Articles ‘Du tri dans le gaspillage’

De la plastique des gobelets…

Par ces jours printaniers, presque estivaux, l’envie de sortir se fait pressante, même quand on habite en ville.
Alors que j’ai rejoint hier des copains sur une terrasse, je me suis interrogée sur la plastique des gobelets…

Quid du choix qui s’offrait à nous : une terrasse en bas, près du canal, où ne pouvait que manger… Nous ne voulions que de boire un verre.
Ensuite, une autre terrasse, en haut, qui domine le canal, avec quelques places disponibles encore… mais où les boissons étaient servies dans des gobelets en plastique.
Restaient enfin l’option d’acheter une canette ou une bouteille de bière en épicerie, de la boire au bord du canal, puis de la jeter dans la poubelle adéquate afin de la recycler.

Je n’étais pas seule à décider et mes potes avaient très envie d’un verre en terrasse. Alors que faire ?
Plomber l’ambiance en insistant sur la dernière option ?
Plomber l’ambiance en faisant la gueule parce que tout ne se passe pas toujours comme je le voudrais en matière d’écologie ?
Plomber l’ambiance en les plantant là pour rentrer chez moi ? Bonjour la convivialité !

Comme j’aime bien mes copains et qu’on avait plein de choses à se dire, je suis restée et on a pris des bières pas bio dans des gobelets en plastique.
Mes potes aussi font leur chemin, se bougent pour faire évoluer leur vie et je les respecte. Que le parcours de tous ne rime pas toujours avec écologie ne va pas m’empêcher de voir des gens ! Sinon, déjà, je ne verrai pas grand-monde, et ensuite, je vois qu’ils y viennent aussi. A leur rythme.

Le problème, c’est pourquoi ce genre de bar ouvert sur l’extérieur et le fait de profiter du beau temps choisit ces contenants ? « Economie de moyens, de place, blablabla blablabli ».
Il existe des gobelets en plastique plus dur, consignables et lavables en lave-vaisselle. On paye 1 euro de plus qu’on récupère si on le ramène et si on ne le ramène pas, ça amortit les frais pour le bar. Et à propos d’amortissement, pour peu qu’il se donne la peine d’aménager un lave-vaisselle, en une semaine de beau temps, c’est fait.
Ou alors, entasser des gobelets en plastique dur, c’est facile et léger à transporter, donc les descendre au bar central pour les laver ne devrait pas être impossible non plus.

Sinon, il existe aussi un gobelet bio-dégradable fabriqué à base d’acide lactique. Celui-ci est obtenu après fermentation de l’amidon de maïs, qui donne du sucre, qui fermente ensuite en acide lactique. Ce verre ne peut contenir de boisson chaude, mais dans le cas qui nous occupe, ce n’est pas un problème.

Evidemment, tout cela demande quand même un petit effort au départ. Alors que faire pour convaincre les restaurateurs et bars de s’y mettre ?

Boycotter leur place s’ils utilisent des gobelets en plastique ? Je ne suis pas sûre de l’efficacité. Autant pisser (sa bière) dans un violon.
Aller les voir et discuter ? Pourquoi pas, je vais essayer un des jours.

Ce qui est sûr, c’est qu’un gobelet en plastique basique, c’est moche, ça transmet des trucs pas cool à la boisson (eh oui, le plastique aussi est gavé de produits chimiques, je ne redéveloppe pas ici), et ça ne se recycle pas donc ça pollue grave.

En conclusion, je n’aurai qu’un mot sur la plastique de ces faux verres : c’est gobe-laid !

Share Button

En 2011… Consommer mieux, consommer moins !


Photo : http://www.protegeonslaterre.com

Quand on parle de croissance verte, je ne sais pas toujours quoi en penser.
C’est-à-dire qu’évidemment pour les biens de consommations courants et nécessaires, il vaut mieux trouver des alternatives et des palliatifs verts.
Mais si c’est pour continuer à consommer à tout va, c’est faire les choses à l’en-vert.

Le monde souffre de trop d’émission de gaz à effet de serre, de trop déchets (domestiques et nucléaires), de tous les résidus de nos excès de consommation. Et des écarts qui se creusent entre très pauvres et très riches à cause de ce mode de fonctionnement globalisé et multinationalisé.
Alors si on prétend faire quelque chose pour limiter nos impacts, ce n’est pas juste consommer vert. C’est aussi consommer moins !

A-t-on vraiment besoin d’entasser les chaussures à talons portées à une seule soirée qui-sont-faites-en-Chine-et-qui-font-mal-aux-pieds-mais-qui-étaient-assorties-à-la-tenue ? La paire de noires en cuir italien, indémodables et qui tiennent la durée ne feraient-elles pas aussi bien l’affaire ?
Dans le monde des apparences on se perd à se chercher. La forme ne dit pas tout. Ou plutôt elle dit bien des choses dans ses excès. De mode. D’accessoires. De brushing, de brillantine, de vernis sur la morosité.

Si je mets en avant des marques éthiques de temps en temps, ce n’est pas pour pousser à acheter du superflu mais donner des idées vertes pour les vrais besoins.
Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, j’aime bien m’habiller bien, avoir de l’allure, être jolie…
Mais si vous croyez que cela passe forcément par de la consommation à outrance de fringues made in China, il faut vous faire Rabhi-ller !

Comme le prône Pierre Rabhi, pionnier de l’agriculture biologique en France, l’avenir est à la sobriété heureuse. Et dans plus de proximité avec ce qui nous nourrit, nous habit. Le respect de soi et de l’environnement passe par le bio, le local et la convivialité dans la proximité.

Car il n’y a rien de triste là-dedans ! Etre plus en accord avec soi et soie, ça fait pousser des elles. Ou des ils. Et des îlots d’espoir. On ne vogue plus sur l’incertitude de l’apparence, on est. On naît. Au monde qui nous entoure et nous intègre. On achète moins parce que ce n’est pas essentiel.

Même de manger bio en étant à l’écoute de nos besoins permet de manger moins. Et mieux. Rien à voir avec le cliché de ceux qui mangent des graines et du tofu. On se nourrit dans le plaisir et la satiété. Mais celle-ci est plus immédiate quand les aliments sont riches de naturel : opulence dans la sobriété.

Alors en 2011, on met la main à la pâte et on consomme autrement… avant de mettre la main à la terre !

Lien vers le mouvement Colibris de Pierre Rabhi

Share Button