci à Michael pour le bon plan…

NB 2 : l’aventure continue… Chez Ecodair, adresse trouvée sur ordi.2-0.com, on me dit que comme mon imprimante ne fonctionne plus, je dois payer 5 euros pour leur laisser !
Ils ne reprennent que celles qui marchent. Ben voyons ! C’est beau le recyclage, mais si c’est toujours aussi contraignant, c’est vraiment pas étonnant que personne ne s’y mette.
J’essaie donc Produits pour la vie, site géré en partenariat avec les Amis de la Terre qui donne ici la possibilité de trouver une adresse près de chez soi pour recycler… Je vous dis si ça marche !

Share Button

Et si les tournages devenaient écolos ?


dessin et logo : www.ecoprod.com

Ce serait quand même un argument de plus pour l’industrie du septième art… Ecoprod, c’est le petit nom d’un collectif dont l’objectif est de réduire l’impact des tournages sur l’environnement.
Je me suis toujours dit que ça devait exister : ils l’ont fait !

Qui ils ?
Audiens, L’Ademe, La Commission du Film d’Ile de France, la DRIRE Ile-de-France, France 5 pour France Télévisions et TF1. Ce sont les six partenaires fondateurs et qu’il y soient des dinosaures du système ne peut qu’être incitatif… sans risque d’être trop lourd non plus car dans ce domaine on peut toujours aller plus loin.

Pourquoi ce premier pas ?
La télé et le cinéma jouent un rôle certain dans la sensibilisation du public aux enjeux écolos, en tout cas dans les contenus des programmes, films, documentaires divers.

Or, paradoxe : l’impact écologique direct de cette activité n’est pas encore mesuré ni pris en compte dans une dynamique de réduction progressive.

Comment c’est-y qu’un tournage pollue ?
Eh bien, les métiers de l’audiovisuel nécessitent de l’énergie, du matériel électronique, de nombreux transports, génèrent des déchets, comme les décors et les fameuses tables régies avec leurs lots de gobelets en plastique quotidiens !

En outre en fonction des lieux de tournages, ceux-ci entrent fréquemment en contact avec des environnements naturels et urbains sensibles.
En clair : l’empreinte écologique se rapproche souvent plus de l’empreinte d’un yéti que de celle d’une perdrix.

C’est bien joli, mais comment ça marche exactement ?

Le collectif Ecoprod sensibilise les acteurs de la filière et met à leur disposition des outils adaptés pour les faire passer du yéti à la perdrix. Expertise, innovation, participation, leurs outils sont larges…

Par exemple, Carbon Clap’ permet de calculer les émissions de carbone dédié aux productions audiovisuelles…
Et des fiches pratiques bien illustrées donnent une idée des actions à entreprendre ciblées par le collectif qui se veut accompagnateur d’un changement de pratiques.

Alors au cinéma durable, disons « Clap, moteur » ! Et à celui qui pullule et pollue, disons… « Coupé » !

Share Button