Transition biologique : l’exemple alsacien


Photo : El Guedini
(www.gentside.com/alsace/wallpaper)

Cela n’a bien sûr rien à voir avec le fait que j’y ai longtemps vécu… mais il se trouve que l’Alsace est pionnère dans le bio de longue date et que cela va en se poursuivant !
C’était notamment dans Le Monde, il y a à Pflixbourg (allez-y, prononcez à intelligible voix ! Non, ce n’est pas un éternuement mais bien le nom d’un village…) une formation à l’agriculture biologique que suivent des lycéens de filière agricole mais aussi des gens en reconversion via la formation continue.
En clair : tout continue !

Bio-logique

Comme le dit M. Morin, animateur du réseau agriculture biologique pour l’enseignement agricole : « Cela fait longtemps que l’on n’apprend plus des listes de produits phytosanitaires (NB : dans la formation continue) »…
Puisse-t-il dire vrai car cela a été longtemps le cas depuis la « Révolution verte », la mal-nommée puisqu’il s’agissait de tout maîtriser à coup de « phytosanitaires »… les mal-nommés puisqu’il s’agit de pesticides et d’engrais chimiques.
Ou se former à cultiver la terre voulait dire apprendre quel produit chimique synthétique utiliser pour quelle cause. La liste est devenue très longue… jusqu’à arriver aux excès actuels et à la déconnexion de bien des agriculteurs de ce qu’est réellement la terre : un organisme vivant !

Bio-top
L’augmentation de la surface bio cultivée est passée en Alsace de 2000 ha en 1995 à 15 000 ha en 2011. Alors quand on sait qu’en 2008, déjà, la part d’agriculture bio alsacienne était de près de 31%, c’est bon signe. Car il faut savoir qu’au niveau national, cette part est, selon les sources, à seulement 3 ou 4%.
Mais on suppose qu’elle est finalement plus importante que cela car de plus en plus de cultivateurs utilisent les normes du bio sans demander la certification AB, contraignante à tenir à cause des nombreux contrôles et coûts afférents.
Et comme la demande de produits poussés naturellement sans pesticides ni engrais chimiques n’arrête pas de pousser… ça promet !

Bio-dynamique
L’Alsace, on le sait, est à bien des égards proche de l’Allemagne, même si cette histoire a été à travers l’Histoire passionnelle, faite d’amour et de haine.
Ainsi c’est la région française qui a développé la première la bio-dynamie dont les principes de culture sont encore plus stricts que ceux de l’agriculture bio, basée sur le respect des cycles naturels et les interactions, même avec les astres comme la lune.
Des marques comme Weleda, basée à Huningue, pratique ces méthodes.

Bio-sphère
Ainsi les secteurs concernés par le bio en Alsace touchent autant à la cosmétique qu’aux fruits et légumes et bien sûr au vin !
Je ne saurai que trop vous conseiller de faire un tour sur le site des Vins Becker tenus par une famille engagée depuis longtemps dans le travail de qualité.
Leurs tarifs sont totalement abordables et leurs vins sont gorgés d’arômes minéraux et organiques, agréables au palais même pour les plus secs.*

J’en profite pour dire encore combien il faut dialoguer avec les producteurs sur leurs pratiques de culture et sortir des supermarchés car le bio n’est pas toujours plus cher.

Et que, bien sûr, l’Alsace n’est pas la seule région à progresser sur le chemin de la conversion**…

Non, c’est vrai, je le sais… Malgré le ton délibérément positif de cette chronique, tout le monde il est pas beau, tout il est pas bio…
Raison de plus pour s’y mettre !!

*Pour les Parisiens sachez que les Vins Becker seront présents au lancement du Printemps Bio le 1er juin, à Paris Bercy
Dites-leur que vous venez de ma part, ça leur fera plaisir !

**Et pour les autres, le Printemps Bio fait la fête aux producteurs partout France

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