Articles ‘Du bio, du beau (et des recettes)’

Le gingembre, bon en novembre


Rien à voir avec l’accroche de mon article précédent, je n’ai pas l’intention de développer outre mesure les soi-disant propriétés érectiles et aphrodisiaques du gingembre…
Non, juste envie de vous partager ses vertus revigorantes l’hiver (presque) venu !

Des vertus revigorantes
Le gingérol, principal composé actif responsable du goût piquant du gingembre frais, a des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes bien connues et un potentiel anticancer. Il favorise la digestion, en activant la sécrétion de bile et l’activité de différents enzymes digestifs.
Il a même des propriétés antiémétique (capacité de prévenir ou d’arrêter les nausées et les vomissements, avis aux femmes enceintes).
Le gingembre est aussi très réputé pour ses propriétés stimulantes, tonifiantes et revitalisantes en cas de fatigue ou de manque d’énergie.

Gingembre versus ginseng : késako ?
Le ginseng est une racine, comme le gingembre, mais ils ne sont pas issus de la même plante et n’ont pas tout à fait les mêmes vertus.
Le ginseng permet de combattre stress et fatigue, d’améliorer la mémoire et la concentration, de renforcer le système immunitaire et la santé des séniors et de diminuer les troubles de la ménopause.

Quant aux prétendues vertus aphrodisiaques de ces deux racines… à vous de voir si cela fonctionne !

Des idées recettes
Le gingembre peut agrémenter de nombreux plats. Le tout est de doser car trop de gingembre tue le goût des autres aliments.
Par exemple, une copine m’a fait goûter une soupe de potimarron aux gingembre, citron et coriandre fraîche qui était très agréable.

Comme boisson, vous pouvez en râper un peu dans de l’eau chaude avec du miel, c’est une infusion digestive, fortifiante et nettoyante !

Et Noël approchant, vous pouvez en glisser de petits morceaux dans vos pâtes à gâteaux secs. J’ai même inséré de minuscules bouts de gingembre confit dans une pâte à pain mi-blé mi-sarrasin… résultat émoustillant garanti ! Excellent avec du fromage !

Alors en novembre et décembre… gingembrez-vous !

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Les courges se découvrent

Des courges pas bourges
« Courge » est un terme générique qui désigne les fruits du genre Cucurbita – même si on les cuisine généralement comme des légumes.
Et elles sont là, plein les étals, bonne chair mais pas chères, et nous ravissent de leurs formes diverses et appétissantes : citrouille, potiron, potimarron, pâtisson ou encore « sweet pumpking », « butternut »,…
Autant de noms poétiques que de saveurs subtiles et différentes !

Riches et vertueuses
Riches en vitamine A, fer, vitamine C, antioxydants (notamment bétacarotène), les vertus des courges vont de la prévention du vieillissement cellulaire, à la prévention des cancers, en passant par la protection des cellules du foie et des effets anti-inflammatoires.
Comme quoi, ça vaut le coup de se faire une courge !

Le potimarron, bonne pâte, belle peau
Pas besoin de peler le potimarron pour le mettre en soupe ! Sa peau réduit à la cuisson et se passe très bien au mixeur… cela diminue le labeur de l’épluchage et fait apprécier d’autant plus ce cucurbitacée à la chair qui a un petit goût de noisette.
Ne tentez pas l’expérience avec les autres courges, ça ne marche pas !

Des recettes faciles et chouettes
Les courges s’apprécient en soupe, purée, voire gâteaux et pains et bien souvent ces plats ne sont pas sorciers à préparés, même s’ils peuvent se déguster pour Halloween.
Pour les soupes, le mieux, le plus souvent, est de laisser dominer la courge : une fois pelée (sauf pour le potimarron), adjoindre deux ou trois patates et éventuellement une ou deux carottes à la cuisson. La butternut est délicieuse en purée (coupée avec de la pomme de terre), le potimarron peut se manger en gratin ou en quartiers frits dans de l’huile d’olive à déguster avec des fruits secs.
Toutes ces courges se déclinent aussi dans des cakes sucrés car leur chair donnent du moelleux et du goûteux à la pâte.

