Comment on se pique au peak oil…

« C’est pas pour tout de suite, c’est pour demain, c’était hier déjà »…
Les théories sur le peak oil, le pic où les réserves de pétrole atteindraient leur apogée avant de redescendre inexorablement, ne s’accordent pas sur la date de cet événement… mais ce qui est sûr, c’est qu’il arrive, et faire l’autruche n’y changera rien !

Comme les Shadoks, on ne sait plus où on ne sait plus comment, mais on pompe !
Dans les sables bitumeux, profond sous le Brésil, sous le Pôle Nord… les capacités dans les nappes existantes s’épuisent déjà alors on envisage de forer partout et n’importe où, pourvu qu’on tienne le cap… ou qu’on fasse semblant de le tenir, car même les dirigeants des multinationales pétrolières reconnaissent qu’on s’approche du peak oil et qu’ils ne savent pas comment ils tireront l’énergie nécessaire à faire tourner notre société avide… à vide, elle pourrait donc bien finir par tourner.

Comme les géants, on a les yeux plus gros que le ventre et on dévore notre garde-manger annuel… en 234 jours !
L’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut produire en un an en deux tiers d’année. Nous avons atteint hier le « Global Overshoot Day », le « jour du dépassement »… soit trente-six jours plus tôt qu’en 2011.
Même si on n’était déjà pas disciplinés, en 2005, la limite a été atteinte un 20 octobre et en 2000 un 1er novembre. En même temps que le jour des morts, au moins on s’y retrouvait…

Comme l’autruche de Téléchat, on se cache la tête dans un trou pour ne pas voir !
Et on consomme, on consomme… pour oublier. Que nous sommes des cons en sommation.
Que l’avenir n’appartient qu’à ceux qui le cultivent, et pas à coup de produits chimiques qui stérilisent la Terre et promettent de réduire encore les capacités de production. Que les poissons ont besoin de temps pour se reproduire et se développer. Et qu’il en va ainsi pour toutes les ressources vivantes de la planète.

Et si on faisait plutôt comme Candide, en cultivant notre jardin ?
A la fin du bouquin de Voltaire, après avoir parcouru bien des kilomètres et vécu-vaincu bien des mésaventures, Candide, qui a appris le bon sens, comprend que la meilleure façon de changer les choses est de cultiver soi-même jardin potager et jardin intérieur.

Ou comment mettre la main à la pâte… c’est peu mais c’est beaucoup.

(et ça, ce n’est même pas une devise Shadok… plutôt une devise Charlotte !)

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