Vous reprendrez bien un peu d’eau ?

Dans le cadre du Blog Action Day 2010, regroupant plus de 4000 blogs de par le monde qui se sont engagés à écrire aujourd’hui un article sur l’eau, voici le mien.

L’initiative consiste, bien sûr, d’abord à sensibiliser aux problèmes mondiaux d’accès à l’eau potable. A travers le monde, la pénurie d’eau saine tue plus que la guerre, touchant évidemment plus les pauvres. Pour que la lecture des articles de cette journée éclabousse positivement l’action, une pétition est mise en ligne en partenariat avec le fond américain pour l’Unicef.

Et dans nos pays développés, quel eau-rizon ?
Eh bien, en France, nous sommes de plus en plus confrontés à la pollution de l’eau par les pesticides*. Les affreux cocktails utilisés dans l’agriculture s’infiltrent dans la terre, jusqu’aux nappes phréatiques. Et au robinet, nous gouttons une eau chargée en substances chimiques, ou à laquelle certaines compagnies privées ont ajouté de la poudre d’aluminium pour la rendre transparente**…
En clair, tout va à vau-l’eau !

Car si même l’eau potable ne l’est pas vraiment, comment ferons-nous face à une éventuelle pénurie d’eau ? Et si nous transposons tous nos systèmes d’exploitation de la terre et de l’eau dans les pays du Sud, ne risquons-nous pas de leur faire un cadeau empoisonné ? Pour ce qui concerne l’eau comme le reste, il est temps de penser à long terme. Car si on perd les eaux, point de naissances réjouissantes à venir…

A Fléchambault et les Couraux, près de Reims, on se rince à l’eau chimique* : depuis 2003, le champ de captage qui produit près de 5,5 millions de m3/an affiche des taux de pesticides (atrazine et simazine, diuron, dinoterbe) trop élevés. Si les normes sont respectées de justesse, grâce à des mélanges avec des sources moins polluées, les élus de l’agglomération ont décidé de faire construire une usine HQE de traitement de ces pesticides. Voilà une bonne initiative !

Economiser notre bien liquide commun et prendre conscience de ce qu’il représente et des enjeux qui grandissent autour de lui…

Oui, car vous reprendrez bien encore un peu d’eau ? Eh bien, il faut agir. Soyez éco-l’eau !

*article ici

**cf. documentaire de Sophie Le Gall « Du poison dans l’eau du robinet »

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Votez pour les plus grands menteurs !


Dessin : www.prix-pinocchio.org

Je vous en parlais déjà l’année dernière, les prix Pinocchio seront remis à nouveau. Les Amis de la Terre, en partenariat avec le CRID et Peuples Solidaires, attribuent un prix aux entreprises les plus menteuses en matière de développement durable. Celles qui montrent patte verte, en quelque sorte.

Le concept de « Responsabilité Sociale et Environnementale des Entreprises » (RSEE), existe depuis le Sommet pour la Terre de Johannesburg en 2002, mais les textes qui l’instaurent sont appliqués sur la base du volontariat, c’est-à-dire… presque pas !

Les entreprises préfèrent miser sur la communication que sur l’efficacité environnementale, quitte à dépenser des sommes astronomiques en publicité, qui pourraient financer des mises en oeuvre de projets durables… Faire les choses à l’en-vert semble être la spécialité des abonnés au profit.

Exemple : on affiche de grands principes et des tendances écolos, mais à l’intérieur on traite son personnel d’une manière pour le moins scandaleuse. C’est le cas de Sodexo et Orange.

Ou on prétend sauver le monde à coup de « Green banking », mais on soutient des projets pour le moins controversés en matière d’écologie et d’éthique… C’est le cas d’une publicité du Crédit Agricole qui est diffusée partout… sauf en France et aux Etats-Unis ! Trop peur des lobbys écolos ?

