Articles ‘La biodiversité menacée’

Lego et la lettre de Charlotte… A quand la rupture avec Shell ?

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L’histoire commence à être connue : une charmante bambine américaine a demandé par lettre à Lego de faire des jouets moins machos… Que les femmes figurines aient des métiers intéressants, qu’elles ne soient pas réduites à la cuisine et puissent elles aussi être astronomes ou surfeuses.

En plus, la petite fille de 7 ans s’appelle Charlotte, ce qui ne peut que me réjouir !
7 ans. L’âge de raison. Elle a eu bien raison de suivre son instinct et de faire savoir à Lego ce qui l’indignait, car la marque l’a suivie. Et a sorti en août « l’institut de recherche », où des femmes sont scientifiques, paléontologues ou chimistes.
Elles ne nagent pas encore avec les requins, comme les hommes, et comme le voudrait Charlotte, mais c’est déjà ça.

Si la petite fille semble avoir la tête bien sur les épaules, et vouloir que des femmes aussi puissent « sauver le monde », que dire de la marque numéro 1 des jouets quand elle ne rompt pas son partenariat avec Shell, malgré la dénonciation par des milliers de gens dans le monde ?
Jouer aux Lego, c’est construire.
Forer sous l’Arctique et continuer à ne jurer que par le pétrole, c’est détruire.

Et Lego est incontestablement leader mondial du jouet. Ce qui se chiffre en milliard de dollars. La marque, qui a fait ces dernières années des efforts considérables pour réduire son empreinte environnementale, peut-elle décemment continuer à jouer avec Shell ? Pour quelques dollars de plus ?

Ou quelques dollars de moins, car cela pourrait finir par dégoûter certains acheteurs… Même si c’est une tendance à la marge, Lego commence à s’en préoccuper en lançant des sondages sur l’impact du partenariat avec Shell… Et ne devrait peut-être pas donner que dans l’image.

Quand on est numéro 1, on n’a pas droit à l’erreur. Car dans ces sphères-là, la fin du monde… c’est d’être à nouveau numéro 2.

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L’ego et l’or noir

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C’est sûr, ça fait mal… D’imaginer que Lego, qui a inventé les briques malignes dignes de construire un nouveau monde, puisse soutenir un grand pollueur… On ne voit pas trop le lien entre ce jeu malin, support de créativité, et Shell, géant de la pétrochimie prêt à tout pour exploiter le pétrole où qu’il soit. Et pourtant…

 

Shell veut redorer son blason
Cela n’est pas tout à fait nouveau et dure depuis les années 70 : Shell appose son logo sur les Lego… Joli coquillage, soit dit au passage… qui devrait être souillé de pétrole pour être tout à fait honnête ! Et qui ne représente en rien les intentions de la société, beaucoup moins po-éthiques.
Depuis quelques années déjà, Shell fore sous l’Arctique. Au détriment de la sécurité et du principe de précaution. Et au risque de tuer les espèces protégées qui vivent là. Et qui supporteraient mal une marée noire de plus.

 

L’ego ou Lego ?
C’est à se demander ce que la marque plébiscitée dans le monde entier peut trouver à un tel partenariat. Apparemment être vendue dans les stations Shell et augmenter sensiblement son chiffre d’affaire… Au risque de tuer son image ? Bof.
Greenpeace interpelle Lego en lui demandant de dénoncer son contrat avec Shell. Pour arrêter la manipulation des consciences.

 

La pollution des consciences
Greenpeace souligne en effet qu’en s’imisçant subrepticement dans le quotidien des enfants via leur jouet préféré, Shell s’achète une bonne image. En s’insinuant dans l’imaginaire collectif, la société devient familière et, semble-t-il, nécessaire.
A l’heure où il est temps de trouver des alternatives au pétrole, et où Lego prévoit notamment de ne plus élaborer ses briques à partir de plastique à l’horizon 2030, cela n’a pas de sens. D’autant que la marque phare fait déjà d’énormes efforts pour limiter son impact environnemental. Qu’en est-il alors de l’environnement mental, de la pollution des consciences ?

