Un volcan éternue… à nos souhaits !

Mercredi, le volcan islandais l’Eyjafjöll a éternué. Ca l’a pris comme ça, ça faisait quelques semaines que ça le démangeait (apparemment il y aurait eu des signes avant-coureurs depuis le 24 mars). Et comme il est situé sous le glacier d’Eyjafjallajokull, un nuage de cendres s’est formé sous l’effet du refroidissement rapide du magma par la fonte des glaces. Et ses postillons entraîne un lot de conséquences… conséquentes.

A cause de l’incident du 15 décembre 1989, où un boeing 747 de la compagnie KLM ayant traversé le panache de cendres volcaniques du mont Redoubt lors de l’approche d’Anchorage, Alaska, avait ingéré quantités de cendres, les compagnies aériennes sont sur la brèche. En effet, ses réacteurs avaient cessé de fonctionner, mais l’avion avait fini par se poser. Moyennant quoi, les quatre réacteurs avaient dû être changés.

Ce souvenir cuisant rend les aéroports fébriles. Ils ont donc décidé de fermer leurs ports, d’abord jusqu’au 16 avril 20h… Puis jusqu’à ce soir 20h… Et un géologue vient d’annoncer que l’activité du volcan s’accroissait. Qui sait combien de temps ça peut durer ? La dernière fois, ce volcan s’était exprimé pendant deux ans durant.

Ce que ça m’inspire, moi, c’est que nous y voilà. Ah, il a l’air malin, l’homme : dès que la nature fait un pet de travers ou crache un peu, comme avec l’épisode des inondations récentes, tous ses acquis s’écroulent. Enfin, ses acquis modernes, parce que c’est « grâce » aux technologies qu’on s’est mis à construire des super-digues là où le bon sens le défiait, et à prendre l’avion à tout vent. Et comment ils font, maintenant, les gens ? Eh ben, ils s’adaptent. Enfin, ils essaient. Se ruer d’assaut sur les trains ? Une grève SNCF paralyse les réservations. Découragent les uns, poussant les autres à voyager gratos. Et profiter de la situation. Pour le train-train, faudra repasser. Comment on faisait avant ? On intégrait les aléas naturels dans les perspectives de route. En somme, on prévoyait qu’il y aurait des imprévus !

Alors, on revient au local, ou au moins… au logique. Je n’éprouve pas de pitié pour ces mutlinationales qui vont perdre des bénéfices et devoir changer leur plan de vol. Mais en bons voleurs qu’ils sont, évidemment, ils sauront faire retomber ça sur les travailleurs plutôt que sur les dirigeants. Notre système est malade. Et si déconnecté de son environnement qu’il ne peut qu’en subir les conséquences quand des événements, somme toute naturels, perturbent un peu les cycles artificiels. Leur petite bourse ne fait pas le poids face aux éléments un peu secoués.
D’ailleurs, c’est mercredi aussi qu’une boule de feu a traversé le ciel du Midwest des Etats-Unis, conséquence probable d’une pluie de météorites…

Un volcan s’exprime, on voudrait qu’on le réprime, les faiseurs de sous dépriment, faisons souhait qu’on se l’imprime : changeons d’air !

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