Articles de l'année 2009

Ah, l’alcool de gentiane… C’est amer et ça te retourne le crâne !


Une gentiane photographiée lors d’une rando dans l’Aubrac, cet été

La jolie fleur de gentiane, protégée, donne une liqueur amère et forte, paraît-il bourrée de vertus. Bourrée j’ai bien vu, mais vertueuse c’est moins sûr…

Avec quelques compères assoiffées, on a eu l’occasion de goûter à ce prodige en fin de repas dans la super cantine nature, la bien-nommée Supernature, où j’atterris souvent (pour ne pas dire toujours) après mon spectacle, le jeudi.

Eh bien, c’est chaud, âcre et costaud… ça décoiffe ! Et même, ça désoife ! Surtout quand on le boit cul sec.
Mais en même temps, gorgée après gorgée c’est encore plus amer. C’est bien l’amer à boire, en somme.

Quant à savoir si c’est vivifiant, tonifiant et si ça fait digérer… je ne sais pas vraiment, car après ça, on est toutes allées se coucher !

La prochaine fois, la gentiane, je l’essaie en phytothérapie, car ils précisent bien « en usage externe » : au moins, je n’aurai pas à la boire…

Share Button

Monsanto définitivement condamné sur le round-up : on nous aurait menti ?

Ainsi font, font, font

Les petites marionnettes

Un siphon, fond, fond

Trois petits tours et puis s’en vont

J’en parlais dans mon billet du 23 septembre, la nature se rebelle contre les plantes transgéniques Monsanto, en rendant résistantes au pesticide round-up les mauvaises herbes qu’il est censé détruire…

Eh bien, le fameux round-up vient d’être mis au ban, et Monsanto condamné pour « publicité mensongère »* sur ce pesticide qu’il disait « biodégradable » et laissant le sol « propre »… alors que le « glyphosate » qu’il contient a été classé « dangereux pour l’environnement » en 1991 par les autorités européennes… Un sale mensonge, donc… Et pas cher payé, puisque l’amende ne se monte qu’à 15 000 euros, ce qui est une broutille pour Monsanto !

Et pourtant, il a fallu plusieurs étapes pour arriver à cette sentence : condamnation, appel, confirmation de la condamnation, pourvoi en cassation… et condamnation par la cour criminelle (de Lyon). Là, c’est sans appel.
Mais à la pelle, il va falloir encore creuser avant d’enterrer définitvement le round-up, qui n’est pas retiré des ventes pour autant. Et pour faire reconnaître judiciairement que ce pesticide est cancérigène, ce que seuls quelques scientifiques défendent péniblement**.

Il reste des monts à gravir, mais Monsanto commence à sombrer « grave » !

*condamnation du 6 octobre 2009, par la cour criminelle de Lyon

**voir billet du 20/10/08

Share Button

De l’élevage…

Une petite vidéo bien faite et qui se passe de commentaires…

Share Button

Changement climatic-tac

Tic-tac, l’heure tourne, la Terre aussi… enfin, jusqu’à nouvel ordre. Et ce nouvel ordre, que sera-t-il ? Cette aire où l’air se trouvera changé, de par l’évolution naturelle, certes, mais surtout, surtout, de par les faits d’une seule espèce…

Cette espèce d’espèce qui se croit en tout supérieure, qui méprise la nature sous prétexte d’éternel progrès technique… Eternel ? Sûrement pas. Et ce progrès n’aura pas de sens dans un monde sans essence. Sans pétrole, mais surtout sans profondeur, sans âme.
Car si nous sommes de plus en plus nombreux à en appeler à la responsabilité des politiques à l’occasion du Congrès de Copenhague sur le changement climatique, c’est parce qu’on veut une société cohérente dans un monde global.
Ils nous ont assez bassinés avec la globalisation, sorte de bête noire incontournable, générant tour à tour profits et crise. Profits pour quelques uns, crise pour tous. Et il faudrait faire abstraction de la crise planétaire, environnementale, humanitaire qui se prépare ?

Car quand on parle de climat, on parle bien d’une situation globale. L’accumulation des gaz à effets de serre dans l’atmosphère change la donne. Elle aura une influence sur les températures, la répartition de l’eau, le niveau des mers, la sécheresse, et donc, l’alimentation, la santé, les migrations (d’espèces animales et de l’homme), l’habitat… les habitudes. Et c’est bien celles-là qu’il faut changer.
Mais pas seulement à un niveau individuel, car c’est trop facile de se débarrasser du problème en culpabilisant les citoyens. On fait ce qu’on peut. Toujours plus et toujours mieux. Mais il serait temps que ça suive un peu « en haut ». Il faut que le sommet de Copenhague débouche sur des accords stricts et à la hauteur des enjeux, il faut encadrer sérieusement l’effet de serre, c’est-à-dire que les pays industrialisés réduisent de 40% leur émission de gaz carbonique d’ici à 2015.