A propos de pâte, dans mes pains, j’ai déjà glissé aussi quelques filaments de chair de potimarron déjà réduits… c’est intéressant !

Lâchez votre imagination pour faire la course aux courges !

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Transition éco-logique : on veut du changement !


Dessin : www.fne.asso.fr

A l’heure des changements politiques et des élections législatives, des voies citoyennes et associatives se lèvent un peu partout en France pour appeler à la transition écologique.
Il faut dire que ces dernières années, l’Etat ne s’est pas beaucoup impliqué dans cette question, la repoussant sans cesse à plus tard.
Mais c’est un fait : les domaines où cela a (un peu) avancé, sont ceux où la mobilisation citoyenne est restée forte, comme pour les OGM.
Petit bilan de santé étatique.

Etat végétatif
Pour l’instant, c’est un fait : l’écologie, c’est comme le sexe, plus on en dit moins on en fait ! Les effets de comm’ sont nombreux mais sur le terrain, ça ne bouge pas beaucoup.
Le nucléaire fournit 75% de l’énergie sans que cela soit ouvert au débat et l’Agriculture biologique occupe seulement 3% des terres cultivables, alors que la demande augmente sans cesse. Résultat : 35% des produits bio consommés chez nous sont importés* ! Une ineptie quand on sait qu’il faut retourner au local et aux circuits courts…
Passons de l’Etat végétatif à l’Etat végétal !

Etat de conscience
Pour que les voix s’additionnent, pour que la voie se trace, il faut informer et éduquer. Tout le monde n’est pas au fait de ce qui se passe ? Augmentons la part d’éducation à l’environnement dans la formation des Français… et pas seulement des plus jeunes !
Portée par le CFEEDD (Collectif Français pour l’Education à l’Environnement et au Développement Durable regroupant diverses associations dont la FNE et la LPO), une pétition demande la mise en œuvre d’une ambitieuse politique d’éducation à la nature, à l’environnement et au développement durable.
Signez-la !

Etat d’éveil
Les voix des Colibris ou de FNE rassemblent dans les territoires les acteurs du changement et les citoyens qui veulent que ça bouge.
Vous aussi, faites passer la BIOnne parole autour de vous et mobilisez-vous pour vous faire entendre ! Les politiques doivent sentir que l’exploitation de la Terre et des hommes par un système tourné vers l’argent, on n’en veut plus !

Aux larmes, citoyens !
Oui mais… des larmes de joie car se laisser casser le moral, c’est déjà céder au chant des sirènes !

*chiffres Bioconsomm’acteurs

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Transition biologique : l’exemple alsacien


Photo : El Guedini
(www.gentside.com/alsace/wallpaper)

Cela n’a bien sûr rien à voir avec le fait que j’y ai longtemps vécu… mais il se trouve que l’Alsace est pionnère dans le bio de longue date et que cela va en se poursuivant !
C’était notamment dans Le Monde, il y a à Pflixbourg (allez-y, prononcez à intelligible voix ! Non, ce n’est pas un éternuement mais bien le nom d’un village…) une formation à l’agriculture biologique que suivent des lycéens de filière agricole mais aussi des gens en reconversion via la formation continue.
En clair : tout continue !

Bio-logique

Comme le dit M. Morin, animateur du réseau agriculture biologique pour l’enseignement agricole : « Cela fait longtemps que l’on n’apprend plus des listes de produits phytosanitaires (NB : dans la formation continue) »…
Puisse-t-il dire vrai car cela a été longtemps le cas depuis la « Révolution verte », la mal-nommée puisqu’il s’agissait de tout maîtriser à coup de « phytosanitaires »… les mal-nommés puisqu’il s’agit de pesticides et d’engrais chimiques.
Ou se former à cultiver la terre voulait dire apprendre quel produit chimique synthétique utiliser pour quelle cause. La liste est devenue très longue… jusqu’à arriver aux excès actuels et à la déconnexion de bien des agriculteurs de ce qu’est réellement la terre : un organisme vivant !

