Articles ‘Les énergies, oui mais comment’

1,3 million de mètres cubes de déchets…

…c’est le volume de déchets nucléaires stocké en France fin 2010, d’après le rapport de l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA), sorti ce mercredi 11 juillet.
Et on continue à nous la faire à l’en-vert : le raisonnement par l’absurde bat son comble.

Des montagnes de déchets
D’abord l’évidence : le nucléaire, ça produit des déchets, encore et encore et pas des moindres puisqu’ils sont radioactifs !
Alors bien sûr, on nous dit que la majorité des déchets ne le sont que faiblement et qu’il n’y a donc pas grand risque à les entreposer… sauf que personne n’en veut chez soi !

Les poubelles nucléaires ne font pas bon ménage avec les gens, c’est bizarre. Et c’est souvent la guerre des communes pour choisir les emplacements de site de stockage.

1,3 million de mètres cubes… fois deux !
Pour la majorité des déchets, on ne sait pas les traiter et ils s’entassent. Il faut les stocker, voire les couler dans des couches de béton pour les plus dosés. Ou encore dans une couche d’argile et les enterrer.
C’est ce qu’on prétend faire à partir de 2025 entre la Meuse et la Haute-Marne, dans un centre industriel de stockage géologique (Cigéo), creusé à 500 mètres de profondeur. Pas sûr que ça suffise à enterrer la hache de guerre, d’autant que la quantité de déchets doit doubler d’ici 2030.

Mille milliards de becquerels
Les déchets radioactifs les plus actifs dégagent des centaines de milliers de milliards de becquerels et ce pendant des centaines d’années, pour le moins ! A titre de comparaison Fukushima a craché des dizaines de millions de milliards de becquerels dans l’atmosphère et dans le Pacifique.
On peut quand même se poser légitimement la question de la neutralité des déchets enfouis, même à des milliers de pieds sous terre…

20 000 lieues sous les mers
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à partir des années 60, des dizaines de milliers de tonnes de déchets ont aussi été largués dans des failles océaniques, entre 4000 et 6000 mètres de profondeur, avant que ces pratiques soient abandonnées dans les années 80.
En somme, ça fait un moment que la Terre, on la lui met bien profond.

Toujours plus ou la course en avant
C’est aussi logique que de vouloir agrandir son pénis plutôt que d’apprendre à s’en servir. On ne sait pas comment traiter et stocker ces masses de déchets, alors mieux vaut surtout continuer à faire tourner les centrales le plus longtemps possible car sinon on se trouvera plus vite confrontés au problème. Si on augmente la durée de vie des centrales, au moins ils auront servi un peu plus, les déchets.

Sauf que les centrales, pour la plupart elles ne sont pas aux normes et doivent être consolidées, comme le souligne le récent rapport de l’ASN
Et que si problème il y a, cela veut bien dire que non, avec le nucléaire on ne maîtrise pas tout, et surtout pas les coûts… et le putain d’impact sur l’environnement !

Le nucléaire, propre ? Le nucléaire, pas cher ? Le nucléaire, sûr ? Sûr, que si on continue comme ça on risque surtout de pouvoir vérifier le contraire.

Le petit + de Madame + : si vous n’êtes pas encore convaincus que le nucléaire, ça prolifère, ça prolifère, voici un autre article qui montre qu’on en est encore à nettoyer des sites qui datent de l’exploitation du radium… d’ailleurs, la directrice générale de l’ANDRA déclare en riant que son agence « fait le ménage de Marie-Curie »… comme quoi, ces gens-là aussi ont de l’humour !

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Le nucléaire en question : de la France au Japon


Photo : http://radiocaracol.com

Alors qu’au Japon, la remise en fonctionnement d’un réacteur nucléaire provoque un tollé dans l’opinion en engendrant de grosses manifestations, en France l’ASN a rendu le rapport qui énumère les travaux de sécurisation.
Du lourd à tous les étages.

