Articles ‘Les énergies, oui mais comment’

Comment ne pas voir la vie en (marée) noir(e) ?

En Louisiane, on a sorti la nappe. Pas celle des grands jours, mais une, beaucoup moins chic, de pétrole, qui a atteint les côtes.

Tout a commencé le 20 avril, avec l’explosion de « Deepwater Horizon »… Non, ce n’est pas une séquence de blockbuster américain, mais bien l’éclatement d’une plateforme pétrolière de haute technologie, dernier cri quoi… Et là, c’est le cas de le dire. Car on peut clairement crier au scandale. Quand on pompe le pétrole jusque sous la mer (et bientôt sous le Pôle Nord), on a plutôt intérêt à avoir les tuyaux solides. Et apparemment, ce n’est pas le cas. Aux premières fuites provoquées par l’explosion en ont succédé d’autres, le 28 avril.

C’est vraiment la fête à la Louisiane ! Car toute cette pollution gluante a touché ses côtes. Après Katrina, l’ouragan dévastateur de 2005, voici l’ami Petroleum, moins sympa que l’ami Ricorée, même s’il arrive aussi à l’heure du petit-déjeuner.

Il va sans dire que la faune et la flore de la Louisiane sont dangereusement menacées, alors qu’elles représentent un lieu unique de biodiversité. Avec elles seront touchées les structures qui vivent de la pêche aux crevettes, huîtres, crabes… et les gens, évidemment.
L’accident est classé « catastrophe nationale », mais comment ne pas se sentir concerné ? La mer est globale et l’atteinte à la biodiversité à un endroit se repercute à l’autre bout de la Terre. C’est le battement de nageoire du cachalot. Menacé lui aussi, comme 400 espèces.

Alors comment ne pas voir la vie en (marée) noir(e) ? En gageant que cela enclenchera peut-être la réflexion sur le non-avenir du pétrole. Si ce n’est l’interdiction de ce type de plateformes. Ouais bon, je sais, c’est pas gagné ! Alors, en soutenant des ONG comme Sea Sheperd ou Greenpeace.

Et en continuant à cultiver d’autres modes de vie… Et, pourquoi pas, en mangeant du chocolat. Le chocolat noir équitable contre la marée noire ! Viva la vivacité, viva ! Et si les bateaux qui amènent le chocolat, en plus d’être rentabilisés à fond pour éviter le nombre de transports, pouvaient avancer au solaire… on verrait carrément la vie en jaune.

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Du nucléaire dans nos affaires ? Non merci !

Il était une fois un code de la Santé publique… censé nous protéger, notamment contre la présence de radionucléides (éléments qui émettent des rayonnements ionisants) dans les aliments, les biens de consommation et les matériaux de construction. En 2002, ce code s’est vu adjoindre des articles allant dans ce sens… en même temps que d’autres articles permettant d’y déroger. Cependant, pour que ces derniers puissent prendre effet, un arrêté était nécessaire.

Dans cette forêt législative, le petit chaperon rouge, c’est le Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) et il avait obtenu du méchant loup (le gouvernement) que cet arrêté ne paraisse jamais… mais le méchant loup du conte n’est pas fiable… et l’arrêté est paru en mai 2009.

Du coup, le Criirad a déposé un recours devant le Conseil d’Etat en juillet pour le faire annuler. En effet, l’arrêté permet d’introduire des substances radioactives dans tout, sauf les aliments, les cosmétiques, les bijoux et les produits en contact avec les aliments. C’est-à-dire ? Que les matériaux de construction pourraient intégrer des restes de déchets nucléaires et nous environner, jusque dans nos habitats. Déjà qu’il y a de plus en plus d’antennes relais ! On nous propose carrément d’irradier nos vies d’ondes diverses ! Et gageons qu’elles ne nous ferons pas voir la vie en rose… Il y a déjà, par exemple, du radium ou de l’uranium dans des réveils, des montres, des carreaux en céramique…

Et le ministère de l’Environnement dans tout ça ? N’est-il pas supposé jouer le rôle de la grand-mère ? Appliquer le principe de précaution ? Eviter le plus possible de nous exposer, d’autant que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a donné un avis défavorable ? Ou a-t-il trop peur de se faire manger par le loup ? Ou par les deux ogres du nucléaire ?

Alors qu’ils ne savent plus quoi faire de leur déchets nucléaires, Areva et EDF se tirent dans les pattes en s’accusant l’un l’autre de ne pas assez traiter leurs restes, et font venir des bateaux russes pour emporter la merde en Russie. Et maintenant, on voudrait nous refourguer des résidus de déchets, sous prétexte de recyclage ? Car, lors du démantèlement à venir de nombreuses centrales, la crainte du Criiad est que « ce qui est valorisable ne soit plus considéré comme déchet au sens de la loi de 2006, et que cela ouvre la porte à l’exposition d’un grand nombre de personnes à une radioactivité non naturelle(..), faible mais non nulle. »

« Valorisable »… Parce que le nucléaire le vaut bien, c’est ça ? On se croirait dans une mauvaise pub… A quand le débat citoyen sur la question, crénom de nom ?! Les Français payent pour les centrales nucléaires. Non seulement, ils ont le droit de savoir ce qui s’y passent, mais en plus, ils ont le droit de donner leur avis. Et, on le sait, il y a d’autres énergies à développer. Solaire, hydraulique, éolien dans certains coins, etc.

