Encore trois jours pour soutenir la viticulture bio

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Encore une histoire de fous… de gens qui marchent sur la tête ! Mais n’est pas le fou celui qu’on croit…

 

Le fou du roi
Branle-bas de combat à la préfecture de Côte d’Or : parce qu’on craint, peut-être, une invasion de cicadelles dans les vignes, le préfet fait passer un arrêté radical… Il s’agit de traiter chimiquement les vignes pour éviter une épidémie de flavescence dorée, maladie mortelle et contagieuse pour la vigne.
Les dorures du palais ont fait tourné la tête du fou du roi qui n’a aucune idée de ce qu’est concrètement l’agriculture sur le terrain. Ou comment par une mesure à la con, on arrête radicalement l’intelligence.

 

The fool on the hill
Car c’est là que le deuxième fou de l’histoire entre en scène. Un fou, oui, mais de nature. Il s’appelle Emmanuel Giboulot et en a dans le ciboulot. Il est viticulteur bio et est à la fois dans le pragmatisme et la rêverie. La rêverie d’un monde qui aille dans le sens de sa marche, c’est-à-dire que face à cette obligation de traiter ses vignes, il choisit une méthode naturelle, car, cela tombe bien, il en existe… et plein encore !
Ainsi, se dit-il, les abeilles pourront continuer à voler et polliniser, au lieu de tomber raides mortes, tuées par les pesticides. Car « The fool on the hill, Sees the sun going down, And the eyes in his head, See the world spinning ’round »

 

Fou à lier
Cependant pour les autorités, ç’en est trop. Etre plus intelligent qu’eux et trouver des solutions naturelles à des injonctions qui ne le sont pas, ce n’est pas acceptable. C’est ce que dit l’inspecteur zélé de la direction régionale de l’Agriculture à Emmanuel Giboulot, alors qu’il visite ses terres, sans y avoir été invité, évidemment.
Parce qu’il n’y a pas de trace de pesticides, M. Giboulot va être poursuivi… et risque la prison ! C’est à se demander qui est fou à lier dans l’histoire… seulement celui qui risque de l’être physiquement n’a pas beaucoup de recours.

 

Fous de bassan
C’est là qu’il faut nous faire entendre, nous les fous de bassan, oiseaux grégaires qui n’hésitent pas à plonger bien profond pour se nourrir quand cela est nécessaire. Bassement pragamatiques ou fortement rêveurs, comme Emmanuel Giboulot, nous voulons un monde meilleur, un monde où les institutions soient au service du peuple, de sa santé, de ses intérêts et de ceux de son environnement, un monde où la justice… soit juste ! Waouh, effectivement, ce n’est pas gagné.

Concrètement, le procès, c’est lundi, et Emmanuel Giboulot risque jusqu’à six mois de prison et 30 000 euros d’amende. Plus il aura de témoignages de soutien, plus il aura de chance de faire valoir sa voix… et les nôtres !
Ce sont les multinationales pollueuses et peu scrupuleuses de santé qui devraient se faire juger !
L’Institut de Protection de la Santé Naturelle porte donc un texte à signer ici.

 

Il n’y a rien à perdre à exprimer son opinion, son opi-non ! Plutôt tout à gagner… pour espérer, peut-être, pouvoir être fous de joie.

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