Articles ‘A voir, à faire, à écouter’

Les moissons du futur : cultivez-vous !

Les moissons du futur, dernier opus documentaire de Marie-Monique Robin diffusé hier soir sur Arte, ouvre la voix à l’agroécologie et ça fait du bien, de voir ainsi présentées concrètement des solutions d’avenir pour notre agriculture.
Là où Coline Serreau avait tracé l’esquisse dans Solutions locales pour un désordre global, Marie-Monique Robin plante les graines de savoir et fait germer les possibles.
Tour d’horizon en guise d’avant-goût.

Coloca-terre
C’est un fait : coexistent aujourd’hui sur la planète deux manières de cultiver la terre, deux manières de voir les choses.
D’abord l’agro-industrie, modèle prédominant qui laboure les sols et pratique la monoculture à grands renforts de produits chimiques, jugés nécessaires pour éliminer les parasites et mauvaises herbes.
Mais qui fragilise et tue, et les sols et les gens, on commence à le savoir maintenant.

Ensuite, le modèle agroécologique ou biologique, qui mise sur la complémentarité des cultures pour faire pousser des plantes sans adjuvants chimiques et rendre les cultures résistantes aux intempéries.

Question de culture

Dans le deuxième cas, le sol est riche d’humus et de vie, et les plantations vertes et belles.
C’est d’ailleurs frappant de voir dans le film la différence entre la plantation mexicaine de maïs, verte et foisonnante, cultivée sous le régime de la Milpa, et celle, transgénique, triste et sèche de cet Américain, qui déplore lui-même l’usage toujours croissant de pesticides pour endiguer les problèmes.
Problèmes ? Dans leurs cultures harmonieuses, les Mexicains n’en ont juste pas !

Cultivateur en son pays
Croiser la culture de plantes complémentaires et miser sur l’interaction entre plantes, cultivateurs et animaux permet d’éloigner les parasites, dompter les mauvaises herbes et stoquer dans le sol ce dont la plante a besoin.
Et ce modèle est efficace partout, à condition de l’adapter aux circonstances et aux impératifs locaux. Etudier le terrain et déterminer comment faire pousser au mieux les cultures grâce à la synergie des plantes, cela n’a rien de vieux ni de dépassé. C’est une science et ça s’appelle l’agroécologie !
Autre exemple en Afrique, au Malawi, où l’arbre Gliricidia permet de faire pousser le maïs. « Aux arbres, citoyens ! », devrait donc être notre seul cri de guerre.

Cultivons, nous !
Et, à l’instar de ce cultivateur japonais, il faut redonner à l’agriculture un visage humain et de partage.
Il fut parmi les premiers à faire partie des teikeis, ancêtres des AMAP impulsées dans les années 70 par des mères de familles japonaises soucieuses de donner à leurs enfants des produits sans pesticides. Et demandeuses de lien entre le paysan et le consommateur.
Aujourd’hui, l’agriculteur japonais a poussé loin son modèle d’agroécologie autonome et parvient même à être indépendant énergétiquement en recyclant en méthane les excréments animaux et humains et en filtrant les huiles végétales obtenues sur la ferme. Il ne manque pas d’ailleurs de faire allusion à Fukushima et aux perspectives d’avenir incertaines en matière énergétique…

Les citoyens vont ensuite sur son terrain mettre la main à la pâte et aider à planter le riz.
Et on sait, et on sent, que l’avenir est là, dans ce concentré d’existence et d’autonomie, cultivée et partagée…

Reste que pour étendre le modèle, il faut de réelles décisions au niveau politique, donc restons mobilisés et faisons valoir nos choix !

Et d’abord en passant le mot sur le film :

A voir pendant 7 jours sur Arte+7 ! …et peut-être en projection près de chez vous.

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Nus et culottés : une émission au poil


cliquez sur la photo pour voir le teaser

Une fois de plus Bonne Pioche porte bien son nom car après « J’irai dormir chez vous » de et avec Antoine de Maximy, voici sur France 5 une jeune émission qui fait mouche avec deux jeunes hommes loin de faire moche.
Leur leitmotiv ? « Rien ne sert de courir, il faut partir à poil ».
Tout un programme
… idéal pour un article sur La touffe verte !

