Mon spectacle dans l’Eure le 28 mars

SAP- Verneuil

Voici venu le mois de mars, mois du printemps et de la Semaine d’Alternative aux Pesticides !

A cette occasion,
je jouerai mon one woman show
à Verneuil sur Avre, dans l’Eure :

– samedi 28 mars à 15 h
à la MJC de Verneuil sur Avre

Informations et réservations :
06 19 70 67 02
saep.verneuil.est@gmail.com

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OGM : ne soyons pas naïfs !

ogm-vache

Au menu : petit éclairage sur la nouvelle directive européenne concernant les OGM, adoptée le 13 janvier… Bon appétit !

 

Entrée : une vieille directive foireuse
Nouvelle directive ? Mais je ne connaissais même pas l’ancienne, me direz-vous.
Eh bien ces 15 dernières années la directive 2001/18 donnait pouvoir à la Commission européenne pour décider si un OGM pouvait être cultivé en Europe ou non. Les Etats n’avaient leur mot à dire que dans une certaine mesure, puisque pour invalider le choix de la Commission, les  CONTRE doivent représenter au moins 55 % des États et regrouper au moins 62% de la population de l’Union Européenne, selon une loi bien bureaucratique… et contre tout bon-sens démocratique.
D’autant que la Commission n’est pas élue par les citoyens, rappelons-le.

Ainsi 5 OGM ont obtenu une autorisation de culture dans l’UE, mais les maïs BT176 et T25, et la pomme de terre Amflora ont été abandonnés. Seul était cultivé jusque-là le maïs MON810 de Monsanto, qui a demandé le renouvellement de son autorisation.

Et en février 2014 est arrivé ce qui devait arriver.
Le maïs TC1507 de Pioneer a été autorisé alors que seuls 5 Etats y étaient favorables et 19 (dont la France) NON !
4 abstinents ont fait figure de mauvais élèves, aidant la balance à pencher du côté des pour.
Les Etats contre représentaient bien 55% des Etats membres, mais « que » 52,64% de la population…

5 Etats imposent donc leur choix à 19 contre et 4 « sans opinion »… et à 500 millions de personnes !

Pour le maïs MON810, les Etats avaient réussi à faire valoir bon an mal an (et moyennant quelques rebondissements pour la France) des moratoires, interdisant la culture sur leur territoire.
Impossible pourtant d’interdire la commercialisation du produit fini, qui envahit les assiettes, via les granulés des élevages et la lécithine de soja ou de colza utilisée à gogo dans l’agro-alimentaire.

Alors face à ce charivari législatif communautaire, on peut penser la nouvelle directive mieux adaptée… Que nenni !

 

Plat principal : une nouvelle directive hypocrite
Il faut rester conscient que la Commission est à la botte des lobbys et des multinationales et ne fait pas grand-chose pour aller dans le sens des citoyens. D’ailleurs, elle n’est pas élue par eux, contrairement au Parlement.
Ainsi, les négociations du TAFTA ont commencé dans le plus grand secret, avant qu’elles ne soient dénoncées par un certain nombre d’associations et d’ONG.
Et ce que la nouvelle directive permet, c’est ni plus ni moins, ce que ce traité voudrait étendre à toutes les marchandises : la possibilité pour les grosses entreprises de contester le refus d’un Etat de commercialiser leurs produits.
Où ça ? Potentiellement devant des instances d’arbitrage commerciales qui sortent du champ de compétence des cours traditionnelles… soit des tribunaux à la solde des multinationales, qui possèdent déjà les experts qui font référence en terme de risque sanitaire.

Donc en clair : la nouvelle directive dit que la Commission continue à décider (et à dire oui aux OGM), mais que chaque Etat peut dire non. Waouh, super ! Ben non, puisque si l’Etat dit non, c’est là que la multinationale directement négcocier avec lui, et l’amener devant des tribunaux mal définis.

Evidemment, il est présenté dans les communiqués officiels que la nouvelle directive est plus respectueuse du pouvoir national, mais c’est une façon de tourner les choses. De les retourner, même.

 

Fromage ET dessert : stop au cynisme !
Sur le sol européen, les OGM sont pour l’instant majoritairement cultivés en Espagne, mais aussi au Portugal, en République Tchèque, en Roumanie et en Slovaquie. Ce n’est pas beaucoup, même si, encore une fois, l’Europe est déjà massivement importatrice de produits finis.
Mais c’est justement parce que les citoyens ne sont pas d’accord avec la culture OGM et que l’Europe résiste que les multinationales veulent forcer les barrières.

