Si tous les oiseaux du ciel…


Photo : Erik Dreyer en hommage à Magritte
Getty Images – http://www.gosee.de

On le sait, à Beebe en Arkansas, les gens ont eu un nouvel an bizarre. En ouvrant leurs volets le 1er janvier, ils ont découvert dans la ville des milliers d’oiseaux morts, mystérieusement tombés du ciel.
Quelques jours après, des faits similaires ont été relevés en Louisiane et en Suède.
L’affaire fait grand bruit sur Internet où d’aucuns crient à l’apocalypse quand les ornithologues de leur côté tempèrent cette météo étrange en lui trouvant des précédents.
Et si la vérité était ailleurs ?

A la veille de la sortie du film de Clint Eastwood, mon billet a une consonance particulière… Eh oui, comme souvent, peut-être qu’il faut aller au-delà des faits et des dires. Au premier abord ces pluies d’oiseaux morts me font penser à une autre image cinématographique, celle de la pluie diluvienne de crapauds vivants dans Magnolia. La chose, on est d’accord, est désagréablement extraordinaire.

Bien que pour les ornithologues il n’y ait rien d’alarmant ni d’exceptionnel. Qu’il s’agisse des carouges à épaulette dans l’Arkansas, des étourneaux et des carouges en Louisiane ou des choucas des tours en Suède, ces races seraient connues pour nicher la nuit en grand nombre, jusqu’à des millions.
Pour que ceux ça laisse rêveurs (ou raveurs), ces grands rassemblements poseraient problème. Face à un danger ou un bruit inhabituel les oiseaux paniqués s’envoleraient et se cogneraient, les uns dans les autres ou aux obstacles, et chercheraient à se plaquer au sol. Et sur le bitume l’atterrissage est fatal.

Alors, fatalité, mauvais présage, intervention extraterrestre ?
Ou racisme anti-uniforme, la carouge portant des épaulettes et le choucas se perchant dans les tours de sa présomption ?
Comprenez-moi, l’affaire n’est pas drôle en soi, mais face aux interprétations de fin du monde, les ailes m’en tombent et l’ironie ressort.

La fin du monde est un ressort bien connu, mais si elle approche, ce n’est peut-être pas sous une forme aussi soudaine, mais peut-être au quotidien dans chaque mouvement de l’occident… oxydant le monde en quelque sorte…

D’ailleurs les éléments déclencheurs de ces morts brutales pourraient bien avoir été les feux d’artifices et les pétards de nouvel an.
Effectivement « pourraient ». Rien n’est sûr. Mais avant de crier à l’apocalypse, bonne manière de se faire peur et de continuer à ne rien faire, peut-être qu’il faudrait arrêter de tirer à hue et à dia ou il va pleuvoir des hommes !

Ici, peut-être qu’un comportement humain inutilement bruyant a tué des oiseaux. Ailleurs, c’est sûr que l’homme est responsable de la disparition d’espèces… Le thon est donné, et il est venu le temps de nous envoler au-delà de nos bêtes habitudes… Sortez vos ailes !

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