Eh bien, c’est le moment de donner votre avis en votant pour ces prix Pinocchio qui cherchent à faire taire l’hypocrisie ambiante. Trois prix sont décernés parmi quatre nommés à chaque fois (de grâce, on ne dit pas « nominé », ce n’est pas français, c’est une traduction littérale de l’anglais !).
Le prix Pinocchio « Droits humains », remis à l’entreprise ayant perpétré les violations les plus graves des droits humains (y compris les droits sociaux, salariaux et sociétaux), le prix Pinocchio « Environnement », remis à l’entreprise ayant généré les impacts environnementaux les plus lourds, le prix Pinocchio « Greenwashing », remis à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles.

Une cérémonie publique aura lieu le 9 novembre, à laquelle, bien sûr, ne participeront certainement pas les nommés. Mais l’objet de ces prix est symbolique, avec un aspect ironique qui me plaît bien. J’ai voté. Et vous ?

Pour voter et en savoir plus : c’est ici

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Les caprices érotiques du panda


Photo : reptentia.no-ip.com

Le panda géant, symbole notamment du WWF, est en voie de disparition. Abrité dans des parcs spécialisés, il est très protégé et surveillé de près. D’un peu trop près peut-être, car la vie en réserve donne au panda certaines réserves. La semi-liberté taquine son comportement et le panda penche plus pour le dodo que pour la libido. Il fait son ours, quoi.

Quid des remèdes élaborés pour le stimuler et assurer ainsi sa reproduction ? Celui qui fait réellement effet est surprenant : le panda est friand de films pornos (représentant des pandas qui s’accouplent, évidemment), seuls moteurs de son excitation. Pour donner envie à un mâle âgé de s’accoupler, on peut lui montrer jusqu’à deux films par jour pendant plusieurs mois.

Ces méthodes, testées depuis 2002 au centre d’élevage de pandas de Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan, sont maintenant déclinées à l’envi.
On parle aussi de tester la reproduction in vitro. En attendant, outre les films, les jeunes sont invités à faire ménage à trois avec des plus vieux pour « apprendre la vie », et des « sexercices » sont destinés à améliorer les performances des mâles. Du coup, c’est un mal pour un bien, il se trouve que la réserve commence à manquer de gardiens.

Car en 2008, quatre bébés pandas ont vu le jour à Chengdu, portant ainsi la population à 84. Les 40 gardiens présents ne suffisent plus, même s’ils se dévouent jour et nuit aux animaux, quitte à « repousser leur propre mariage », selon un des responsables des animaux. Comme quoi, s’occuper de la sexualité des pandas peut revenir à dénigrer la sienne…

Mais pour sauver la biodiversité, on ne compte pas ! Ou plutôt si, on compte scrupuleusement : seuls 1600 spécimens de pandas existent encore à l’état sauvage et 300 sont dans des centres spécialisés où favoriser leur reproduction permettrait ensuite de les réintroduire dans le milieu naturel.

Le tout, à coup de visionnages de films démonstratifs, naturellement ! Réalisateur de films pornos pour pandas… une nouvelle vocation en Chine ?!

Sources :
article de Libération sur le sujet

article de 20 minutes

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Un moteur de recherche… vert !


Un exemple de fond d’écran Ecogine

Vous le savez peut-être, même quand vous utilisez Google, cela dépense du CO2 (généré par la consommation d’énergie engendrée par tout le processus d’une recherche). Eh bien, trois petits malins de Polytech’Nantes ont eu une idée vertement lumineuse… créer un moteur de recherche bénéfique pour l’environnement. Comment ?

Tout simplement en reversant la majeure partie des recettes (moins les coûts) impliquées par l’utilisation de l’interface à des associations qui oeuvrent pour l’environnement. Pour la compensation carbone mais pas seulement. Le procédé est gagnant-gagnant : la liste de réponses à votre question est bien celle de Google qui en échange reverse une part de recettes à Ecogine. Inginieux, non ?


