Le secret des films chinois volants


la belle Zhang Zihi
dans « Le secret des poignards volants »

J’ai regardé hier Le secret des poignards volants à la télé (une fois n’est pas coutume)… L’occasion pour moi de m’interroger sur ces films chinois volants.

Beauté volée

Ils volent, ils atterrissent, ils rebondissent, ils envoient pile le bon coup qui achève l’ennemi en plein coeur, le tout dans un incroyable et joli geste, filmé par de beaux mouvements de caméra dans un décor naturel aux tons soutenus.
Sans avoir tous les films du genre, j’ai vu Tigres et dragons, La cité interdite, Le secret des poignards volants et tous ont cette même esthétique (en même temps deux sur trois sont réalisés par Zhang Yimou, Tigres et Dragons étant de Ang Lee).

Nature saisie
Dans les décors naturels, tout est prétexte à une image travaillée de savants contrastes entre le vert, les ocres, les marrons et les noirs. Les costumes sont partie prenante de ces compositions et leurs matières soyeuses et colorées donnent du corps au film.
Les acteurs aussi donnent de leur corps, plus que de raison. Les chorégraphies de combat sont hallucinantes et fascinantes et on se surprend à constater combien le corps humain peut se tordre.

Nature cruelle
Les forêts sont sombres ou insolemment vertes et regorgent d’hommes cachés derrière les troncs d’arbre, ou surfant sur leurs cimes. Et le champ avoisinant se couvre soudain de pétales blancs qui recouvrent tout comme de la neige dont le blanc appelle le rouge du sang.
Les bambous deviennent armes aiguisées et la forêt lieu de tous les pièges mortels.
C’est ce qui finit par me lasser, au long d’un film comme Les poignards volants

Histoire sans fin
« Quand abandonneront-ils la violence ? » Au fur et à mesure que progresse l’intrigue amoureuse, on se dit qu’on aura du répit, mais non !
Et l’histoire s’essouffle et tourne au règlement de compte passionnel quand on nous annonçait un affrontement entre deux clans censé être l’enjeu du film.
Non que je tenais à voir une grande bataille finale et sanglante comme celle, très longue, de La cité interdite avec tous les archers or et sang, mais je trouve dommage de faire des films de 3h dont l’histoire ne veut finalement plus rien dire.

Reste la beauté saisissante des plans qui vous reste en tête…
Et puis il paraît que je n’ai pas vu le meilleur du genre qui a aussi une histoire : Hero.
Héroïque, je tenterai donc ma chance une nouvelle fois !

Share Button