Le gaz de schiste fait pschitt

pschitt

Command(it)é par Montebourg quand il était au gouvernement, un rapport* visant à absoudre l’exploitation polluante du gaz de schiste en vantant une alternative « propre » (re)fait surface. Et tente de relancer le débat sur le sujet.

 

Le lobby (re)met les gaz
En fait de texte, il s’agit d’un document largement basé sur un rapport parlementaire pro-gaz de schiste rédigé en novembre 2013. Et dont la teneur était déjà connue. L’idée est de démontrer qu’il existe une extraction propre du gaz interdit d’exploitation par la loi Jacob de 2011. Donc le scoop est un tuyau percé et les arguments sont bidon (de pétrole).

 

De la fuite dans les idées
Car faire péter la roche souterraine, non plus à coup d’eau chargée de produits chimiques mais de heptafluoropropane ou NFP (non flammable propane) est une fausse bonne idée. Ou une vraie connerie.
En effet, ce liquide employé comme propulseur dans des inhalateurs contre l’asthme ou dans les extincteurs, a un potentiel par molécule de réchauffement climatique 3000 fois plus fort que le CO2. En cas de fuite, on imagine le tableau…

 

La fuite en avant
Et pour que l’exploitation du gaz de schiste soit rentable, il faudrait forer beaucoup et bien à fond, soit un peu partout n’importe comment, et le risque de pollution des nappes phréatiques et des sous-sols est bien réel.
Ceux qui vantent coûte que coûte la productivité de cette énergie (fossile) veulent calquer une cartographie américaine sur une réalité française. Pas besoin d’être une lumière pour voir que ça ne colle pas. Ni en surface ni en densité de population au mètre carré.
En outre, on connaît maintenant les désastres de l’exploitation habituelle du gaz de schiste, que ce soit par des documentaires comme par des films.
Et l’exploitation alternative promue par Montebourg et ses amis n’a jamais été testée.

Lestée d’avance, on peut parier qu’elle n’aura pas le vent en poupe et ne fera pas revenir sur la loi Jacob. Ou alors ça voudrait vraiment dire qu’on marche sur la tête et les fesses bien en l’air. A plein gaz, en somme.

 

*lire le très bon article de Libération sur lequel je me suis basée pour ce billet

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