Articles de l'année 2011

Touffe verte, pub, etc.

Enfin quand j’ai dit hier que j’allais revenir aujourd’hui sur « des aspects plus abstraits », ce n’était pas si abstrait que ça.
Cela a rapport au fait de parler de certaines marques sur ce blog.

Soyons clairs : si je soutiens de temps à autre des marques qui se démarquent par leur démarche durable (alitération en d, ça vaut cher en littérature !*),
je ne conçois pas ce blog comme une vitrine green et ne donc peux pas relayer toutes les initiatives dont on m’informe…

Qu’il y ait de plus en plus d’alternatives éthiques, green, bio, durables, équitables ou tous les noms qu’on voudra bien leur donner, je trouve ça génial.
Que mon blog attire de plus en plus de lecteurs et compte même des fidèles, cela me réjouit.

Que dans ce contexte, on me fasse passer des infos sur des projets qui se montent, des boîtes qui se créent, des marques qui se déploient, c’est bien, ma foi (la rime, même foireuse, ça vaut cher*).

Mais quand certains parlent purement et simplement « d’utiliser mon site » pour mettre en avant leur enseigne, je trouve ça un peu abrupt.

Ce blog n’est pas destinée à faire de la pub, ce n’est pas mon créneau.

Parce que, déjà, consommer mieux, c’est aussi et d’abord consommer moins.
Et parce que ici, je donne des infos à ma sauce, développe des réflexions, partage des coups de coeur ou de gueule.

Et surtout parce que j’aime la liberté de ton inhérente au principe du blog… et comme c’est le mien, c’est mon ton, si c’est le tien, c’est ton ton !
Bah oui, c’était tentant pour quelqu’un qui aime les jeux de mots…

Revenons à nos moutons.
Bêêêê, disent-ils, « Bêêêrk, on n’aime pas trop les gens qui cherchent à « utiliser notre site » » (double guillemets, là ça vaut carrément très cher*)… enfin, c’est une image, hein, les moutons ne connaissent pas le sens du mot « site », qui pour eux correspondrait au mieux à l’espace herbeux où ils piétinent.

Entendons-nous. Des échanges de liens et de bons procédés peuvent se faire.
Je suis juste pour le gagnant-gagnant… dans la cohérence. Et pour avoir ma liberté de choix.

Si on me propose des produits à tester, je ne refuse pas.
Mais il est nécessaire que cela ne m’engage ni à écrire un article, ni à n’en dire que du bien le cas échéant !

Très bêtement, La touffe verte n’est pas une façade… en somme, je blogge comme je suis.

Et même, je blogge donc je suis. Ce qui se passe. Et je fais passer.

*si vous vous demandez à quel jeu mystérieux ces figures de style plus ou moins scabreuses peuvent valoir des points, j’ai envie de dire : « inventons-le » !

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Des marques éthique-tables !


Photo : sneakers Piola et veste Pampa&Pop

Chronique d’une chroniqueuse : j’ai écrit une précédente version de cet article que certains ont peut-être lue.

Le problème est que j’y disais trop de choses en une fois et que cela portait préjudice aux marques que je voulais mettre en avant.

Pour faire court, aujourd’hui, je vous parle de deux marques éthique-tables. Et demain je reviens sur d’autres aspects plus abstraits.

D’abord des baskets en toile que j’ai pu tester.
J’ai trouvé l’aspect et la couleur du tissu plutôt jolis, même si je ne suis pas une habituée des sneakers, comme on les appelle.

Un peu dubitative, je les ai enfilées pour aller boire un verre avec un copain et voir.

Et là, surprise, mon pote a littéralement flashé dessus sans que je ne dise rien. Voilà que je me disais que si j’avais su, c’est sa pointure que j’aurais donnée !

Du coup, ça parle de soi… ou plutôt c’est lui qui parle pour moi.

Apparemment, ces chaussures font leur effet.

Quant à moi, je dois admettre qu’elles sont confortables et agréables à porter. Je les remettrai sûrement les beaux jours revenus.

Car la démarche qui est derrière me semble sincère.

Piola, qui veut dire « élégant » en péruvien, est née du coup de foudre de son fondateur pour le Pérou.
De la production de caoutchouc amazonienne au tissage du coton en passant par le travail du cuir, tout est élaboré au Pérou de manière équitable et transparente.

On peut argumenter que le Pérou c’est loin et qu’il faut soutenir le savoir-faire et le travail du cuir en Italie ou au Portugal.

