En 2011… Consommer mieux, consommer moins !


Photo : http://www.protegeonslaterre.com

Quand on parle de croissance verte, je ne sais pas toujours quoi en penser.
C’est-à-dire qu’évidemment pour les biens de consommations courants et nécessaires, il vaut mieux trouver des alternatives et des palliatifs verts.
Mais si c’est pour continuer à consommer à tout va, c’est faire les choses à l’en-vert.

Le monde souffre de trop d’émission de gaz à effet de serre, de trop déchets (domestiques et nucléaires), de tous les résidus de nos excès de consommation. Et des écarts qui se creusent entre très pauvres et très riches à cause de ce mode de fonctionnement globalisé et multinationalisé.
Alors si on prétend faire quelque chose pour limiter nos impacts, ce n’est pas juste consommer vert. C’est aussi consommer moins !

A-t-on vraiment besoin d’entasser les chaussures à talons portées à une seule soirée qui-sont-faites-en-Chine-et-qui-font-mal-aux-pieds-mais-qui-étaient-assorties-à-la-tenue ? La paire de noires en cuir italien, indémodables et qui tiennent la durée ne feraient-elles pas aussi bien l’affaire ?
Dans le monde des apparences on se perd à se chercher. La forme ne dit pas tout. Ou plutôt elle dit bien des choses dans ses excès. De mode. D’accessoires. De brushing, de brillantine, de vernis sur la morosité.

Si je mets en avant des marques éthiques de temps en temps, ce n’est pas pour pousser à acheter du superflu mais donner des idées vertes pour les vrais besoins.
Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, j’aime bien m’habiller bien, avoir de l’allure, être jolie…
Mais si vous croyez que cela passe forcément par de la consommation à outrance de fringues made in China, il faut vous faire Rabhi-ller !

Comme le prône Pierre Rabhi, pionnier de l’agriculture biologique en France, l’avenir est à la sobriété heureuse. Et dans plus de proximité avec ce qui nous nourrit, nous habit. Le respect de soi et de l’environnement passe par le bio, le local et la convivialité dans la proximité.

Car il n’y a rien de triste là-dedans ! Etre plus en accord avec soi et soie, ça fait pousser des elles. Ou des ils. Et des îlots d’espoir. On ne vogue plus sur l’incertitude de l’apparence, on est. On naît. Au monde qui nous entoure et nous intègre. On achète moins parce que ce n’est pas essentiel.

Même de manger bio en étant à l’écoute de nos besoins permet de manger moins. Et mieux. Rien à voir avec le cliché de ceux qui mangent des graines et du tofu. On se nourrit dans le plaisir et la satiété. Mais celle-ci est plus immédiate quand les aliments sont riches de naturel : opulence dans la sobriété.

Alors en 2011, on met la main à la pâte et on consomme autrement… avant de mettre la main à la terre !

Lien vers le mouvement Colibris de Pierre Rabhi

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