Articles ‘La biodiversité menacée’

Pesticide, mon amour

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Il y en a partout et pour tout le monde… Ils agrémentent l’air comme on respire.
Campagne, ville, personne n’est épargné. Et toujours pas de législation en vue…

 

Les « phytosanitaires » nous montent au nez
Que les pesticides aient un nom qui fait du bien (phytosanitaire veut dire qui soigne les plantes), ça ne leurre plus grand monde. Qu’ils soient cancérigènes, ça fait un moment que ça nous gène.
Parce que vu que le bio n’est pas subventionné, ça fait encore une bonne majorité des fruits et légumes produits, et par extension une bonne partie de l’alimentation proposée, en magasin, au restaurant, dans les cantines, qui est viciée.
Mais là où le bât blesse et où la moutarde nous monte au nez, c’est quand on constate que les pesticides… on les respire aussi !

 

Polluer au nez et à la barbe des citoyens
Présents aussi bien en ville qu’à la campagne, ils se font la part belle de notre air… Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère chargée de particules ?
Eh bien oui, il faut s’y faire : on en prend pour notre grade, parce qu’aucune loi n’existe sur le sujet !
En plus des sols, des nappes phréatiques et des rivières, pour polluer l’air aussi, les industriels ont le champ libre.

 

Les rois du pied de nez
Car nos hommes politiques s’empressent d’enterrer les volontés citoyennes en matière de biodiversité : pêche profonde ? Le chalutage n’est pas interdit à cause d’un groupe de pression qui représente pourtant trois péquins… Les néonicotinoïdes, dont rien que le nom tue les abeilles ? Ils devaient être interdits en janvier 2017, puis 2018, puis le Sénat refuse à nouveau leur suspension. Notre-Dame-des-Landes ? On y va, on bétonne. Et il n’y aura pas de taxe sur l’huile de palme…
J’en passe et des meilleures.

En fait, les hommes politiques enterrent les volontés citoyennes dans tous les domaines.
Poids des lobbys, des casseroles et des accusations de viol, et quid du 49.3 ? Le lien entre tout ça semble bien être le passage en force. L’attrait du pouvoir à tout prix et n’importe comment.
Dans ce contexte, on ne voit pas bien, effectivement, comment trouver le temps de légiférer sur la qualité de l’air.
La démocratie suffoque et nous aussi !

 

Garder la tête hors de l’eau ?
Pourtant, un peu d’espoir dans ce marasme…
Dans le cadre du nouveau Plan National Santé-Environnement 2015-2019, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a été saisie sur ce sujet.
Et les récentes recommandations de la Cour des Comptes préconisent de confier cette surveillance aux Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) comme Airparif, qui travaillent sur ces questions depuis de nombreuses années.

Mickey 3D chantait : « Il faut que tu respire, et c’est rien de le dire. Tu ne vas pas mourir de rire, et c’est pas rien de le dire… »

Eh bien, moi je dis que les pompons (qui s’agitent partout et disent l’exaspération citoyenne) valent mieux que leurs (mauvaises) raisons (de ne rien faire) !

Et que, malgré tout, il faut garder le sourire pour garder le moral. Ou l’inverse.

 

Source : Airparif

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Y a plus de saison, ma bonne dame ! (2)

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Y a plus de saison, ou des saisons trop fortes ? Faudrait savoir… Le coeur du thermomètre balance, il n’est pas décidé… Par exemple, en France, ce sont des hivers moins froids et des étés plus chauds, avec de fortes vagues de chaleurs qui sont de plus en plus rapprochées.
Et après ? On ne connaît pas (encore) la chanson.

 

Des vagues de chaleurs qui se rapprochent…
Sur les 30 dernières années elles se multiplient, par rapport aux 30 précédentes, signe déjà perceptible du réchauffement global… Les 30 glorieuses du climat ? Pas vraiment. Surtout si on voit ce qui nous attend…
Car les scientifiques sont d’accord : si on ne fait rien, on risque 4 et 5 degrés d’augmentation des températures en 200 ans. Ce qui correspond au changement intervenu entre l’ère glaciaire et la nôtre, comme le rappelle Chloé Maréchal. Sauf qu’à l’époque, cela a été 50 fois moins rapide… ça laisse songeur.

 

Un homme qui va et qui vient…
A grands coups de CO2, l’homme est responsable de l’effet de serre, 98% des scientifiques sont d’accord sur la question. Sauf que les 2% restants ont été représentés médiatiquement à +de 20% entre 2000 et 2010. Cherchez l’erreur.
Et après on ne comprend pas pourquoi les gens ne comprennent plus rien…
L’homme a encore du mal à accepter sa responsabilité… et à se fixer des objectifs pour la pallier.