 

Les joueurs contre-attaquent
« Notre essence, c’est le saccage et le pognon, continuons à prendre les gens pour des cons », pourrait être la devise de Shell. Il serait bienvenu qu’elle ne s’inscrive pas à Legoland.
Pour faire savoir que vous ne voulez pas de ce monde-là : c’est par ici. En cliquant, vous envoyez un mail à Lego.
Et la révolte Lego s’organise partout dans le monde : les adeptes élaborent des scènes qui disent à Shell d’avoir ailleurs si l’ego y est. Et Greenpeace fait polémique avec une vidéo choc.

Le choc des mondes en miniature ? Non, pour de vrai. Grandeur nature.

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Le rapport complet de Greenpeace sur le partenariat ici.

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Aux zzzeuropéennes… votez abeilles !

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Quand on parle Parlement européen, on pense souvent : « oh, putain, c’est chiant », un peu comme Rachida Dati lorsqu’elle doit siéger. Ce qui est pourtant le minimum demandé par sa fonction grassement payée.
Elle n’est pas la seule, cependant, à prendre l’argent de son rôle qu’elle prend, lui, à la légère. Le taux de présence des députés européens aux sessions n’est pas franchement un modèle d’endurance ! On est plutôt à la hauteur de l’abstention des électeurs. Voire mieux encore…

Alors comment imaginer que ces députés représentent et défendent les intérêts des citoyens qui les élisent ? Et ne préfèrent pas se laisser influencer par les lobbys, qui eux ne manquent pas une occasion d’être présents ?

En clair : comment trouver la motivation de voter quand on sait nos droits aussi mal défendus ? Quand on sait que le TAFTA se tracte dans l’ombre et l’opacité la plus totale ? Peut-être en ayant une idée du positionnement des partis et têtes de liste sur ces sujets…


Pour les abeilles, contre les néonicotinoïdes

L’association Pollinis, qui défend avec ferveur les abeilles et les apiculteurs, interpelle les hommes et femmes politiques, en leur demandant de s’engager à lutter contre la réintroduction des néonicotinoïdes via l’Europe. S’ils sont élus, ils devront tenir parole. Ou signature plutôt, car les échanges se font par écrit.

Vous pouvez encore signer pour interpeller les politiques. Et/ou lire les réponses de ceux qui ont déjà décidé de s’engager. Ca peut toujours éclairer.


Contre le TAFTA, pour l’Europe de demain

En clair, l’objectif c’est de ne pas laisser l’Europe aux mains des multinationales qui ont bien l’intention d’en faire leur grand terrain de jeu. Ou leur grand marché. C’est tout comme. Et c’est tout l’enjeu : ne rien lâcher, faire savoir qu’en tant que citoyens, c’est non.
On ne se laissera pas pestidiciser ou OGMéiser comme des souris de laboratoire. A bas les scélérats et les fous du porte-monnaie.

C’est monnaie courante de le dire : oui aux droits de l’homme ! C’est moins commun de faire tout ce qui est possible pour le faire savoir… Et si cela peut aider, encore un peu, la démocratie menacée, alors il faut rendre les armes aux urnes.

Et voter juste.

 

NB : 19 juin. Des députés ont déposé aujourd’hui une proposition de résolution engageant le gouvernement français à agir auprès de l’Union européenne pour une interdiction de toutes les utilisations de substances néonicotinoïdes, tant que les risques graves pour la santé humaine, animale et l’environnement ne seront pas écartés. C’est un premier pas ! En espérant que cela fasse le buzz… ou le bzzzz ! + d’infos

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Encore trois jours pour soutenir la viticulture bio

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Encore une histoire de fous… de gens qui marchent sur la tête ! Mais n’est pas le fou celui qu’on croit…

 

Le fou du roi
Branle-bas de combat à la préfecture de Côte d’Or : parce qu’on craint, peut-être, une invasion de cicadelles dans les vignes, le préfet fait passer un arrêté radical… Il s’agit de traiter chimiquement les vignes pour éviter une épidémie de flavescence dorée, maladie mortelle et contagieuse pour la vigne.
Les dorures du palais ont fait tourné la tête du fou du roi qui n’a aucune idée de ce qu’est concrètement l’agriculture sur le terrain. Ou comment par une mesure à la con, on arrête radicalement l’intelligence.

