Dans le cochon tout n’est pas bon, non !

Vous aviez suivi l’affaire du cheval déchu par les algues vertes* ? Eh bien, cette année, rien n’a changé ou presque : ce sont des milliers de tonnes de laitues des mers qui déferlent sur les côtes bretonnes et dans les ports à cause de l’élevage intensif de porcs.

Les nitrates et l’azote rejetés par les exploitations porcines en surnombre polluent allègrement et on croirait voir Allègre en action tant le problème est traité à l’en-vert. Bruno Le Maire a fait construire, à grand renfort de pognon, des usines qui réduisent les algues en compost, après les avoir ramassées sur les plages. Coût du ramassage : 30 000 euros par jour, coût des usines : plusieurs millions**.

Ne serait-il pas plus raisonnable de limiter le nombre de cochons qui se comptent par millions ? Pour faire les porcs, tout est bon : on préfère inciter, à grand renfort de subventions publiques, les éleveurs à fabriquer de l’électricité à partir des nitrates… et avec l’azote et le phosphore qui restent, on fait quoi ? Ben, nous, rien, mais les cyanobactéries, elles, aiment ça ! Ces mircoorganismes pullulent l’été dans les rivières et lâchent des toxines urticantes, paralysantes ou amnésiantes… Vous avez dit sympathique ?

Pas de quoi nous faire oublier les gesticulations ministérielles, en tout cas.
A vouloir ainsi éviter à tout prix (c’est le cas de le dire, et c’est notre argent…) le problème majeur de diminution des têtes de bétail et des conditions de leurs traitements (ça, c’est pas du bio, c’est sûr !), Le Maire nous fait de l’art ou du cochon ?

Et les coopératives agricoles, comme le Cooperl de s’inquiéter qu’on les contraignent par des mesures drastiques… Mais la seule dureté en vue, c’est celle de l’eau dont la qualité ne risque pas de s’améliorer…

* cf. « De l’art de noyer le poisson et les ours polaires » sur La touffe verte (déc. 09)
**cf. article « Un tour de cochon » du Canard enchaîné du 18/08/10

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