Des lombrics crèchent à la crèche

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A la crèche Chaumont-Lepage, dans le 19e à Paris, la direction a opté, en partenariat avec la Ville de Paris et l’ADEME, pour la mise en place d’un lombricompostage collectif, auquel les familles (des dernières années surtout) sont appelées à participer.

 

Des déchets en vers
Enfants et parents peuvent trier leurs déchets
organiques valorisables
et les faire entrer
dans l’élaboration d’un terreau à utiliser
pour l’activité de jardinage.
Et créer ainsi un cycle stable
entre pédagogie ludique
et récupération sage
grâce aux lombrics pas lubriques.

 

Des lombrics et des hommes
Le lombricompostage, procédé naturel de transformation des matières organiques par contact avec l’oxygène et l’humidité ambiante, se fait avec l’aide du travail des bactéries, champignons… et des fameux vers que les enfants adorent chercher dans le compost et tripoter ! Heureusement, les lombrics ont bon dos, et une anatomie hautement régénératrice…
Mais le mythe du lombric coupé en deux est à revoir, car le ver a comme nous un avant et un derrière. Seule la partie qui contient les organes vitaux repoussera peut-être, si ceux-ci ne sont pas endommagés ! Alors gare aux jardiniers en herbe !

Le jardinage en soi est réservé aux « grands » de dernière section. Mais les « moyens » ne devraient pas être en reste, puisqu’ils apprendront aussi à trier leurs épluchures de fruits et autres déchets de table avec les puéricultrices au moment des repas… et seront ainsi parés pour l’année d’après !

 

Du compost qu’on soigne
Tout ne se transforme pas en compost, ainsi il faut éviter les déchets d’origine animale comme la viande, le poisson, les os, le lait. Les coquilles d’oeufs en petits morceaux peuvent rejoindre le bac.
Les agrumes et leurs peaux sont à distiller en toute petite quantité, car ils ne se dégradent pas à la même vitesse que le reste. L’ail, les échalotes et oignons sont peu appréciés des vers car trop acides. Les restes de plats cuisinés et le pain ne sont pas non plus les copains du compost.

Enfin, il faut veiller à apporter du carbone pour compenser l’azote des pelures de fruits et légumes : filtres à café et café, sachets de thé, papier et carton par petits bouts, pour réécrire une nouvelle histoire de terreau.

 

Vers une réduction des ordures
30 % de nos poubelles sont constituées de déchets organiques pouvant être traités. Le lombricompostage collectif permet ainsi de réduire le volume d’ordures qui passe en déchetterie, avec les transports, l’incinération et le CO2 qui en découlent.
Concrètement, chaque famille a son bioseau dans lequel elle fait son propre tri et qu’elle vient vider dans le lombricompost dans la cour de la crèche où crèchent les vers.

Les déchets ainsi compostés donnent un amendement organique de qualité pour les plantes et jardinières, ainsi qu’un liquide qui peut aussi être utilisé dans l’eau des plantes, à raison d’un rapport d’un dixième.

Alors… vous reprendrez bien un peu de lombrithé ?

 

© illustration : http://eduscol.education.fr

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