 

Et ça n’est pas du Gainsbourg…
Dit rapidement quand on parle de chaleur, on pense sea, sex and sun et seins de bakélite qui s’agitent. Mais malheureusement, l’avenir escompté est moins sexy que ça.
On le redit, si on ne limite pas l’augmentation des températures à 2 degrés d’ici 2100, ça va craindre un max. Pour l’homme, du moins : salinisation des eaux potables, montée des océans poussant logiquement les gens à migrer (et le problème des migrants, quand on voit comment on le traite déjà aujourd’hui, ce n’est pas enthousiasmant…), sécheresse, j’en passe et des pires.
Pour les animaux ? Pas facile non plus et on assiste déjà à la remontée vers le Nord d’espèces plus ou moins sympathiques qu’on croyait loin de chez nous : moustique tigre, etc.

 

Alors ?
On se sort les doigts… des oreilles qu’on voulait boucher pour ne pas entendre et on se tourne vers les mouvements citoyens qui prennent de l’ampleur, et notamment autour de la COP21.
Pour dire non aux politiques qui pensent encore capitalisme quand ils discutent climat, et oui aux mesures efficaces !

Pour enfin participer à l’érection d’un monde meilleur… comme aurait pu le dire le grand Serge.

 

NB : lien vers l’article « Y a plus de saison, ma bonne dame » (1)

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Les vilains requins ne sont pas ceux qu’on croit…

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A l’image de Pénélope Baggieu sortant les crayons pour défendre les fonds sous-marins bafoués par les bas fonds du commerce de poisson, le dessinateur Krapo croque avec humour le sort des requins de La Réunion.

 

Requin versus grille-pain
La pêche organisée qui a cours en ce moment contre le prédateur tant redouté n’est pas la solution aux attaques de surfeurs, largement médiatisées et décriées, alors que pour graves qu’elles soient, elles sont mondialement moins meurtrières que les piqûres de moustique ou encore les grille-pain, comme je le rappelais dans un précédent article.

 

Requin versus homme pas malin
Et le dessinateur de le rappeler, les causes de la présence de requins près des plages sont multiples, mais viennent toutes des activités humaines : rejet des eaux usées qui pollue le milieu marin, renvoi d’eau douce qui diminue la salinité, déchets de pêche qui attirent les gros poissons qui attirent les prédateurs, multiplication des spots de surf au profit des gros sponsors et vendeurs d’équipement, le tout au détriment de l’équilibre de l’écosystème…

La réserve naturelle marine est de plus en plus grignotée par les autorités, mettant en danger tout un fragile équilibre déjà bien mis à mal. Les requins ne sont que les dents du problème, bien plus vaste, comme une grande bouche qu’on ne voudrait pas voir. Une bouche d’égout et de dégout, voilà ce qu’on fait de nos océans…

 

Requin + homo sapiens = c’est bien
Avant d’exterminer les derniers requins, il serait temps de reprendre le problème à bras le corps et à la source… Mettre les choses à plat et tourner sept fois la langue dans la bouche avant de crier une résolution tranchante, basée sur l’affectif et le médiatique… et les gros sous. Il n’y a pas que sur terre, les sous marins aussi ont la dent dure.

De qui veut-on le profit ? De l’homme au coeur d’un écosystème respecté et harmonieux ou de l’homme seul contre tout et tous ?
A force de contourner la question, elle pourrait bien nous retomber sur le coin de la gueule… comme une grosse vague de colère. Foi de requin.

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Le gaz de schiste fait pschitt

pschitt

Command(it)é par Montebourg quand il était au gouvernement, un rapport* visant à absoudre l’exploitation polluante du gaz de schiste en vantant une alternative « propre » (re)fait surface. Et tente de relancer le débat sur le sujet.

 

Le lobby (re)met les gaz
En fait de texte, il s’agit d’un document largement basé sur un rapport parlementaire pro-gaz de schiste rédigé en novembre 2013. Et dont la teneur était déjà connue. L’idée est de démontrer qu’il existe une extraction propre du gaz interdit d’exploitation par la loi Jacob de 2011. Donc le scoop est un tuyau percé et les arguments sont bidon (de pétrole).

