L’essence des choses…


une vieille pompe à essence au Mas d’Azil (midi-Pyrénées)
Photo : http://www.montrealmustang.org

Alors que la réforme tant critiquée a été adopté vendredi au Sénat, le mouvement social ne bat pas en retraite… et quelques stations de carburant sont toujours à sec*.

Ce que tout ça m’inspire, c’est qu’on est décidément face à un gouvernement qui fait passer les mesures en force en privilégiant des chevaux de bataille qui ne sont pas ceux de la plupart des Français : maintenir le bouclier fiscal, mettre les Roms dehors et crier à l’insécurité en ne faisant rien pour crever l’abcès dans les zones de conflit social ; en sucrant même, toujours plus, les sommes allouées à l’éducation nationale, aux travailleurs sociaux… à la culture.

L’intelligence est à louer, en option, si on en a encore les moyens.

La liberté de la presse s’effiloche** (43e mondial l’an dernier, la France passe cette année à la 44e place : bravo !), l’aura de la France s’amoche.

Je ne sais que dire de drôle face à cette situation maussade où les inégalités se creusent. Lutter, oui, c’est une chose. Construire autrement, vraiment, c’est ce vers quoi on doit tendre absolument. Parce que l’essence qui fait tourner cette société va s’amenuiser inexorablement, et alors il faudra bien retrouver l’essence des choses…

En clair : quand les bagnoles sont à sec, cela veut peut-être dire qu’à l’avenir il va falloir se mouiller !

*article du Monde
**classement annuel de Reporters Sans Frontières

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