Articles de l'année 2012

Rebelle au bois dormant


une affiche mystérieuse et prometteuse… Et pourtant…

Le dernier Disney, issu des (normalement) talentueux Studio Pixar est une déception sur toute la ligne et n’a de Rebelle que le nom.
Non, je n’ai vraiment pas aimé !

Légendes des Highlands oubliées
Cela peut être normal, pour des légendes, me direz-vous. Oui, mais alors tout l’intérêt est de nous les ressusciter ! Et en plaçant sa nouvelle héroïne au coeur des Highlands écossaises, en plein Moyen-Age, on pouvait s’attendre à ce que l’histoire joue avec les histoires du coin, voire s’en joue.
Mais à part quelques feux follets peu aboutis à côté des petits bonhommes de la forêt de Myazaki dans Princesse Mononoké, et une sorcière au caractère bien trempé, ressemblant d’ailleurs étrangement aux vieilles femmes du Château dans le ciel ou du Château ambulant du même Myazaki, l’environnement magique et légendaire est très restreint.
La sorcière disparaît d’ailleurs aussi soudainement qu’elle est venue et en termes de mythe, tout tourne autour de l’ours Mordu, seule créature bizarre et malfaisante.

Savoir-faire inexploité
Et pourtant l’animation est comme d’habitude magnifique. Les personnages sont bien pensés, super bien réalisés et les boucles rousses de Mérida donnent envie d’y fourrer les doigts pour en tester l’élasticité !
Hélas, comme le reste n’est pas à la hauteur, on s’en lasse…

Humour sans envolées
Quant à l’humour détonnant et intelligent de Monstres et Compagnie ou Toys Story, il laisse ici la place à un comique de répétition lourdingue : les petits mangent des gâteaux, les petits mangent des gâteaux, les petits mangent des gâteaux ; ah, les hommes se mettent sur la gueule, les hommes se mettent sur la gueule ; tiens, les petits remangent des gâteaux,… sic. Sick.

Intrigue peu intrigante
Quand Mérida s’émancipe et quitte le château, on croit enfin tenir la quête initiatique qui s’annonce depuis le début, d’autant qu’elle chevauche vigoureusement son fidèle destrier… eh bien non, son champ d’action se limite à un petit cercle de nature autour du château : à croire qu’elle est victime d’un sort de restriction sans s’en apercevoir.

Emotions peu naturelles

Et la contact avec cette Nature des landes anciennes est très superficiel même si Mérida prétend s’y fondre.
La mère transformée en ourse est assez ridicule et ne m’a pas touchée. Ses réactions sont terriblement téléphonées quant Pixar a su m’émouvoir avec un robot a priori sans expression dans Wall-E, autrement plus intéressant dans sa portée écologique.

Rebelle consensuelle

Et le fin mot de l’histoire, God bless America, c’est que rien ne vaut la famille, qu’il faut bien écouter sa maman et qu’elle n’est jamais si méchante que l’on croit… Cadeau suprême : elle peut même devenir aussi gentille qu’une soeur, aussi présente qu’une copine !
Gageons que dans un monde où on prétend aimer les enfants en les encensant et en les écoutant finalement si peu, ce message confusionnel ne va pas arranger les choses…

…et si c’est ça être Rebelle, franchement, on n’est pas sortis de l’Auberge !

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On touche le fond fond fond, sous la banquise, sous la banquise

Ainsi fond fond fond, la banquise, la banquise
Et eux ils touchent le fond fond fond

Sous la banquise, sous la banquise

Les petits marionnettes, c’est vraiment nous, au main des multinationales qui n’en ont plus rien à foutre de rien. Ils en sont à forer sous le Pôle Nord malgré la levée de l’opinion internationale. Le milieu arctique est très fragile, d’autant qu’on vient d’apprendre que la banquise fond vraiment…
On touche le fond fond fond du problème du problème…

La glace, ça fond…
Votre mère vous l’a toujours dit, et ça ne vous dérangeait pas trop de l’écouter et de vous lécher les doigts. Surtout quand la saveur en était vanille-fraise. Ou chocolat.
La glace polaire, elle, semblait solide, et personne ne semblait assez fou pour s’y attaquer.
Eh bien, voilà que la banquise aussi fond… et très vite.