Nus comme Adam
L’idée est aussi simple que culottée : il s’agit pour les deux compères de partir en pleine nature de rien pour réaliser de l’autre côté d’une frontière un rêve commun.
Ainsi, nus comme des vers au départ et vêtus de leurs seules caméras astucieusement rangées dans un baluchon et armés d’un seul couteau, ils misent sur les rencontres pour parvenir à leurs fins.
Et c’est vrai qu’à les voir nus dans une caverne, galérant pour faire du feu à partir de bouts de bois, on sent ce que veut dire retour aux sources…

Tranquilles comme Baptiste
Et comme Saint-Baptiste vêtu d’un vêtement fait de poils de chameau et qui se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage, les deux amis se culottent de ce qu’ils trouvent, pagnes végétaux et autres chutes de textiles.
Ensuite, ils se dirigent vers un village et glanent de quoi se vêtir, se loger, se nourrir, aussi bien le corps que l’esprit.
Car ces deux-là ont un grand coeur et c’est là le coeur de l’émission : par leur spontanéité et leur naturel, ils rencontrent des gens prêts à leur donner un coup de pouce contre un coup de main.

Beaux comme Jésus
Pour créer l’échange, ils troquent aussi ce qu’ils ont cueilli ou reçu au long de la route, et confectionnent des cadeaux hand made.
Vous l’aurez compris, on est loin du Made in China, ici c’est plutôt made in love and peace.
La beauté, ces deux petits gars l’ont en eux et par résonance ils attirent d’autres belles personnes.
Qu’ils soient simples, complexes, voire complexés, ils deviennent toujours attachants, les gens avec qui ils partagent un bout de table, un bout de route, un brin d’essentiel, un concentré d’existence.
Non, vraiment, ces deux-là sont charmants.

Revenons à nos Mouton
C’est donc avec grand plaisir qu’on embarque avec eux pour leurs Odyssées modernes (six en tout) : partir d’une plage de la baie de Somme pour faire du tandem en Hollande, d’une forêt pour aller faire du parapente en Corse, ou encore d’un château dans les bois pour aller boire le thé dans celui d’un Lord en Angleterre,…
J’ai particulièrement aimé cette aventure anglaise, dans laquelle plus que jamais on perçoit la force de l’intention qui permet à Nans et Mouts d’aller au bout, quelles que soient les voies prises (et les surprises !).
Nans Thomassey et Guillaume Mouton ont pris la première à droite après leur formation d’ingénieur (dont vient sûrement « Mouts », le surnom de Guillaume) pour voyager autrement et montrer que c’est possible : on les en remercie du fond du coeur !

Puisse chacun trouver ainsi son vrai talent et cultiver avec autant de naturel et d’humour l’humanisme écolo…

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Rebelle au bois dormant


une affiche mystérieuse et prometteuse… Et pourtant…

Le dernier Disney, issu des (normalement) talentueux Studio Pixar est une déception sur toute la ligne et n’a de Rebelle que le nom.
Non, je n’ai vraiment pas aimé !

Légendes des Highlands oubliées
Cela peut être normal, pour des légendes, me direz-vous. Oui, mais alors tout l’intérêt est de nous les ressusciter ! Et en plaçant sa nouvelle héroïne au coeur des Highlands écossaises, en plein Moyen-Age, on pouvait s’attendre à ce que l’histoire joue avec les histoires du coin, voire s’en joue.
Mais à part quelques feux follets peu aboutis à côté des petits bonhommes de la forêt de Myazaki dans Princesse Mononoké, et une sorcière au caractère bien trempé, ressemblant d’ailleurs étrangement aux vieilles femmes du Château dans le ciel ou du Château ambulant du même Myazaki, l’environnement magique et légendaire est très restreint.
La sorcière disparaît d’ailleurs aussi soudainement qu’elle est venue et en termes de mythe, tout tourne autour de l’ours Mordu, seule créature bizarre et malfaisante.

Savoir-faire inexploité
Et pourtant l’animation est comme d’habitude magnifique. Les personnages sont bien pensés, super bien réalisés et les boucles rousses de Mérida donnent envie d’y fourrer les doigts pour en tester l’élasticité !
Hélas, comme le reste n’est pas à la hauteur, on s’en lasse…

Humour sans envolées
Quant à l’humour détonnant et intelligent de Monstres et Compagnie ou Toys Story, il laisse ici la place à un comique de répétition lourdingue : les petits mangent des gâteaux, les petits mangent des gâteaux, les petits mangent des gâteaux ; ah, les hommes se mettent sur la gueule, les hommes se mettent sur la gueule ; tiens, les petits remangent des gâteaux,… sic. Sick.