Compensation carbone et soutien d’associations vertes

Ecogine donc : le petit nom de cette astucieuse invention est bêtement la contraction de « Ecological search Engine », soit « Moteur de recherche écologique ». Et si son utilisation est loin d’être bête, en plus elle est agréable. L’affichage des résultats est celui de Google, donc pas de changement pour les habitués. Le dépaysement se fait par les fonds d’écran, qui présentent toujours des paysages naturels et qui changent à chaque recherche. Les photos sont souvent très belles, et le petit plus… c’est que vous pourriez les faire !

Comme l’écologie c’est quand même plus sympa quand ça rime avec conviviality (ouais bon, on fait ce qu’on peut), eh bien Jean-Baptiste, Alexandre et Sébastien (24 ans chacun, vive la jeunesse verte) publient des photos choisies parmi celles qu’on leur envoie. Si vous vous sentez l’âme d’un vert photographe, n’hésitez pas !
En outre, pour pousser plus loin le processus participatif, les créateurs du site vous invitent à voter pour les associations écolos que vous voulez voir soutenues par Ecogine.

Dans le vocabulaire berbère le mot « chercher » n’existe pas. Les berbères ne cherchent pas, ils trouvent ! C’est un peu l’esprit de ce site, où en plus de la réponse souhaitée on a un peu la sensation que la nature nous dit merci.
Ecogine ne cherche pas, il prouve. Que réflexes informatiques et écologie peuvent aller de pair. Moteur !

pour utiliser Ecogine : http://www.ecogine.org/index.php

pour en savoir plus sur le projet

pour envoyer vos photos : photos@ecogine.org

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Un dimanche chez l’agriculteur


Une coccinelle sur les légumes, insecticide naturel

Hier, avec la bande de l’AMAP* où je suis adhérente et vais chercher toutes les semaines mon panier à 10 euros, nous sommes allés rendre visite aux bandes de légumes de l’exploitant pour une visite guidée de ses terres. C’était convivial, familial et instructif.

Pascal, l’agriculteur, nous a montré deux de ses trois parcelles avec pour passerelle entre elles la passion des légumes et des recettes échangées. Le premier terrain, qui est le plus gros, fait deux hectares et aura la certification AB d’ici quelques mois, même s’il est déjà cultivé en bio depuis des années. Ce n’est qu’une histoire de label et de certification, mais chez Pascal, le souci du légume sain et libre est naturel.

Ainsi, nous avons pu voir des choux se mélangeant à de jolies mauvaises herbes, pas binées assez tôt et qui prenaient leur place d’autorité sur la bande. Et le maraîcher de nous expliquer qu’une fois que ces envahissantes herbes sont là, on ne peut les enlever, sauf à utiliser des pesticides chimiques, ce qui est totalement proscrit ici, évidemment. Elles encadrent donc les choux et donnent à la bande de culture un air bohème, un peu artistique, par rapport à la bande où l’herbe sauvage a pu être binée correctement rapidement. On nous dit que la mauvaise herbe limite un peu la place du chou, mais en même temps, le protège. C’est souvent à double profit dans la nature.


Une bande de choux entourée d’herbes / l’autre bien binée

Et ils en ont profité, les enfants présents ! Il fallait les voir les mains dans la terre ou à décrocher les fraises (après autorisation, bien sûr) ! Une jolie petite aubergine a atterri dans les mains de Maxime, ravi. D’autres bébés légumes ont été cueillis par Pascal à la seule fin de combler les gais gamins.

Sur le plan d’aubergine, on a d’ailleurs pu admirer de jolies fleurs parmes, mais ayant souffert du gros coup de froid de la semaine dernière, elles ne donneront sûrement pas de fruits oblongs et violets.
C’est ainsi en agriculture, qui plus est biologique, les plants et les plantes sont soumis aux humeurs du temps. Pascal m’expliquait un jour qu’il fallait compter 15 à 20% de pertes toutes récoltes confondues, c’est le prix à payer pour des légumes sans pesticides.