Un débat de fond
Selon les données de trois satellites analysées par la NASA et des scientifiques universitaires, environ 97 % de la calotte glacière avait dégelé à la mi-juillet. « C’est tellement sans précédent que je me suis d’abord interrogé sur le résultat : était-ce bien réel ou était-ce dû à une erreur de données ? », a commenté Son Nghiem, de la NASA.
On aimerait bien le savoir… car ce type d’événement arrive environ tous les 150 ans et la dernière fois ayant été en 1889, cela pourrait coller…
Ou pas… car si cela se reproduisait, là ce serait directement relié au réchauffement climat-hic !

Toucher les fonds
La glace fond, et les voilà, ceux qui sont prêts à s’en payer une bonne tranche !
Forer sous le Groenland coûte que coûte et surtout parce que ça rapportera… encore quelques années du moins… et le seul risque à leurs yeux, c’est de perdre la guégerre juridique et financière qui les oppose… Etre celui qui remportera le gros lot.

Mais pourquoi sont-ils si méchants ? Parce que !

Le bon sens se fond…
…dans la course du profit sans fin.

Allons-y gaiement, la faune locale, on s’en tape. De toute façon, les ours sont trop blancs, un peu de taches noires ne leur fera pas de mal !
Une marée noire au Pôle nord serait une catastrophe sans précédent, mais comme on les accumule… qui se souvient de Fukushima qui continue à être instable et dont la radioactivité s’est répandue (au moins) dans la mer ?

J’aimerais bien finir par une vanne sur le coulis de chocolat noir nappant la glace vanille, mais non car ça me fait plutôt marrer noir…
Si on pouvait forer la tête des cons qui en consortium nous niquent la Terre et leur injecter une conscience, ce serait super !

NB : les militants de Greenpeace continue à se battre sur le terrain : soutenez-les !

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Le plus nuisible n’est pas celui qu’on croit


Photo : www.oiseaux.net

Alors qu’une femme prétend être attaquée par une corneille, un arrêté s’apprête à être voté, qui permettrait de se débarrasser plus facilement des espèces considérées comme « nuisibles », dont la corneille fait justement partie.
Ou comment sous couvert de confort humain, on tire sur la biodiversité…

La corneille était en noir…
Corneille, corbeau, déjà les sources « journalistiques » divergent. Je ne suis pas sûre d’ailleurs qu’ils soient aller vérifier la différence.
La corneille noire est un oiseau qui se rencontre couramment en Europe du nord et possède une robe noire brillante, des pattes noires, un bec gris foncé à noir, trapu et effilé, qui la différencient de sa sœur, la corneille mantelée et de ses cousins plus grands et beaucoup plus rares, le corbeau freux ou le grand corbeau. Elle se nourrit surtout de cadavres, de petits animaux et peut piller les autres nids, ce qui lui donne mauvaise réputation. En zone urbaine, elle peut se nourrir de déchets. C’est très probablement une corneille de cette espèce qui est incriminée dans l’histoire relatée par Le Parisien.

…et peut-être victime de beaux bobards
« Mais quelle histoire ? » Celle qui dit qu’une femme, mère de famille s’il en est, s’est fait attaquer à plusieurs reprises par une corneille noire baptisée pour le coup « Shadow »… tantantan !
On crée le suspens, ça fait penser aux Oiseaux d’Hitchkock et ça alimente les légendes urbaines, super !

Sauf que selon d’autres sources, il s’avère que la dame a pu affabuler car elle est la seule à avoir vu la corneille et les traces sur son bras ne semblent pas provenir des pattes d’un oiseau.
Ensuite, il est clair que si l’oiseau s’est vraiment jeté sur elle, on peut s’interroger sur ce que cette femme dégage. Et ceci n’engage que moi…

Les nuisibles mal définis

Toujours est-il que cinq oiseaux ont déjà abattus. Ceci correspond justement à l’objet d’un arrêté fixant la liste des animaux dits « nuisibles » en cours de consultation publique sur le site du Ministère de l’Environnement.
La LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) nous rappelle que les animaux ainsi désignés, s’ils peuvent causer du tort, sont aussi très importants dans l’écosystème et la préservation de la biodiversité. Pour ne revenir qu’à elle, la corneille en mangeant les cadavres, permet d’éviter qu’ils ne pourrissent et propagent des maladies…

Le tir de ces espèces est… nuisible

La LPO encourage tout un chacun à laisser un commentaire contre cet arrêté car sinon renard, belette, fouine, putois, corneille, geai, pie, étourneaux pourront être détruits à coup de piège, d’enfumage, de tirs, voire en utilisant des rapaces (!), et tout ceci avec l’aval de la loi.
Nous avons jusqu’à mardi pour mettre un commentaire sur le site du ministère et faire valoir que nous sommes contre cet arrêté.

