Nucléaire : vers un débat explosif


Photo : www.fond-ecran-image.com

Certains fument la moquette, d’autres tirent à boulet rouge sur les alternatives vertes, d’autres se vantent, d’autres encore se prennent des vents…
C’est la folle actualité du débat sur le nucléaire… qui aussi superficielle soit-elle a le mérite de commencer à émerger.

Alors qu’à Fukushima le combustible de trois réacteurs a fondu, percé les cuves et commencé à attaquer le béton protecteur et que le directeur de l’usine est mystérieusement hospitalisé, le gouvernement français continue de s’accrocher au nucléaire et d’en vanter le non-impact environnemental.

Sont-ils mentalement atteints ou juste (boni)menteurs professionnels ?
A l’heure où de plus en plus de faits témoignent du problème insolvable des déchets dont on ne sait pas quoi faire et qui restent radioactifs pour des milliers d’années, de l’incapacité à démanteler en France les centrales qui doivent être arrêtées, et où surtout on a sous les yeux la plus grosse catastrophe de tous les temps avec Tchernobyl, franchement, ils ne manquent pas de bile !

Passons sur l’ineptie des débats politiques pour revenir vers les citoyens.
J’étais hier à la fête qu’Enercoop donnait pour le 10 000e consommateur à avoir souscrit à cette offre unique d’électricité 100 % verte. Le fait est qu’après la catastrophe de Fukushima, Enercoop est passé de 200 adhésions par mois à 600 ! Chiffre qui n’a pas faibli depuis.

Preuve que les gens sont peut-être moins bêtes qu’on veut nous faire croire. Et n’ont pas la mémoire aussi courte que certains.
Et quand on veut nous manipuler, chiffres indécents à l’appui, et que cela se retourne contre ceux qui mentent effrontément, ça devient vaudevilesque.

Comme l’expression d’Anne Lauvergeon, ancienne dirigeante d’Areva débarquée par Sarko, qui taxait Henri Prodglio (nouveau dirigeant) d’avoir « fumé la moquette » en parlant de 1 million d’emplois qui seraient supprimé avec l’arrêt du nucléaire.
Les vrais chiffres, c’est 410 000 emplois directs et indirects (selon le rapprot de PriceWaterhouseCoopers, cabinet d’audits internes). Et c’est sans compter ceux qui seraient créés avec les filières renouvelables.

La seule chose de renouvelable dans le paysage politique est le débat où on a pourtant plutôt tendance à recycler les mêmes vieux idiomes.
Normal, au royaume des apparences, les idiots sont rois. Mais quand ils commencent à se tirer dans les pattes, la mascarade perd de son apparat.

Continuons à dire non au nucléaire… pour qu’il n’y ait que le débat qui devienne explosif !

Share Button