Et le gage de la confiance et de l’engagement (sur six mois ou un an selon les endroits), véritable soutien financier à l’agriculteur bio, c’est le prix que les adhérents d’une AMAP sont prêts à payer. Pour une somme modeste et imbattable : pour 10 euros ou 15 euros, même en non-bio, personne n’arrive à tel panier en l’achetant au magasin ou même au marché. Exemple d’un panier à 10 euros des semaines passées : 1 kg de patates, 1 kg de carottes, 800 g de tomates, deux salades, deux aubergines, une grosse courgette.

On rentre chez soi les bras garnis de légumes et avec bien sûr, la certitude de participer à une autre dynamique, loin des grands groupes et des supermarchés, où producteur et consommateurs marchent ensemble main dans la main pour un monde meilleur… Meilleur au goût surtout !

Car, comme il se devait, la journée d’hier s’est terminée autour d’un buffet que chacun avait participé à composer… et qui n’avait rien à envier à celui d’un quelconque traiteur. Saveur et convivialité, c’est ça les mâts des AMAP. Hissez haut !

* »Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne »,voir sur le site des AMAP

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De la bière !


Photo : www.dynamictic.info/pubs-insolites-biere

Face à tant de nouvelles du monde qu’on peut juger déprimantes, j’avais envie de vous réchauffer le coeur, ou plutôt de vous le rafraîchir en vous servant une chronique bien fraîche.

Delerm l’a assez fait savoir, la première gorgée de bière, savourée à brûle pourpoint, est la meilleure en même temps que la promesse d’une longue série. Ceux qui sont venus au spectacle le savent, les autres le verront ou pas, en tout cas, je suis amatrice de bière. Et pas des « bières de filles », genre Desperados ou Kriek (quoique de temps en temps, je ne crache pas dessus non plus), des « vraies » bières, celles qui ont du goût, voire du coffre.

De la Chouffe à la Troll, en bassant par les bières d’abbaye, Orval, Leffe, Tripel Karmeliet, les bières belges, bien sûr, ont la classe. Mais les alsaciennes aussi ont la côte ! Eh oui, pour rendre hommage à ma région (God verdommt !), sachez que des brasseries indépendantes et microbrasseries se défendent bien : la Météor, La Licorne, la brasserie Uberach, notamment.

La Fischer reste incontournable et très correcte.
La brasserie du même nom a depuis longtemps été rachetée par Heineken, qui est à la bière ce que le vin de table est à l’oenologie… Mais le savoir-faire et la brasserie sont restés du coin et on espère bien que ça va continuer.

Cela ne devrait pas être trop compromis car la brasserie Fischer a des produits phares, et même… stars internationales ! Eh oui, caramba, la Desperados est bien fabriquée à Schltigheim (allez-y, essayez de le dire qu’on rigole), tout comme l’Adelscott, qui n’a rien de scottish. Désolée pour les mythes, mais c’est ainsi et si vous ne me croyez pas, faites ce que fait tout écolo qui se respecte : lisez les étiquettes !

Et à propos d’écolo, j’y viens, j’y cours : il existe évidemment de la bière bio. De nombreuses brasseries s’y sont mises et ça ne date pas d’hier. Si les malts et houblons bio viennent encore d’Allemagne et d’Autriche (avis aux amateurs : il n’y a pas ou peu de culture bio de ces céréales en France), la fabrication, elle, se fait aux quatre coins de l’Europe et aussi en France et sans en faire des packs, je trouve ça bien cool.

La bière bio coule donc à Benifontaine où on fabrique la Jade, première bière bio française depuis 1986 (et vendue même au Monoprix). A Uberach pour la Klintz. A Saverne pour La licorne bio, bière qui n’est pas destinée qu’aux demi-cocus. Au Moulin des Moines, on élabore une bière d’épautre, en collaboration avec l’institut Français de Brasserie, ça fait sérieux. Surtout que d’après Ste Hildegarde, religieuse et mystique allemande du XIIe siècle qui a souligné les mérite de certains produits alimentaires et donné les recettes de compléments alimentaires à base de plantes, la boisson d’épeautre a des qualités revitalisantes, revigorantes et favorise une bonne digestion.