Apportez votre pierre à l’édifice d’un monde plus respectueux… et qu’il nous soit possible de rester au monde ! Car le monde n’est pas l’homme, le monde est multiple. L’homme a pourtant défait le monde, bien centré dans son égoïsme. L’homme peut aider à le refaire, l’homme peut se refaire… s’il veut rester sur Terre…

Il ne sert à rien d’être fatalistes, soyons juste responsables. Et demandons à nos soit-disant responsables de l’être au moins autant !

Cet article s’inscrit dans l’opération « Blog Action Day » : dans 148 pays, plus de 8500 blogs éditent aujourd’hui leur article sur le changement climatique.

Au temps venu de faire le point sur le climat, il faut qu’on soit un max, pour que nous retrouvions un état de climax* !

*climax veut dire « apogée, point culminant », mais aussi « orgasme »… Alain Bashung avait appelé ainsi l’un de ses best-of… Eh oui, Bashung est encore dans l’air du temps…

site du Blog Action Day
et vous pouvez signer en ligne la pétition pour demander aux leaders mondiaux de se bouger… pétition

Share Button

Avis de fin de tournages


Sur le tournage du « Ruban de Moebius » d’Edouard Blondeau

Je viens d’achever les tournages consécutifs de deux courts-métrages, « Le ruban de Moebius » d’Edouard Blondeau et « Pulsions » de Mickael Delmotte.
J’en sors les idées un peu flou artistique, le physique un peu coupé, le moral en action…

« Le ruban de Moebius » montre, de façon absurde et ironique, deux héros impliqués dans une histoire qui les dépasse et les choix qu’ils vont faire pour s’en sortir.
« Pulsions », film fantasmagorique, suit les visions d’un individu refoulé qui ne s’assume pas.
Deux films, deux univers.

Sept jours de tournage consécutifs, c’est intense.
C’est chaud et c’est chouette. Ca frappe et ça flippe. Ca clape et ça clipe. Ca claque et sa clique.
C’est électros électrique, chef op’timisant, ça illumine la vie et la vue, ça se la joue, ça pulse !
Même maquillée, j’y vois clair. Même dans la peau d’une autre, je suis moi.

Les films finis, je reviens à mon autre vie, je me gratte l’oreille, me lisse les poils… et redeviens Chat-rlotte.
Quoique…

Share Button

Quand la nature dit "stop" !

Une amarante rencontrée à Giverny
dans les jardins de Monet.

Il était une fois un géant industriel prêt à tout pour faire de l’argent, de l’Agent orange aux OGM…
Il était une fois plusieurs agriculteurs prêts à croire la promesse qu’une plante génétiquement modifiée contenant un gène (de bactérie !) résistant au pesticide round-up serait la solution aux mauvaises herbes.
Même en arrosant le champ de ce pesticide puissant, la plante OGM survivrait, au contraire des-dites mauvaises herbes qui seraient toutes anéanties…

Oui, mais voilà… Outre le fait qu’on sait de plus en plus que le « magique » pesticide est cancérigène à souhait, il se trouve que rien ne s’est passé comme prévu !
En effet, la nature belle, s’est rebellée.

L’amarante était la mauvaise herbe incriminée dans les Etats de Caroline du Sud et du Nord, de l’Arkansas, du Tennessee et du Missouri.
Et selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, organisation britannique, il y a eu un transfert de gènes modifiés entre la plante OGM et l’amarante.
Ainsi, l’amarante s’est mise elle aussi à résister aux dispersions de round-up.

Pourtant le géant affirmait fièrement qu’une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée était « impossible ».
Et sûr de lui, il pensait même pouvoir mesurer une distance de sécurité pour éviter la propagation de spores de plantes OGM…

Pourtant, une fois l’amarante résistante au pesticide, plus rien ne servait désormais d’asperger les champs de round-up, il fallut arracher ces herbes… à la main. Comme le faisaient d’ailleurs les anciens.

Mais les champs étant géants, les agriculteurs découragés abandonnèrent du coup leurs hectares, qui devinrent des champs d’amarante.

