Erratum : espèce de thon rouge !

Je faisais récemment, dans le cadre de la défense du thon rouge menacé d’extinction, un manuel du mangeur de sushi responsable à l’adresse de mes concitoyens consommateurs de ces mets japonais.

A la lecture de l’interview donnée conjointement par François Chartier (campagne océans chez Greenpeace) et Alain Fonteneau (de l’IRD, Institut de Recherche et Développement) à rue 89*, j’avoue j’en ai bavé, pas vous… C’est-à-dire que je réalise que j’ai clairement fait la confusion entre thon rouge et thon à chair rouge. Pour parler du thon, je n’avais donc pas le bon ton.

Il existe plusieurs espèces de thon. Le thon rouge de l’Altantique, thunnus thynnus, décimé et aujourd’hui à moins de 15 % de la population initiale, en est une. Le thon blanc germon, qu’on mange (ou pas, car c’est plein de métaux lourds !) en boîte. Et les thons tropicaux, listao, albacore et patudos, à chair rouge.
Ce sont eux qui sont utilisés dans les restaurants de sushi français. A part dans les restaurants très chers, apparemment, pas de risque de tomber sur du « vrai » thon rouge. Moins de 1% de la pêche est consommé en France. 80 % l’est au Japon.

Dans les restaurants de sushi ici, vous pouvez donc consommer le thon rouge, qui ne l’est que de chair, pas de nom, vous ne prendrez pas cher !
Evitez plutôt le saumon, souvent plein de PCB et de saloperies quand il est d’élevage, et ces élevages polluent et posent des problèmes d’écosystème. Même l’élevage de saumon bio, c’est pas top. Et je rappelle qu’on peut goûter les sushis ou sashimis au maquereau ou à la dorade royale, ça change et ces poissons ne sont pas menacés.

Mais le thon rouge, lui, l’est, et si on n’arrête pas de le pêcher (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinctionpour l’engraisser et l’envoyer vers le Japon). L’inscrire à l’annexe 1 de la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction), puis dire que cela s’appliquera dans six mois n’est pas suffisant. Je vous renvoie à la pétition de Greenpeace**.

Je maitiens enfin qu’il est intéressant de consulter, voire d’avoir sur soi, le guide sur les poissons du WWF***. Ca aide à savoir où on en est… Encore faut-il bien connaître ce que désigne le nom de l’espèce…

Espèce de mea culpa, ce billet vaut pour excuse d’avoir divulgué de mauvaises infos dans le précédent… I’m really sushi… euh, sorry !

*l’article en question est ici
**la pétition sur le site de Greenpeace pour alerter le ministre

***le guide des poissons du WWF à avoir sur soi

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