Intrigue peu intrigante
Quand Mérida s’émancipe et quitte le château, on croit enfin tenir la quête initiatique qui s’annonce depuis le début, d’autant qu’elle chevauche vigoureusement son fidèle destrier… eh bien non, son champ d’action se limite à un petit cercle de nature autour du château : à croire qu’elle est victime d’un sort de restriction sans s’en apercevoir.

Emotions peu naturelles

Et la contact avec cette Nature des landes anciennes est très superficiel même si Mérida prétend s’y fondre.
La mère transformée en ourse est assez ridicule et ne m’a pas touchée. Ses réactions sont terriblement téléphonées quant Pixar a su m’émouvoir avec un robot a priori sans expression dans Wall-E, autrement plus intéressant dans sa portée écologique.

Rebelle consensuelle

Et le fin mot de l’histoire, God bless America, c’est que rien ne vaut la famille, qu’il faut bien écouter sa maman et qu’elle n’est jamais si méchante que l’on croit… Cadeau suprême : elle peut même devenir aussi gentille qu’une soeur, aussi présente qu’une copine !
Gageons que dans un monde où on prétend aimer les enfants en les encensant et en les écoutant finalement si peu, ce message confusionnel ne va pas arranger les choses…

…et si c’est ça être Rebelle, franchement, on n’est pas sortis de l’Auberge !

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Le secret des films chinois volants


la belle Zhang Zihi
dans « Le secret des poignards volants »

J’ai regardé hier Le secret des poignards volants à la télé (une fois n’est pas coutume)… L’occasion pour moi de m’interroger sur ces films chinois volants.

Beauté volée

Ils volent, ils atterrissent, ils rebondissent, ils envoient pile le bon coup qui achève l’ennemi en plein coeur, le tout dans un incroyable et joli geste, filmé par de beaux mouvements de caméra dans un décor naturel aux tons soutenus.
Sans avoir tous les films du genre, j’ai vu Tigres et dragons, La cité interdite, Le secret des poignards volants et tous ont cette même esthétique (en même temps deux sur trois sont réalisés par Zhang Yimou, Tigres et Dragons étant de Ang Lee).

Nature saisie
Dans les décors naturels, tout est prétexte à une image travaillée de savants contrastes entre le vert, les ocres, les marrons et les noirs. Les costumes sont partie prenante de ces compositions et leurs matières soyeuses et colorées donnent du corps au film.
Les acteurs aussi donnent de leur corps, plus que de raison. Les chorégraphies de combat sont hallucinantes et fascinantes et on se surprend à constater combien le corps humain peut se tordre.

Nature cruelle
Les forêts sont sombres ou insolemment vertes et regorgent d’hommes cachés derrière les troncs d’arbre, ou surfant sur leurs cimes. Et le champ avoisinant se couvre soudain de pétales blancs qui recouvrent tout comme de la neige dont le blanc appelle le rouge du sang.
Les bambous deviennent armes aiguisées et la forêt lieu de tous les pièges mortels.
C’est ce qui finit par me lasser, au long d’un film comme Les poignards volants

Histoire sans fin
« Quand abandonneront-ils la violence ? » Au fur et à mesure que progresse l’intrigue amoureuse, on se dit qu’on aura du répit, mais non !
Et l’histoire s’essouffle et tourne au règlement de compte passionnel quand on nous annonçait un affrontement entre deux clans censé être l’enjeu du film.
Non que je tenais à voir une grande bataille finale et sanglante comme celle, très longue, de La cité interdite avec tous les archers or et sang, mais je trouve dommage de faire des films de 3h dont l’histoire ne veut finalement plus rien dire.

Reste la beauté saisissante des plans qui vous reste en tête…
Et puis il paraît que je n’ai pas vu le meilleur du genre qui a aussi une histoire : Hero.
Héroïque, je tenterai donc ma chance une nouvelle fois !

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Sur la piste du Marsu : déçue !

Je misais sur un film distrayant et rigolo, et j’avais lu que l’aspect écologique voulu par Franquin, le créateur de la BD, avait été respecté. « Que du bonheur en perspective, houba ! », me suis-je donc dit.

Un humour marsupiau

Eh bien, l’humour absurdo-décalo-comique des Nuls et de Chabat dans « La cité de la peur », « Didier », « Namstérix et Cléopâtre », s’est édulcoré ici en humour pour enfants, et encore de 6 à 7 ans !
Jamel m’a arrachée quelques sourires avec sa désinvolture naturelle mais dans l’ensemble je ne me suis pas vraiment poilée.

