Articles du mois mars 2013

Earh hour, vraie manifestation ou mascarade écologique ?

Je me renseigne aujourd’hui sur le suivi de l’Earh Hour, cette opération menée hier par le WWF partout dans le monde qui consistait à éteindre les lumières pendant une heure pour dénoncer la politique et le gaspillage énergétiques.
On nous parle de « 1,3 milliards de personnes » qui auraient donné dans le mouvement et de 385 bâtiments officiels éteints symboliquement rien qu’en France… pourtant à Paris la Tour Eiffel n’a été éteinte que cinq minutes, alors effectivement, on est bien dans le symbolique ! Déjà qu’une heure, c’est peu…
Alors la Earh Hour… Vaste mascarade ou vraie manifestation pour une prise de conscience généralisée ?

Mon Earh Hour
En France, l’heure tombait entre 20h30 et 21h30… un samedi soir, gageons que déjà pas mal de gens étaient sortis de chez eux et dans des lieux publics à ce moment-là. Ont-ils fait pression dans les bars et restaurants pour que ce geste soit respecté ? J’en doute…
Pour ma part, j’ai éteint les lumières, mis les appareils en veille et me suis assise à une table, quelques bougies et photophores illuminant tant bien que mal la feuille blanche où je voulais jeter mes idées, profiter de cette heure à part pour me retrouver face à moi-même… vivre un instant éclairant en somme !

Impact symbolique ?
Si tout le monde remplaçait réellement l’électricité par des bougies pour s’éclairer, ne serait-ce qu’une heure, il n’est pas sûr qu’on y gagnerait au niveau de l’impact carbone, mais enfin…
Ce n’est pas le propos, bien sûr, il faut marquer un acte symbolique pour faire réfléchir les gens et dénoncer le manque de mesures prises en matière énergétique sur l’ensemble du globe.

Ceres. Mais vu qu’on gobe du concept à longueur de temps, je me demande en quoi ce type d’action se différencie vraiment du greenwashing…
Bon nombre de gouvernements, de gens, se seront donné bonne conscience en éteignant quelques monuments, quelques ordinateurs un moment… et puis à 21h30 ? Retour à la normale !

Human light ?
Le WWF proposait de télécharger un guide pour appareils mp3 à emmener dans les lieux de rassemblement, destiné à être écouté par tous les manifestants en même temps.
J’ai écouté cet enregistrement qui m’a laissée un peu pantoise. Une voix féminine donne des injonctions pour danser, allumer les lampes de poche, les éteindre, pour faire des « free hugs »… commandés. Pas beaucoup de liberté ni de spontanéité là-dedans !
Et tout le folklore y passe, de la musique de Star Wars à toutes les sauces à la séquence des masques d’animaux invitant les gens à se « lâcher » et exprimer la bête en eux. Grrrrrrr !
Notre part instinctive ne peut-elle s’exprimer autrement que dans la caricature et l’assistanat ? Franchement, ça a beau s’appeler human light, ça ne fait pas de nous des lumières.

Human fight
Car si l’on veut vraiment faire référence à Star Wars, il y a moyen de voir intelligemment la Force dont il est question. Et de se projeter autrement dans le futur. Yeah.
L’indépendance énergétique ne doit-elle pas passer par une réelle autonomie de conscience ? Pour que les gens aient le réflexe de moins consommer, de moins dépenser d’électricité, il faut peut-être aussi réapprendre à réfléchir et pas seulement pendant des flash mobs de cinq minutes ou d’une heure…
En terme d’engagement individuel, c’est sûr, les gens sont très économes.

Je ne veux pas être rabat-joie, les symboles, c’est très important !
C’est juste que de vouloir améliorer la situation énergétique à coups de symboles, c’est un peu comme soigner mémé à coups de bâtons. C’est vivifiant et marquant… pas forcément efficace.

Pour une action concrète, passez à l’électricité vraiment alternative : Enercoop.
Le pouvoir est dans le panier du consommateur !
May the force bio with you.

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A voir : alu et femme hallucinante


Aung San Suu Kyi… non, ce n’est pas de l’alu derrière elle !
(quoique…)

Sur Arte+7 voir l’émission X-enius sur la toxicité de l’aluminium.

Et sur France 2 pluzz, voir l’émission sur « Aung San Suu Kyi, un rêve birman« , bel exemple de femme transmettant la non-peur…

Les deux émissions sont visibles jusqu’au 19 mars.

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