Bio-top
L’augmentation de la surface bio cultivée est passée en Alsace de 2000 ha en 1995 à 15 000 ha en 2011. Alors quand on sait qu’en 2008, déjà, la part d’agriculture bio alsacienne était de près de 31%, c’est bon signe. Car il faut savoir qu’au niveau national, cette part est, selon les sources, à seulement 3 ou 4%.
Mais on suppose qu’elle est finalement plus importante que cela car de plus en plus de cultivateurs utilisent les normes du bio sans demander la certification AB, contraignante à tenir à cause des nombreux contrôles et coûts afférents.
Et comme la demande de produits poussés naturellement sans pesticides ni engrais chimiques n’arrête pas de pousser… ça promet !

Bio-dynamique
L’Alsace, on le sait, est à bien des égards proche de l’Allemagne, même si cette histoire a été à travers l’Histoire passionnelle, faite d’amour et de haine.
Ainsi c’est la région française qui a développé la première la bio-dynamie dont les principes de culture sont encore plus stricts que ceux de l’agriculture bio, basée sur le respect des cycles naturels et les interactions, même avec les astres comme la lune.
Des marques comme Weleda, basée à Huningue, pratique ces méthodes.

Bio-sphère
Ainsi les secteurs concernés par le bio en Alsace touchent autant à la cosmétique qu’aux fruits et légumes et bien sûr au vin !
Je ne saurai que trop vous conseiller de faire un tour sur le site des Vins Becker tenus par une famille engagée depuis longtemps dans le travail de qualité.
Leurs tarifs sont totalement abordables et leurs vins sont gorgés d’arômes minéraux et organiques, agréables au palais même pour les plus secs.*

J’en profite pour dire encore combien il faut dialoguer avec les producteurs sur leurs pratiques de culture et sortir des supermarchés car le bio n’est pas toujours plus cher.

Et que, bien sûr, l’Alsace n’est pas la seule région à progresser sur le chemin de la conversion**…

Non, c’est vrai, je le sais… Malgré le ton délibérément positif de cette chronique, tout le monde il est pas beau, tout il est pas bio…
Raison de plus pour s’y mettre !!

*Pour les Parisiens sachez que les Vins Becker seront présents au lancement du Printemps Bio le 1er juin, à Paris Bercy
Dites-leur que vous venez de ma part, ça leur fera plaisir !

**Et pour les autres, le Printemps Bio fait la fête aux producteurs partout France

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Votez bio !

Dans le débat des présidentielles, ça ne vole souvent pas haut.
On se traite de « c’est toi qui l’es » et de noms d’oiseau…
L’environnement, le développement durable, les enjeux écologiques sont le plus souvent absents des discours et des perspectives, pourtant ils sont indissociables des enjeux de société.

Bio-logique
Des associations et ONG comme les Colibris ou Greenpeace se bougent pour faire exister d’autres paroles, notamment autour de l’énergie.
Et l’association Bioconsom’acteurs porte une démarche forte auprès des candidats pour faire valoir l’agriculture biologique.

Quand l’opinion dit nion, enfin non
La demande d’une agriculture en lien avec la santé des sols et des personnes est de plus en plus soutenue.
La France reste le premier consommateur européen de pesticides.
Et les gens prennent conscience que cela n’engraissent que les multinationales.
L’intensif et la soi-disant « recherche OGM », ça suffit !

Les candidats ne peuvent plus dire oui
Il faut que les politiques et décideurs prennent la mesure du mécontentement des gens et il faut leur mettre la pression.
C’est par ici la pétition.

La culture bio doit augmenter
La surface des terres cultivées en agriculture bio n’est que de 2% aujourd’hui. L’objectif est de passer à 20% d’ici 2020 et c’est tout à fait possible, en arrêtant de subventionner les pesticides, ce qui est le cas quand on parle d’agriculture « traditionnelle ».
Traditionnelle de quoi ? Des produits pétrochimiques jusque dans nos plats ?

Vous reprendrez bien une louche de pétrole, très chère ?
« Non merci » ?
Alors, c’est simple, pour l’avenir, votez bio !