Un humour à poil
Restent quand même les séquences avec le marsu, plutôt bien faites.
Mais en termes d’humour à poil, je passerai sur la séquence un peu consternante du chien qui s’excite sur l’oreille de Jamel, pour ne retenir que le meilleur : Lambert Wilson déshabillé en Céline Dion ! Vêtu d’une micro-robe à paillettes et d’une perruque, il se donne et se déhanche dans une prestation à la fois drôle et saisissante… il a même un côté Mercury que je ne lui aurais pas soupçonné.
Pour moi, le pompon, c’est lui !

Une aventure tirée par la queue
Pour l’histoire en elle-même, elle est un peu ennuyeuse et plutôt prévisible, avec tous les poncifs de la comédie familiale : reconnaissance du père (dans un sens pour Chabat qui veut la gratitude du sien et dans l’autre pour Jamel qui veut être cru de ses enfants adoptifs), méchants très bêtes et bientôt punis, caricature du monde de la télé très froid et de celui de la nature, très verte, etc.
Et le concept d' »animal en voie d’apparition », pourtant bien trouvé, reste assez anecdotique…

Vous me direz que ne pas trop aimer un film, ce n’est pas grave, et vous aurez raison.
Reste qu’on peut se demander où sont passés les 40 millions d’euros* qui ont servi à le produire…
(*et comme je suis bonne joueuse, je fais référence à un article dont l’auteur a plutôt aimé le film)

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Un documentaire à voir absolument rapidement

Le bonheur est dans le pré

Cours-y vite, cours-y vite,

Le bonheur est dans le pré,

Cours-y vite, il va filer…

On n’a pas couru assez vite apparemment !
Car il a bel et bien filé, s’est fait la belle au bois dormant.

A moins qu’on ait couru trop vite… ou trop fort justement.
(Fort étant le nom de l’auteur de cette comptine
pour ceux qui ne savaient pas)

Et que trouve-t-on aujourd’hui dans le pré ?
Le bonheur ? L’amour ? L’amor ? Que nenni. Plutôt la mort.
C’est le titre de ce documentaire d’Eric Guéret, diffusé mardi soir sur France 2*, qui fait enfin la lumière sur le mal de l’agriculture : le mal des agriculteurs. De cultiver à trop plein de produits chimiques, ils en sont malades, au propre comme au figuré.
Enfin quand je dis propre…

Pas jolies-jolies, les méthodes des firmes qui les ont piégées…
Car il s’agit bien d’un piège, d’un traquenard, d’un cauchemar, comme le disent si bien les protagonistes du film, qui ont cru un temps aux promesses des pesticides qui ont permis d’augmenter les rendements…
Pour ensuite laisser la place à la triste évidence, les ventes de pesticides engraissent les portefeuilles des grosses firmes, pas la terre ni la qualité des plantations, ni encore la santé de ceux qui les mangent et surtout pas des premiers à leurs contacts : les paysans eux-mêmes.
Leucémie, cancers de la prostate, de la vessie, du pancréas, lymphomes… toutes ces saletés au nom fleuri ont éclôt comme autant de bourgeons de mort.

Il y a Yannick, Frédéric, Paul… et les autres.
Tous ceux qui vivent le même calvaire, les mêmes mises en danger, les mêmes remises en question. Les agriculteurs sont victimes aujourd’hui des produits chimiques qu’ils manipulent depuis des années sans méfiance.
Tous veulent quitter l’enfer pour un nouveau paradigme. Et trouvent le courage de s’exprimer, d’intenter des procès aux grandes firmes ou de se convertir à l’agriculture biologique…

Suivez leur histoire et leur évolution, parfois dramatique, mais qui font réfléchir.
Oui, qui réfléchit : car les maux dits par ces agriculteurs sont les maux de toute notre société qui n’est vraiment pas dans son assiette.
Pourtant on a encore le choix, ne serait que dans la fourche(tte) !

Pour s’informer et réagir :
*revoir le documentaire « La mort est dans le pré » jusqu’à mardi
en savoir plus sur la campagne « Tous candidats » des Colibris
Réseau AMAP

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Prise de la Bastille ce samedi : pour une belle énergie !


Visuel : http://nice.greenpeace.fr

Sur l’initiative de Greenpeace, dans le cadre de la journée « Libérons les élections », organisée notamment par le CRID et les Colibris, aura lieu demain place de la Bastille une grande manifestation festive et énergique pour demander la transition énergétique… et notamment pour que les politiques se décident à l’intégrer dans leurs programmes !