On définit comme « nuisible » tout animal qui perturbe l’homme dans son petit confort, sans penser une seconde à la biodiversité… mais si le plus nuisible de tous était justement l’homme ?

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Kokopelli sur la sellette : sauvons les graines et nos assiettes !

Ne la laisse pas tomber
Elle est si fragile
Etre une semence libérée
Tu sais, c’est pas si facile*

Kokopelli pour des semences libérées
Si vous ne connaissez pas encore son travail, Kokopelli est une association à but non lucratif, fondée en 1999 qui œuvre pour la Libération de la Semence et de l’Humus et la Protection de la Biodiversité alimentaire, en rassemblant tous ceux et toutes celles qui souhaitent préserver le droit de semer librement des semences potagères et céréalières, de variétés anciennes ou modernes, libres de droits et reproductibles.

Et ce sans se voir accusés de concurrence déloyale envers les multinationales vendeuses de poisons, celles-là même qui ont fait de notre belle planète, la Terre, une poubelle génératrice de cancers.

Les normes drastiques du catalogue

Il faut savoir que concernant les semences, il existe un catalogue officiel référençant celles qu’on a le droit de commercialiser et planter (planter n’allant pas sans acheter). Il est évidemment soigneusement tenu par les semenciers industriels et est très réducteur.
C’est un peu comme les magazines et leur idée de la féminité : il faut formater, trafiquer, gommer tout ce qui se dépasse et qui peut faire authentique.

Les semences anciennes sur la sellette

Parce qu’elle permet d’échanger et acheter des semences anciennes, c’est au titre de la concurrence déloyale que Kokopelli a été traînée en justice en 2005 par la société Graines Baumaux.
Mais en février 2011, la Cour d’Appel de Nancy a fait droit à la demande de l’association de saisir l’affaire devant la Cour Européenne de Justice, ce qui était de bon augure.
L’Avocat Général de la Cour estimait le 19 janvier que l’enregistrement obligatoire de toutes les semences au catalogue officiel était disproportionné et violait les principes de libre exercice de l’activité économique, de non-discrimination et de libre circulation des marchandises.
Le marchandage ne semblait donc pas fonctionner.

La Cour de séduction

Puis, contre toute attente, la Cour a tranché le 14 juillet en prétextant que les semences non-répertoriées au catalogue étaient potentiellement nuisibles… alors que celles qui y sont inscrites sont des semences vendues avec des packs de pesticides Cruiser, Gaucho, Régent et compagnie !
La Cour sacrifie texto à l’objectif, jugé supérieur, d’une « productivité agricole accrue » le commerce des semences de variétés anciennes.

La biodiversité sacrifiée

L’association est tenue de payer 100 000 euros de dommages et intérêts à Baumaux et est menacée d’arrêter ses activités. A titre indicatif, la société Braumaux a eu un chiffre d’affaire annuel de 14 millions d’euros en 2011 et un résultat net de 2 millions d’euros. Cette décision est inacceptable.
Et dans la mesure où il n’existe pas de catalogue officiel obligatoire pour les clous et les boulons, il n’y a pas de raison de soumettre les semences à une procédure préalable de mise sur le marché, comme les pesticides ou les médicaments, pour les cataloguer dans un registre !

Aux graines, citoyens !
Il faut donc continuer à planter, semer, et cultiver son propre jardin, échanger des semences anciennes avec ses voisins et surtout partout même en ville, se prendre le temps et se connecter aux forces vives de mère Nature.

Car ce que nous cultivons ainsi, c’est la liberté !

*librement adaptée de la chanson « Femme libérée (Cookie Dingler)

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Oh la vache !


Illustration trouvée sur le Net sans mention du dessinateur
qu’il se fasse connaître ou non, telle est la question

Voici plusieurs histoires de vaches qui en disent long sur l’air du temps.
Je voulais vous en faire part car tout ça m’émeut, meuh meuh…

Double mystère en Haute-Savoie : la voie des vaches est impénétrable
D’abord il y a cette vache, évadée juste aux portes de l’abattoir et introuvable depuis. Sa fuite remonte au 2 juillet et a déchaîné les passions car elle devait initialement être abattue si on la trouvait…
Face aux protestations, la vache a désormais un refuge si elle remontre le bout de son museau : elle sera hébergée par la Fondation Brigitte Bardot pour les animaux… mais peut-être que l’animal préfère la forêt car pour l’instant elle reste bien cachée !