Mais la construction d’un monde plus équilibré passe aussi par un échange plus juste avec les travailleurs des pays dits « émergents ».

Voilà, maintenant, j’ai envie de dire : « A vous de voir ! »

En savoir + sur Piola

Et ensuite des vestes en cuir colorées.

Monté par un duo de filles dynamiques qui se partage entre l’Argentine pour l’une et la France pour l’autre (dont elles sont respectivement originaires), cette marque de vestes et sacs en cuir, se base sur un travail de la matière traditionnel et équitable en Argentine.

Les vestes sont superbes, colorées, punchy et dans des coupes qu’on a envie d’adopter direct.

Comme c’est le cas pour Piola, Pampa&Pop ne peuvent pas encore se permettre un tannage sans aucun impact environnemental, même si elles travaillent à des améliorations et si par ailleurs les encres pour sérigraphie sont biodégradables et si le coton utilisé est bio.

Mais c’est aussi ça la réalité. L’argent étant encore (trop) souvent le nerf de la guerre, il faut parfois se développer pour imposer la cohérence tout au long de la chaîne.

Mais quand on est convaincu, ça se fait naturellement.

Et comme ces filles-là, aidées par une pétillante stagiaire, ne sont ni cons ni vaincues d’avance, gageons qu’elles y arriveront !

Je le leur souhaite…

En savoir + sur Pampa&Pop

(le site met un peu de temps à charger mais est très beau)

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De la réhabilitation des plateformes pétrolières et des centrales nucléaires


Photo : www.allboatsavenue.com

Plateforme pétrolière en fin de vie ? Centrale nucléaire arrêtée en cours de construction ?
Des idées de recyclages insolites commencent à naître…

Vous êtes promoteur et cherchez un vaste lieu avec une vingtaine de chambres, vue sur la mer et plateforme pour hélicoptère ?
C’est le lieu rêvé ! Huldra, plateforme pétrolière au beau milieu de la mer du Nord actuellement détenue par Statoil, vous accueillera volontiers à partir de 2014.

C’est que d’ici là tout le pétrole à prendre aura été pris et la plateforme ne sera plus utile… eh oui, la fin du pétrole est bien une réalité !
Et les géants métalliques plantés dans les océans seront à cours d’argument… et de démantèlement apparemment.

Du coup, pourquoi ne pas jouer la vraie fausse carte écolo et les recycler ?
Mais oui, après tout, qui n’a jamais rêvé d’avoir son île au milieu de l’étendue salée ? Bon d’accord, on peut imaginer plus bucolique, mais bon, faut être de son temps, hein.

Cet article de TerraEco.net avait attiré mon attention et maintenant c’est rue89 qui relaie les initiatives déjà réalisées autour de centrales nucléaires réhabilitées.

Ainsi, Kalkar en Allemagne dont le chantier a été arrêté est devenu un fameux parc d’attractions.
Moi qui ai vécu à Strasbourg près de l’Allemagne, je n’avais fréquenté qu’Europa Park où certains manèges sont alimentés par panneaux solaires… Kalkar en fait-il de même ? Dans ce cas, oui, ce serait une vraie reconversion !

Aux Philippines, la centrale nucléaire de Bataan, arrêtée en cours de construction, est devenu un lieu de visite pédagogique…
Pourquoi pas ? Peut-être que c’est encore de l’intérieur d’une centrale jamais finie qu’on peut le mieux comprendre l’absurdité du nucléaire.

Quant à d’éventuels complexes touristiques qui reconvertiraient allègrement les piscines de refroidissement, on n’y est pas encore, mais on ne sait jamais !

Quoiqu’il en soit, aussi marrants et efficaces que soient ces exemples, il ne sera pas possible de faire de même avec les centrales arrêtées après (radio)activité.
Et à vrai dire, on ne sait pas comment les démanteler et réduire la radioactivité qui peut être très forte, trop forte.
C’est le cas à Brennilis en Bretagne où le chantier de démantèlement a dû être arrêté et où on l’on attend toujours une enquête publique sur la teneur en éléments radioactifs.

En clair, dans le nucléaire on arrête même les travaux d’arrêt, c’est prometteur !
Et avec ça, on va encore nous dire qu’on gère tout, pas de problème, etc.

Et si on recyclait vraiment notre filière énergétique en lâchant cette vieille nuclé-aire ?

