La conférence environnementale ? Paroles, paroles…

parole

La conférence environnementale, sorte de Grenelle de l’Environnement 2 – le Retour, a eu lieu les 20 et 21 septembre dans l’indifférence générale… et cette suite ne présente malheureusement pas de surprises par rapport à l’original.
Flash back.

Une grande préparation…
Cela fait des mois que (la déjà deuxième édition de) cette conférence se prépare, avec des tables rondes organisées depuis le mois de juin, réunissant différentes ONG et associations liées à l’environnement.
La conférence semblait porteuse de beaucoup d’enjeux puisque économie circulaire, emplois et transition écologique, politique de l’eau, biodiversité marine, mer et océans et enfin éducation à l’environnement et au développement durable étaient à l’honneur, rien que ça.

…quelques évictions…
Entre les tables rondes de juin et les « vraies » discussions de septembre, certaines associations ont été larguées en route… au motif qu’elles étaient trop petites et pas assez représentatives, ne comptaient pas assez d’adhérents, etc.
C’est le cas des associations du collectif Rassemblement pour la planète : Générations futures (qui mène des études sur les atteintes liées aux pesticides et autres perturbateurs endocriniens), Réseau environnement-santé (en pointe sur le bisphénol A, entre autres), Respire (pollution atmosphérique), Robin des toits (ondes électromagnétiques), Sea Shepherd (défense de la biodiversité marine).
Ces deux dernières comptent pourtant des experts reconnus et leurs noms sont familiers pour bien des gens.

…et ça ne tourne pas rond !
Tout ça pour ne prendre en considération que les voix d’associations du CNTE (Conseil Nationale de la Transition Energétique)… qui finalement ne sont absolument pas satisfaites non plus de l’issue de ces journées !
Six d’entre elles ont même fait cause commune en dénonçant la feuille de route éditée par le Gouvernement à la suite des rencontres.

Comment on tourne en rond… ou plutôt à vide
En effet, sous prétexte de mettre l’économie circulaire en modèle, on finit par tourner en rond, et la seule chose qu’on recycle vraiment sont de vieux engagements non-tenus réhabillés dans de nouvelles couleurs…
Et l’enrobage fait rage.
On parle de diminuer le nucléaire de 75% et 50% sans proposer de mesures concrètes et chiffrées de démantèlement de centrales et d’investissement dans les énergies renouvelables ; tout est fait pour éviter les taxes dissuasives sur les pesticides, les nitrates, le diesel… et le reste est à l’avenant.
On va de l’avant, vous dites ?
Pas vraiment !

Une fois de plus les questions liées de santé et d’environnement sont considérées comme des variables abstraites alors qu’elles sont des données à inclure dans notre système qui marche à l’en-vert !

Les empêcheurs de tourner en rond ne sont pas ceux qu’on croit…

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