Ensuite il y a ce troupeau de 14 vaches que leur éleveur a retrouvé au bas du ravin. Pourquoi s’est-il jeté dans le vide ?
L’histoire fait couler beaucoup d’encre, des hypothèses plus ou moins fumeuses allant des loups aux OVNIs en passant par le suicide collectif… Trouver le fin mot va être vachement compliqué.

La ferme aux mille vaches, un projet pharao-nique la biodiversité
En Picardie, la société « SCEA Côte de la Justice » veut installer un élevage de vaches à mille têtes, avec 750 génisses en prime et un méthaniseur pour traiter les tonnes d’effluents engendrés ! Voilà une société qui porte bien mal son nom car en terme de justicier de la cause animale et environnementale, on peut rêver mieux.

Environne-mental, vous dites ?
Mais ces gens-là ne pensent pas, voyons ! Ils chassent la prime que ça leur rapportera, ils comptent… le blé qu’ils vont se faire. Et que les animaux baignent dans la merde et les médicaments en bâtiments clos, ça n’est pas leur problème.
Mais c’est celui de nombreux riverains et agriculteurs du coin, auxquels Bové et Artus-Bertrand ont déjà apporté leur soutien.
Si on veut faire de même, c’est par ici.
A titre indicatif, en France un élevage moyen compte 44 bêtes et rares sont ceux qui dépassent la centaine !

Au Texas : une herbe hybride tue des vaches
Un troupeau de vaches broutait paisiblement dans un ranch à Elgin, à environ 30 kilomètres à l’est d’Austin (oui bon, c’est au Texas, quoi) avant de se mettre à beugler. Puis 15 animaux sur 18 sont morts en quelques heures.
Il s’est avéré que l’herbe qu’ils avaient mangée s’était mise à dégager du cyanure… miam ! Cette herbe est en fait un hybride d’herbe des Bermudes, réputée très résistance aux hautes températures et appelée Tifton 85 que l’éleveur dit avoir utilisée sans problème pendant 15 ans… Ou comment le traficage des espèces fait rage.

Pour l’occasion la pièce « Arsenic et vieilles dentelles » a été rebaptisée : « Cyanure et vieilles mamelles ».

C’est vrai qu’on peut parfois se dire que les choses vont de mal en pis, mais comme dirait la vache sacrée cousine de Yoda :
Pour construire un monde nouveau, Garder le moral il faut !

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1,3 million de mètres cubes de déchets…

…c’est le volume de déchets nucléaires stocké en France fin 2010, d’après le rapport de l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA), sorti ce mercredi 11 juillet.
Et on continue à nous la faire à l’en-vert : le raisonnement par l’absurde bat son comble.

Des montagnes de déchets
D’abord l’évidence : le nucléaire, ça produit des déchets, encore et encore et pas des moindres puisqu’ils sont radioactifs !
Alors bien sûr, on nous dit que la majorité des déchets ne le sont que faiblement et qu’il n’y a donc pas grand risque à les entreposer… sauf que personne n’en veut chez soi !

Les poubelles nucléaires ne font pas bon ménage avec les gens, c’est bizarre. Et c’est souvent la guerre des communes pour choisir les emplacements de site de stockage.

1,3 million de mètres cubes… fois deux !
Pour la majorité des déchets, on ne sait pas les traiter et ils s’entassent. Il faut les stocker, voire les couler dans des couches de béton pour les plus dosés. Ou encore dans une couche d’argile et les enterrer.
C’est ce qu’on prétend faire à partir de 2025 entre la Meuse et la Haute-Marne, dans un centre industriel de stockage géologique (Cigéo), creusé à 500 mètres de profondeur. Pas sûr que ça suffise à enterrer la hache de guerre, d’autant que la quantité de déchets doit doubler d’ici 2030.

Mille milliards de becquerels
Les déchets radioactifs les plus actifs dégagent des centaines de milliers de milliards de becquerels et ce pendant des centaines d’années, pour le moins ! A titre de comparaison Fukushima a craché des dizaines de millions de milliards de becquerels dans l’atmosphère et dans le Pacifique.
On peut quand même se poser légitimement la question de la neutralité des déchets enfouis, même à des milliers de pieds sous terre…

20 000 lieues sous les mers
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à partir des années 60, des dizaines de milliers de tonnes de déchets ont aussi été largués dans des failles océaniques, entre 4000 et 6000 mètres de profondeur, avant que ces pratiques soient abandonnées dans les années 80.
En somme, ça fait un moment que la Terre, on la lui met bien profond.

