Eruption et interruptions…



« Ce matin, 3000 licenciés, grève des sapeurs pompiers (…)
Toi et moi, dans tout ça, on n’apparait pas… »
Tryo

L’éruption du volcan désormais célèbre, l’Eyjafjöll, se poursuit toujours, mais il ne rejette qu’une petite quantité de cendres… Pas fol, ce cratère : il s’exprime, invitant le monde à philosopher, puis se calme, lentement, mais sûrement… Pour mieux se réveiller ? Qui sait ?

En tout cas, des théories en tous genres ont fait feu de tous débats suscités par l’éruption qui a forcé l’interruption des vols aériens en Europe du Nord. « Le volcan nous invite à la lenteur », « Le volcan est plus écolo, car il rejette moins de CO2 que le trafic aérien », etc. Sans aller par là, je dirais simplement que ça a obligé à faire autrement. Et à remettre en question la dépendance à l’avion, somme toute ultra-récente, et la « modernitude » à tout va.

Mais, bien sûr, les compagnies aériennes ne l’entendaient pas de cette oreille, et le trafic a repris, presque aussi soudainement qu’il s’était arrêté. Du jour au lendemain, sans que le nuage ne diminue sérieusement, les vols étaient autorisés. Le manque à gagner devenait trop grand pour ces grosses multinationales. Elles continuent à gouverner le monde, mais leur château de cartes tremble un peu.

La loi du marché n’aime pas les interruptions, les imprévus, les manques à gagner. Aujourd’hui, je suis allée chez Surcouf. Une partie des employés était en grève et s’en expliquait aux clients, à l’entrée. François Pinault, PDG de PPR (Printemps-Pinault-La Redoute), propriétaire de la Fnac, avait racheté Surcouf pour éviter la concurrence.
Il se débarrasse maintenant de ces deux enseignes, pas assez rentables, apparemment. Et Hugues Mulliez, un des membres de la famille fondatrice d’Auchan, Norauto, Décathlon, – parmi d’autres -, d’être l’heureux racheteur… Et de proposer aux employés de les garder à -40% de leur salaire ! Pourtant, on peut pas dire que Surcouf ne marche pas…

Vous connaissez beaucoup d’autres endroits où acheter DVD vierges, disques durs, etc ? Moi, pas trop, je l’avoue. Donc, je me suis trouvée bien coincée. Pour les légumes, y a les AMAP. Pour les fringues, y a des créateurs et des initiatives fiables, basées sur le « made in sur place » ou sur la provenance équitable des tissus. Pour le reste de l’alimentaire, y a le bio, en et hors magasins spécialisés. Mais pour l’informatique ? Là, j’avoue, je bugge. Alors, si quelqu’un connaît un vendeur d’informatique éthique à des prix abordables, je suis preneuse.

A tout prendre, arrêtons de voir la vie en micro(processeur), voyons plus grand, vivons global… Et solidaire, tant qu’à faire ! Pour que « toi et moi, dans tout ça », on apparaisse un peu plus…

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