De la bière !


Photo : www.dynamictic.info/pubs-insolites-biere

Face à tant de nouvelles du monde qu’on peut juger déprimantes, j’avais envie de vous réchauffer le coeur, ou plutôt de vous le rafraîchir en vous servant une chronique bien fraîche.

Delerm l’a assez fait savoir, la première gorgée de bière, savourée à brûle pourpoint, est la meilleure en même temps que la promesse d’une longue série. Ceux qui sont venus au spectacle le savent, les autres le verront ou pas, en tout cas, je suis amatrice de bière. Et pas des « bières de filles », genre Desperados ou Kriek (quoique de temps en temps, je ne crache pas dessus non plus), des « vraies » bières, celles qui ont du goût, voire du coffre.

De la Chouffe à la Troll, en bassant par les bières d’abbaye, Orval, Leffe, Tripel Karmeliet, les bières belges, bien sûr, ont la classe. Mais les alsaciennes aussi ont la côte ! Eh oui, pour rendre hommage à ma région (God verdommt !), sachez que des brasseries indépendantes et microbrasseries se défendent bien : la Météor, La Licorne, la brasserie Uberach, notamment.

La Fischer reste incontournable et très correcte.
La brasserie du même nom a depuis longtemps été rachetée par Heineken, qui est à la bière ce que le vin de table est à l’oenologie… Mais le savoir-faire et la brasserie sont restés du coin et on espère bien que ça va continuer.

Cela ne devrait pas être trop compromis car la brasserie Fischer a des produits phares, et même… stars internationales ! Eh oui, caramba, la Desperados est bien fabriquée à Schltigheim (allez-y, essayez de le dire qu’on rigole), tout comme l’Adelscott, qui n’a rien de scottish. Désolée pour les mythes, mais c’est ainsi et si vous ne me croyez pas, faites ce que fait tout écolo qui se respecte : lisez les étiquettes !

Et à propos d’écolo, j’y viens, j’y cours : il existe évidemment de la bière bio. De nombreuses brasseries s’y sont mises et ça ne date pas d’hier. Si les malts et houblons bio viennent encore d’Allemagne et d’Autriche (avis aux amateurs : il n’y a pas ou peu de culture bio de ces céréales en France), la fabrication, elle, se fait aux quatre coins de l’Europe et aussi en France et sans en faire des packs, je trouve ça bien cool.

La bière bio coule donc à Benifontaine où on fabrique la Jade, première bière bio française depuis 1986 (et vendue même au Monoprix). A Uberach pour la Klintz. A Saverne pour La licorne bio, bière qui n’est pas destinée qu’aux demi-cocus. Au Moulin des Moines, on élabore une bière d’épautre, en collaboration avec l’institut Français de Brasserie, ça fait sérieux. Surtout que d’après Ste Hildegarde, religieuse et mystique allemande du XIIe siècle qui a souligné les mérite de certains produits alimentaires et donné les recettes de compléments alimentaires à base de plantes, la boisson d’épeautre a des qualités revitalisantes, revigorantes et favorise une bonne digestion.

Un pilier de bar n’aurait pas mieux argumenté ! D’autant que c’est ce qu’on dit de toutes les bières chez les amateurs… Enfin, pour ne pas être chauvine, je citerais encore la Moulin d’Asq, fabriquée à Lorchristi, Belgique, et la Moinette de la brasserie Dupont, institution belge également. Il y en a bien d’autres et pour tous les goûts.

Alors pour la mise en bière bio, vous avez tous les choix et ça ne devrait pas être douloureux… Santé ! G’sundheit !

bière Jade

site du Moulin des Moines

La licorne bio

produits de la brasserie Uberach

et dans le commentaire ci-joint, découvrez une autre bière… bretonne, celle-là !

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