Centrales françaises : un pavé dans la cuve
Il est lourd de 300 pages, le guide des injonctions de l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) pour les travaux à réaliser par EDF sur les 58 centrales françaises. Et il fait suite au rapport qui en janvier ne faisait que pointer les incohérences du système.
Cette fois, les instructions sont contraignantes et doivent être mises en oeuvres…

Un an de sursis pour Fessenheim
La doyenne des centrales françaises doit impérativement être rénovée d’ici juillet 2013, sinon gare à ses fesses ! Notamment le radier (dalle de béton) du réacteur de Fessenheim doit être épaissi pour éviter qu’il soit percé par une potentielle fusion du combustible comme cela a été le cas à Fukushima.
Dans la ligne de mire de l’ASN, il y a aussi la centrale de Saint-Alban dans l’Isère dont les normes de sécurité ne sont pas respectées…

10 milliards de travaux…

C’est le coût pour pallier les risques identifiés, tels les risques de fusion du combustible et de rejets, et pour créer une force d’action rapide en cas d’accident.
Sauf que, rappelons-le, un accident se passe rarement comme « prévu » et tout n’a pas été prévu, justement, puisque seuls on été pris en compte certains problèmes éventuels.
Et André-Claude Lacoste, président de l’ASN le dit lui-même : « Nous savons aujourd’hui que l’improbable est possible. »

… à quand la voie vers la sortie ?
Avec 10 milliards, on pourrait quand même sérieusement commencer à penser aux alternatives et construire le scénario de sortie.
Car cette somme n’inclue pas les coûts liés au traitement des déchets dont on ne sais pas quoi faire et qu’on envoie en Russie voir s’ils y sont…
La stagnation nucléaire, y en a marre !

Au Japon, les gens disent non !
La réouverture d’un réacteur à la centrale d’Ohi à l’ouest du pays a provoqué un tollé dans l’opinion et de nombreuses manifestations… Et rappelons-le : c’est quand même rare que les Japonais descendent dans la rue !
Les gens crient qu’ils veulent la vie avant la bourse et que le profit à tout prix, ça suffit ! En effet, rien ne peut garantir qu’il n’y aura pas d’autres accidents comme Fukushima car les centrales nippones sont construites au bord de la mer…
Amers, les Japonais ne veulent pas qu’on les rouvre après les avoir fermées !

Au nucléaire ne plus dire Amen ni arigato…

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Pôle Nord : pour que Shell se fasse la belle


Mon affiche de fausse propagande pour Shell

Ce n’est plus un secret : les entreprises pétrolières mettent le cap sur l’Arctique où ils pensent forer en toute impunité pour extraire le jus de la terre, le précieux or noir.
Greenpeace et les Yes Men organisent une offensive de communication contre Shell, l’entreprise ironiquement reconnaissable à son logo coquillage.

Perspectives très (marées) noires

Car si l’on a parlé de Total ou BP ces dernières années, Shell non plus n’est pas vierge en termes de marée noire. Pas plus tard qu’en novembre, l’entreprise essayait en douce de noyer le poisson à propos d’une fuite conséquente en Mer du Nord.
Or forer en Arctique est onéreux et dangereux et revient à mettre en péril la faune locale dont la fonte de la banquise a déjà rendu difficile la survie.
En outre une fuite dans ce paysage glacé serait très compliquée à maîtriser car s’insinuerait directement dans la glace et stagnerait sur place en raison du froid. Quant à forer un puits de secours comme c’est souvent le cas lors d’accident, cela non plus ne serait pas évident.

Profits juteux

Jusqu’où ces grands groupes vont-ils aller dans le saccage de l’environnement ? Jusqu’à quand va-t-on devoir subir leurs déboires ? Et surtout combien de temps encore à avaler leurs couleuvres avant qu’une réaction de masse s’impose ?
Oui, la société actuelle consomme énormément de pétrole, oui, ça va changer nos modes de vie de faire autrement. Mais oui, il y a des alternatives et le plus tôt on s’y mettra, le plus de chance on aura de ne pas (sur)vivre sur une Terre en miettes !

Un peu de réactivité dans ce monde de pétrole brut
Greenpeace s’est associée aux Yes Men, connus pour leurs nombreux détournements télés où en parvenant à se faire passer pour des dirigeants de multinationales, ils confessent les pires crimes de ces sociétés.
Une fausse conférence de presse a été organisée, dénoncée ensuite par un faux communiqué de Shell qui amenait les gens sur un site avec de fausses publicités pro-forage en Arctique.
Un peu d’émancipation arctistique en somme !