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De l’intox sur le Mox…

…ou comment la débandade pour la sortie du nucléaire se manifeste à travers les déboires de l’accord EELV-PS.

Il y a à boire et à manger dans ce genre de débat qui vole peu haut.
Considérations électorales obligent, les Verts s’assoient à table avec le PS et négocient leurs sièges… pas ceux sur lesquels ils sont déjà assis, bien sûr, mais ceux qu’ils espèrent compter en nombre à l’Assemblée.

Oui, parce qu’en fait, ce qui compte, c’est de penser déjà aux législatives, qui arrivent après les présidentielles, et plus on a capitalisé aux présidentielles, plus on a de chances aux législatives…
Ces projections vous laissent de marbre ? Moi aussi.
Car alors les questions de fond et d’importance qui sont traitées par les partis reviennent à des tractations de pouvoir et c’est tout.

Ce qui s’est passé avec le paragraphe du Mox n’est que la partie immergée de l’iceberg politicien.
Vous avez à peu près suivi, j’imagine : un paragraphe qui préconise un meilleur suivi et traitement de ce combustible dangereux – qui soit dit en passant est fabriqué à Marcoule* où il y a eu un « incident » récemment – devait être retiré de l’accord sur pression d’Areva, puis a finalement été gardé.

Que l’arrêt de la construction de l’EPR de Flammanville soit mis de côté dans l’accord est un détail, de toute façon Areva siège à la table socialiste de manière très officielle désormais : Hollande a choisi Cazeneuve, pro-nucléaire annoncé, comme porte-parole. Il a le sens de l’humour, Hollande.

Non, vous ne trouvez pas ça drôle ?
On négocie l’avenir énergétique, et accessoirement notre avenir et celui de la planète, à coups de cuillers à pot et de billets de tombola. A celui qui en achètera le plus et touchera le gros lot.

Et pendant ce temps, les trains passent.
Ceux de traitement des déchets nucléaires très dangereux par exemple. Oui, parce que les joies du nucléaire, c’est aussi ça : des déchets à gogo dont on ne sait pas quoi faire et qui restent radioactifs pendant des dizaines voire des centaines d’années…

Des itinéraires et des hommes.
Le prochain convoi de déchets dangereux partira de La Hague (France) pour Gorleben (Allemagne) le 23 novembre. « Leben » en allemand, c’est la vie… Aller à Gore-leben pour un convoi nucléaire, c’est saisissant.

Plusieurs scénarii de trajets sont prévus.
Et ceci pour dérouter les militants anti-nucléaires.
Habitants de Caen, Rouen, Amiens, Arras, Reims, Charleville-Mézières, Chalon-en-Champagne, Vitry-le-François, Bar-le-Duc, Strasbourg, Metz et Nancy vous pouvez être concernés.

A vrai dire, nous le sommes tous.
Si vous voulez faire quelque chose mais ne savez pas quoi, Sortir du nucléaire
vous fait plusieurs suggestions.

A vous de voir !

*je vous renvoie pour les liens à mes notes de fin d’article ici

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Pandi Panda


Photo : www.fondsfonds.com

Alors que je vous parlais dans un précédent article de la libido du panda, qui pose véritablement question aux Chinois, voici que ceux-ci seraient d’accord de faire héberger deux de leurs précieux spécimens en France.

L’info est révélée par La Croix, en marge du G20. En effet, les tractations compliquées pour finaliser le voyage des ours blancs et noirs dans nos contrées ont apparemment été occultées par les récents sommets internationaux, la 20e dette et le G grec… à moins que ce ne soit le contraire.

Toujours est-il que la question qui devait être frontalement abordée lors du G20 a été repoussée hors de l’ordre du jour.
Et devrait se solder dans échange de courrier.

Alors quid de l’arrivée des pandas au zoo de Beauval ?
Quid de leur acclimatation à nos températures et surtout… le légendaire pouvoir de la France sur les amoureux agira-t-il sur les ébats de ce couple de pandas ?

Car on imagine que l’objectif est de voir si la reproduction fonctionne hors de Chine… sinon à quoi bon ?

Le French Kiss comme arme de repeuplement du Panda : yes, we Cannes.

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G vain


Photo : www.cardstacker.com

Le château de cartes financier tremble sur ses fondations.
Et si les sacrosaintes banques parviennent encore à sortir de leurs bourses de l’argent virtuel pour proposer de « racheter » par exemple la moitié de la dette grecque, cela revient à changer quelques cartes usagées par d’autres mais ne renforce pas l’ensemble de la structure.

