Electricité à 100% renouvelable ? Impossible n’est pas français !

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Que l’électricité provienne, d’ici 2050, à 100% des énergies renouvelables, c’est tout à fait envisageable. C’est ce que montre un rapport demandé par l’Ademe, qui devait être rendu public à la fin d’un colloque officiel, et qui a été déprogrammé au dernier moment. Mediapart l’a publié en intégralité.
Car voilà… Alors que le gouvernement peine à maintenir le cap des 50% de renouvelables à la même échéance 2050, le Sénat pourrait bien affaiblir encore la loi de transition énergétique et faire tomber le pourcentage encore plus bas… Le tout sans un seul débat public, évidemment !

 

La langue de bois ne brûlera pas…
A la solde du lobby nucléaire, les politiques n’en démordent pas, pour eux la France est le pays de l’atome. De la tome de vache ou de brebis, je veux bien, mais j’aimerais autant, comme bien des citoyens à qui on ne demande surtout pas leur avis, qu’on en reste là.

Ce rapport le montre, comme bien d’autres études et démonstrations avant lui (Jérémy Rifkin, par exemple), maintenir le nucléaire à tout prix ne coûtera pas moins cher que d’investir concrètement et massivement dans les énergies renouvelables. En effet, l’importation de l’uranium, la prolongation des centrales au détriment de la sécurité, le traitement des vieilles centrales qu’on ne sait comment démanteler, les déchets qu’on ne sait pas où ni comment stocker, tous ces paramètres pèsent dans la balance économique comme écologique.
Quant au danger que cela fait courir à l’ensemble de la population, il est effectivement sans comparaison possible avec aucune énergie d’aucune sorte.

 

…mais ne donnons pas notre langue au chat
En clair, que le cocktail soit mixte, avec un danger d’explosion du shaker, ou qu’il soit clair et buvable à l’envi, ça ne coûtera pas plus cher. Et c’est faisable. Vu les galères de construction de l’EPR de Flammanville et de déconstruction des autres centrales qu’on ne pourra prolonger ad vitam eternam au risque que ce soit at mortem eternam, il serait temps de mettre le curseur sur « bon sens ».
Passer l’arme adroitement dans le camp du soleil, de l’eau et du vent, pour ne pas passer l’arme à gauche. Pour que futur rime avec pur plutôt qu’avec très dur…

Bruno Rebelle, ancien conseiller politique de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle, doit s’arracher les cheveux de la position de l’actuelle Ministre de l’Ecologie. Aujourd’hui président de l’association Planète Urgence il cautionne évidemment le rapport et décrie les manipulations derrière tout ça. Je l’ai vu en interview dans l’Autre JT, très bonne émission sur France 4, et il parlait pour le coup sans langue de bois !

 

Pour que nous parlions tous la même langue !
Parce que la société civile est active et que bien des gens n’attendent pas que la solution vienne d’en haut, beaucoup d’inventions prennent déjà le pas sur l’existant… et se partagent efficacement !
Pour que tous puissions nous y mettre et mettre la main à la pâte, l’open source ou licence « creative common » offre à chacun le droit d’utiliser des plans, de les reproduire et même de les améliorer, à la condition de citer les sources et de partager les avancées.

Théophile Bresson, jeune inventeur, a ainsi mis en ligne son modèle d’éolienne. Il ne cache pas qu’il aurait dû dépenser entre 50 000 et 100 000 euros s’il avait voulu protéger son invention, rien qu’en Europe.
Il a en effet mis au point une micro-éolienne à axe et pales verticales qui capte le moindre souffle de vent, quelle que soit sa direction, dont il aimerait équiper les toits des villes où le vent ne cesse de tourbillonner. Haute de 1 m et d’un diamètre de 1,40 m, l’éolienne promet de développer un rendement de 40 % qui rejoint celui des éoliennes «ventilos».

Pour en savoir plus sur Théophile Bresson, c’est là, et pour faire un don pour le développement du projet sur Ulule (premier objectif déjà largement atteint), c’est par ici.

 

Parce que l’intox n’est pas où l’on croit, l’intelligence n’attend pas.

 

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