Et l’amarante n’est pas une si mauvaise herbe que ça.
Eh oui, tout dépend toujours du point de vue. Les Incas la cultivaient, la mangeait et la vénéraient comme l’un des aliments les plus anciens du monde.
En effet, ses feuilles, plus riches en protéines que le soja, contiennent des vitamines A et C et des sels minéraux. Et dans amarante, il y a « amar » qui veut dire aimer en portugais…

Mère Nature, créative, a répliqué au géant en proposant une alternative… nourrissante !
Et Monsanto qui prétendait dompter la nature en la modifiant s’est retrouvé démuni face à cet imprévu.

Pendant quelque temps, il ne faudra pas manger l’amarante des champs concernés, tant ceux-ci ont été aspergés de pesticide néfaste avant d’être abandonnés…
Mais d’ici quelques années, quand la terre aura tout « digéré », ils seront sûrement bien utiles !

En effet, la nature ne fait jamais rien au hasard.
Et le fin mot de l’histoire, c’est que les agriculteurs se remettent à commander des graines « traditionnelles » et à cultiver des étendues de champs un peu moins géantes. Un peu plus humaines en somme.

Ainsi, le conte triomphe contre les comptes !

Et pour la note de bas de page, sachez qu’en cherchant à quoi ressemble l’amarante, j’ai découvert que j’en avais rencontré une, il y a peu, dans le jardin de Monet à Giverny…

Elle m’avait fait de l’oeil et je l’avais photographiée… Je la trouvais très belle !

Share Button

Tic-tac le climat

Du 7 au 12 décembre aura lieu la conférence de Copenhague, au Danemark, la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la plus importante depuis celle de Kyoto en 1997.

Aujourd’hui à 12h18, partout en France, les horloges ont sonné pour que les gens (et les gouvernements !) se réveillent. Moi, j’étais à la mobilisation devant le Sacré-Coeur à Paris…
Debout ! Le climat n’attend que nous !

En effet, si on ne fait rien, on court à la catastrophe, on commence à le savoir. La hausse des températures ne sera qu’un des effets du réchauffement climatique, qui va conduire la planète à devenir plus humide, mais avec une répartition des pluies accentuant les inégalités existantes. En outre, la fonte partielle ou totale des glaciers entraînerait une élévation moyenne du niveau des océans comprise entre 9 et 88 centimètres.?Le seul moyen de freiner cette évolution est de réduire les émissions des gaz à effet de serre, méthane et gaz carbonique.

Nique l’effet de serre, serrons-nous les coudes !

Le compte est bon. Le 18/12 s’achèvera la conférence de Copenhague. Des décisions concrètes doivent être prises. A 12h18 aujourd’hui, dring ! Sur les marches du Sacré-Coeur, j’avais un peu mal au coeur. Nous n’étions que 300-400, mais les médias étaient là en masse. Dans cette société on s’adresse plus aux médias qu’aux gens, ou aux gens à travers les médias. Mais où est le vrai dialogue ? Le pouvoir de l’échange, de la transmission directe ? C’est dans cet esprit que je fais mon one woman show écolo, parce que j’aime parler directement à l’humain, de préférence avec humour.
Humain, humour, ces mots pourraient avoir la même racine.

Et les maux de la planète ont tous la même racine… La suractivité industrielle et consommatrice de l’homme !

Alors en être ou ne pas en être ? Il faut bouger et faire bouger, évidemment. Et je rêve souvent de construire un monde qui cultive l’intelligence, qui pousse sans pesticides ! Je souhaite qu’on favorise le respect de la nature et de la nature de l’homme, tout à la fois profondément animale, organique, et si puissamment spirituelle.

Comme dans mon spectacle, je rêve qu’on puisse rire de tout ça plutôt que d’en pleurer… Oui, quelque soit la forme, le fond du message est clair… Réveillons-nous, ça chauffe !

Share Button

De vertes émeutes émeuvent la Chine

Je parlais dans l’article du 17 septembre de l’espoir lié au potentiel éolien chinois… Cependant la réalité actuelle est encore bien loin du compte… et du conte.

Des émeutes « vertes » secouent le continent, car il en va de la santé des gens, et notamment des enfants. Dans la province côtière du Fujian, les habitants montrent les dents. On leur répond à coup de fusils.

En effet, des milliers d’habitants de Fengwei ont protesté récemment contre la pollution causée par une tannerie et une raffinerie de pétrole. Les déversements de ces usines auraient empoisonné l’eau, bue ensuite par les habitants. Atteints de cancers de l’estomac et de l’œsophage, ils ont alors entamé une manifestation pacifique. Sans réaction des autorités. Ils ont frappé plus fort, prenant des officiels en otages. Lors de la confrontation avec la police, il y aurait eu des tirs d’intimidation et des dizaines de blessés.

