1,3 million de mètres cubes de déchets…

…c’est le volume de déchets nucléaires stocké en France fin 2010, d’après le rapport de l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA), sorti ce mercredi 11 juillet.
Et on continue à nous la faire à l’en-vert : le raisonnement par l’absurde bat son comble.

Des montagnes de déchets
D’abord l’évidence : le nucléaire, ça produit des déchets, encore et encore et pas des moindres puisqu’ils sont radioactifs !
Alors bien sûr, on nous dit que la majorité des déchets ne le sont que faiblement et qu’il n’y a donc pas grand risque à les entreposer… sauf que personne n’en veut chez soi !

Les poubelles nucléaires ne font pas bon ménage avec les gens, c’est bizarre. Et c’est souvent la guerre des communes pour choisir les emplacements de site de stockage.

1,3 million de mètres cubes… fois deux !
Pour la majorité des déchets, on ne sait pas les traiter et ils s’entassent. Il faut les stocker, voire les couler dans des couches de béton pour les plus dosés. Ou encore dans une couche d’argile et les enterrer.
C’est ce qu’on prétend faire à partir de 2025 entre la Meuse et la Haute-Marne, dans un centre industriel de stockage géologique (Cigéo), creusé à 500 mètres de profondeur. Pas sûr que ça suffise à enterrer la hache de guerre, d’autant que la quantité de déchets doit doubler d’ici 2030.

Mille milliards de becquerels
Les déchets radioactifs les plus actifs dégagent des centaines de milliers de milliards de becquerels et ce pendant des centaines d’années, pour le moins ! A titre de comparaison Fukushima a craché des dizaines de millions de milliards de becquerels dans l’atmosphère et dans le Pacifique.
On peut quand même se poser légitimement la question de la neutralité des déchets enfouis, même à des milliers de pieds sous terre…

20 000 lieues sous les mers
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à partir des années 60, des dizaines de milliers de tonnes de déchets ont aussi été largués dans des failles océaniques, entre 4000 et 6000 mètres de profondeur, avant que ces pratiques soient abandonnées dans les années 80.
En somme, ça fait un moment que la Terre, on la lui met bien profond.

Toujours plus ou la course en avant
C’est aussi logique que de vouloir agrandir son pénis plutôt que d’apprendre à s’en servir. On ne sait pas comment traiter et stocker ces masses de déchets, alors mieux vaut surtout continuer à faire tourner les centrales le plus longtemps possible car sinon on se trouvera plus vite confrontés au problème. Si on augmente la durée de vie des centrales, au moins ils auront servi un peu plus, les déchets.

Sauf que les centrales, pour la plupart elles ne sont pas aux normes et doivent être consolidées, comme le souligne le récent rapport de l’ASN
Et que si problème il y a, cela veut bien dire que non, avec le nucléaire on ne maîtrise pas tout, et surtout pas les coûts… et le putain d’impact sur l’environnement !

Le nucléaire, propre ? Le nucléaire, pas cher ? Le nucléaire, sûr ? Sûr, que si on continue comme ça on risque surtout de pouvoir vérifier le contraire.

Le petit + de Madame + : si vous n’êtes pas encore convaincus que le nucléaire, ça prolifère, ça prolifère, voici un autre article qui montre qu’on en est encore à nettoyer des sites qui datent de l’exploitation du radium… d’ailleurs, la directrice générale de l’ANDRA déclare en riant que son agence « fait le ménage de Marie-Curie »… comme quoi, ces gens-là aussi ont de l’humour !

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