Si vous voulez apportez votre modeste plume à l’édifice, personnalisez votre affiche ici.
Et rejoignez la pétition d’alerte sur les pôles. Parce que ce sera toujours mieux que de vous en tamponner l’épaule.

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Le nucléaire, on n’en veut plus !


Illustration : www.7ecologique.eu

Ce qu’il faut savoir, c’est que quelque soit le candidat qui passe le second tour de l’élection présidentielle, celui-ci n’envisage pas de sortie du nucléaire, même si l’un est peut-être pire que l’autre en la matière.
Quoiqu’il en soit, il faudra donc faire monter la pression citoyenne pour se faire entendre !

Si tu es déjà convaincu, passe à l’avant-dernier paragraphe
Sinon, sache que selon un sondage CSA demandé par Greenpeace, 88% des Français se sentent sous-informés quant aux risques liés au nucléaire… tu dois bien en faire partie, non ?
On nous dit qu’ici tout est sûr, que rien ne peut arriver. Mais Tchernobyl et Fukushima, ça fait réfléchir… Et chez nous aussi, il y a déjà eu des accidents, comme à Marcoule. Ou des fuites et des incendies comme à Tricastin.
Et encore on ne sait rien ! Et c’est justement ça le premier reproche ! Pas de transparence tue la confiance.

Si tu veux en savoir plus, continue à t’informer
Car 67% des Français pensent que la France est trop dépendante de l’énergie nucléaire et 54% qu’il serait bon de s’en passer et de développer les énergies renouvelables.
Il est primordial de s’informer et de faire valoir que nous voulons des ailes, euh des éoliennes ! Et du solaire ! Enfin des alternatives, quoi.

Si tu veux que les choses bougent, signe ici
L’appel de Sortir du nucléaire se propose de montrer que les Français restent mobilisés.
Et des manifestations organisées par Sortir du nucléaire et par Greenpeace ont lieu dans toute la France.
Et pour agir concrêtement, change de fournisseur d’électricité et opte pour Enercoop, seul fournisseur à produire de l’énergie 100% renouvelable.

Si tu as de la joie au coeur, frappe dans tes mains !
Non, je sais, ce n’est pas un sujet très drôle… mais justement, il faut garder l’espoir et le courage de dire non !

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Bluff juridique total

Troisième manche du procès contre Total pour le naufrage et la marée noire de l’Erika. Le fin mot sera donné le 24 mai par la Cour de Cassation.
En attendant, l’avocat général a rendu ses recommandations.
Et ça sent l’engluement.

C’est l’amour à la plage
En première instance et en appel, les juges ont pris en compte les lieux d’impact de la marée noire, les côtes et plages françaises de Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.
Souillées, endommagées, privées de leur biodiversité, elles constituaient un triste plat de côtes.
Le tribunal leur a rendu un peu de leur dignité en dédommageant les régions, ainsi que des associations comme la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux).

Money, money, money must be funny
L’affréteur Total, la société de certification italienne du navire, l’armateur et le gestionnaire du navire ont été condamné à verser pénalement les amendes maximales pour délit de pollution maritime et civilement des indemnités de réparation pour préjudices « matériel, écologique et moral ».
Eh bien, ces charmants messieurs ne se sentent pas responsables et se donc pourvus en Cassation.

Sensuel et sans suite
Et l’avocat général de recommander de classer le dossier sans suite pour « incompétence de la cour ».
En effet, les lieux de référence pour le procès ne seraient pas ceux touchés par la marée noire, mais l’exact endroit du naufrage. Or celui-ci, bizarre coïncidence, a eu lieu dans les eaux de la ZEE (Zone Economique Exclusive), zone où la juridiction compétente est celle du pavillon du bateau, qui est maltais.
C’est un gros poisson qu’on veut noyer.

Erika, métisse de Malta a toujours sa vertu
Encore plus fort, dans la ZEE seule s’appliquerait une loi internationale datant bien opportunément de 1973 quand la pollution aux hydrocarbures n’incluait pas de « préjudice écologique »…
Si cet argument falacieux passait, cela blanchirait Total et nous draperait carrément Erika dans une robe virginale… puisqu’alors autant dire que la marée noire sur les côtes françaises n’a pas existé !

Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir ?
Quand le procureur général s’appelle Marin, on se dit qu’il sait où il mène sa barque et franchement, ses voies ne sont pas avenantes. Plutôt genre le Styx que les puissants auraient le droit, eux, de survoler en hélicoptère.
Car l’enjeu crucial est celui de la justice à venir : en créant un précédent, toutes les marées noires seraient ensuite jugées dans le pays dont le bateau a la nationalité, comme le Libéria, Chypre ou Vanuatu… autant dire bien souvent des pays où la justice est corruptible* !

Mais quand bien même on peut douter de ce que sera le dernier mot, le dernier mot n’a pas été dit…
Espérons que pourvoi soit plus qu’un simple anagramme de pouvoir !

*article « Erika : une justice à la coule », Canard Enchaîné du 11/04/12

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Nuclé’aire


Pour agrandir la carte, cliquez dessus

A Fukushima + 1 an, pas envie de sombrer dans les commémorations mortifères mais plutôt d’aller de l’avant…
Pas envie de renier ni nier quoi que ce soit non plus comme le font si bien nos politiques pas si polis (et accessoirement bourrés de tics, de gestes et de langage).

Alors pour rire jaune comme les Japonais, je fais passer la carte qui circule beaucoup là-bas… Qui en dit long rit long !
Source : Courrier International

Votre perception de la contamination radioactive si vous êtes :

1. de la région du Tohoku [Nord-est de Honshu].

2. de la région du Kanto [Tokyo et ses environs].

3. de l’île de Hokkaido [île de l’extrême nord].

4. chez Tepco [Tokyo Electric Power, la compagnie électrique gestionnaire de la centrale accidentée].

5. de la région du Kansai [partie ouest de l’île de Hoshu].

6. d’Okinawa [archipel au sud-ouest de Kyushu].

7. un étranger.

8. un responsable politique

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En France aussi la terre tremble…


La croûte terrestre selon Scrat, dans l’Age de glace 4 :

bandes-annonces à voir absolument si pas déjà fait !

Personne ou presque n’en a parlé. Normal, « ce n’est rien », « y a pas de problème », on est en France tout de même !
Seulement un séisme de 4,9 sur l’échelle de Richter a secoué Nice dimanche dernier et a encore des répercussions jusqu’en Corse.
Sans être catastrophiste, ce n’est pas rien.

Soyons terre à terre : un séisme, qu’est-ce que c’est ?
La croûte terrestre est formée de grandes plaques qui se déplacent régulièrement de quelques millimètres à quelques centimètres par an.
En profondeur le mouvement est fluide, alors qu’en surface des zones de failles, de tension, peuvent bloquer ce mouvement et accumuler ainsi une grande quantité d’énergie qui lorsqu’elle est libérée d’un coup provoque un tremblement de terre.

Pied à terre
Lors du séisme, il y a l’épicentre, le point de départ du choc (ici Barcelonette), et la zone d’amplitude, là où se répandent les ondes de choc, comme celles à la surface de l’eau lorsqu’on jette un galet.
Et ce n’est pas pour jeter la pierre, mais en plus, il y a aussi souvent des répliques, d’autres tremblements d’amplitude similaire ou moindre, en réponse au premier séisme.
Et c’est ce qui se passe en ce moment dans la région car il y a eu un second séisme à Bacelonette vendredi et un à Ajaccio cette nuit.
Et là où ça se corse, c’est que d’autres séismes ont eu lieu en mer cet été au large de Nice et de la Corse. Mais ne soyons pas amers !

Les pieds sur terre
Voilà donc une semaine (voire plus) que la terre tremblote dans la région de Nice et l’amplitude intègre les jolies centrales nucléaires de la vallée du Rhône…
Mais bien sûr, en France, tout est sous contrôle ! Enfin, si tant est que tout ait magiquement changé depuis cet article de L’Express, qui montrait que même pour la ville de Nice, rien n’était vraiment prévu en cas de gros séisme…
Alors vous pensez si les centrales, on n’a le temps de s’en occuper, ma petite dame. Mais de toute façon, y a pas de problème !

