Nuits des étoiles : même après l’heure, c’est encore l’heure !
Photo : www.astrosurf.com
Voici ce qu’on peut lire : « Du vendredi 10 août au dimanche 12 vers 1h30, ce sera la 22e nuit des étoiles. »
Eclaircissements…
La fameuse Nuit des étoiles
Créée en 1991 à l’initiative de plusieurs astronomes dont Alain Cirou et Olivier Piednoël, qui faisait ainsi un pied de nez à Noël, la Nuit des étoiles a dans mon enfance beaucoup été associée à la drôle de trombine d’Hubert Reeves, sorte de papa Noël savant et pédagogue.
L’idée était d’associer une chaîne télé, en l’occurrence France 2, à cette Nuit d’août spéciale fêtée dans bien des clubs d’astronomie.
Les Perséides perçantes
Nous en sommes à la 22e édition, c’est bien que cette Nuit-là a quelque chose de magique.
Tous les ans à cette période entrent dans l’atmosphère terrestre les Perséides, minuscules gravillons, grains de poussières du sillage de la comète Swift-Tuttle à 210 000km/h…
Cela crée une trainée lumineuse facilement visible, une pluie d’étoile, baptisée aussi « larmes de Saint-Laurent »… ça, c’est parce que la mort dudit Saint remonterait au 10 août 258.
Mais la comète, elle, aurait commencé à essaimer des particules il y a environ 60 000 ans déjà ! C’est dire si notre condition humaine est relative…
Les mille et une nuits
Si on focalise depuis seulement 22 ans médiatiquement sur une ou quelques nuits d’août, observer les étoiles, c’est évidemment toute l’année qu’il faut y penser ! Et les ciels d’étés sont particulièrement favorables, pas seulement les nuits désignées.
Quand on pense qu’une étoile, c’est potentiellement un soleil qui brille entouré de planètes, ça donne la dimension de notre Univers…
Se perdre dans la voûte étoilée, c’est un voyage gratuit ! Enroulée dans une couverture sur un transat ou simplement debout ou assise, la tête dans le ciel, j’en ai déjà vu souvent, des étoiles filantes.
Les étoiles filantes filent la patate
Si ces étoiles filantes ne sont pas des étoiles mais des météores, des débris abandonnés par les comètes qui voyagent dans le système solaire, il n’en reste pas moins qu’à l’oeil nu une étoile avec une queue lumineuse, ça porte bien ce nom !
Et par un curieux effet de perspective, les essaims météoritiques semblent tous provenir du même point du ciel. Ce point imaginaire est appelé radian.
Ca veut dire que quand vous regardez, radieux, une étoile filante passer dans un sens, celles que vous verrez ensuite iront peut-être dans le même… à moins que non parce qu’elles peuvent aussi provenir d’un autre essaim. Sacrées farceuses, on ne sait plus à quel essaim se vouer !
Mais ça vaut vraiment la peine de lever le nez, parole d’amateuse… ben oui, amatrice et mateuse d’étoiles filantes, ça donne amateuse.
En plus, la légende dit qu’on peut faire des voeux… Avis aux amateurs !