 

The fool on the hill
Car c’est là que le deuxième fou de l’histoire entre en scène. Un fou, oui, mais de nature. Il s’appelle Emmanuel Giboulot et en a dans le ciboulot. Il est viticulteur bio et est à la fois dans le pragmatisme et la rêverie. La rêverie d’un monde qui aille dans le sens de sa marche, c’est-à-dire que face à cette obligation de traiter ses vignes, il choisit une méthode naturelle, car, cela tombe bien, il en existe… et plein encore !
Ainsi, se dit-il, les abeilles pourront continuer à voler et polliniser, au lieu de tomber raides mortes, tuées par les pesticides. Car « The fool on the hill, Sees the sun going down, And the eyes in his head, See the world spinning ’round »

 

Fou à lier
Cependant pour les autorités, ç’en est trop. Etre plus intelligent qu’eux et trouver des solutions naturelles à des injonctions qui ne le sont pas, ce n’est pas acceptable. C’est ce que dit l’inspecteur zélé de la direction régionale de l’Agriculture à Emmanuel Giboulot, alors qu’il visite ses terres, sans y avoir été invité, évidemment.
Parce qu’il n’y a pas de trace de pesticides, M. Giboulot va être poursuivi… et risque la prison ! C’est à se demander qui est fou à lier dans l’histoire… seulement celui qui risque de l’être physiquement n’a pas beaucoup de recours.

 

Fous de bassan
C’est là qu’il faut nous faire entendre, nous les fous de bassan, oiseaux grégaires qui n’hésitent pas à plonger bien profond pour se nourrir quand cela est nécessaire. Bassement pragamatiques ou fortement rêveurs, comme Emmanuel Giboulot, nous voulons un monde meilleur, un monde où les institutions soient au service du peuple, de sa santé, de ses intérêts et de ceux de son environnement, un monde où la justice… soit juste ! Waouh, effectivement, ce n’est pas gagné.

Concrètement, le procès, c’est lundi, et Emmanuel Giboulot risque jusqu’à six mois de prison et 30 000 euros d’amende. Plus il aura de témoignages de soutien, plus il aura de chance de faire valoir sa voix… et les nôtres !
Ce sont les multinationales pollueuses et peu scrupuleuses de santé qui devraient se faire juger !
L’Institut de Protection de la Santé Naturelle porte donc un texte à signer ici.

 

Il n’y a rien à perdre à exprimer son opinion, son opi-non ! Plutôt tout à gagner… pour espérer, peut-être, pouvoir être fous de joie.

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Des thés militants, merci Kokopelli !

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Vous aimez le thé ?
Vous aimeriez commencer la journée en buvant une tasse de ce prodigieux breuvage et en faisant par là-même une bonne action ?
Que non seulement votre boisson soit bio et savoureuse, mais qu’en plus elle permette à des paysans de par le monde d’échanger graines et savoir-faire, loin des multinationales qui veulent contrôler le marché des semences ? …c’est possible !

 

Tous les goûts sont dans la nature
Noir, vert, blanc, rouge, il y en a pour tous les goûts… et toutes les bourses. En effet, chaque thé proposé est décliné en sachet de 100 g (7,50 euros) ou en tube de 100 g (un rien plus cher : 8,50 euros).

Et rien que la lecture des compositions met les papilles en éveil : « thé noir, réglisse, chips de carottes, cacao, orange » ou « thé blanc, gingembre, pétales de fleurs (bleuet, rose, mauve, lavande, souci, tournesol), vanille » ou encore « rooibos sauvage, anis, cumin, fenouil, coriandre, rose »… j’ai ce dernier que je savoure régulièrement comme une tisane (pas de théine dans le rooibos) et j’ai offert et goûté le thé blanc. Ces mélanges sont délicieux et surprenants. Tout un programme !