Alors le coup du nucléaire dans nos affaires courantes… ça commence à bien faire ! Une réunion était organisée lundi entre la Criirad et les services de Borloo… Affaire à suivre, donc. Pourvu que ça s’éclaire.

vignette issue de http://lecolporteur.wordpress.com
article de rue 89 sur le sujet

site du Criirad
pétition papier du Criirad

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Merdier total


http://www.photochris.com

Alberta… Ca pourrait être un joli prénom : des consonances hispaniques en même temps qu’un aspect un peu « vieille France »… Et pourtant, elle est salie, harcelée, violée, Alberta… Alberta ?
C’est le nom de cette région du Nord-canadien, investie notamment par Total pour exploiter ses sables bitumeux… C’est-à-dire mettre en oeuvre la « façon la plus chère, la plus sale et la plus énergivore de produire du pétrole », comme le dit Greenpeace. Enfin, quand je dis « mettre en oeuvre »… En fait d’oeuvre, il s’agit plutôt d’un saccage. D’un concentré de ce qu’on peut faire de pire en matière écologique aujourd’hui.

En effet : ce bitume est « très visqueux et lourd, aggloméré avec du sable ou du schiste » et ne peut être retiré en surface dans des mines à ciel ouvert que pour 20 % de la quantité.
Pour extraire les 80 % restant, de l’eau et du gaz sont tour à tour nécessaires pour fluidifier et pomper le bitume. En somme, « pour produire un baril de pétrole, il faut deux tonnes de sables bitumineux, plus de cinq barils d’eau et l’équivalent en gaz naturel de la consommation d’un foyer pendant une journée et demi. En bref, la production d’un baril de sables bitumineux est trois à cinq fois plus émettrice en gaz à effet de serre qu’un baril de pétrole conventionnel ». Notons aussi que pour les exploitations de surface, eh bien, il faut ratiboiser le terrain, c’est-à-dire déforester à tour de bras…

Et Total de dire qu’ils attendent « les règles fixées par l’Etat pour opérer dans le respect de l’environnement » ! Et d’ajouter qu’ils n’en sont qu’aux enchères sur les terrains (Canadiens) et à l’étude… alors que le gisement de Surmount est déjà en (co)production avec d’autres grands groupes. Décidément, l’illusion est totale !

Et Ottawa semble tarder à réagir, et le silence est généralisé sur cet enjeu de taille. Pas une ligne dans les médias, à part Libé en octobre, cherchez la faille !

Et pendant ce temps… Total compense, Total amasse : un coup d’oeil sur les chiffres du dernier trimestre 2009 ? Les pauvres, ils font -54 % par rapport au 3e trimestre 2008 ! Mais quand même 14 % de mieux qu’au 2e trimestre 2009… Ah, nous voilà soulagés ! Il est vrai que cela représente la bagatelle de 2,7 milliards de dollars pour le résultat net ajusté. Alors quand on sait que l’exploitation des couches bitumeuses, en raison de la technologie (et de l’énergie !) nécessaires augmenteront encore le prix du baril… On se dit que ceci explique peut-être cela…

Sources : dossier de Greenpeace « Total invente la destruction durable »

article de Libération du 10 octobre 2009 « Greenpeace met son grain de sable »

et les Résultats du 3e trimestre 2009 de Total

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La Chine a le vent en poupe

Et si la Chine, qui n’était bizarrement pas directement concernée (en tant que « pays émergent ») par les accords de Kyoto, d’un coup, d’un seul, prenait une décision bien sentie, et nous mettait tous KO quant aux émissions de CO2… Et si la Chine faisait fi des remontrances des Occidentaux en faisant mieux qu’eux ? Et si la Chine, en somme, nous « niquait » ?

Ca vous ferait rire ? Eh bien, tenez-vous bien, car il semble que ce soit possible. Un rapport d’experts chinois et américains, publié le 10 septembre dans « Nature », fait état ce que coûterait le remplacement de l’énergie fossile (la Chine utilise actuellement des centrales électriques au charbon), par l’énergie… éolienne.

Et la nouvelle donne des ailes, même si la création d’un réseau d’éoliennes occuperait 0,5 million de kilomètres carrés, soit quand même la superficie de la France ! Mais pour la Chine, cela est envisageable. Et le coût ? Il se chiffrerait à quelques 900 milliards de dollars (617 milliards d’euros) sur les vingt prochaines années. Ce montant n’est pas non plus exorbitant, au regard du poids de l’économie chinoise.