Il faut donc suivre de très près ce qui se passe et signer dés que possible les pétitions qui sont porteuses de signatures dans le cadre législatif européen, car elles ont un poids réel. Il faut demander une meilleure évaluation indépendante des risques, comme l’étude de Gilles-Eric Séralini, ou même cette étude égyptienne faite récemment.
Il faut aussi surtout continuer à informer autour de nous, car le meilleur ami des profiteurs et vendeurs de m…, c’est l’opacité !

A bon éclaireur, allume ta bougie car la lumière est (forcément) au bout du tunnel.

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Juste ça…

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front.
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime.

Victor Hugo, Les Châtiments

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Un éclairage indispensable

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« Pour empêcher le risque de la logique guerrière : la citoyenneté terrienne ».

Je ne pourrais pas mieux dire, alors je laisse la parole à Patrick Viveret, interviewé par Reporterre.

Lisez d’urgence cette prise de parole Intelligente et claire. Merci pour cet éclairage subtil et dynamisant !

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#Je suis Charlie #Je suis Charlotte

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Parmi les nombreux dessins réalisés sur la terrible attaque survenue à Charlie Hebdo mercredi, celui-ci, de Fabrice Erre qui tient le blog « Une année au lycée » sur le Monde, me plaît pour sa juste distanciation.

Je dois dire ici que je suis admirative de ceux qui ont su dégainer le crayon, la plume ou la réaction si vite, car pour ma part je ne trouve pas cela évident après un tel événement. J’avoue que dans ce monde de Twitter et d’immédiateté, j’ai besoin de temps pour intégrer. J’avoue que les mots me manquent et que pour l’instant mon sens de l’ironie s’en est allé faire un tour… Il reviendra. Et avec lui la liberté de dire et de penser, toujours.

Bien sûr, faire l’humour, pas la guerre, défendre la liberté d’expression et la liberté tout court… et aussi réfléchir à comment mettre en oeuvre dans son quotidien les bases d’un monde plus juste et plus solidaire. Je n’ai pas de réponse toute faite…

Mais je crois que pour changer enfin de paradigme, il faut que grandissent la créativité et le bien vivre ensemble dans le respect de notre environnement commun…

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Happy new year, naturally !

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Voici venu le Nouvel An et son lot de souhaits…
2015 marquera plus que jamais le tournant de l’humanité, car l’année se soldera par le Sommet sur le climat à Paris où il va falloir que des mesures sérieuses soient prises, si on veut miser sur l’avenir…

Comme j’ai pris l’habitude ces dernières années d’illustrer mes voeux avec des photos d’oeuvre de street art, mode d’expression libre et inventif au possible, j’aimerais mettre en avant cette année du « nature art », si je puis dire.

Comme d’autres artistes le font dans la rue, David Bart jette sur les décors naturels un regard concerné teinté d’ironie. Et met en scène des panneaux utilisés par des sites marchands dans des paysages bruts. Le contraste réfléchit le monde commercialisé que l’homme Occidental pense infini dans des lieux aux ressources limitées… et menacées.

Joliment et malignement appelée « This is a gift », cette méditation photographique peut s’admirer en intégralité sur le site de David Bart. L’artiste a été finaliste de la Bourse du Talent #60 Paysage pour ce travail et est en recherche d’une galerie où exposer.

A bon entendeur…

Et très belle année, bien sûr !! A notre intelligence !

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    © David Bart

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L’après Lima : dessine-moi un climat !

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L’accord de Lima sur le climat devait être la base qui ouvrirait la voie à l’accord définitif qui sera signé à Paris fin 2015, c’était la COP2 avant la COP21, le dernier rempart avant… le dernier rempart avant… le saut dans le vide.
Quid des décisions prises ? Le flou juridique, faute d’être artistique. L’engagement « a priori » sans réelles bases contraignantes. Le « ouais bof » en somme, quand le navire prend l’eau et qu’une vraie décision n’est pas une option.

