L’ego et l’or noir

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C’est sûr, ça fait mal… D’imaginer que Lego, qui a inventé les briques malignes dignes de construire un nouveau monde, puisse soutenir un grand pollueur… On ne voit pas trop le lien entre ce jeu malin, support de créativité, et Shell, géant de la pétrochimie prêt à tout pour exploiter le pétrole où qu’il soit. Et pourtant…

 

Shell veut redorer son blason
Cela n’est pas tout à fait nouveau et dure depuis les années 70 : Shell appose son logo sur les Lego… Joli coquillage, soit dit au passage… qui devrait être souillé de pétrole pour être tout à fait honnête ! Et qui ne représente en rien les intentions de la société, beaucoup moins po-éthiques.
Depuis quelques années déjà, Shell fore sous l’Arctique. Au détriment de la sécurité et du principe de précaution. Et au risque de tuer les espèces protégées qui vivent là. Et qui supporteraient mal une marée noire de plus.

 

L’ego ou Lego ?
C’est à se demander ce que la marque plébiscitée dans le monde entier peut trouver à un tel partenariat. Apparemment être vendue dans les stations Shell et augmenter sensiblement son chiffre d’affaire… Au risque de tuer son image ? Bof.
Greenpeace interpelle Lego en lui demandant de dénoncer son contrat avec Shell. Pour arrêter la manipulation des consciences.

 

La pollution des consciences
Greenpeace souligne en effet qu’en s’imisçant subrepticement dans le quotidien des enfants via leur jouet préféré, Shell s’achète une bonne image. En s’insinuant dans l’imaginaire collectif, la société devient familière et, semble-t-il, nécessaire.
A l’heure où il est temps de trouver des alternatives au pétrole, et où Lego prévoit notamment de ne plus élaborer ses briques à partir de plastique à l’horizon 2030, cela n’a pas de sens. D’autant que la marque phare fait déjà d’énormes efforts pour limiter son impact environnemental. Qu’en est-il alors de l’environnement mental, de la pollution des consciences ?

 

Les joueurs contre-attaquent
« Notre essence, c’est le saccage et le pognon, continuons à prendre les gens pour des cons », pourrait être la devise de Shell. Il serait bienvenu qu’elle ne s’inscrive pas à Legoland.
Pour faire savoir que vous ne voulez pas de ce monde-là : c’est par ici. En cliquant, vous envoyez un mail à Lego.
Et la révolte Lego s’organise partout dans le monde : les adeptes élaborent des scènes qui disent à Shell d’avoir ailleurs si l’ego y est. Et Greenpeace fait polémique avec une vidéo choc.

Le choc des mondes en miniature ? Non, pour de vrai. Grandeur nature.

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Le rapport complet de Greenpeace sur le partenariat ici.

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