 

De la fuite dans les idées
Car faire péter la roche souterraine, non plus à coup d’eau chargée de produits chimiques mais de heptafluoropropane ou NFP (non flammable propane) est une fausse bonne idée. Ou une vraie connerie.
En effet, ce liquide employé comme propulseur dans des inhalateurs contre l’asthme ou dans les extincteurs, a un potentiel par molécule de réchauffement climatique 3000 fois plus fort que le CO2. En cas de fuite, on imagine le tableau…

 

La fuite en avant
Et pour que l’exploitation du gaz de schiste soit rentable, il faudrait forer beaucoup et bien à fond, soit un peu partout n’importe comment, et le risque de pollution des nappes phréatiques et des sous-sols est bien réel.
Ceux qui vantent coûte que coûte la productivité de cette énergie (fossile) veulent calquer une cartographie américaine sur une réalité française. Pas besoin d’être une lumière pour voir que ça ne colle pas. Ni en surface ni en densité de population au mètre carré.
En outre, on connaît maintenant les désastres de l’exploitation habituelle du gaz de schiste, que ce soit par des documentaires comme par des films.
Et l’exploitation alternative promue par Montebourg et ses amis n’a jamais été testée.

Lestée d’avance, on peut parier qu’elle n’aura pas le vent en poupe et ne fera pas revenir sur la loi Jacob. Ou alors ça voudrait vraiment dire qu’on marche sur la tête et les fesses bien en l’air. A plein gaz, en somme.

 

*lire le très bon article de Libération sur lequel je me suis basée pour ce billet

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Pour ne pas que Shell scelle l’Arctique…

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Six activistes de Greenpeace ont pris place à bord d’une plateforme pétrolière trimballée en mer par Shell et à destination… de l’Arctique.

Le géant pétrolier poursuit son projet fou de vouloir forer sous le Pôle Nord à la recherche de réserves d’or noir.
Mais si l’entreprise persiste, c’est notre mort qu’elle signe. Le forage dans cette zone fragile est trop risqué pour l’écosystème et le pétrole est une énergie à enterrer. A laisser enterrée, du moins, comme le préconise un rapport publié dans la revue Nature (un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus de 80% des réserves de charbon devront rester sous terre pour limiter le réchauffement climatique à 2°).

Il est temps de penser au futur, d’arrêter l’emballement du climat et de remballer Shell et les autres du même acabit, leurs profits à court terme et leur homicide volon-terre.

Grâce à la mobilisation de militants de par le monde, Lego a dénoncé son partenariat historique avec la marque qui s’est octroyée un coquillage pour polluer incognito. Ca suffit comme ça, ne transigeons plus sur le climat.
Que cette occupation de plateforme soit le climax de l’histoire avant un dénouement efficace, il faut y croire, encore et encore…

Et faire valoir votre voix pour préserver l’Arctique ici.

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     © Greenpeace

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Happy new year, naturally !

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Voici venu le Nouvel An et son lot de souhaits…
2015 marquera plus que jamais le tournant de l’humanité, car l’année se soldera par le Sommet sur le climat à Paris où il va falloir que des mesures sérieuses soient prises, si on veut miser sur l’avenir…

Comme j’ai pris l’habitude ces dernières années d’illustrer mes voeux avec des photos d’oeuvre de street art, mode d’expression libre et inventif au possible, j’aimerais mettre en avant cette année du « nature art », si je puis dire.

Comme d’autres artistes le font dans la rue, David Bart jette sur les décors naturels un regard concerné teinté d’ironie. Et met en scène des panneaux utilisés par des sites marchands dans des paysages bruts. Le contraste réfléchit le monde commercialisé que l’homme Occidental pense infini dans des lieux aux ressources limitées… et menacées.

Joliment et malignement appelée « This is a gift », cette méditation photographique peut s’admirer en intégralité sur le site de David Bart. L’artiste a été finaliste de la Bourse du Talent #60 Paysage pour ce travail et est en recherche d’une galerie où exposer.

A bon entendeur…

Et très belle année, bien sûr !! A notre intelligence !

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    © David Bart

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L’après Lima : dessine-moi un climat !

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L’accord de Lima sur le climat devait être la base qui ouvrirait la voie à l’accord définitif qui sera signé à Paris fin 2015, c’était la COP2 avant la COP21, le dernier rempart avant… le dernier rempart avant… le saut dans le vide.
Quid des décisions prises ? Le flou juridique, faute d’être artistique. L’engagement « a priori » sans réelles bases contraignantes. Le « ouais bof » en somme, quand le navire prend l’eau et qu’une vraie décision n’est pas une option.

