Avec la SNCF, c’est pôôôssible…

Ceux qui ont un peu plus de 20 ans aujourd’hui et qui ont connu les pubs de la fin des années 80 et leurs parodies comme celle des Nuls comprennent mon titre…
Comment ? Oui, d’accord, ceux qui ont un peu plus de 30 ans même !

Donc voilà, l’histoire c’était que quelqu’un demandait des choses apparemment impossibles (livraison en 24h, etc.) et le gimmick était qu’on lui répondait inlassablement « Oui, c’est possible ».
Car avec la SNCF tout était possible… tout, même la construction d’un vaste service public indépendant des fluctuations du marché de l’emploi, a fortiori indépendant des fluctuations du marché boursier… Bon, c’était l’utopie des années 80, quoi.

Lundi matin, en revenant de mon expérience de Wwoofing (cf article précédent), je me suis retrouvée dans un TGV Nantes-Paris coincé à Angers pour cause d’inondation sur les voies.

Ben oui, les orages du week-end avaient été violents et avaient désamorcés les pompes qui d’habitude font le boulot… de pompage. Normal, pour des pompes.
Les Shadock l’ont toujours dit, quand on ne sait pas quoi faire, il faut pomper. Et là, il a fallu passer aux pompiers. D’où plus de temps nécessaire. D’où temps d’attente indéterminé en gare d’Angers.

Angers : en général, c’est toujours pas trop loin qu’on est coincé sinon c’est pas drôle… en même temps on est toujours près de quelque part où qu’on soit, me direz-vous. Et vous aurez raison.
Angers, donc. A droite à gauche, des gens râlent évidemment, mais restent plutôt calmes globalement.

Qu’est-ce que vous voulez faire ? Incriminer le Dieu météo ? La foudre ? La pluie ? …la Sncf ?
Pour le coup, je ne vois pas. Les changements climatiques de plus en plus imprévisibles et les précipitations importantes sont des impondérables et il faut bien faire avec, s’adapter.

Quand la neige tombe à bloc, je trouve déjà vachement bien que les trains continuent à rouler !
Même si d’aucuns continuent à râler, quand on n’a pas le choix… et ben, on pompe ! Et pas l’air des autres, s’il vous plaît, ce n’est pas ça qui va nous faire (redé)marrer !

Rien de grave, donc. Juste beaucoup de retard à prévoir.
Et dans ces circonstances pourtant supportables, il se trouve que la Sncf nous a distribué des paniers repas : des cartons « Sncf assistance ».

Avec rien moins qu’un mot d’excuses : « Malgré tous nos efforts, nous n’avons pu vous offrir aujourd’hui un service correspondant à nos engagements et à vos attentes (…) Vous trouverez dans ce coffret une restauration légère (…) Nous vous remercions pour votre patience et nous vous prions d’accepter nos excuses les plus sincères. »

Quid du contenu du carton ? Un petit taboulé, une petite conserve de salade niçoise, des petits grillés Pasquier, une petite poche de fruits secs, une de pastilles Vichy, deux petits gâteaux au beurre, 33 cl d’eau… et une compote de pomme bio, ainsi qu’un pâté aux olives (ou aux tomates, selon les paquets) bio aussi !
Bon, les petits pains Pasquier contiennent de l’huile de palme, ça compense. Mais quand même !

J’ai trouvé cela un peu étonnant, me suis demandée si ce n’était pas une bonne manière de faire de la comm’ ou une mauvaise manière d’habituer les gens à être assistés…
Cependant, il doit y avoir des assurances qui prennent en charge ce genre de circonstances, sûrement même comprises dans le prix de nos billets.

Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, j’ai trouvé ça plutôt agréable, car justement je commençais à avoir faim… même si j’aurais aussi pu tenir sans cela… même si nous avons finalement eu 2h30 de retard à l’arrivée.

Et le remboursement à plus de 30 minutes de retard ne se fait que si l’incident est imputable à la Sncf, ce qui n’était pas le cas.

Enfin, si d’aucuns avaient été tentés d’ergoter en disant que les pompes ne devraient pas tomber en panne par coup de foudre, ou alors avoir un système alternatif, ils auraient été amenés au silence… pour cause de bouche pleine !

Si, si, c’est possible !

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