Monsanto victime de son Lasso


© Patrick Cros (www.linternaute.com)

Il était peu probable que le french cowboy l’emporte face au géant du business chimique, Monsanto. Et pourtant, le Lasso, herbicide de la firme qui a intoxiqué un agriculteur français, s’est finalement resserré autour du cou de son créateur.
Ce n’est pas encore la mise à terre, mais on s’en approche doucement…

Lasso ardent.
Ce produit hautement toxique a été interdit en France en 2007. Et sa toxicité établie depuis les années 80…
Pendant tout ce temps, Monsanto a continué à vendre le produit, sans en indiquer la composition sur l’étiquette, et en n’avertissant pas des risques liés à l’inhalation, ni à l’obligation de porter un masque.

Parcours du combattant.

C’est ainsi qu’en 2004, Paul François en inhalant le produit par accident s’est retrouvé pris de nausées et d’évanouissements, puis d’autres troubles l’obligeant à interrompre son activité pendant près d’un an.

En mai 2005, les analyses étaient encore positives au monochlorobenzène, un solvant présent dans le Lasso.

En 2007, ses troubles enfin reconnus comme maladie professionnelle, Paul François s’est lancé contre le Lasso, dans une procédure en responsabilité civile contre le géant Monsanto.

Gain de cause… pour le moment.
Lundi, le Tribunal de grande instance de Lyon a jugé Monsanto responsable du préjudice de Paul François. Evidemment, la multinationale fait appel prétextant un « manque de preuves ».
Mais le coup a porté ses fruits et Paul François a eu grain de cause !

Roundup, ça ment.
Reste cet autre herbicide mondialement utilisé et plusieurs fois condamné pour publicité mensongère, notamment en France en 2007, pour avoir parlé de « neutralité » et « biodégradabilité » du produit alors qu’il n’en est rien.
Rex le chien doit avoir du souci à se faire s’il a mangé l’os de la publicité, car de nombreuses études mettent en cause la toxicité du roundup. Notamment le glyphosate, perturbateur endocrinien, pourrait être responsable de malformation foetale. Fatal.

Roundup, à revoir.
Sur l’initiative de Générations futures, une association spécialisée dans les atteintes de la chimie sur l’environnement, le rapporteur du Conseil d’Etat a enjoint au ministère de l’agriculture d’analyser la toxicité du Roundup dans un délai de six mois et de statuer à nouveau sur l’autorisation de mise sur le marché du pesticide.
Et toc !

Cela se passait lundi, le même jour que la condamnation du Lasso. Lundi était un grand jour, bon sang, To* !

To est ici le surnom fictif d’un ami fictif qui pourrait s’appeler Thomas… ou Tomate, qui sait ? A moins bien sûr que ce soit simplement Homer qui parle !

Si vous n’êtes toujours pas convaincu de la nocivité volontaire de Monsanto, un bon article du Monde fait le récap’ « d’un demi-siècle de scandales sanitaires ».

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