Terra Incognita
Alors voilà… Même s’il ne doit jamais y avoir aucun problème et que c’est ce qu’on préférerait… eh bien force est de constater que la nature est parfois imprévisible et – oserais-je le dire ? – est amenée à l’être encore et ceci est… hum, naturel en somme.
Vu comme on tire sur le cordon qui nous relie à la Terre et vu comme l’homme occidental se con-porte, croyant acter de son plein droit sur les éléments… il pourrait bien se prendre un grauche sans l’avoir vu venir !

Mais la chose supplémen-terre, Anne, ma soeur Anne, c’est qu’on peut voir venir ! Et même prévenir !
Alors qu’est-ce qu’on attend pour être moins cons ?

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Quand Total dit Schiste à la loi


Une autre forme de gaz… dans l’univers

Ca se passait mardi, en France, à Paris. Et évidemment il s’agit encore d’un gros enjeu, prenez les paris.
Alors qu’il y a (esquisse de) débat sur le nucléaire, les gros industriels se disent « Schiste, mais c’est qu’on a pas encore exploité le gaz présent dans les roches sous terre. Faisons donc péter tout ça ! »
Nouvel Eden financier pour les uns (toujours les mêmes), enfer pour les autres (toujours les mêmes), la fièvre gazeuse touche les Etats-Unis.

Et en France ?
L’extraction du gaz de schiste par fracture hydraulique est interdite par la loi chez nous.Loi toute récente, car a été adoptée en juin, mais loi quand même.

Fracture ?
La fracture hydraulique consiste à faire exploser la roche où est contenu le gaz avec des mètres cube d’eau sous pression, agrémentée de 400 à 500 produits chimiques. Rien que ça. Un joyeux cocktail qu’on insinue dans les veines de la Terre, des fois qu’elle n’en aurait pas encore assez…et qui se retrouve après en bonne partie dans les nappes phréatiques et aux robinets des con-sommateurs.

L’illusion est totale.
Ces désastreux constats n’empêchent pas les gros lobbys d’ouvrir les vannes. Car voilà que sous la houlette de Total et des lobbys gaziers et pétroliers, une conférence a été organisée ce mardi 17 janvier par un député UMP à l’adresse de M. Fillon pour revoir la loi.
Les puissants voudraient nous faire croire qu’on n’a pas le choix. C’est quand ils commencent à parler de long terme que j’ai envie de rire… enfin presque. La bêtise, énergie renouvelable ?

Les eaux parlent
Eaux miroirs, eaux purifiantes, eaux de vie… Pas vraiment. Aux Etats-Unis et au Québec, voilà bien des années que les eaux sont polluées par les produits chimiques et toxiques utilisés pour faire péter la roche de schiste.
Il y a du gaz dans l’eau. Au sens propre. Le documentaire Gasland montre un homme qui en ouvrant son lavabo peut mettre le feu à du gaz qui se trouve là… Sympa !

La pression monte
Ainsi au Québec, dans la vallée de Saint-Laurent 20 000 propriétaires ont interdit aux industriels du gaz de schiste l’accès à leur terrain.
Et en Bulgarie, samedi des milliers de jeunes défilaient à Sofia dans la rue pour protester contre l’exploitation accordée à Chevron en juin. Ils criaient : « Non au gaz de schiste, oui à la nature » ! Naturellement, la loi a été abrogée mercredi…

Schiste alors, marre du gaz !
Le collectif ardéchois « Stop au gaz de schiste », est monté mardi à Paris, accompagné de citoyens du Var et de la Drôme qui ont été rejoints par des Parisiens, ainsi que par des Polonais et des Bulgares. La contre-manifestation s’est faite sur l’initiative de No Fracking France (to frack veut dire exploser par fracture hydraulique).
Jean-François Lalfert, qui en porte-parole du collectif fait bien l’affaire, s’est d’ailleurs insurgé contre l’explosion rocheuse dans la région du Cern. Car il s’y trouve une centrale nucléaire. Or le terrain est sismique, c’est là qu’est le hic.

Quand on vous dit que le serpent se mord la queue !

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Le rapport de l’ASN : assassin ?

Photo : www.fonds-ecran-hd.ch

Non, assassin, le rapport de l’ASN ne l’est pas. C’est-à-dire qu’il ne demande pas directement la fermeture immédiate des vieilles centrales françaises.
Mais préconise quand même que la sécurisation soit renforcée partout et surtout dans celles-là.