 

« Nous partageons tous le sens de l’urgence, mais nous n’avons pas confiance les uns dans les autres », a dit Vivian Balakristan, le ministre de l’Environnement de Singapour. Si elle a le mérite présenter honnêtement la situation, cette déclaration a aussi l’avantage de résumer les contradictions en présence.
C’est un peu comme de dire « J’ai bien compris l’intérêt d’être informé de l’état du monde, mais je vais quand même suivre la saga Nabilla à la télé ». Enfin, en direct de la prison… Ou quand la télé-réalité montre enfin ce qu’elle est vraiment : l’état des lieux d’une civilisation en décrépitude culturelle, qui refait le crépis avec Valérie Damidot pour cacher l’effondrement, qui n’est pas que de façade…

Les gens, politiques à leur image, confortablement assis devant leur écran, ne croyant que ce qu’ils regardent, sont incapables de se figurer que dépasser 2 degrés de réchauffement climatique, c’est ouvrir la porte à l’Inconnu avec un grand I, notamment au niveau des catastrophes climatiques. C’est livrer le rez-de-chaussée au raz de marée.
Et si les inégalités seront plus criantes encore sous le poids des changements naturels, ne nous leurrons pas : si le rez-de-chaussée y passe, c’est toute la structure qui tremble.

 

Et l’optimisme dans tout ça ? Et la poésie, l’élévation ?
Ces ressources-là aussi sont en voie de disparition, le seul animal en voie d’apparition généralisée étant bien l’autruche !
Et pourtant, il faut continuer à agir à son niveau, pour faire circuler l’info et entretenir les petits gestes qui peuvent encore faire de grands mouvements… En faisant soi-même et en rejoignant les acteurs du changement (AMAP, énergie partagée et renouvelable, achats locaux et bio, etc.).

Et le Petit Prince dirait : Dessine-moi un climat !
Mais même Saint-Exupéry est dit « Saint-Ex »… l’intelligence serait-elle définitivement d’un autre siècle ?


Comprendre le réchauffement climatique en 4… par lemondefr

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Y a plus de saison, ma bonne dame…

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Même s’il est des endroits sur la planète où les effets sont plus écrasants (désertification, perte des terres arables, salinisation des eaux potables), chez nous aussi, les effets du dégélement climatique commencent à se faire sentir. Les inondations et les tempètes sont un peu plus furieuses qu’avant et les saisons ne ressemblent plus à grand-chose.
On a beau trouver toujours quelqu’un pour se rappeler que si, le printemps 1920 était aussi pourri ou l’automne 1951 aussi bizarrement chaud, cela fait quelques années que les variations sont étonnantes. Et pas sans conséquences…

 

Ils arrivent, les envahisseurs
Très concrètement, le réchauffement a poussé les sangliers dans Berlin, et chez nous ce sont moustique tigre et frelon asiatique qui débarquent et progressent. Sans oublier la Drosophile Suzuki.

Venue du Japon, après avoir conquis l’Italie et l’Espagne à la fin des années 2000, ce nouvel envahisseur est arrivé en Corse en 2010, avant de s’installer dans la vallée du Rhône et dans le Bordelais. Cette année, elle a colonisé la Bourgogne et l’Alsace.
La Suzuki, elle suce qui ? Là où la drosophile classique s’attaque aux fruits déjà abîmés, la Suzuki se jette sur les fruits murs et intacts, gorgés de vie et de sucre. Pêche, myrtilles, pommes, prunes sont touchés. Et le raisin ne fait pas défaut.
Cette charmante créature pompe puis pond environ soixante par fruit mûr, contre une ou deux pour la drosophile classique, dévastant ainsi des hectares de récoltes.

 

Ils sont un peu aigris, les cultivateurs de fruits
Et quel est le rapport avec le climat ? Eh bien, l’hiver a été doux et synonyme de fêtes chez les insectes qui ont survécu. Ensuite, le printemps beau et sec a tué les jeunes plants mais permis à cet insecte de survivre et de s’installer. Puis l’été a été pluvieux et l’automne est devenu été indien. Ces changements conviennent à la Suzuki qui est maintenant classée espèce endémique.
Espèce de sale bête, oui, qui contraint les viticulteurs à l’intégrer comme nouveau fléau dans leurs calendriers de contraintes, ce qui n’est pas sans questionnement car il faut savoir comment traiter le parasite sans arroser les vignes de pesticides et détruire tous les auxiliaires.
Chez les Becker, que je connais bien, on déplore ces aléas, mais par amour du vin, on se bat et toujours en bio, s’il vous plaît !