Tryo, Jehro et Karpatt viendront chanter gratuitement pour soutenir cette cause, tout comme l’avait fait Ayo le 11 mars dans la Vallée du Rhône, à l’occasion de la grande chaîne humaine réalisée pour protester contre le nucléaire.

De la fermeté, du bruit, oui, mais aussi des chants et de la musique !
Le programme s’annonce fort et je suis dégoûtée de ne pouvoir en être : je serai déjà dans la Manche car je joue dimanche au Pavillon des énergies près de Saint-Lô dans le cadre de la Semaine du Développement durable…
Mais enfin comme à travers le spectacle, je porte moi aussi la voix pour cette même cause… je serai quand même de la partie !

« Libérons l’énergie » : c’est à partir de 12h30 sur le pont du parvis de l’Arsenal, place de la Bastille

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Net Wars III : Actez contre ACTA


Pour signer la pétition, cliquez ici ou sur l’image

Net Wars, la Guerre de La toile*, la suite.

Rien moins que 2,4 millions de signatures ont été obtenues pour la pétition d’Avaaz contre Acta et celle-ci a été remise aux eurodéputés, ébranlant les certitudes.
Reste que la Commission européenne veut tenter de contourner le problème en essayant de faire pencher la Cour de Justice Européenne de son côté par le biais d’une question juridique.

La balance de la justice ou la justice qui balance ?
Le hic, c’est que selon l’angle de la question posée, la Cour pourrait être amenée à n’étudier que certains aspects du traité alors qu’il est important de le considérer dans son ensemble pour juger des conséquences de son application.
En somme, c’est comme l’horoscope, plus c’est vague et concis, plus ça a des chances de coller avec n’importe qui. En développant, on s’aperçoit vite si c’est du flan.

Une Europe des citoyens ou des entreprises ?
Car soyons clairs : l’Europe est soumise aux lobbys des entreprises, que cela concerne les OGM ou le traité ACTA. Les multinationales ont beau dos de prétendre défendre la propriété intellectuelle, quand il ne s’agit en fait que d’étendre encore leur influence et faire sonner les tiroirs caisse en protégeant leurs sacro-saints brevets.
Mais pardon, les députés européens sont censés être les représentants des citoyens pas des entreprises !

Les citoyens ensemble mais assez de con-citoyens
Et cela suffit un peu que la Commission fasse la météo européenne alors que c’est le Parlement l’organe démocratique ! Et quel organe : la voix du peuple !!
Il faut faire valoir cette voix collective et rappeler aux élus leur responsabilité. Encore et encore.

Signer et soutenir Avaaz pour demander à la Cour de Justice de considérer l’ensemble de l’impact du traité. Acter contre Acta.

Allez : Net Wars, Acte III !

*Net Wars, La guerre de la Toile
et Net Wars, Acte II : ACTA, l’Europe contre-attaque sur La touffe verte

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Mes 11 films de 2011


Il y a bien 11 films, mais ce n’est pas facile à diviser,
alors on peut toujours jouer à « trouve les paires »

A l’heure des César, Oscar et autres récompenses du cinéma, voici mon top eleven sans George pour les films de 2011.

Personne ne me le demande ? Ca n’a aucun rapport avec l’écologie ?

Ca tombe bien, je me lance quand même !
Et puis pour moi « être écolo », c’est s’intéresser au monde qui nous entoure… au sens large, eh oui !

NB : l’ordre est indicatif car ce n’est pas évident de classer ce qu’on aime…

Melancholia
Par le biais de ses deux héroïnes complémentaires, dans une ambiance romantique (dans le vrai sens du terme), Lars Von Trier montre la vacuité des conventions sociales, la déconnexion de l’homme avec ce qui semble le dépasser mais dont il est part : les lois de la Nature, de l’Univers, des possibles… Magistral et mélancosmique.

Tree of Life
Terence Malick touche à la quintessence des choses. Remonte aux origines. Du monde et de la vie. Les images, hypnotiques, sont réelles ou de synthèse, mais toujours touchent au sublime, avec une pointe de mégalomanie grandiose.

Polisse
Le choc. Enfin un film français qui, comme souvent les films anglais (Full Monty, Les virtuoses, Billy Elliott, We want sex equality, etc.), manie la comédie dramatique sociale avec talent, culot et aplomb. Evidemment, c’est loin de n’être que drôle, mais le fait de pouvoir rire de choses graves fait la force du film. Les comédiens sont bien dirigés et super-justes, mention spéciale à Karine Viard et Marina Foïs.

