Faune éthique

cigognes

Au vu des engouements médiatiques toqués des tics de gens aux divers tocs, voire pathologies, incluant l’hystérie et la provocation compulsive,  c’est à se demander si l’homme, vraiment, vaut mieux que la faune dont il est si fier de se différencier. Outrancier, volage, excessif, égoïste et intolérant, l’homo sapiens, ça pense… mal. Et ça pionce sévère, du côté de la beauté, du calme et de la volupté !

Et quand l’homme s’occupe de faune, c’est malheureusement peu souvent dans le respect des espèces et des écosystèmes… Forcément, cet « éco » -là ne tient pas des gros sous, plutôt des subtils dessous… de mère Nature. En effet, en termes d’effort il y aurait fort à faire…

 

Requin-quer le squale blanc
Inscrit depuis 2001 à l’annexe 2 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), le grand requin blanc est protégé, notamment d’une pêche incontrôlée qui pourrait menacer la survie de son espèce. Chassé au mieux pour sa chair et ses dents que les touristes se mettent en pendentif, au pire pour ses ailerons qu’on lui prélève vivant avant de le rejeter en mer, la terreur des mers en prend pour son grade.
Prédateur ? Certes, mais seulement par nature. Et si des morts par attaque de requin sont à déplorer chaque année, c’est à peu près 10 fois moins que les méduses ou 500 fois moins que les scorpions… mais surtout c’est 200 fois que les grille-pains !

Inutile de dire la bêtise de la volonté du gouvernement australien de passer outre la protection du grand blanc au nom des sept morts en trois ans que le poisson a fait sur ses côtes et d’autoriser de tirer à vue sur les spécimens de plus 3m. Bien intelligents aussi les pièges à appâts, qui attirent justement les animaux près des plages. Une fois de plus, on se demande à qui profite ces mesures…

requin-toaster

   la campagne « Rethink the shark » de 2008

 

Que la captivité ne soit plus captivante
C’est clair, l’homme met l’homme en cage, au moins médiatiquement parlant. Mais l’homme se laisse faire, voire aime ça. Il n’en va pas de même pour les animaux et notamment les oiseaux migrateurs. J’ai eu un pincement au coeur en parcourant l’animalerie de l’Orangerie à Strasbourg, lieu que j’affectionnais pourtant étant petite. Les animaux en cage y sont mal lotis et malheureux, ça se voit : cages trop petites, peu fournies en végétation, grillages très présents et très bas…

C’est aussi le cas de l’enclos des cigognes, pourtant estampillé haut lieu de reproduction et de protection du volatile volubile, symbole de la région. Au-dessus du grillage qui empêche les cigognes de s’envoler viennent se poser des conseurs en liberté et en migration, c’est le pompon. Du moins pour celles qui sont en dessous.
Autant dire que je ne comprends pas toujours très bien la façon dont l’homme procède pour protéger…

 

Que la liberté prenne son envol
C’est plus drôle quand la faune prend sa revanche et fait des pieds de nez à l’homme, venant jouer sur son terrain. Ainsi, en Australie à nouveau, un aigle malin a volé. De ses belles ailes, oui, mais en ayant pris soin de dérober une caméra. Les gardes-forestiers l’avaient mise en place pour filmer des crocodiles, mais cela n’était pas au goût du rapace, qui leur a donc volé… la vedette.

Il s’est donc improvisé réalisateur, en filmant son vol sur plus de 110 km. Ce qui dure 30 secondes ! Mais, les hommes le savent bien, ce n’est pas la durée qui compte mais l’intensité.
Et elle est à son comble quand le fieffé coquin regarde la caméra et devient acteur grandeur nature.

 

Avoir l’éthique de respecter la faune, c’est mieux que de faire les vaseux communiquants. Et de la phonétique de basse-cour.

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