 

Tout le charme est dans la tournure
…et tout un poème ! Car, ces thés sont militants, dans le sens où sur chaque paquet ou tube un euro est versée à l’association Kokopelli, « association pour la libération de la graine et de l’humus ».

Et ce militantisme-là fleure bon l’onirisme et l’idéal concret : ainsi les noms des thés, comme les jolis petits pitchs sur les étiquettes, sont inspirés et inspirants : Parfum de résistance, Le chant de la terre, Le joueur de flûte, Rêve éveillé de Gaïa.

 

Tout le talent est dans la droiture
Rêve éveillé de Gaïa, cela fait référence à notre douce terre mère, d’accord, mais aussi à la marque qui s’est intelligemment associée à Kokopelli pour nous proposer ces merveilles : les Jardins de Gaïa.

Basée en Alsace et travaillant équitablement avec les producteurs, cette société fait du boulot sérieux depuis de longues années et leurs produits sont commercialisés en magasins bio, comptant déjà de nombreux adeptes. J’en fais partie depuis un moment aussi, mais le petit plus de ces thés militants… c’est que vous ne les trouverez pas dans le commerce, c’est une exclusivité sur le site de Kokopelli et de Gaïa.
Il faut donc se l’offrir, à soi et aux autres, cela fait du bien à tout le monde. C’est le cas de le dire.

 

C’est bien pensé, c’est bien vu, j’ai la peau du palais bien tendue… merci Kokopelli !

 

PS : d’autres idées de cadeaux fertiles.

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Faune éthique

cigognes

Au vu des engouements médiatiques toqués des tics de gens aux divers tocs, voire pathologies, incluant l’hystérie et la provocation compulsive,  c’est à se demander si l’homme, vraiment, vaut mieux que la faune dont il est si fier de se différencier. Outrancier, volage, excessif, égoïste et intolérant, l’homo sapiens, ça pense… mal. Et ça pionce sévère, du côté de la beauté, du calme et de la volupté !

Et quand l’homme s’occupe de faune, c’est malheureusement peu souvent dans le respect des espèces et des écosystèmes… Forcément, cet « éco » -là ne tient pas des gros sous, plutôt des subtils dessous… de mère Nature. En effet, en termes d’effort il y aurait fort à faire…

 

Requin-quer le squale blanc
Inscrit depuis 2001 à l’annexe 2 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), le grand requin blanc est protégé, notamment d’une pêche incontrôlée qui pourrait menacer la survie de son espèce. Chassé au mieux pour sa chair et ses dents que les touristes se mettent en pendentif, au pire pour ses ailerons qu’on lui prélève vivant avant de le rejeter en mer, la terreur des mers en prend pour son grade.
Prédateur ? Certes, mais seulement par nature. Et si des morts par attaque de requin sont à déplorer chaque année, c’est à peu près 10 fois moins que les méduses ou 500 fois moins que les scorpions… mais surtout c’est 200 fois que les grille-pains !

Inutile de dire la bêtise de la volonté du gouvernement australien de passer outre la protection du grand blanc au nom des sept morts en trois ans que le poisson a fait sur ses côtes et d’autoriser de tirer à vue sur les spécimens de plus 3m. Bien intelligents aussi les pièges à appâts, qui attirent justement les animaux près des plages. Une fois de plus, on se demande à qui profite ces mesures…

requin-toaster

   la campagne « Rethink the shark » de 2008

 

Que la captivité ne soit plus captivante
C’est clair, l’homme met l’homme en cage, au moins médiatiquement parlant. Mais l’homme se laisse faire, voire aime ça. Il n’en va pas de même pour les animaux et notamment les oiseaux migrateurs. J’ai eu un pincement au coeur en parcourant l’animalerie de l’Orangerie à Strasbourg, lieu que j’affectionnais pourtant étant petite. Les animaux en cage y sont mal lotis et malheureux, ça se voit : cages trop petites, peu fournies en végétation, grillages très présents et très bas…

C’est aussi le cas de l’enclos des cigognes, pourtant estampillé haut lieu de reproduction et de protection du volatile volubile, symbole de la région. Au-dessus du grillage qui empêche les cigognes de s’envoler viennent se poser des conseurs en liberté et en migration, c’est le pompon. Du moins pour celles qui sont en dessous.
Autant dire que je ne comprends pas toujours très bien la façon dont l’homme procède pour protéger…