 

« Nous partageons tous le sens de l’urgence, mais nous n’avons pas confiance les uns dans les autres », a dit Vivian Balakristan, le ministre de l’Environnement de Singapour. Si elle a le mérite présenter honnêtement la situation, cette déclaration a aussi l’avantage de résumer les contradictions en présence.
C’est un peu comme de dire « J’ai bien compris l’intérêt d’être informé de l’état du monde, mais je vais quand même suivre la saga Nabilla à la télé ». Enfin, en direct de la prison… Ou quand la télé-réalité montre enfin ce qu’elle est vraiment : l’état des lieux d’une civilisation en décrépitude culturelle, qui refait le crépis avec Valérie Damidot pour cacher l’effondrement, qui n’est pas que de façade…

Les gens, politiques à leur image, confortablement assis devant leur écran, ne croyant que ce qu’ils regardent, sont incapables de se figurer que dépasser 2 degrés de réchauffement climatique, c’est ouvrir la porte à l’Inconnu avec un grand I, notamment au niveau des catastrophes climatiques. C’est livrer le rez-de-chaussée au raz de marée.
Et si les inégalités seront plus criantes encore sous le poids des changements naturels, ne nous leurrons pas : si le rez-de-chaussée y passe, c’est toute la structure qui tremble.

 

Et l’optimisme dans tout ça ? Et la poésie, l’élévation ?
Ces ressources-là aussi sont en voie de disparition, le seul animal en voie d’apparition généralisée étant bien l’autruche !
Et pourtant, il faut continuer à agir à son niveau, pour faire circuler l’info et entretenir les petits gestes qui peuvent encore faire de grands mouvements… En faisant soi-même et en rejoignant les acteurs du changement (AMAP, énergie partagée et renouvelable, achats locaux et bio, etc.).

Et le Petit Prince dirait : Dessine-moi un climat !
Mais même Saint-Exupéry est dit « Saint-Ex »… l’intelligence serait-elle définitivement d’un autre siècle ?


Comprendre le réchauffement climatique en 4… par lemondefr

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Y a plus de saison, ma bonne dame…

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Même s’il est des endroits sur la planète où les effets sont plus écrasants (désertification, perte des terres arables, salinisation des eaux potables), chez nous aussi, les effets du dégélement climatique commencent à se faire sentir. Les inondations et les tempètes sont un peu plus furieuses qu’avant et les saisons ne ressemblent plus à grand-chose.
On a beau trouver toujours quelqu’un pour se rappeler que si, le printemps 1920 était aussi pourri ou l’automne 1951 aussi bizarrement chaud, cela fait quelques années que les variations sont étonnantes. Et pas sans conséquences…

 

Ils arrivent, les envahisseurs
Très concrètement, le réchauffement a poussé les sangliers dans Berlin, et chez nous ce sont moustique tigre et frelon asiatique qui débarquent et progressent. Sans oublier la Drosophile Suzuki.

Venue du Japon, après avoir conquis l’Italie et l’Espagne à la fin des années 2000, ce nouvel envahisseur est arrivé en Corse en 2010, avant de s’installer dans la vallée du Rhône et dans le Bordelais. Cette année, elle a colonisé la Bourgogne et l’Alsace.
La Suzuki, elle suce qui ? Là où la drosophile classique s’attaque aux fruits déjà abîmés, la Suzuki se jette sur les fruits murs et intacts, gorgés de vie et de sucre. Pêche, myrtilles, pommes, prunes sont touchés. Et le raisin ne fait pas défaut.
Cette charmante créature pompe puis pond environ soixante par fruit mûr, contre une ou deux pour la drosophile classique, dévastant ainsi des hectares de récoltes.

 

Ils sont un peu aigris, les cultivateurs de fruits
Et quel est le rapport avec le climat ? Eh bien, l’hiver a été doux et synonyme de fêtes chez les insectes qui ont survécu. Ensuite, le printemps beau et sec a tué les jeunes plants mais permis à cet insecte de survivre et de s’installer. Puis l’été a été pluvieux et l’automne est devenu été indien. Ces changements conviennent à la Suzuki qui est maintenant classée espèce endémique.
Espèce de sale bête, oui, qui contraint les viticulteurs à l’intégrer comme nouveau fléau dans leurs calendriers de contraintes, ce qui n’est pas sans questionnement car il faut savoir comment traiter le parasite sans arroser les vignes de pesticides et détruire tous les auxiliaires.
Chez les Becker, que je connais bien, on déplore ces aléas, mais par amour du vin, on se bat et toujours en bio, s’il vous plaît !