 

Il impacte ce qu’on boit, le climat
Le climat a bien des effets immédiats sur ce qu’on mange… et sur ce qu’on boit ! Il est clair que son dérèglement nous concerne donc tous directement. Si les gens n’en étaient pas encore convaincus ni alertés, peut-être que l’appel de l’estomac agira comme une alerte naturelle ?

Pour l’heure, après des suées et des peurs, la cuvée 2013 d’Alsace sera finalement très bonne pour les raisins sauvés, mais n’atteindra pas les rendements escomptés.
Ou comment, déjà, le climat donne un prix à la rareté… Tous ces effets sont donc à méditer et pour vous aider, vous pouvez relire mon compte-rendu de la conférence sur le climat de Nicolas Hulot… Pourquoi pas en savourant un petit verre ?

A la santé du climat !

 

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Prix Pinocchio : jusqu’à demain midi pour voter

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Dois-je encore les présenter ? Comme chaque année, les Prix Pinocchio du développement durable, organisés parles Amis de la Terre France, en partenariat avec le CRID et Peuples Solidaires, visent à dénoncer les activités de grosses multinationales qui abusent des ressources, naturelles et humaines, de la planète.

 

Trois prix pour trois mépris
Le premier prix Une pour tous, tout pour moi récompense l’entreprise la plus agressive en termes d’appropriation et d’exploitation des matières premières.
Le deuxième, Plus vert que vert que j’aime particulièrement, tend à féliciter la société qui a le mieux utilisé le greenwashing pour (tenter de) faire croire à ses bonnes intentions et actions et masquer ainsi à peu près le contraire. Catégorie qui pourrait aussi s’appeler « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ».
Le troisième, Mains sales, poches pleines, loue les boîtes dont les projets remplissent leur portefeuilles en effeuillant des gens et/ou des territoires. Ou comment des actions inutiles sont maintenues au profit d’une poignée de nantis. Notre-Dame-Des-Landes pourrait entrer ici…

 

EDF, Shell, Perrenco and Co… Toujours les mêmes
La surprise n’est en effet pas grande, de retrouver des entreprises déjà présentes les années précédentes, que ce soit dans des catégories identiques ou différentes. On devrait commencer à les connaître, les noms de ceux qui nous enfument… et qui se fument la Terre bien roulée !
Etonnamment Shell ne fait son entrée dans les nommés que cette année, pour son exploitation abusive des gaz de schiste, à laquelle devraient s’ajouter évidemment les forages sous l’Arctique.
Et puis on retrouve EDF en Greenwashing, catégorie dans laquelle il était le grand vainqueur 2009. Perenco, multinationale franco-britanique du gaz et du pétrole, déjà nommée en 2009, 2012 , 2013 revient cette année avec son invention du pétrole low cost. Et puis GDF continue à investir massivement dans les énergies fossiles.
Ils sont fabuleux, on vous dit : ils lavent écologique, plus vert que vert, écrivent leur histoire plus noir que noir et y croit dur comme fer !

 

Les jeux ne sont pas faits
Derrière l’aspect amusant du vote et de l’anti-récompense, il s’agit évidemment d’alerter l’opinion sur les activités de ces entreprises, agissant souvent au nom du service public, ou avec son argent, et en tout cas presque tout le temps en piétinant notre bien commun : l’environnement !
Il s’agit donc pour nous, qui sommes tristement leurs con-citoyens, de leur rappeler que nous sommes leurs coloca-terre et que l’impunité à ses limites…

Même si cela peut sembler marginal, s’informer et faire savoir qu’on sait, c’est déjà un pas ! Surtout si on le fait à plusieurs…

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Lego quitte Shell… bonne nouvelle !

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J’en parlais encore il y a un mois… C’est maintenant officiel depuis hier, inscrit sur le site de Lego et relayé évidemment par Greenpeace qui a conduit la campagne Legolution… Lego cessera son partenariat avec Shell.

Le coquillage jaune n’apparaîtra donc plus sur les briques à construire pour les enfants, la marque de jouets numéro 1 arrêtant de cautionner la publicité insidieuse en faveur du géant pétrolier prêt à tout, y compris forer sous l’Arctique. Et toc !

Evidemment il ne s’agit pas d’une victoire écologique en soi, mais le fait que la société Lego ait pu être influencée par l’opinion montre que les citoyens ont toujours intérêt à faire entendre leur conviction. Et désormais Shell devra trouver autre chose pour s’acheter une bonne conscience.

Continuons à rêver d’un autre monde et à le faire savoir, cela pourrait bien le rendre possible !

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