 

Que la liberté prenne son envol
C’est plus drôle quand la faune prend sa revanche et fait des pieds de nez à l’homme, venant jouer sur son terrain. Ainsi, en Australie à nouveau, un aigle malin a volé. De ses belles ailes, oui, mais en ayant pris soin de dérober une caméra. Les gardes-forestiers l’avaient mise en place pour filmer des crocodiles, mais cela n’était pas au goût du rapace, qui leur a donc volé… la vedette.

Il s’est donc improvisé réalisateur, en filmant son vol sur plus de 110 km. Ce qui dure 30 secondes ! Mais, les hommes le savent bien, ce n’est pas la durée qui compte mais l’intensité.
Et elle est à son comble quand le fieffé coquin regarde la caméra et devient acteur grandeur nature.

 

Avoir l’éthique de respecter la faune, c’est mieux que de faire les vaseux communiquants. Et de la phonétique de basse-cour.

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Débiles profonds

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C’est l’histoire d’une pêche absurde en eaux profondes… et d’une pétition de consommateurs pas cons qui voudraient changer la donne ou plutôt la prise… puis d’un vote mal orienté qui ne va pas dans le bon sens mais qui aurait voulu y aller… de quoi donner un peu le tournis et le mal de mer, en somme.
C’est l’histoire du chalutage profond… profondément débile !

Greenpeace et Bloom : comme une fleur pour ouvrir les esprits
Tout a commencé en 2011, quand Greenpeace et Bloom donnaient l’alerte contre le chalutage, pêche stupide et néanmoins subventionnée, pratiquée en Atlantique (ainsi qu’en Afrique de l’Ouest, mais on en parle moins) et menaçant les ressources des fonds marins.
Le principe du chalut, qui peut être aussi large qu’un terrain de football et aussi haute qu’un immeuble de trois étages est de racler, grâce à des rouleaux qui font avancer ce filet, le fond de l’eau et de ramasser tout ce qui s’y trouve, coraux, poissons, coquillages, pour ne garder au final que quelques malheureux poissons et rejeter tout le reste cul par dessus bord… mort.
Aussi terrifiant que les Dents de la mer, aussi débile que Piège en haute mer… sauf que Steven Seagal est loin et que les innocents ne sont pas sauvés à la fin !

BD virale vs pirates des profondeurs : la rançon de Pénélope 
En juillet 2012 déjà la Commission Européenne reconnaissait cette technique comme dangereuse pour l’équilibre des fonds marins et en envisageait l’interdiction… d’ici deux ans (nous y sommes) et à condition de voter la réglementation afférente (nous y étions presque).
C’est donc en vue du vote du Parlement européen du 10 décembre que Bloom a lancé une pétition citoyenne pour faire peser l’avis de l’opinion.

Et Pénélope Baggieu a eu la bonne idée de récapituler l’histoire en BD pour la rendre accessible et absurdement marrante… ce qui a provoqué un buzz monumental et augmenté les signatures en conséquence !
Preuve s’il en faut que l’humour permet de dire des choses ! (on notera pour les intéressés qu’un super one woman show aborde les thématiques écologiques de cette manière…)

Au Carrefour des choix : Casino contre-attaque
Forte de cette participation record (plus de 750 000 signatures), la pétition a été médiatisée et les lobbys ont tout tenté pour la discréditer, ce qui en général prouve qu’il y a du fond… et c’est le cas de le dire.
Les supermarchés sont directement visés car ils sont les acheteurs de ce type de poissons, Intermarché en tête. Une semaine avant le vote du Parlement européen, Casino annonçait renoncer à vendre les espèces issues du chalutage. Une semaine après, Carrefour suivait la voie.
Ne restait plus qu’à ce que les députés européens portent leur voix !