Dette grecque : as de coeur ?
On en rêverait : faire semblant de croire que par un bel élan de solidarité et de coeur, les autres pays européens, France et Allemagne en tête, main-dans-la-main-mais-couteau-dans-le-dos-on-ne-sait-jamais, ont « sauvé » la Grèce, l’Europe,- que dis-je, le monde ! – du gouffre. Sarko la bouche en fleur nous ferait presque pleurer.

Ou de pic ? Ils ne s’y attendaient pas, les sauveurs, à ce que le premier Ministre grec les renvoient dans leurs quartiers en proposant un referendum pour valider ou non cette proposition. L’idée s’est retournée contre lui et ses jours de gouvernance sont comptés, mais la pique était là.

G 20 : roi de trèfle ?
Ou comment les dirigeants veulent nous faire avaler des nèfles.
« Les pays développés s’engagent à adopter des politiques de nature à renforcer la confiance et à soutenir la croissance, et à mettre en oeuvre des mesures claires, crédibles et ciblées pour rééquilibrer leurs finances publiques. »

Ou le G vain dans le texte… Comment toutes ces mesures sont « en train d’être prévues d’être mises en place »… un jour peut-être.
Et bien sûr pour la fameuse taxe sur les transactions financières prônée récemment par Sarko, il faudra repasser. Pas sa faute, hein, n’ont pas voulu les méchants Américains.

Ballet Sarkobama : valet de pic ?
Ou comment faire des claquettes pour faire oublier la vassalisation de la France…
Franchement, il vaut mieux aller voir The Artist !

Politique de rigueur de Fillon : 2 de carreau ?
2, c’est la note qu’on peut mettre au tandem Sarko-Fillon pour la cohérence de ses actions. Réussir à maintenir qu’augmenter la TVA, les impôts sur les revenus du capital ne contredit en rien la « non-augmentation généralisée de la fiscalité », c’est osé ! Mais ça passe mal.

Et encore une fois, en pleine crise d’un système financier et au-delà des valeurs de la société occidentale en entier, qui est supposé se serrer la ceinture, se tenir à carreau ? Les con-tribuables uniquement.
Et la réduction du budget de la défense ? La réduction des effectifs douaniers au lieu de les renforcer et déniant au passage l’espace Schengen ? La réduction du budget alloué à des supercheries comme le vaccin contre la grippe aviaire qui a fait perdre des millions à la France ? Tout cela, bien sûr, on n’en parle pas…

On devrait plutôt réduire encore le nombre des profs et affaiblir l’éducation déjà pas aidée… Histoire que les gens avalent plus facilement que changer trois cartes donne forcément un bon jeu.

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Une page dans le nouveau BIBA !


Cliquez pour agrandir

L’article qui me présente comme la lauréate du Prix des femmes du développement durable 2011 est sur une pleine page avec grosse photo.

« Rien de tel que l’humour pour faire passer bien des messages.
C’est le credo de cette jeune femme bien dans son époque, qui a décidé il y a quatre ans de monter sur scène pour sensibiliser les gens à l’écologie en les faisant marrer. D’où son one woman show qu’elle a écrit et interprète « Charlotte Normand se met au vert ».

Tous les thèmes même les plus durs y passent : OGM, marée noire, déforestation. Et tout fait rire. Un spectacle « 100% bio-regardable » qu’elle prolonge sur son blog avec des chroniques super bien vues, actualisées chaque semaine, et ultra marrantes ».

voir l’article

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L’en-vert du décor : lettre ouverte aux théâtres parisiens

Il arrive souvent en ce moment qu’on me demande quand et où je vais rejouer mon one woman show écolo.
Eh bien, « Charlotte Normand se met au vert… » se met au vert justement !

Depuis quatre ans que je le tourne et le fais évoluer, il s’est frotté à bien des publics, a commencé à voyager et s’est fait remarquer par différents médias comme Arte, Métro, Madame Figaro, Ushuaïa TV ou L’Express.

Récemment j’ai obtenu via Biba le Prix des femmes du développement durable 2011 co-organisé par Mondadori et la Fondation Yves Rocher.

Ce prix m’a été donné car mon action de transmission écolo de manière drôle et décalée, par le spectacle et le blog La touffe verte, a été jugée « impertinente et pertinente » par le jury.

Et le prix correspond notamment à une dotation de 10 000 euros pour l’association qui produit le spectacle. C’est beaucoup. Et pourtant, au regard du travail effectué, du chemin parcouru et de l’investissement induit, ce n’est pas trop.