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Du sel équitable français ? A table !

Comme le sucre (lien subtil avec l’article précédent, vous l’aurez noté), le sel est meilleur non raffiné. Comme le sucre, le sel entre dans la composition de nombreuses préparations agro-alimentaires et dans des circuits de distribution toujours plus longs.

Une société de producteurs français, Trad Y Sel a donc décidé de créer une « Agriculture Equitable Française », qui garantit que malgré les intermédiaires, le sel a été payé à son juste prix au producteur. Comme ça, tout le monde est quitte.

Sachez-le, non raffiné, le sel est plus élégant. Pour votre ligne et votre santé en tout cas.

En effet, le raffinage nécessite une étape de purification et une de recristallisation qui fait intervenir des produits chimiques dans le traitement du sel gemme extrait des mines de sel, le plus utilisé.

Ensuite, comme un plaisir ne vient jamais seul, dans le sel de table, on ajoute des substances qui empêchent le colmatage des cristaux, les sacro-saints « agents anti-agglomérants », et une quantité infime de sucre inverti pour empêcher le sel de tourner en une couleur jaune une fois exposé à la lumière du soleil et une perte d’iode par évaporation.
A l’époque, quelques grains de riz cru dans les salières pour absorber l’humidité suffisaient…

Alors si vous ne voulez pas que l’addition santé soit trop salée, optez pour le sel marin naturel !
Sans additif, gorgé encore de tous ses minéraux et oligo-éléments, iode oui, mais aussi magnésium et fer, du raffinage il n’a que faire.

Fleur de sel, sel des marais salants comme le sel de Guérande, voire sel de gemme non raffiné : avec eux, vous pouvez cuisiner tranquille.
Et oui, le sel de Guérande peut être fin, il faut arrêter les a priori. Pas comme un grain de sable, mais suffisamment pour que vous puissiez saupoudrez vos plats sans que cela croque sous la dent… Et quand bien même… ce n’est pas désagréable !

En tout état de cause, évitez de trop saler, évidemment, cela pouvant provoquer des maladies cardiovascultaires type hypertension et faire grossir. Mais je ne reviendrai pas ici sur les régimes sans sel, tout dans la vie étant, je pense, une question de dose.

Et si j’ose parler de l’initiative citée plus haut, c’est qu’en lisant sa description sur mon pot de sel (magnifiquement pris en photo là-haut), cela m’a à la fois amusée et interpellée.
Amusée parce que, décidément, je ne comprendrais jamais où commence et où finit la Bretagne : le code postal de Batz sur Mer est 44, Loire Atlantique, mais on parle bien de « tradition bretonne »…

Interpellée car s’ils osent, les producteurs, créer leur label français équitable, c’est qu’ils en ont assez de se faire voler la mise par les grosses multinationales… comme par « les coopératives au collectivisme dirigiste », je cite ! Plutôt que de coopérer, limiter les opérations.

Ainsi Trad Y Sel fixe le prix qui lui paraît juste pour que les producteurs puissent assurer la viabilité et l’indépendance de leurs exploitations et leur permettre de perpétuer l’ancestrale tradition des métiers salins.

Paludiers et saulniers travaillent de concert à l’élaboration du précieux sel… qui pourrait bien redevenir une monnaie d’échange vu comme la bourse est en bordel !
(oui bah c’est pour la rime, hein)

Pour en savoir plus : Aux gourmandises du Marais (salant évidemment, pas le quartier parisien branché :))

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Wwoof wwoof


Photo : Aurélie D.

Non, je ne me mets pas à aboyer, rassurez-vous.
Je veux juste raconter un peu ce que j’ai fait cette dernière semaine et qui explique que je me sois éloignée de mon ordinateur en délaissant quelque peu La touffe verte.

De mise au vert il s’agit bien car je suis partie à la campagne… faire du wwoofing.
Pour ceux qui ne seraient pas encore familiers avec cet anglicisme, sachez qu’il vient de l’acronyme WWOOF qui voulait dire d’abord Working Weekends On Organic Farms.
Cette pratique née en Angleterre permettait à des travailleurs citadins de s’évader le temps d’un week-end pour prêter main forte dans des fermes du Sussex.