Un vote con-plétement à l’en-vert : le Parlement les pieds dans le tapis
Seulement voilà… l’interdiction du chalutage profond a été rejeté, à 9 voix près… alors qu’a priori une majorité de députés semblaient pour. Explication selon Bloom ? Les complications du vote qui consistait à voter d’abord contre un premier amendement pour pouvoir ensuite se prononcer sur les suivants dont le chalutage faisait partie…
Pardon, mais les députés européens, si on peut juste résumer, ce sont bien des acteurs politiques, issus du vote citoyen, dont la présence sur les listes électorales est légitimée par leurs études, leurs carrières, leurs compétences, leurs capacités, notamment en matière de Droit, non ?

Faut quand même pas déconner, les gars ! Avant de voter, se renseigner sur la procédure, c’est un minimum. Que ce soit un chouia compliqué, voire fait pour compliquer à dessein, je n’en doute pas, mais on va pas vous faire un dessin, ça fait partie de votre boulot, c’est bien pour ça qu’on vous a élus ! Si le poste ne consistait qu’à se remplir les poches sans siéger, on aurait directement envoyé Zézette au Parlement et pi voilà ! Au moins elle aurait eu de quoi se refaire le dentier…

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Zézette prépare son élection…

 

Non, franchement, l’argument pour moi a du mal à passer. « On aurait bien voulu, mais c’est qu’on s’est trompés dans la façon de voter. Dommage, hein. »

L’opinion dit non : l’aventure continue
Reste que malgré cette bourde politique, la Scapêche, qui pêche pour Intermarché et pèche par ses pratiques, a fait savoir qu’elle voulait aller dans le sens des consommateurs… Mouais, ça reste des mots pour l’instant mais c’est déjà ça.
Suite des opérations ? Atteindre le million de signatures sur la pétition de Bloom pour peser auprès du Président (et lui dire quoi voter bien à l’avance).
Et évidemment éviter à tout prix d’acheter les espèces suivantes sur l’étal des supermarchés (source Bloom) :

  • Le sabre noir
  • La lingue bleue
  • Le siki
  • Les sébastes
  • La saumonette
  • Le grenadier
  • L’empereur
  • Le flétan du Groënland
  • Le hoki

En image, ça donne ça (source Greenpeace) :

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A bon acheteur, salut !

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Monsanto ? Non, sans façon !

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Dans le cadre de la World Food Day qui aura lieu le 16, c’était hier la journée de marche mondiale contre Monsanto, la grosse firme américaine aux mille surprises, dont le PCB, la dioxine et le round-up n’étaient qu’une mise en bouche avant les OGM.

A Paris, place Stalingrad, nous n’étions pas assez nombreux (400 ?), mais « c’est le geste qui compte », comme on dit…

Soupe populaire vs grosses affaires
A l’initiative du collectif citoyen Les engraineurs le rendez-vous parisien était fixé place Stalingrad et commençait par une distribution gratuite de soupe à base de potimarron et autres légumes cédés par des coopératives bio ou sauvés de la poubelle pour éviter le gaspillage.

Bons mots vs gros maux
Une tribune était dressée, petite certes, mais fière dans l’adversité.
Au micro se sont succédés des intervenants de talent décrivant la situation intensive agricole française et mondiale et engageant à l’alternative agroécologique et à la solidarité consommateur-agriculteur via notamment les AMAP, comme Laurent Marbot (réseau AMAP Idf) ou Marie-Monique Robin.
Robin des bois n’a qu’a bien se tenir.

Qui vivra n’ALENAra pas
Hélas si des moratoires sur les OGM que Monsanto voulaient introduire en Europe ont été posés dans différents pays, Monsanto a plus d’un tour dans son sac.
Ces tours dont j’ai déjà parlé car ce n’est pas d’aujourd’hui que Monsanto, via l’Europe, veut nous supplanter.
Ces tours que mon pote Guillaume Meurice, de la partie aussi, a bien traduit dans sa chronique humoristique à la tribune.
Et alors que Geneviève Azam d’ATTAC a présenté le scénario catastrophe contenu dans le TAFTA, accord de libre échange sur le modèle de l’ALENA voulu par Monsanto et Consorts qui doit être voté prochainement par le Parlement Européen (j’y reviendrai très bientôt), la multinationale s’est vu offrir le « World Food Prize » 2013, sorte de prix nobel de l’agriculture…

Et déclare, magnanime, qu’elle peut comprendre que des gens ne partagent leur vision du monde… Philanthropique, ouverte, décontractée, qui pourrait douter des propos de cette entreprise cool ?