Pas d’euthanasie mais le maintien en vie coûte cher

Soit la bagatelle de 50 à 60 milliards d’euros… pour donner aux doyennes des centrales un sursis de 40 à 60 ans et à Fessenheim la croulante une rallonge de 10 ans. Trop forte, leur pilule miracle !

Et NKM de se targuer d’être non-idéologiste et de soutenir les dépenses qui doivent être faites.
Mais pourquoi alors ne pas faire directement le choix de la transition vers les énergies renouvelables ??

Le coût réel explose le compteur EDF
Car ce coût annoncé ne prend pas en compte le démantèlement des centrales, ni le traitement des déchets qui s’accumulent et dont on ne sait pas quoi faire, à part essayer de les refourguer à d’autres pays.
Ca s’appelle de la solidarité internationale. Nous on produit et on pollue, vous vous épongez.
Et la solidarité nationale, c’est que c’est encore les con-citoyens qui épongeront le surcoût avec l’augmentation des factures d’électricité…

Les risques de Fukushima pris en compte. Et les autres ?
L’ASN a intégré à ses analyses la prise en compte de paramètres comme ceux survenus au Japon… mais pas ceux qui seraient liés à d’autres problèmes car les scénarios catastrophes ne manquent pas.

Ils déclament « l’impossible devient possible » mais ne font rien
En effet, Besson, comme toujours, minimise avec fierté les travaux à entreprendre. Et n’en déplaise à NKM, c’est malheureusement lui qui est chargée des énergies. Besson nos oreilles et courage Fillon.

Alors voilà…
Un rapport de plus, qui si on le lit bien, conforte dans la nécessité d’utiliser l’argent public pour éviter l’accident nucléaire de la meilleure manière qui soit : en sortir !
Non, franchement, le rapport de l’ASN, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder la cuve de refroidissement !

C’est l’histoire du mec qui a eu une opération du genou qui l’empêche définitivement de faire du parachute.
Et qui, plutôt que de faire du kayak, décide de sauter en se disant qu’il maîtrise, en misant sur la mollesse du sol, la gentillesse du vent, la souplesse de l’air…

C’est sûr, le kayak c’est autre chose mais si ça peut permettre de garder son genou ! Et en plus, le mec pourrait même se surprendre à aimer changer de paysage…

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Noyautées !


« Coucou » depuis la centrale de Nogent-sur-Seine

Photo : www.greenpeace.fr

Ou la preuve que les centrales nucléaires n’ont rien de si sûr, avec l’intrusion des activistes de Greenpeace dans plusieurs sites français ce lundi.

Ce n’est toujours pas drôle en soi mais à nouveau, la situation est ubuesque.
Trois hommes et six femmes de tous âges ont réussi à s’introduire facilement dans la centrale de Nogent-sur-Seine où ils sont arrêtés relativement rapidement… mais en ayant quand même le temps de peindre le signe danger sur l’un des dômes…

Mais il y a mieux ! Au même moment, d’autres activistes occupent d’autres centrales dont Greenpeace ne donne ni le nombre ni les noms, mais en ayant pris soin de prévenir les médias depuis 6h, heure des premières intrusions.

Commence un jeu de chats et de souris digne de Tex Avery avec des rebondissements étonnants.
Par exemple, une banderole est déployée à Chinon sans que l’incident soit signalé. Où sont donc les patrouilles de sécurité soi-disant en alerte ?

EDF, Areva, Guéant et Besson clament d’abord qu’il n’y a aucun dysfonctionnement dans le dispositif de sécurité… et puis Guéant finit quand même par accepter de parler de « défaillances ».

Le dernier activiste est délogé à 21h à la centrale de Cruas… Cela fait 15h passées au coeur du réacteur…

L’histoire parle d’elle-même et chacun pourra tirer ses conclusions selon qu’il est plus ou moins de mauvaise foi.
Car je suis toujours aussi fascinée par ceux qui affirment que les irresponsables sont ceux qui ont tiré l’alarme !

Et tout ceci trouve une étrange résonance dans l’expérience de deux députés auprès des troupes de sécurité lors de deux simulations d’alerte la semaine dernière.
Ca vaut le détour.

Si vous voulez continuer à alerter Guéant, le chemin est balisé par .

Ce qui est sûr, c’est qu’il faut continuer à noyauter le nucléaire !

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