Et cela doit servir à poursuivre l’action engagée et monter de nouveaux projets, comme la pièce à trois acteurs que je viens d’écrire, toujours sur l’écologie traitée de manière légère.

Ce prix ne doit pas être dilapidé en trois coups de cuillers à pot en frais d’exploitation. Oui, les exploitants de salle parisiens portent bien leur nom.
A Paris, dès lors qu’on possède un théâtre ou un lieu idoine, tous les coups de théâtres sont permis et surtout tous les tarifs.

Si Paris est la ville de tous les possibles, c’est aussi la ville de tous les excès.

Toutes les salles même les plus petites pratiquent le principe du Minimum Garanti par représentation, montant dû à la salle par la compagnie quoiqu’il arrive (et ce même si la recette est insuffisante). Il est de 80 à 300 euros en moyenne dans les salles de 50 à 80 personnes, et de 300 à des milliers d’euros dans les salles plus grosses, plus centrales et surtout plus renommées. Et une fois le MG atteint, après, il y a souvent encore partage de recettes avec la salle.

Pour les petites ou moyennes structures, présenter un spectacle de manière régulière à Paris, parmi les centaines de spectacles proposés, veut dire jouer dans une petite salle excentrée pour pouvoir rentrer dans ses frais.
Et verser les cachets (aux comédiens et aux techniciens), ce qui est loin d’être possible à chaque représentation.

Ainsi, j’ai joué dans la petite salle du théâtre Darius Milhaud (Paris 19e) de janvier à juin 2011, mais si j’ai pu commencer à avoir des cachets en mars, c’est grâce à l’argent rentré par la tournée du spectacle en province…
Oui dès que le spectacle est joué ailleurs qu’à Paname, on dit « qu’il tourne », ne cherchez pas.

Et là, au mieux les théâtres ou structures vous achètent le spectacle, au moins ils vous proposent un partage de recette de 50-50. Des dates sont d’ailleurs en train de se monter pour l’année prochaine.

Ainsi face à la providentielle province, la cupide capitale ?

Ce n’est évidemment pas aussi simple car le nombre incroyable de salles à Paris en fait un lieu de culture et de théâtre incomparable où tous les brassages sont permis. C’est là que les programmateurs de toute la France viennent découvrir les spectacles et c’est donc souvent de jouer à Paris qui permet aux spectacles de tourner ensuite.

C’est aussi là qu’il est possible de se lancer, dans des petites structures tremplin comme l’est le théâtre Popul’air où j’ai rodé le spectacle pendant deux ans.

Mais aussi attachantes soient-elles ces scènes tremplin sont aussi faites pour être quittées, pour évoluer vers d’autres sphères, dès lors que le spectacle gagne en professionnalisme et que l’on veut vivre de son métier.

Et c’est là que les choses se corsent pour les raisons évoquées plus haut.

Ceux qui parviennent à sauver la mise sont les boîtes de production qui peuvent investir dans des grosses campagnes de communication, dans le métro, sur le Net et sur les plateaux télé…

On est dans une époque de matraquage publicitaire et le théâtre ne fait pas exception.

Alors, certes le Prix des femmes du développement durable pourrait permettre d’amortir ce genre de frais. Mais recevoir un tel prix, qui récompense l’action et la cohérence, me fait m’interroger.
Car mon action s’est construite dans la cohérence, et si le spectacle s’impose de plus en plus comme impertinent et pertinent, c’est par son cheminement aussi.

Justement parce que j’ai obtenu ce prix je n’ai plus envie de payer pour jouer, mais de pouvoir investir dans le montage de nouveaux projets.

Justement parce que j’ai eu ce prix j’ai envie de jouer dans des lieux où travailler ensemble soit la motivation majeure, dans des conditions équitables pour tous.

Oui, j’ai envie que la pratique de mon métier de comédienne aussi soit durable !

Parce que j’aime ce que je fais, je suis fatiguée d’avoir affaire à des gens qui ne pensent qu’à leur tiroir caisse alors même qu’ils gèrent des lieux de culture.

Parce que j’aime ce que fais, je n’ai plus envie de traiter avec des gens qui ne pensent qu’à assurer leurs arrières, même si cela doit se faire au détriment des artistes… qui pourtant font tourner la boutique… J’en ai assez de cette vaste hypocrisie.