Un pilier de bar n’aurait pas mieux argumenté ! D’autant que c’est ce qu’on dit de toutes les bières chez les amateurs… Enfin, pour ne pas être chauvine, je citerais encore la Moulin d’Asq, fabriquée à Lorchristi, Belgique, et la Moinette de la brasserie Dupont, institution belge également. Il y en a bien d’autres et pour tous les goûts.

Alors pour la mise en bière bio, vous avez tous les choix et ça ne devrait pas être douloureux… Santé ! G’sundheit !

bière Jade

site du Moulin des Moines

La licorne bio

produits de la brasserie Uberach

et dans le commentaire ci-joint, découvrez une autre bière… bretonne, celle-là !

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Une situation électrique !


Photo : « Retour vers le futur », www.premiere.fr

Qui est NOME ? D’où tire-t-elle son nom ? Et en quoi nous intéresse-t-elle ?

La Nouvelle Organisation des Marchés de l’Electricité doit être étudiée, sous forme de projet loi, en 1re lecture au Sénat à partir de lundi, après avoir été adoptée (en 1re lecture donc) à l’Assemblée en juin. Que prévoit-elle ?

Le texte parle modestement de « réorganisation du marché de l’électricité fondée sur un équilibre entre régulation et encouragement de la concurrence ». Evidemment, il faut lire entre les lignes et savoir décrypter la langue de bois pour savoir de quoi il en retourne réellement (1).

Depuis l’ouverture du marché de l’électricité à des fournisseurs autres qu’EDF, moins de 5% des ménages ont changé d’opérateurs. C’est-à-dire que les sacripans ne font pas marcher la concurrence (2). Du coup, l’Etat veut forcer la main invisible du marché en adoptant une loi visant à la créer artificiellement. Comment ?

L’idée est simple : EDF se verra contrainte de revendre une partie de l’électricité produite via les centrales nucléaires aux opérateurs concurrents. Si une discussion sur les tarifs fixés par EDF tend à décider si ceux-ci comprendront ou non le prix de démantèlement des centrales, il se trouve en tout cas que pour le consommateur, l’issue est claire.
Certes, EDF ne serait plus la seule à en profiter, mais gageons que cela devrait finir par l’arranger, car si les tarifs de la concurrence augmentent, les siens augmenteront aussi (3).

Et si elle négocie bien, l’entreprise qui a construit son empire sur des fonds publics, devrait pouvoir faire supporter aux autres opérateurs une partie des surcoûts de son exploitation nucléaire.
Il n’est bien sûr toujours pas question d’ouvrir le débat sur l’atome et la privatisation et mise en concurrence du secteur ne va pas aider à garantir le bon fonctionnement et la sécurité des centrales, où les conditions de travail se précarisent depuis quelques années (4).

En outre, les coupures seront beaucoup plus fréquentes, comme c’est le cas dans les pays qui ont déjà privatisé le marché de l’électricité comme l’Angleterre ou l’Italie (5). Remarquez, dans mon quartier, cela fait déjà des années qu’il y a des coupures occasionnelles d’une heure en moyenne… En plein Paris ! Et gageons qu’avec la raréfaction des énergies fossiles, cela ne devrait pas s’arranger à l’avenir.
Mais où est donc passée « la fée électricité », la magie du progrès ?

Sans rire, il est donc plus que jamais temps d’investir dans les énergies alternatives ! Mais si EDF fait du Greenwashing(6) dans ses publicités, a-t-elle l’intention d’aller dans ce sens ? Que nenni.

En effet, autre décision avalisée par le gouvernement est passée cet été : les producteurs d’électricité solaire au-dessus de 3 kWc, soit les professionnels du secteur (propriétaires de centrales solaires et panneaux intégrés au bâti) et les agriculteurs pour qui l’installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments agricoles constitue un complément de revenu, voient le prix de rachat de leur électricité baisser. Pourquoi ? Borloo invoque l’incidence que cela aurait sur les particuliers, l’électricité solaire étant rachetée par la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE), réglée avec la facture d’électricité (7).