 

Il impacte ce qu’on boit, le climat
Le climat a bien des effets immédiats sur ce qu’on mange… et sur ce qu’on boit ! Il est clair que son dérèglement nous concerne donc tous directement. Si les gens n’en étaient pas encore convaincus ni alertés, peut-être que l’appel de l’estomac agira comme une alerte naturelle ?

Pour l’heure, après des suées et des peurs, la cuvée 2013 d’Alsace sera finalement très bonne pour les raisins sauvés, mais n’atteindra pas les rendements escomptés.
Ou comment, déjà, le climat donne un prix à la rareté… Tous ces effets sont donc à méditer et pour vous aider, vous pouvez relire mon compte-rendu de la conférence sur le climat de Nicolas Hulot… Pourquoi pas en savourant un petit verre ?

A la santé du climat !

 

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La conférence de M. Hulot

Nicolas-Hulot

Lundi soir, j’ai eu la chance de pouvoir assister à la conférence sur le climat, donnée par Nicolas Hulot à l’Ecole Militaire. Portant le focus sur le climat comme facteur majeur d’instabilité, il s’agissait pour l’intéressé d’informer concrètement un auditoire majoritairement âgé.

 

Exit les climato-sceptiques
Nicolas Hulot a claqué dés le départ la porte au doute, invitant ceux qui ont encore des réserves à lire le paquet d’études compactées depuis des dizaines d’années par le GIEC, montrant la responsabilité de l’homme dans les dérèglements. Nous récoltons aujourd’hui le produit des 150 ans passés, le succès des industries et de la technologie s’étant fait au détriment des ressources fossiles, limitées.
Dette démographique, dette écologique, chaque Occidental pèse aujourd’hui 6 fois plus sur l’environnement qu’il y a 150 ans.

D’un monde d’abondance (illusoire), nous allons passer à un monde de rareté, voire à un monde de pénurie, si nous ne prenons en compte les limites de notre planète. Inutile de préciser que la pénurie n’est pas souhaitable car ingérable… et donc évidemment vecteur de conflits.

 

Les effets concrets du dérèglement climatique
Déjà, les contraintes climatiques pèsent, pour les Africains par exemple. Dakkar, 2,3 millions d’habitants, a dû accueillir dernièrement 300 000 migrants, dont les 2/3 ont été poussés loin de chez eux par la désertification croissante. Ailleurs aussi ce phénomène progresse, comme la salinisation des eaux potables et la perte de terres arables.
En Syrie notamment, la perte de productivité de 80% et la disparition des troupeaux ont porté 1,5 millions de personnes à quitter leur lieu de vie. Si ce n’est pas la cause directe de la guerre, ce facteur n’a rien arrangé et s’est bien porté comme variable aggravante.

 

Les Occidentaux touchés aussi
Aux Etats-Unis, le prix des catastrophes naturelles, de plus en plus fortes, de plus en plus sauvages, ne cesse d’augmenter, se mesurant en milliards de dollars. Ne serait-il pas temps alors d’investir dans les mesures préventives qui vont nous permettre de limiter ces phénomènes ? Chez nous aussi, on voit bien combien les inondations ou tempètes deviennent plus violentes. Et l’érosion des cotes va concerner tous les pays, car 50% des habitants du globe vivent à moins de 50 km de la mer…
Pas moyen de continuer à clamer « Après moi, les mouches ». Car après nous… ce sont nos enfants qui trinquent. Et pas nos arrières-petits enfants. Les conséquences sont là, demain. Alors l’action, c’est ici, maintenant.

 

Un verdict sans appel
Pour Nicolas Hulot, il va falloir au Sommet de Paris fin 2015 une vraie volonté de la part des Etats pour contenir le réchauffement climatique à 2 degrés. Cela va supposer de baisser drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, de laisser enfouies 70% des énergies fossiles et d’abandonner évidemment les inepties comme le gaz de schiste.
Et le nucléaire ? Un vieux militaire n’a pas manqué de posé la question, sous-entendant que c’était une énergie propre, ce que M. Hulot a réprimé, ne serait-ce que par « respect pour les victimes ». Il a souligné la spécificité française (58 réacteurs en action), avec laquelle il fallait bien traiter, mais dans le but d’une transition, c’est-à-dire sans plus augmenter le parc, et en investissant dans le renouvelable. Il a dit qu’il était hors de question d’implanter du nucléaire ailleurs ou alors il faudrait beaucoup de centrales partout, et l’accident ne serait plus une probabilité mais une évidence. Il a reparlé aussi du coût du traitement et stockage des déchets, du problème des démantèlements et de l’importation d’uranium et de plutonium. Il a redit que sa conviction était que l’avenir était aux énergies renouvelables.

