Rebelle au bois dormant


une affiche mystérieuse et prometteuse… Et pourtant…

Le dernier Disney, issu des (normalement) talentueux Studio Pixar est une déception sur toute la ligne et n’a de Rebelle que le nom.
Non, je n’ai vraiment pas aimé !

Légendes des Highlands oubliées
Cela peut être normal, pour des légendes, me direz-vous. Oui, mais alors tout l’intérêt est de nous les ressusciter ! Et en plaçant sa nouvelle héroïne au coeur des Highlands écossaises, en plein Moyen-Age, on pouvait s’attendre à ce que l’histoire joue avec les histoires du coin, voire s’en joue.
Mais à part quelques feux follets peu aboutis à côté des petits bonhommes de la forêt de Myazaki dans Princesse Mononoké, et une sorcière au caractère bien trempé, ressemblant d’ailleurs étrangement aux vieilles femmes du Château dans le ciel ou du Château ambulant du même Myazaki, l’environnement magique et légendaire est très restreint.
La sorcière disparaît d’ailleurs aussi soudainement qu’elle est venue et en termes de mythe, tout tourne autour de l’ours Mordu, seule créature bizarre et malfaisante.

Savoir-faire inexploité
Et pourtant l’animation est comme d’habitude magnifique. Les personnages sont bien pensés, super bien réalisés et les boucles rousses de Mérida donnent envie d’y fourrer les doigts pour en tester l’élasticité !
Hélas, comme le reste n’est pas à la hauteur, on s’en lasse…

Humour sans envolées
Quant à l’humour détonnant et intelligent de Monstres et Compagnie ou Toys Story, il laisse ici la place à un comique de répétition lourdingue : les petits mangent des gâteaux, les petits mangent des gâteaux, les petits mangent des gâteaux ; ah, les hommes se mettent sur la gueule, les hommes se mettent sur la gueule ; tiens, les petits remangent des gâteaux,… sic. Sick.

Intrigue peu intrigante
Quand Mérida s’émancipe et quitte le château, on croit enfin tenir la quête initiatique qui s’annonce depuis le début, d’autant qu’elle chevauche vigoureusement son fidèle destrier… eh bien non, son champ d’action se limite à un petit cercle de nature autour du château : à croire qu’elle est victime d’un sort de restriction sans s’en apercevoir.

Emotions peu naturelles

Et la contact avec cette Nature des landes anciennes est très superficiel même si Mérida prétend s’y fondre.
La mère transformée en ourse est assez ridicule et ne m’a pas touchée. Ses réactions sont terriblement téléphonées quant Pixar a su m’émouvoir avec un robot a priori sans expression dans Wall-E, autrement plus intéressant dans sa portée écologique.

Rebelle consensuelle

Et le fin mot de l’histoire, God bless America, c’est que rien ne vaut la famille, qu’il faut bien écouter sa maman et qu’elle n’est jamais si méchante que l’on croit… Cadeau suprême : elle peut même devenir aussi gentille qu’une soeur, aussi présente qu’une copine !
Gageons que dans un monde où on prétend aimer les enfants en les encensant et en les écoutant finalement si peu, ce message confusionnel ne va pas arranger les choses…

…et si c’est ça être Rebelle, franchement, on n’est pas sortis de l’Auberge !

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