Mais pourquoi ne pas la faire racheter alors directement par les revenus d’EDF, là où se logent les bénéfices ? Si le parc de panneaux solaires français a été multiplié par 10 en deux ans, n’est-ce pas que cela a bel et bien de l’avenir ? Pourquoi tout faire pour bloquer ce mouvement, et en même temps promouvoir la loi NOME, si ce n’est pour nourrir l’intérêt privé plus que le général ? Le Grenelle de l’environnement était décidément une grande mascarade…

Même si une hausse des tarifs se répercuterait aussi sur ses factures, sachez qu’adhérer à Enercoop(8) reste un moyen de soutenir les énergies renouvelables, la coopérative étant la seule de tous les opérateurs qui produit la quantité d’électricité que vous consommez de manière alternative, les autres ne faisant que le dire.

Et pour faire pression en faveur de la non-adoption de la loi NOME, vous pouvez signer ici. En espérant que cela serve à quelque chose… avant que la situation ne s’électrise !

(1) La loi Nome sur le site du Sénat

(2) Loi Nome – fournisseurs-electricite.com

(3) La loi Nome par les syndicats
(4) documentaire RAS Nucléaire, rien à signaler de Alain De Halleux
(5) La grande braderie de l’électricité à travers l’Europe – Le monde diplomatique

(6) EDF nominé en 2009 aux Prix Pinocchio des Amis de la Terre pour son Greenwashing

(7) EDF rachète l’énergie solaire au rabais – France Info

(8) le site d’Enercoop

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Si la Terre m’était contée… (juste un poème pour la route)


Photo : www.ecogine.org

Dans une goutte d’eau, la vie

Sur une feuille gorgée de soleil, l’envie

Le mouvement, la danse dans un rayon de lumière

Dans une goutte d’eau, la Terre tout entière…

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En vacance…


Photo : linternaute.com

J’ai pris quelques jours de break et du coup, ce site est resté en vacance…
Je suis de retour, alors de nouveaux articles promptement, promis !

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Chabrol et la nature… humaine !


Photo : www.gameblog.fr

Adieu l’auteur, adieu l’artiste ! Claude est parti, vive Chabrol ! C’est sûr, il laisse un grand vide dans le paysage cinématographique français, et c’est le cas de le dire, car sa corpulence généreuse était le témoignage de son amour de la vie. Un bon vivant est mort, comme c’est triste. De la Nouvelle vague à celle qui l’a emporté, il nous a laissé de quoi voir.

Alors on continuera de faire Chabrol dans la soupe en voyant ou revoyant ses films, où la bonne bouffe avait toute sa place, à l’écran ou entre les prises. C’est marrant, la première image qui me vient, c’est celle du « Boucher », avec Jean Yanne et Stéphane Audran, croquant des cerises au kirsch qui faisaient saliver. Sa façon de croquer les gens – villageois, bourgeois – et leurs travers était unique.

Démonstration magistrale dans « La cérémonie », « Merci pour le chocolat », « l’Ivresse du pouvoir », « Au coeur du mensonge », « Violette Nozière », « Poulet au vinaigre », et tant d’autres, et un peu moins habitée dans « La demoiselle d’honneur », « La fille coupée en deux ». Sur 54 films, il y a forcément du moins bon. Mais peu importe, Chabrol vivait, Chabrol oeuvrait et nous livrait des films, des films, des films. Autant de lucarnes ouvertes sur le monde. Un monde étroit et biaisé, souvent. Il aimait dépeindre la nature, oui, mais la nature humaine.

Dans « Le boucher » encore, c’est d’ailleurs dans la nature que les plus bas instincts de l’homme se dévoilent. Et des gouttes de sang dégoulinent d’un rocher sur le goûter d’une écolière… L’ironie du grand maître faisait passer la satire sociale avec culot et ingéniosité.

Les anges ont de la chance, ils vont bien se marrer, ça va les changer. Quant à moi, je sèche mes larmes amères et je me dépêche de (re)voir ses films…
Mais quand même, Chabrol mort, cha fait tout drôle.

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