L’huile de palme à toutes les sauces, réagissez !


Photo : sucré-salé-www.cuisine.elle.fr

C’est un peu comme la lécithine de soja dont je parlais précédemment*… tout d’un coup, on ne sait plus rien faire sans dans l’industrie agro-alimentaire. Elle décroche la palme partout, qu’elle soit bio ou pas, et ce souvent au prix de déforestations.

Tenez, dans vos chocolats de Pâques, vous avez peut-être même les deux. Vérifiez, si vous n’avez pas tout mangé !
Lécithine + huile de palme. C’est pas le pied, ça ? Ben non. Vous allez voir pourquoi.

Et si vous avez passé ce test avec succès et que votre chocolat est vierge d’huile de palme, ne vous réjouissez pas trop vite, il y en a sûrement dans les gâteaux que vous donnez à votre enfants, dans vos sauces toutes prêtes, dans les pâtes à tartiner, j’en ai même trouvé dans les pains aux céréales bio de Monoprix !

Ah oui, car dans ce domaine, l’industrie du bio n’est pas en reste. Et je dis bien l’industrie, car cela concerne les produits transformés.

Conférant du moelleux, facilitant la conservation, l’huile de palme est présente partout car elle est pratique d’utilisation. Vous pouvez même en avoir dans vos cosmétiques !

Et alors ? Eh bien, vous avez le choix entre maladie cardio-vasculaire et obésité pour le moins.
Composée essentiellement d’acide palmitique, qui fait partie des trois mauvaises graisses saturées reconnues comme dangereuses pour la santé humaine, l’huile de palme est néfaste pour la santé**. A tous les coups on perd.

Alors to bio or not to bio ? Eh bien, pour ce qui est des biscuits par exemple quasiment tous les bio en contiennent, c’est un comble. Ou on est cuits ou on marche sur la tête.

Et marcher sur la tête, c’est bien ce qui est arrivé aux orang-outans de l’île indonésienne de Bornéo qui voyaient leur forêt détruite pour planter… des palmiers à huile !
Oui, elle vient bien de quelque part, cette substance ! Grâce à une grosse campagne de Greenpeace, la marque Nestlé s’est engagée à retirer l’huile de palme des Ki&Kat et Casino s’est engagée à la retirer de ses produits.

Les marques ont ainsi rompu leur contrat avec Smart, premier producteur d’huile de palme.
Smart ? Pas vraiment puisque le producteur exploite 130 000 hectares de palmiers, pour lesquels on déforeste à tour de bras des arbres plus anciens, des forêts primaires. Primaire, oui, plutôt.

Même si les plantations peuvent être gérées de manière plus équitables et en bio, j’avoue que je n’en voie pas la nécessité. On sait quand même faire des gâteaux sans huile de palme !

Et à ceux qui disent que c’est pour remplacer le beurre, je dis qu’entre le beurre et l’argent du beurre, il va falloir choisir la crémière.
Arrêtons de tout vouloir : protéger la planète et notre santé et continuer à consommer à tout va ! Mangeons moins de gâteaux et faisons un cake maison de temps en temps…

Pour ma part, je boycotte les produits à base d’huile de palme, bio ou pas.
Pas de quoi m’attribuer une palme, mais c’est déjà un pas… et ma manière de lutter contre la déforestation…

*article « Il était une fois la lécithine de soja » sur La touffe verte
**cf article du Figaro

lien vers Zéro Déforestation de Greenpeace

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