Pétition pour sauver les plantes médicinales : des hauts et débats…


« Dandelion », Pierre Marcel

Il y a d’un côté cette pétition qui circule sur Internet… elle parle des enjeux de la directive européenne 2004/24/CE visant à réglementer la vente d’une plante en tant que médicinale et prétend que les préparations à base de plantes médicinales seront interdites dans l’Union Européenne à partir du 1er avril 2011.
Et de l’autre un phytologue herboriste cité à tort comme caution de cet appel, Thierry Thevenin, qui dénonce la manque de clarté de ce texte ainsi que cette date abstraite, qui sonnerait plus comme un poisson d’avril.

Soyons clairs, la circulation de cette pétition a le mérite de faire parler des plantes médicinales et de la volonté de réglementation de l’Union Européenne dans le domaine pharmaceutique, visant souvent à soutenir l’hégémonie des grandes boîtes.
C’est effectivement les petites structures qui sont menacées de disparition par la mise en place de ce processus d’autorisation des médicaments à base de plantes médicinales, très lourd.

Et c’est très lourd, c’est un gros problème, c’est sûr.

Mais il est apparemment faux de dire que les plantes médicinales seront interdites.
Car les compléments alimentaires à base de plantes ne sont plus soumises au monopole pharmaceutique et si les plantes médicinales ne peuvent pas être vendues comme médicaments traditionnels à base de plantes, elles pourront toujours être trouvées dans ces compléments. C’est con-plètement paradoxal !

Cela montre, selon Thierry Thevenin, l’incohérence des réglementations et les limites de la législation.

Et la pétition met effectivement en lumière la volonté européenne de soumettre à autorisations, réglementations, homologations le secteur des plantes médicinales, des médecines complémentaires et de l’herboristerie. Soit de légiférer sur des savoirs ancestraux et librement transmissibles.

Mais en citant en caution des « experts » qui n’ont pas donné leur accord et ne se revendiquent pas comme tels, et en utilisant des arguments incomplets ou erronés, elle amène à se poser d’autres questions… sur qui les objectifs de ceux qui la véhiculent notamment…
Pétition éthique ou toc ?

A vous de voir si vous préférez signer ou pas.

Ce qui est sûr, c’est que ce débat doit être continué et revendiqué par les citoyens et l’éducation du public et la formation de professionnels à l’herboristerie rendues possibles.
Informons-nous donc. Et souhaitons qu’une association de gens du secteur et de ceux qui les soutiennent voit le jour pour qu’il existe un relais clair et moins opaque de ces revendications.

Parce qu’avant de faire pousser, on plante !

Lire ici le texte de Thierry Thevenin, qui commente celui de la pétition.
lien vers le site de Thierry Thevenin « Herbes de vie »
lien vers le site de la pétition

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