Loulou et autres loups…

Aucun rapport entre mon titre et l’ex-surnom télévisuel du multi-récompensé Jean Dujardin… seulement un sobriquet que m’inspire le loup et ce malgré les griefs toutes griffes dehors dont on l’accuse.

Le retour du loup…
Le canidé célèbre mais pas toujours célébré et quasiment éradiqué par l’homme à la fin du XIXe siècle n’était plus présent qu’en Italie. Protégé, il s’y est multiplié et s’est progressivement redéployé par-delà les Alpes, jusqu’à gagner les Pyrénnées, le Massif Central et même le Jura ou les Vosges*.

…fait débat dans les hauteurs.
Evidemment, les bergers se plaignent du retour du prédateur aux dents longues qu’ils soupçonnent de lorgner sans cesse leurs troupeaux.
Depuis toujours les loups mangent des agneaux, c’est naturel, c’est dans leurs gènes.

Contre la gêne, dégainer les loups…
On peut comprendre que les bergers soient inquiets pour leurs troupeaux et exténués de faire le guet.
Les chiens patou, redoutables gardiens, font peur au loup mais ne font pas tout. Et il arrive que des brebis soient égarées et égorgées.
Pour autant faut-il dégommer les loups ? Comme dans ce sordide feuilleton qui s’est joué dans les Alpes-Maritimes, ou le cadavre d’une louve empoisonnée a été vu, a disparu, puis est réapparu…

…ou dégainer les écolos ?
Mieux encore, une polémique autour d’un cadavre révélait que les anti-loups accusaient les défenseurs de l’animal de l’avoir tué pour faire parler de leur cause… Décidément, ce genre d’arguments farfelus a la dent dure.

La traque hautement encadrée*.
Le fait est qu’il existe une progression dans la stratégie de défense des éleveurs : ils doivent d’abord se dôter de clôtures et de patous. Puis ont le droit de pratiquer des tirs de défense, c’est-à-dire avec des balles en caoutchouc ou du petit plomb.
Ensuite seulement, si les attaques persistent, ils peuvent tenter d’obtenir une autorisation préfectorale pour tirer à balles réelles.

A saute-mouton, le loup passe son tour
Que les visites du loups en milieu d’élevage et d’habitat puissent inquiéter, cela se conçoit.
Mais de là à en arriver aux psychoses, entretenues par l’inconscient collectif et les contes maléfiques, qui font que des gens voient des loups partout… C’est peut-être un peu exagéré.

Le loup, pro-environnement
D’autant qu’une récente étude américaine le prouve, le loup a toute sa place dans l’écosystème et s’il y est, ce n’est pas pour rien !
Ainsi, sa réintroduction il y a quinze ans dans le parc de Yellowstone dans l’Oregon a permis de réguler les troupeaux d’élans un peu trop présents.
Conséquence : les jeunes pousses qui étaient toutes dévorées ont pu survivre et augmenter la population de certains arbres.

Et à chaque arbre ses habitants, donc cela va pouvoir permettre à certains oiseaux de revenir…
Loué soit loulou !

*cf l’émission C’est pas sorcier du 24/02/12

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