L’exercice de l’Etat
C’est le film politique de l’année.
Olivier Gourmet et Michel Blanc sont brillants, et c’est tout sauf chiant. Surtout en cette période pré-électorale où on entend tout et n’importe quoi, tout citoyen devrait courir voir ce film.

Et maintenant on va où ?
Ou la vision décalée, drôle, touchante, et parfois musicale d’une Libanaise de son pays, des enjeux sociaux et religieux (et donc politiques) qui le caractérise, marqués par la cission entre les hommes et les femmes… pas de fatalisme larmoyant, juste une rélexion douce-amère qui fait du bien.

Le discours d’un roi
Parce que politique et rhétorique ne font qu’une et et que ça ne date pas d’hier ! Colin Firth est authentique dans son personnage bégayant et pas forcément sympathique, Geoffrey Rush impressionnant de spontanéité.

This must be the place
Injustement oublié par tous, ce film a un univers personnel et singulier : franchement lancer une rock star déchue façon The Cure sur la piste nazie, ce n’était pas gagné ! Et pourtant tout fonctionne, notamment la sincérité décalée de Sean Penn, très justement dosée. (si vous n’avez vu que la bande-annonce, ne vous y fiez pas, car sorti du contexte, moi aussi j’ai cru qu’il surjouait).

Tous les soleils
Une comédie à l’italienne sauf qu’elle est française, tournée par un lorrain mais en Alsace (et en plus à Strasbourg, très caméragénique effectivement), avec des personnages barrés mais authentiques (joué par des acteurs justes, Stéfano Accorsi en tête), pour une histoire simple mais pas tant que ça. Vous voulez du soleil ?

The Artist
Pour le côté jusqu’au-boutiste et génial de Michel Hazanivicius qui a osé le film muet noir et blanc avec tous les codes qui vont avec, pour le jeu de Jean Dujardin évidemment et Bérénice Béjo. Pour l’ouverture dans le théâtre-cinéma avec l’ombre portée de Dujardin sur l’écran qui montre ses prouesses…

Black Swan
Mi-horrifique, mi-hypnotique… Terrible ! J’ai complètement marché et me suis laissée emporter par l’histoire de Nina, danseuse névrosée, ni toute à fait blanche, ni noire non plus… Pour la performance de Nathalie Portman, épatante.

Une séparation
Considéré comme le film iranien de l’année, je l’ai aimé mais un peu moins que A propos d’Elly du même cinéaste, sorti avant mais que j’ai redécouvert après (faut suivre :)) et qui m’a vraiment marquée. Force est de constater que la liberté de ton et de mise en scène de Asghar Farhadi est à part dans le cinéma d’aujourd’hui.

Le raté de l’année pour moi est La conquête.
Je n’ai pas vraiment accroché avec La guerre est déclarée, au milieu et aux attitudes très parigo-parisiens et qui ne m’a pas touchée malgré le sujet (ce n’est que mon avis, j’en suis consciente).

Enfin, les films que j’ai loupés à regret sont Présumé coupable et L’ordre et la morale… mais rien n’est perdu, je vais rattraper ça !

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L’université des Va-nu-pieds : des petits pieds pour un grand pas


Cliquer sur la vidéo pour la voir

Bunker Roy, Indien méritant des castes riches et éduquées, a décidé un jour de changer de chemin et de schéma et a créé l’Université des Va-nu-pieds, basée sur les savoirs et les compétences de chacun et leur mise en pratique.
Pas de cours écrits, pas de diplôme, juste l’école de la vie et du partage.

Ainsi fut construit par 12 architectes et 150 personnes, tous du mouvement Va-nu-pieds, le bâtiment de Tilonia en 1986 qui reçut même le prix d’architecture Aga Khan en 2002.
Le lieu a été paré de panneaux solaires et fonctionne exclusivement avec cette énergie.

Ce savoir-faire a été partagé avec d’autres pays et d’autres hommes… enfin quand je dis hommes, en fait il s’agit plutôt de femmes !
Qui fortes de leurs compétences les ont transmises pour permettre à des villages entiers de s’éclairer, en Afghanistan, en Afrique et ailleurs…

C’est intelligent, généreux et contagieux… Vidéo à regarder et à faire tourner pour un monde qui tourne plus rond !

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