Ensuite, le terme et la pratique ont évolué pour devenir Willing Workers On Organic Farms (travailleurs volontaires dans les fermes bios) puis World-Wide Opportunities on Organic Farms (opportunités mondiales de travail en ferme bio).
En fait avec cette dernière appellation on pourrait même écrire WWOOOF ! Mais tant va la cruche à l’O qu’à la fin elle se brise.

Le WWOOFer, donc celui qui se porte volontaire pour une telle mission, a la ferme intention de travailler en ferme bio. Mais le terme « travail » pose un problème de législation et d’interprétation, donc disons que l’idée se rapproche du bénévolat.

Normalement le deal est le suivant : en échange du gîte et du couvert, une partie de la journée du Wwoofer est consacrée aux travaux de la ferme, l’autre au temps libre qui lui permet de se sentir « en vacances ».
Cela a bien été le cas pour moi, la ferme où j’étais (avec une copine) pratiquant des horaires souples et surtout nous demandant seulement 4h de travail par jour.

Cela s’organisait autour de la cueillette de légumes et fruits : courgettes vertes, jaunes, rondes, aubergines brillantes et mauves, tomates coeur de boeuf ou cornues des Landes, concombre masqué, salades feuilles de chêne, batavia ou laitue, fraises rouges et juteuses (cherchez l’intrus)…

Quant aux haricots, s’échiner sous le cagnard pour les détacher de leur plants m’a fait réaliser pourquoi ceux-ci sont vendus si cher. J’ai com-prix ce qu’on trouve au haricot fin !
Qui une fois dans l’assiette et dans la bouche fond, ç’en est un vrai régal… de quoi en faire une chanson, tiens.

« Il était mûr, il était beau

Il sentait bon le légume chaud

Mon haricot vert… »


Une fraise déjà mûre pousse, « jumelle » d’une autre encore verte…

Ramassage aussi de pommes de terre et d’oeufs bio de chez bio : les poules mangent, en plus de leur grain (bio aussi of course) les légumes un peu abîmés et adorent ça. Tu m’étonnes ! Après quoi leurs oeufs sont magnifiques et ont un petit goût sucré.

Je me suis sentie très citadine face aux poules couveuses car je trouvais ça impressionnant d’aller sous elles chercher les oeufs. Sous ailes, elles chauffent jalousement la ponte du jour, la leur ou celle des autres (elles ne sont pas chauvines de l’oeuf), et n’aiment pas trop qu’on vienne leur enlever.
Quelques coups de bec nous le signifient mais elles se laissent faire quand même.

On n’a rien sans rien dans la nature et il est capital de suivre les cycles de production. On est dépendant du climat évidemment.
Et si les fenouils ont été un peu gâtés par les pluies, la plupart des légumes gorgés de soleil et arrosés de précipitations ont poussé vaillamment, voire avec précipitation. C’était le cas des salades, à ne pas trop laisser monter !

Bref, j’ai aimé approcher ainsi le maraîchage, même si en une semaine je n’ai eu qu’un aperçu. D’aucuns conseillent de faire au moins deux semaines, voire un mois, mais c’est à chacun de sentir ce qui lui convient.
Toutes les fermes ne travaillent pas sur les mêmes produits ni sur les mêmes rythmes.
Là où j’étais, c’était très cool, mais une wwoofeuse autrichienne arrivée quand je partais sortait d’un site où elle avait été exploitée du matin au soir.

Quant à moi, j’ai pu, en plus voir la mer et en profiter pour faire des balades et des baignades… le pied !
Les côtes atlantiques sont très belles dans ce coin et j’en ai pris plein la vue et les narines.

Pour devenir Wwoofer, il faut s’inscrire sur les sites (nationaux) et moyennant une vingtaine d’euros environ, on a accès aux coordonnées des agriculteurs inscrits. Après les choses se traitent directement, de Wwoofer à hôte.

Outre les poules, dans la ferme, il y avait des chattes et des chatons, des boucs et des moutons, des chats et bien sûr des chiennes…
Wwoof wwoof disaient-elles !