Les émeutiers du Fujian condamnent des stockages de déchets dans de vastes bassins à ciel ouvert, qui menacent notamment l’économie ostréicole locale. Depuis ces troubles, des grands-mères se sont dévouées et montent la garde devant ces dépôts. Ainsi, on évite «d’exposer de jeunes hommes ou femmes» et les preuves ne peuvent être enlevées par les autorités locales… Miyazaki n’aurait pas imaginé mieux !

En Chine, le nombre de «villages cancéreux», comme on les appelle, serait en forte augmentation à travers tout le pays. Ainsi, plus de 2000 enfants sont touchés par le saturnisme, la maladie liée à l’empoisonnement par le plomb, parce qu’ils vivent près d’usines métallurgiques. Pour autant doivent-ils aller vivre sur Saturne ? Même s’il a été reproché à des plaignants d’être membres de la secte interdite Falun Gong, les autorités ont tout de même fermé les usines mises en cause par précaution et des patrons ont été arrêtés. Des enquêtes seront ouvertes.

La pollution, devenue une question de sécurité publique, provoque de plus en plus «d’émeutes sociales». Après les dégâts des dernières décennies, les nouvelles installations industrielles sont en pointe dans les normes ou innovations environnementales. Mais l’inertie ou la corruption des autorités locales brouillent souvent la donne. Pékin a donc promis de s’atteler au problème. Des émeutes vertes pour de vertueux efforts !

Share Button

La Chine a le vent en poupe

Et si la Chine, qui n’était bizarrement pas directement concernée (en tant que « pays émergent ») par les accords de Kyoto, d’un coup, d’un seul, prenait une décision bien sentie, et nous mettait tous KO quant aux émissions de CO2… Et si la Chine faisait fi des remontrances des Occidentaux en faisant mieux qu’eux ? Et si la Chine, en somme, nous « niquait » ?

Ca vous ferait rire ? Eh bien, tenez-vous bien, car il semble que ce soit possible. Un rapport d’experts chinois et américains, publié le 10 septembre dans « Nature », fait état ce que coûterait le remplacement de l’énergie fossile (la Chine utilise actuellement des centrales électriques au charbon), par l’énergie… éolienne.

Et la nouvelle donne des ailes, même si la création d’un réseau d’éoliennes occuperait 0,5 million de kilomètres carrés, soit quand même la superficie de la France ! Mais pour la Chine, cela est envisageable. Et le coût ? Il se chiffrerait à quelques 900 milliards de dollars (617 milliards d’euros) sur les vingt prochaines années. Ce montant n’est pas non plus exorbitant, au regard du poids de l’économie chinoise.

Et pourtant, ça déménagerait ! Ce réseau de turbines éoliennes tournant à seulement 20 % de ses capacités pourrait produire jusqu’à 24,7 pétawatts/heure (1 pétawatt est égal à 1 million de milliards de watts), ce qui correspond, selon les experts, aux besoins de la Chine d’ici à 2030 et à sept fois la consommation électrique actuelle du pays.

Loin de ne brasser que du vent en théorie, depuis 2005, les autorités chinoises encouragent le développement des énergies renouvelables, surtout éoliennes, en offrant notamment un régime fiscal favorable. De plus, Pékin a mis en place un système d’adjudications qui garantit une rentabilité raisonnable pour les grands projets de production d’énergie éolienne. La Chine est actuellement le deuxième producteur d’énergie éolienne derrière les Etats-Unis.

Pour les auteurs de l’étude, un éventuel passage à ce système d’éoliennes diminuerait considérablement les émissions de gaz à effet de serre de la Chine, qui est actuellement le plus grand émetteur de C02 mondial. Au lieu de quoi, si elle continuait au régime charbon, il y aurait un accroissement potentiel de 3,5 gigatonnes d’émissions de C02 par an.

Vous me pardonnerez cette fin, mais je ne peux pas m’en empêcher, rapport à la mort de Patrick Swayze il y a quelques jours (qui, je l’avoue, comme bien des adolescentes, m’a fait fantasmer dans ma prime jeunesse dans « Dirty Dancing ») : la Chine, « she’s like the wind ».

Share Button

Un sourire, des couleurs

Une petite boutique verte, des vêtements éthiques, confortables et colorés, de la robe aux sous-vêtements, des petits éléments à offrir : déco, bijoux et sacs… Le Sourire multicolore porte bien son nom. Allez y jeter un oeil et un sourire pour aider la courageuse initiatrice de ce projet à trouver sa place au soleil dans le quartier ! D’autant plus que maintenant, nous sommes « voisines », puisque le théâtre du Lieu, où je joue désormais tous les jeudis, n’est pas bien loin !

Elle a d’ailleurs fait un petit article sur le sujet :

lire son article

Share Button