Un peu d’ardeur dans un monde de dupes
A Berlin, Montréal, Ottawa et bien d’autres villes du monde, d’autres gens se sont réunis, par centaines, prouvant que le lavage de cerveau n’efface pas toutes les tâches. Le record est détenu… par Bruxelles avec 750 personnes !

Avec tout ça, il ne me reste plus qu’à ressortir la fameuse citation de Margaret Mead :
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. En vérité, c’est ainsi que cela s’est toujours produit. »

A bon engraineur, salut.

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Quelques visuels glanés sur le Net pour l’occasion…

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« C’est bio de mon jardin ! – Oui, mais… »

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« C’est bio de mon jardin ! »
C’est souvent ce que disent les gens qui font pousser des fruits et/ou légumes dans leur jardin.

Alors bien sûr, l’initiative part d’un bon sentiment et semble même louable : on met les mains à la terre et on y croit, à la qualité de son légume…
Seulement voilà : si la graine n’a pas été soigneusement choisie, le « bio de mon jardin » n’est qu’une illusion. Explication.

Le gain de la graine
C’est par elle que tout commence et que tout peut continuer… La graine est le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Se l’approprier  comme valeur marchande et avec elle l’ensemble des pratiques agricoles, c’est régner sur l’alimentation mondiale. Rien de moins. Et pour s’assurer le banco, rien de tel que de se mettre la loi dans la poche.

Cela semble caricatural et pourtant aujourd’hui voilà où nous en sommes. Les politiques se laissent persuader (corrompre) par Monsanto et Consors leur assurant qu’ils oeuvrent pour le bien commun et les lois deviennent de plus en plus restrictives pour ce qui concernent les semences.
Ainsi, il existe un catalogue répertoriant les espèces qui sont autorisées à être cultivées et vendues. Comme par hasard les variétés sélectionnées sont celles qui poussent grâce à des packs de pesticides et insecticides et non pas les plus anciennes, les plus résistantes.

La biodiversité attaquée
Souvent, les graines contiennent déjà des pesticides avant même d’être plantées. Et elles sont très difficiles à replanter depuis la plante obtenue. Il faut donc les racheter. A ceux qui les fabriquent. Banco.

Cela s’appelle des plantes F1, obtenues à partir de sélections et croisement tous azimuts, officiellement pour faciliter leur culture. Et éviter les surprises : les semences de plantes à fleurs rouges donneront des plantes à fleurs rouges, les tomates auront les caractéristiques et le rendement annoncés. Super ?
Cette sélection a tout bonnement freiné la variation qui peut apparaître dans la nature, c’est-à-dire les joies de l’adaptabilité et des surprises ! Soit ce qu’on appelle « la biodiversité ».

Semences, ça ment
Si l’achat de graines F1 et ses conséquences concerne l’agriculteur cela concerne aussi… le jardinier amateur.
Qui en croyant acheter des jolies semences bien naturelles, ramène sans le savoir les pesticides dans son jardin, souvent directement dans la graine. Qu’il rachète tous les ans ou presque.
Ainsi, même s’il croit « cultiver bio », le jardinier amateur bien souvent se plante…

Libérez les semences !
Pour votre jardin, n’achetez exclusivement que des graines bio !
Et pour les actions à plus grande ampleur, Kokopelli est la plus célèbre, qui tout à la fois répertorie, stocke, échange les semences ancestrales et bio de par le monde et crée le lien entre agriculteurs (et jardiniers) volontaires.
Oui, la semence est devenue un enjeu de lutte et de désobéissance civile. Car il est inadmissible que la petite graine qui donne la vie, que la petite graine qui donne la plante, soit la propriété de sociétés privées !