Ailleurs, il est possible de travailler en intelligence et ensemble. Cela doit bien être envisageable à Paris aussi.

Miroir, mon beau miroir, dis, où sont-ils donc ces lieux à Paris ?

Sésame… ouvre-toi !

Car par les retours réguliers que j’ai sur mon spectacle et sur mon blog*, je sais que mon one woman show écolo a de l’avenir et un potentiel de public.
Et j’ai envie de continuer à emmener les gens dans mon uni-vert pour les faire rire, leur faire passer un bon moment tout en suscitant, peut-être, des pistes de réflexion.

J’ai envie d’ouvrir des portes vers de nouvelles collaborations, c’est pourquoi j’écris aujourd’hui ce mot ouvert (faites la liaison, vous verrez).

Alors si vous êtes teneur d’un lieu et avez envie d’accueillir mon spectacle dans des conditions respectables ou si vous connaissez des lieux ou des gens qui pourraient être intéressés, n’hésitez pas à me contacter !

Je reste confiante et vous dis à bientôt on stage…

*le blog La touffe verte compte actuellement en moyenne 650 visites par jour

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Qui n’est pas à sa place ?

A mon humble avis, pas le journaliste…

Pour la Toussaint, à l’heure où on éponge la dette grecque ni plus ni moins comme une tache d’huile, dans la série « Tous des saints », voici un court reportage filmé par une télévision allemande (RTL Allemagne) dans le couloir du Parlement Européen où des eurodéputés vont pointer et recevoir l’argent complétant leurs salaires (déjà mirobolants) pour les cessions qui ont lieu 12 fois par mois… auxquelles ensuite ils ne siègent pas…

Accrochez-vous, car comme dit un ami, ça s’appelle la d€mocrati€ !

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Méditer, c’est bon pour l’immunité !

Crédit photo : Catherine Perruche

D’aucuns vous le diront : « la méditation, c’est bon ! » D’autres répondront : « la méditation, c’est con ! »
Mais en fait, la méditation, c’est quoi ?

On commence à le savoir, en tout cas à le dire de plus en plus : on est passés experts dans l’art… de se rendre malades.
De symptômes légers provoqués par le stress (maux digestifs, aphtes, maux de têtes, fourmillements, etc.) à des maudits maux plus sérieux comme les cancers, notre façon de vivre dans notre corps – c’est-à-dire de nous vivre – en est souvent la clef.

« Mon âme, ouvre-toi ! » En séparant sans cesse plus notre intellect de notre corps, on se coupe la tête… A la manière de Sleepy Hollow, carrément !
On se comporte comme si notre corps était un contenant sans vie, on ne lui prête aucune attention et quand il nous dit des choses via des symptômes souvent douloureux, on feint l’étonnement. Et c’est sans fin car pour se « rétablir », on y va à grands coups de médocs et traite notre corps de tous les noms… en se coupant un peu plus de lui.

Pourquoi ne pas prévenir ? Prendre ne serait-ce qu’un tout petit peu de temps pour se relier à soi ? C’est très bête en somme.
Mais tellement fort… tellement dense… tellement danse !

Si les pratiques comme le yoga, le chi-kong, le taï-chi attirent de plus en plus de travailleurs stressés, ce n’est pas pour rien.
C’est que cela permet de reprendre le fil de l’écouteur là où on avait raccroché le téléphone. De sentir les ondes qui nous parcourent et pas celles des portables. C’est efficace et drôlement agréable.

Pour répondre à la question posée plus haut, la méditation, donc, peut prendre différentes formes selon les disciplines pratiquées et il n’y a pas besoin de religion pour ça.
Dans tous les cas, il s’agit d’un moment où l’on se détache des pensées parasites, celles qui nous courent dans la tête et nous stressent. Cela s’apprend et se perfectionne. Comme un entraînement sportif. Mais là, c’est l’esprit qu’on muscle.

Et à quoi ça sert ? Eh bien, déjà à se sentir bien, et mieux même : bien mieux !
Et puis de nombreuses études récentes tendent à démontrer les multiples vertus de la méditation. D’une réduction conséquente des pathologies du stress à la guérison de rhumatismes, en passant par la réduction des risques cardiovasculaires, la méditation est un soin préventif.

En effet, une étude sur des athlètes* a montré les bénéfices de la méditation sur le système immunitaire. Méditer une fois par jour pourrait augmenter de 4000 fois son efficacité !

Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

*étude Br J Sports Med 1995; 29:255-7

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