Le site de Wwoof France
Liste des sites de Wwoof nationaux

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Perlinpin-pain ou comment mettre la main à la pâte


Photo : www.bio-nation.com

Je m’y suis mise récemment et faire du pain est devenu un plaisir. Je sais, je sais… vous allez me dire que vous n’avez pas le temps, pas de machine à pain et pas l’âme cuisinière.
Et alors ? Faire du pain ne prend pas longtemps et, avec les temps de repos, s’intercale très bien dans une journée de week-end. Et pour élaborer la pâte, aucun besoin d’être un as en cuisine ni d’avoir de machine.

Surtout pas de machine ! Le vrai plaisir, c’est de travailler la pâte, de choisir les farines et les petites choses qu’on veut y ajouter. J’utilise du levain bio (vendu dans les magasins bio), de l’eau, du sel et de la farine, bio évidemment.
J’aime bien faire moitié blé moitié seigle. J’ai essayé aussi moitié blé moitié épeautre, pour un pain plus blanc. C’est plus palot, mais c’est selon les goûts et les couleurs. Je vais tenter la version un tiers de chaque farine.

On peut aussi décliner toutes les teintes des farines avec leur numéro mystérieux : T55, T 35, T80, T 110… ça va jusqu’à 150 pour le blé, de la moins à la plus complète. Et ajouter des noix, des figues séchées, des olives.
C’est ce que j’essaie de vous dire : faire du pain, c’est une action complète. Et moi, ça m’éclate !

J’ai fait des tests en fonction de la durée du pétrissage, des temps de repos. On fait la pâte et pendant que ça repose… on fait autre chose. Puis on y revient, on la retravaille un coup ou pas, on la met dans le moule (à cake). Et on laisse reposer.

Les temps donnés sont indicatifs, là encore, je fais en fonction de mes activités et note les différences (pas flagrantes, l’essentiel étant que ça repose).
J’ai aussi tenté la pâte à pizza sur le même principe, mais à étaler très fin. Ca s’élabore sans fin, ça se mange sans faim (avec c’est quand même mieux, l’idée n’étant pas de grignoter toute la journée).

Le rapport qualité-prix est intéressant. D’après mes calculs, un pain bio de 400g avec des farines spéciales va me revenir autour des 2 euros maxi. Et va avoir un goût sans pareil. Sans compter la bonne odeur qui se répand dans la maison ! Essayez, vous verrez.

Et apporter son pain bien fait bien chaud à une soirée, c’est succès garanti et comme ça accompagne tout, on va vous en redemander, croyez-moi ! « C’est toi qui l’as fait ? Waouh, t’es une fée ! »
C’est ça, la magie du perlinpin-pain.

 

Recette :

Dans un saladier, mélanger la farine, le sel (20 g par kg de farine) et de l’eau tiède (environ 60 % du poids de farine) et le levain. Sachant qu’il en faut 42 g par kg de farine, et que les paquets sont vendus par 85 g, combien de pains de combien de grammes allez-vous faire avec un paquet ?
Je vous rassure, il y a plusieurs possibilités ! Perso, je fais des pains de 400 g dans des moules à cake et c’est très bien. Donc en gros, j’utilise mon paquet de levain en cinq fois.

Laisser reposer quelques instants pour hydrater la farine, puis pétrir en repliant les bords vers le centre pendant environ 10 minutes pour obtenir une boule de pâte souple et bien lisse qui ne colle plus. (si ça colle encore un peu, c’est pas grave). Si vous voulez incorporer des choses (noix, etc.), c’est le moment.

Laisser reposer 30 minutes dans un saladier couvert à une température de 22 °C environ (à proximité du radiateur, c’est bien).

Reprendre le pâton en chassant légèrement l’air qui est entré puis former votre pain dans son moule.
Le laisser reposer une nouvelle fois (phase d’apprêt) pendant 60 à 90 minutes pour permettre à la pâte de gagner en volume et en arômes.

Mettre à four chaud (200-230 °C) pendant 45 minutes environ.