L’Indienne charismatique Vandana Shiva propose d’appliquer les principes de l’Open Source aux semences. D’autres, vont plus loin encore en mettant en place un Copyleft pour les semences, comme il en existe un pour les logiciels.

Aux graines, citoyens !

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Notre-Dame débande


Dessin de Floh, cliquez pour agrandir

Le conflit se durcit à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et Ayrault tient sa position de violeur de lande sauvage.
Pourtant, de plus en plus gens et personnalités s’associant au combat, pourrait-il enfin débander ? Pas sûr…

Mégalopole rime avec mégalomanie
Forcément. En tant que maire de Nantes, Ayrault n’a eu de cesse d’inscrire ce projet d’aéroport « du Grand Ouest » en fer de lance de son mandat, sous prétexte de nécessité d’agrandissement de l’actuel aéroport et de besoin de rayonnement de Nantes.
Nantes, ville du Petit Lu, Ayrault la voyait déjà comme celle du Grand M’as-tu-vu. Et même vu du ciel tant qu’à faire !

Un projet dans l’air du temps… mais de quel temps ?
Où l’on raserait des hectares d’écosystème, où l’on exproprierait des ferme et des habitations de riverains, pour des raisons économiques – d’ailleurs très contestées – ?
Apparemment Jean-Marc Ayrault ne vit pas dans le même monde que nous. Dans son monde, il n’y aura jamais de pénurie de pétrole et surtout pas dans quelques années, le kérosène pourra continuer à flamber impunément l’atmosphère et nos poumons, et la croissance économique sera sans limite…
De quoi faire rêver les plus gros des capitalistes…

Veni, vidi… Vinci !
Car c’est bien tout l’objet : faire profiter les gentilles multinationales, les abonnés du CAC 40, les rois de la magouille et de l’entubage !
Vinci, joyeux gagnant du projet, a même prévu de faire une jolie ferme pédagogique à la sortie de l’aéroport pour recycler en clown vert les agriculteurs dont les fermes seraient coupées en deux par le bétonnage. C’est sûr qu’avec des arguments pareils, y a de quoi faire baisser l’opposition, déjà organisée sur place depuis 2009 !
Ils nous prennent pour des quilles, je vous dis ! Des quilles dans lesquelles ont fait des strike, évidemment !

Le temps de pause syndicale est passé
Alors, bien sûr, arrivé au gouvernement, Ayrault a laissé courir des rumeurs disant qu’il oubliait le dossier, qu’il avait d’autres chattes à fouetter.
Mais c’est connaître bien mal le roi de la fusée, le caïd aux ailes qui enflent : il s’est empressé de reprendre le dossier… et par derrière encore !

La lutte sur place a un arrière-goût de Jungle
Allez, envoyer les poulets ! De toute façon les avions ne circulent pas encore, même si certains se retrouvent à décoller, il ne devrait pas y avoir de collisions !
Ben voyons.

Sous Sarko, la gauche criait avec raison au scandale sur la façon dont les clandestins de la Jungle de Calais avaient été traités par les forces de l’ordre pour « régler » la situation. Pourtant aujourd’hui, en interventions policières sauvages, les mêmes semblent bien calés. Ca dure depuis le 16 octobre, alors ça commence à être un peu long pour être une mauvaise blague… Ou alors je ne comprends vraiment pas l’humour de Jean-Marc Ayrault !

2013, année Ayrault-hic ?
A force de voir ranimer le feu de la contestation sur le site créant sans cesse de nouvelles braises, Ayrault doit tout de même avoir un peu les aisselles qui chauffent. Et si ce n’est pas le cas, c’est Stéphane (Hessel) qui le met en garde aujourd’hui via le site Reporterre.
Il l’exhorte à considérer « que tout homme peut avoir des raisons de reconsidérer une position qu’il a prise, qu’il a prise sous je ne sais quelle influence particulière. » Et d’ajouter que les opposants « ne sont pas des voyous » mais « des gens qui réfléchissent« .

Alors M. Ayrault, prêt à réfléchir avec la tête plutôt qu’avec la bourse ? Pas sûr… mais l’avenir nous le dira !

Prochaine grande manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : samedi à Rennes.

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