 

L’espoir du Sommet sur le Climat 2015 ??
J’ai été agréablement surprise par cette conviction sans faille et sans compromis. Il est clair que nous n’avons plus le temps pour la langue de bois. Nicolas Hulot a souligné combien la fenêtre est mince entre ce que nous pouvons faire collectivement et ce que nous subirons si nous ne faisons rien, alors que les conséquences, elles, seront bien différentes.
Il en appelle à la responsabilité des Etats pour  ce qui est pour lui « la dernière chance de sursaut pour l’humanité » lors de la COP21, la grande conférence sur le Climat de Paris fin 2015, avec son préalable, la COP20 de Lima dans quelques jours, qui doit définir les bases de l’accord à finaliser à Paris.

Désormais « Envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète », Nicolas Hulot a l’air déterminé à utiliser sa notoriété et sa qualité d’expert auprès des politiques.
Il faut que la société civile lui donne raison en continuant à faire savoir que nous voulons des mesures claires et contraignantes concernant la transition énergétique, pour l’instant réduite à des projets.

On ne changera pas de paradigme en regardant le ciel… ou alors si, mais brutalement. Car il pourrait bien finir par nous tomber sur la tête.

 

NB :
Pour visionner la conférence sur le site de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale, c’est ici
et pour lire le billet de Nicolas Hulot sur le tournant de 2015, c’est .

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Prix Pinocchio : jusqu’à demain midi pour voter

pinocchio-2014

Dois-je encore les présenter ? Comme chaque année, les Prix Pinocchio du développement durable, organisés parles Amis de la Terre France, en partenariat avec le CRID et Peuples Solidaires, visent à dénoncer les activités de grosses multinationales qui abusent des ressources, naturelles et humaines, de la planète.

 

Trois prix pour trois mépris
Le premier prix Une pour tous, tout pour moi récompense l’entreprise la plus agressive en termes d’appropriation et d’exploitation des matières premières.
Le deuxième, Plus vert que vert que j’aime particulièrement, tend à féliciter la société qui a le mieux utilisé le greenwashing pour (tenter de) faire croire à ses bonnes intentions et actions et masquer ainsi à peu près le contraire. Catégorie qui pourrait aussi s’appeler « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ».
Le troisième, Mains sales, poches pleines, loue les boîtes dont les projets remplissent leur portefeuilles en effeuillant des gens et/ou des territoires. Ou comment des actions inutiles sont maintenues au profit d’une poignée de nantis. Notre-Dame-Des-Landes pourrait entrer ici…

 

EDF, Shell, Perrenco and Co… Toujours les mêmes
La surprise n’est en effet pas grande, de retrouver des entreprises déjà présentes les années précédentes, que ce soit dans des catégories identiques ou différentes. On devrait commencer à les connaître, les noms de ceux qui nous enfument… et qui se fument la Terre bien roulée !
Etonnamment Shell ne fait son entrée dans les nommés que cette année, pour son exploitation abusive des gaz de schiste, à laquelle devraient s’ajouter évidemment les forages sous l’Arctique.
Et puis on retrouve EDF en Greenwashing, catégorie dans laquelle il était le grand vainqueur 2009. Perenco, multinationale franco-britanique du gaz et du pétrole, déjà nommée en 2009, 2012 , 2013 revient cette année avec son invention du pétrole low cost. Et puis GDF continue à investir massivement dans les énergies fossiles.
Ils sont fabuleux, on vous dit : ils lavent écologique, plus vert que vert, écrivent leur histoire plus noir que noir et y croit dur comme fer !

 

Les jeux ne sont pas faits
Derrière l’aspect amusant du vote et de l’anti-récompense, il s’agit évidemment d’alerter l’opinion sur les activités de ces entreprises, agissant souvent au nom du service public, ou avec son argent, et en tout cas presque tout le temps en piétinant notre bien commun : l’environnement !
Il s’agit donc pour nous, qui sommes tristement leurs con-citoyens, de leur rappeler que nous sommes leurs coloca-terre et que l’impunité à ses limites…

Même si cela peut sembler marginal, s’informer et faire savoir qu’on sait, c’est déjà un pas ! Surtout si on le fait à plusieurs…

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