On a marché sur la Terre…

On n’est pas sortis de l’auberge… On sature, on gamberge. Mais ne serait-il pas temps qu’on converge ? Les problèmes écologiques ne datent pas d’hier. Ils s’ancrent, ils s’imposent… Il n’est pas temps d’une pause. Le monde explose. On avance, pas à pas. Pas dans le bon sens ? A contre-pied du bon sens ? Sans souci Lucie, « y aura qu’à rectifier le tir après »… Après ? Quand ?

Je ne suis ni sans voix ni sans voie et pourtant, c’est vrai, je ne sais pas toujours où parler, où marcher. Creuser un sillon ? Oui, mais un nouveau qui se frayerait un chemin entre abeilles et grillons. Voler. Non, pas dans les magasins, mais s’élever un peu, contacter d’autres cieux. Je ne parle point de Dieu mais de la Nature, de l’Univers. Tendre vers le global relativise les soucis du local, de l’individuel. Pas la globalisation économique qui nous nique. Un tout, notre « environnement ». Ce n’est pas un vain mot. Construire un monde plus équitable, plus en accord avec le vivant, ce n’est pas un vain maux. Ca en vaut la peine. Libérer la planète de sa double peine. La soulager, lui enlever ses fers…

Ferrer mes pieds, tel était mon objectif de la journée. Ca paraît anodin, ça ne l’est pas. Eviter le made in China, oui mais… Préférer la qualité, laquelle ? Et ne pas soustraire trop vite mon porte-monnaie à la gravité. L’instant n’est pas grave, mais il faut faire un choix… Alors je me retrouve à sillonner la rue d’Alésia, aux magasins de stocks, bradés donc. J’ai un penchant pour la marque Naturalista, des chaussures tout en matériau bio. Mais les modèles que je trouve ne me donne pas d’ailes et leurs prix ne sont pas jolis… Je rencontre alors une paire de « chaussures confortables »… Allemandes, évidemment, marque Tamaris. Alors le cliché, c’est que confortable veut dire moche, à l’esthétique toc. Mais ce n’est plus vrai. Se chausser joli et étique, c’est possible. Et toc ! C’est de plus en plus « in ». Le made out China a donc de l’avenir. Reste juste à trouver le sens de nos achats : on achètera une ou deux paires de brodequins au lieu de plusieurs paires en plastique à 20 euros.

Mais ils nous porteront littéralement. Car je les enfile, mes beaux souliers rouge… Je les sens bien. Je me sens bien. Le cuir est tout souple, comme une seconde peau et, coup de pot, il est vernis, donc pas besoin de le traiter, d’y ajouter de l’imperméabilisant chimique ! Chic et choc. Et comble du top : le talon en bois est juste étudié pour soutenir le dos, ne pas le brusquer. Ca renvoie dos à dos les théories de l’inesthétique de l’équitable et des tics des écolos équitables qui n’auraient aucun goût et se gaveraient de tofu fade…

Mes chaussures, c’est que du bonheur ! Alors aux rabats-joie, je dis que les anges ont des ailes et les sages des pieds bien chaussés. Ca me fait penser que les chaussettes de l’archi-duchesses sont sèches et archi-sèches. Et la Terre aussi… On a trop marché sur elle. Alors marchons vers d’autres lieux communs.

Exemples de marques de chaussures bio et/ou équitables :
El Naturalista, baskets Veja
Exemple de marque confort :Tamaris

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