Mes 11 films de 2011


Il y a bien 11 films, mais ce n’est pas facile à diviser,
alors on peut toujours jouer à « trouve les paires »

A l’heure des César, Oscar et autres récompenses du cinéma, voici mon top eleven sans George pour les films de 2011.

Personne ne me le demande ? Ca n’a aucun rapport avec l’écologie ?

Ca tombe bien, je me lance quand même !
Et puis pour moi « être écolo », c’est s’intéresser au monde qui nous entoure… au sens large, eh oui !

NB : l’ordre est indicatif car ce n’est pas évident de classer ce qu’on aime…

Melancholia
Par le biais de ses deux héroïnes complémentaires, dans une ambiance romantique (dans le vrai sens du terme), Lars Von Trier montre la vacuité des conventions sociales, la déconnexion de l’homme avec ce qui semble le dépasser mais dont il est part : les lois de la Nature, de l’Univers, des possibles… Magistral et mélancosmique.

Tree of Life
Terence Malick touche à la quintessence des choses. Remonte aux origines. Du monde et de la vie. Les images, hypnotiques, sont réelles ou de synthèse, mais toujours touchent au sublime, avec une pointe de mégalomanie grandiose.

Polisse
Le choc. Enfin un film français qui, comme souvent les films anglais (Full Monty, Les virtuoses, Billy Elliott, We want sex equality, etc.), manie la comédie dramatique sociale avec talent, culot et aplomb. Evidemment, c’est loin de n’être que drôle, mais le fait de pouvoir rire de choses graves fait la force du film. Les comédiens sont bien dirigés et super-justes, mention spéciale à Karine Viard et Marina Foïs.

L’exercice de l’Etat
C’est le film politique de l’année.
Olivier Gourmet et Michel Blanc sont brillants, et c’est tout sauf chiant. Surtout en cette période pré-électorale où on entend tout et n’importe quoi, tout citoyen devrait courir voir ce film.

Et maintenant on va où ?
Ou la vision décalée, drôle, touchante, et parfois musicale d’une Libanaise de son pays, des enjeux sociaux et religieux (et donc politiques) qui le caractérise, marqués par la cission entre les hommes et les femmes… pas de fatalisme larmoyant, juste une rélexion douce-amère qui fait du bien.

Le discours d’un roi
Parce que politique et rhétorique ne font qu’une et et que ça ne date pas d’hier ! Colin Firth est authentique dans son personnage bégayant et pas forcément sympathique, Geoffrey Rush impressionnant de spontanéité.

This must be the place
Injustement oublié par tous, ce film a un univers personnel et singulier : franchement lancer une rock star déchue façon The Cure sur la piste nazie, ce n’était pas gagné ! Et pourtant tout fonctionne, notamment la sincérité décalée de Sean Penn, très justement dosée. (si vous n’avez vu que la bande-annonce, ne vous y fiez pas, car sorti du contexte, moi aussi j’ai cru qu’il surjouait).

Tous les soleils
Une comédie à l’italienne sauf qu’elle est française, tournée par un lorrain mais en Alsace (et en plus à Strasbourg, très caméragénique effectivement), avec des personnages barrés mais authentiques (joué par des acteurs justes, Stéfano Accorsi en tête), pour une histoire simple mais pas tant que ça. Vous voulez du soleil ?

The Artist
Pour le côté jusqu’au-boutiste et génial de Michel Hazanivicius qui a osé le film muet noir et blanc avec tous les codes qui vont avec, pour le jeu de Jean Dujardin évidemment et Bérénice Béjo. Pour l’ouverture dans le théâtre-cinéma avec l’ombre portée de Dujardin sur l’écran qui montre ses prouesses…

Black Swan
Mi-horrifique, mi-hypnotique… Terrible ! J’ai complètement marché et me suis laissée emporter par l’histoire de Nina, danseuse névrosée, ni toute à fait blanche, ni noire non plus… Pour la performance de Nathalie Portman, épatante.

Une séparation
Considéré comme le film iranien de l’année, je l’ai aimé mais un peu moins que A propos d’Elly du même cinéaste, sorti avant mais que j’ai redécouvert après (faut suivre :)) et qui m’a vraiment marquée. Force est de constater que la liberté de ton et de mise en scène de Asghar Farhadi est à part dans le cinéma d’aujourd’hui.

Le raté de l’année pour moi est La conquête.
Je n’ai pas vraiment accroché avec La guerre est déclarée, au milieu et aux attitudes très parigo-parisiens et qui ne m’a pas touchée malgré le sujet (ce n’est que mon avis, j’en suis consciente).

Enfin, les films que j’ai loupés à regret sont Présumé coupable et L’ordre et la morale… mais rien n’est perdu, je vais rattraper ça !

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