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Un restau nature super


Capture d’écran du reportage Ushuaïa TV : oui, c’est mon dos…
Je discute avec Séverine, la patronne, sur la « terrasse » de supernature !

C’est le petit restau que l’on voit dans le reportage sur mon spectacle passé sur Ushuaïa TV*, car j’y discute avec la patronne, Séverine, trentenaire dynamique, blonde et surtout verte.
Comme j’ai joué l’an dernier au Lieu, petit théâtre non loin de là, j’ai eu l’occasion de sympathiser avec elle et avec la nourriture qu’elle propose.

Dénommé « cantine nature » car elle accueille les clients le midi et le dimanche pour le brunch, supernature est le lieu rêvé pour ceux qui veulent bio et bien manger.
Et notamment pour faire un lien avec l’article précédent, ils proposent un cheese burger bio aux jeunes pousses qui est à tomber par terre.

Comme je ne mange pas beaucoup de viande, les seuls cheese que je m’octroie sont ceux-là. La viande est tendre, l’assemblage jeunes pousses et patates douces réussi.
Il y a d’autres plats, tous inventifs, tous à tester, inscrits sur l’ardoise qui change au gré des saisons et du marché.

Vous mangerez sous le regard de cette jeune fille nue au milieu des vaches, photographie de Roy Stuart qui vit dans le quartier et a cédé sa toile à l’endroit. Et c’est vrai qu’elle y sied bien et quand je m’assieds je la cherche des yeux ! Elle colle à l’atmosphère (ou)verte.

En dessert ne passez pas à côté des cheese et carrot cakes, spécialités de la maison. Et si vous n’avez que peu de temps, supernature a désormais un comptoir de parts « à emporter » où vous trouverez des quiches alléchantes, des soupes savoureuses et des sandwiches originaux.

Cette adresse nature et bio est devenue un incontournable, du quartier et au-delà, drainant travailleurs, artistes, touristes et curieux.

Soyez curieux, passez-y. Pour moi c’est un coup de coeur !

*à voir ici, reportage diffusé dans l’émission « Passage au vert » sur Ushuaïa TV le 2 ocotbre 2010

supernature, 12 rue de Trévise, 9e et supernature à emporter, 8 rue de Trévise
blog de supernature

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Dans la sphère du bio, un petit endroit pas comme les autres

Je peux dire franchement ce que j’ai ressenti, au premier abord ça ne paie pas de mine : la déco est très sobre voire un peu austère, la salle très petite et la rue peu passante. Mais en se laissant gagner par l’ambiance particulière des lieux et la motivation de Sylvie et Kahla, les deux filles qui le tiennent, on commence à se sentir bien au Bio Sphère Café.

Le menu est honnête, les plats plus que corrects. Les crêpes sont bonnes et bien cuisinées. Il faut dire que chez Bio Sphère les ingrédients sont 100 % bio, ce qui est assez rare pour être sur-souligné !
Kahla, la cuisinière, fait ses courses au marché bio de Rungis et propose même le surplus de légumes en panier à ses clientes régulières. Une façon de fidéliser, d’être dans le gagnant-gagnant et d’éviter le gaspillage ! C’est tout ça, pour moi, être écolo.

Et le meilleur est pour la fin (du repas et de l’article) : les macarons maison. Moi qui ne suis pas très sucré en général, là j’ai carrément craqué ! Celui que Kahla m’a fait goûter s’appelait « rhubarbe-fraise », tout un programme… eh bien le moelleux en bouche et l’harmonie subtile des saveurs savamment associées m’a conquise.

Et il se trouve qu’elle organise des ateliers macarons, une vraie bonne idée pour partager toutes les valeurs dont j’ai parlé plus haut : ingrédients sains et savoureux, partage, convivialité…
C’est bio et c’est bon !

Et justement, la maison fait aussi d’autres pâtisseries, à commander, à emporter ou à déguster sur place avec un thé à choisir parmi une gamme bien sélectionnée. Alors si vous passer par là ou pousser spécialement jusque-là, gageons que vous ne le regretterez pas.

le blog de Bio Sphère Café

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