Toujours plus ou la course en avant
C’est aussi logique que de vouloir agrandir son pénis plutôt que d’apprendre à s’en servir. On ne sait pas comment traiter et stocker ces masses de déchets, alors mieux vaut surtout continuer à faire tourner les centrales le plus longtemps possible car sinon on se trouvera plus vite confrontés au problème. Si on augmente la durée de vie des centrales, au moins ils auront servi un peu plus, les déchets.

Sauf que les centrales, pour la plupart elles ne sont pas aux normes et doivent être consolidées, comme le souligne le récent rapport de l’ASN
Et que si problème il y a, cela veut bien dire que non, avec le nucléaire on ne maîtrise pas tout, et surtout pas les coûts… et le putain d’impact sur l’environnement !

Le nucléaire, propre ? Le nucléaire, pas cher ? Le nucléaire, sûr ? Sûr, que si on continue comme ça on risque surtout de pouvoir vérifier le contraire.

Le petit + de Madame + : si vous n’êtes pas encore convaincus que le nucléaire, ça prolifère, ça prolifère, voici un autre article qui montre qu’on en est encore à nettoyer des sites qui datent de l’exploitation du radium… d’ailleurs, la directrice générale de l’ANDRA déclare en riant que son agence « fait le ménage de Marie-Curie »… comme quoi, ces gens-là aussi ont de l’humour !

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Net Wars IV : ACTA, acte final… rideau ?

Net Wars, la suite*. Les eurodéputés ont voté le 4 juillet l’abandon du traité anti-contrefaçon sur le Net, ACTA. Par 478 voix contre la ratification, 39 pour et 165 abstentions, ACTA a été enterré et le rideau final semblait tombé sur l’affaire… Victoire de la démocratie ou démagogie politique ?

ACTA, acte final
Sous couvert de lutte contre le piratage, l’accord permettait la mise en place de mesure de flicage et de restrictions sévères à la liberté du Net.
Le fait que les eurodéputés se rallient à la cause des millions d’opposants de par le monde a évidemment été qualifiée de « victoire de la démocratie ». Tchin !

Il est passé par ici
Seulement le fait que les politiques européens invalident cette ratification ne met pas pour autant un terme définitif à l’accord puisque celui-ci a été validé par les Etats-Unis, le Japon, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Corée du Sud, la Suisse, le Mexique et le Maroc.
Concrètement, en quoi ça bloque ?

…repassera-t-il par là ?

Eh bien justement, un traité actuellement en discussion entre le Canada et l’Union européenne, a relancé la polémique car il pourrait reprendre des dispositions d’ACTA. Ce fait a été démenti par le porte-parole de la Commission européenne.
CETA, c’est son petit nom, n’est, dit-il, qu’un accord commercial. Mais certains s’offusquent justement de ce que ce genre de texte puisse inclure des dispositions à spectre très larges sous couvert de régulation du commerce.

Il est clair que pour convaincre, en bonne laïque qu’elle est, la Commission européenne va devoir lever le voile sur l’affaire !

*les trois premiers épisodes de Net Wars ici :
ACTA, Acte I : la guerre de la Toile

ACTA, Acte II : l’Europe contre-attaque
Acte III : Actez contre ACTA

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ACTA… La touffe verte "piratée" ?

A propos de la saga ACTA, j’avais dès le mois de décembre pris le parti d’en parler en référence à la Guerre des étoiles.

De la guerre de la Toile, je suis passée à Net Wars, l’Europe contre-attaque, en février au moment où le débat gagnait l’Europe.
J’avais alors pris l’affiche de The Empire strikes back, remplacé pour l’occasion en The Europe strikes back, Anonymous prenant les traits du Jedi.

Je ne suis forcément pas la seule à avoir fait ce rapprochement, mais j’avais fait des recherches sur le Net et n’avais pas trouvé d’illustration proche de la mienne…

Et voilà que je suis tombée sur ceci, visiblement réalisé par un militant d’Europe Ecologie… et mieux fait que mon image, je le concède.

Mais comme l’idée est la même, je me demande simplement si par hasard l’auteur de l’affiche lit La touffe verte… Si c’est le cas, fais-moi signe, oh maître de Photoshop !

Du coup, dans mon dernier article sur ACTA, j’ai pour ma part retourné le « Hello Democracy, goodbye ACTA », d’Europe Ecologie…
Et que circule la force !

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Pour rugir de plaisir, pas besoin de tuer du lion !