Et pourtant, ça déménagerait ! Ce réseau de turbines éoliennes tournant à seulement 20 % de ses capacités pourrait produire jusqu’à 24,7 pétawatts/heure (1 pétawatt est égal à 1 million de milliards de watts), ce qui correspond, selon les experts, aux besoins de la Chine d’ici à 2030 et à sept fois la consommation électrique actuelle du pays.

Loin de ne brasser que du vent en théorie, depuis 2005, les autorités chinoises encouragent le développement des énergies renouvelables, surtout éoliennes, en offrant notamment un régime fiscal favorable. De plus, Pékin a mis en place un système d’adjudications qui garantit une rentabilité raisonnable pour les grands projets de production d’énergie éolienne. La Chine est actuellement le deuxième producteur d’énergie éolienne derrière les Etats-Unis.

Pour les auteurs de l’étude, un éventuel passage à ce système d’éoliennes diminuerait considérablement les émissions de gaz à effet de serre de la Chine, qui est actuellement le plus grand émetteur de C02 mondial. Au lieu de quoi, si elle continuait au régime charbon, il y aurait un accroissement potentiel de 3,5 gigatonnes d’émissions de C02 par an.

Vous me pardonnerez cette fin, mais je ne peux pas m’en empêcher, rapport à la mort de Patrick Swayze il y a quelques jours (qui, je l’avoue, comme bien des adolescentes, m’a fait fantasmer dans ma prime jeunesse dans « Dirty Dancing ») : la Chine, « she’s like the wind ».

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Ecolo : éco l’eau !

Economiser l’eau, pourquoi ? Des explications et les vidéos du WWF

un court résumé efficace du Monde diplomatique :
www.monde-diplomatique.fr/2005/03/A/12122

Paris remunicipalise son eau :

www.liberation.fr/economie/0101267274-paris-remunicipalise-son-eau

La vidéo du WWF sur le sujet :
www.wwf.fr/campagnes/cyberactions/adoptons_la_planete_attitude

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Appareils électro-ménagers

On ne met plus les appareils électroménagers en veille, on éteint ! Et on la met en veilleuse : c’est pas si compliqué !

www.wwf.fr/campagnes/cyberactions/adoptons_la_planete_attitude

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Le nucléaire est un Romans

« Y a la centrale qui flanche,

Je me souviens plus très bien,

Si c’est comme Tchernobyl,

Ils disent qu’on risque rien. »

Il y a des fuites. Et ça s’ébruite. Tricastin tressaute, Romans-sur-Isère perd sévère, fuite d’uranium. Et on persévère. A nous dire qu’on ne risque rien. Il y a des fuites qu’on étouffe, qu’on tache de colmater : « Matez-moi ça, pas besoin d’en parler ».

Mais alors pourquoi tant de gêne ?

Le nucléaire et les OGM : même combat ! Il est des gênes qu’on a du mal à maîtriser.

Pourquoi tant de haine ?

N comme nucléaire, N’en jetez plus ! Ou plutôt : jetez-les bien , ces vieilles centrales dont on ne sait que faire. Que faire des déchets nucléaires, une fois les centrales démantelées ? Et déjà… Comment démanteler les centrales ? Ah ça, ils ont beau avoir fait Centrale, ils sèchent ! Et comme personne ne veut se mouiller… C’est nous qu’on arrose !

Poule mouillée, moi ? « Mais oui, voici : même l’ASN (l’ Autorité de Sûreté Nucléaire) assure qu’il n’y a pas de risque ! »… Mais non, voyons, on sait bien que les particules radioactives ont le bon goût, en France, de s’arrêter là où on leur dit… Rappelez-vous en 1986 (Tchernobyl), comme elles ont respecté la frontière ! En Allemagne, des mesures d’urgence étaient prises, en France tout allait bien. En France tout va toujours bien. Surtout en ce moment, sans mentir !
Décidément, entre la transparence et l’opacité (de l’information), il n’y a souvent qu’un filtre… Et entre l’honnêteté et le mensonge, souvent qu’un maux. Un mot, un pas, qu’on ne fait pas.

On préfère continuer à nous berner. Mais le mal est fait , le nucléaire est noyauté. Par les Partis uniques : EDF, Areva… Comment en est-on arrivés là ?
A marteler coûte que coûte des anti-vérités, à minimiser l’impact sur l’environnement, la santé ? Pour le coût ! Plus d’écoute, plus de dialogue, que des coûts, des chiffres qui se battent dans une société déshumanisée !

Et le nouvel EPR qu’on va construire en France ? On va nous dire que, justement, il ne fuira pas ? Qu’il sera propre, lui ? Ah oui, car c’est l’argument principal : le nucléaire, c’est propre. Et on oublie les déchets et les fuites, comme ça, c’est magique ! On nettoie les contraintes, quoi. Pfuit !

En somme, le nucléaire nous est compté.

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