Du vin d’os de tigre ou de la potion de virilité à base d’os de lions, ça vous évoque quelque chose ? Non ? Et pourtant…

La chasse aux lions

Des os de tigre ou de lion pour être en santé ou mieux bander…
Ca laisse pantois et pourtant tout un commerce s’est bâti sur ces inepties et depuis que la chasse au tigre est en Chine interdit… on se rabat sur le lion.
Ca se passe en Afrique du Sud où des gros et riches touristes américains dégainent le fusil pour les tirer à bout portant… entre les grillages de l’élevage sauvage où ils sont détenus.
Courageux, hein ?

Apprentis sorciers
Et tout ça pour quoi ? Si encore, c’était pour manger la viande de l’animal, ce serait tout aussi répréhensible mais peut-être un peu plus compréhensible.
Mais non, toute la chair va à veau l’os et on ne conserve que les ossements de ces malheureux lions pour les exporter en Asie. Là, des charlatans concoctent des potions générant des profits record.
Tant qu’à fabriquer n’importe quoi et à lui attribuer les plus incroyables vertus, pourquoi ne pas prendre du pipi de chat et prétendre que ça peut faire pousser des ailes ?

Le roi des animaux
Parce que, c’est sûr, un lion, c’est plus majestueux. Le roi des animaux fait rêver… mais devrait aussi inspirer le respect.
Pour montrer à ces trafiquants sadiques qu’il n’est plus question de sacrifier impunément les fauves sacrés sur l’autel du profit, faisons pression avec Avaaz sur le président d’Afrique du Sud, Zuma.
Et boycottons le tourisme dans cette zone !

Je ne sais pas vous, mais effectivement, moi une contrée ou des gars se baladent fusil à la main et dégomment ce qu’ils veulent, lion ou autre, ça ne m’attire pas vraiment !

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Le nucléaire en question : de la France au Japon


Photo : http://radiocaracol.com

Alors qu’au Japon, la remise en fonctionnement d’un réacteur nucléaire provoque un tollé dans l’opinion en engendrant de grosses manifestations, en France l’ASN a rendu le rapport qui énumère les travaux de sécurisation.
Du lourd à tous les étages.

Centrales françaises : un pavé dans la cuve
Il est lourd de 300 pages, le guide des injonctions de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) pour les travaux à réaliser par EDF sur les 58 centrales françaises. Et il fait suite au rapport qui en janvier ne faisait que pointer les incohérences du système.
Cette fois, les instructions sont contraignantes et doivent être mises en oeuvres…

Un an de sursis pour Fessenheim
La doyenne des centrales françaises doit impérativement être rénovée d’ici juillet 2013, sinon gare à ses fesses ! Notamment le radier (dalle de béton) du réacteur de Fessenheim doit être épaissi pour éviter qu’il soit percé par une potentielle fusion du combustible comme cela a été le cas à Fukushima.
Dans la ligne de mire de l’ASN, il y a aussi la centrale de Saint-Alban dans l’Isère dont les normes de sécurité ne sont pas respectées…

10 milliards de travaux…

C’est le coût pour pallier les risques identifiés, tels les risques de fusion du combustible et de rejets, et pour créer une force d’action rapide en cas d’accident.
Sauf que, rappelons-le, un accident se passe rarement comme « prévu » et tout n’a pas été prévu, justement, puisque seuls on été pris en compte certains problèmes éventuels.
Et André-Claude Lacoste, président de l’ASN le dit lui-même : « Nous savons aujourd’hui que l’improbable est possible. »

… à quand la voie vers la sortie ?
Avec 10 milliards, on pourrait quand même sérieusement commencer à penser aux alternatives et construire le scénario de sortie.
Car cette somme n’inclue pas les coûts liés au traitement des déchets dont on ne sais pas quoi faire et qu’on envoie en Russie voir s’ils y sont…
La stagnation nucléaire, y en a marre !

Au Japon, les gens disent non !
La réouverture d’un réacteur à la centrale d’Ohi à l’ouest du pays a provoqué un tollé dans l’opinion et de nombreuses manifestations… Et rappelons-le : c’est quand même rare que les Japonais descendent dans la rue !
Les gens crient qu’ils veulent la vie avant la bourse et que le profit à tout prix, ça suffit ! En effet, rien ne peut garantir qu’il n’y aura pas d’autres accidents comme Fukushima car les centrales nippones sont construites au bord de la mer…
Amers, les Japonais ne veulent pas qu’on les rouvre après les avoir fermées !

Au nucléaire ne plus dire Amen ni arigato…

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