Un gros "mais" pour le maïs MON 810


Le maïs du futur : plus facile à manger… et à ranger !

Le HCB vient de rendre son rapport. Rien à voir avec le nom d’une substance hallucinogène ou chimiquement dangereuse, le HCB, c’est le Haut Conseil des Biotechnologies, saisi par le gouvernement d’une demande pour tenter d’autoriser ce maïs transgénique interdit de culture en France depuis 2008 (grâce au fameux moratoire obtenu face à l’Europe, et ce dans plusieurs pays*).

Et c’est le recalage pour Monsanto ! Il était presque temps… Entre autres arguments, la nocivité des champs de MON 810 est supérieure à celle des champs traités aux insecticides (dont l’impact cancérigène sur la santé est déjà fort). Et puis l’HCB fait remarquer que les attaques d’insectes ravageurs sont relativement rares et ne justifient pas de telles cultures. En outre, ces insectes peuvent développer une résistance aux insecticides contenus dans le maïs (oui, un OGM peut directement contenir le pesticide en lui), comme cela s’observe déjà. Enfin, les études demandées sont souvent effectuées sur des courtes durées, ce qui ne permet pas réellement d’évaluer les risques sanitaires.

Monsanto trouve cette décision « regrettable »… C’est marrant, nous, ce qu’on trouve regrettable, c’est les stratégies commerciales qui consistent à nous vendre des vessies pour des lanternes, au détriment du bien et de l’intérêt commun. Normal, pour eux, l’intérêt ne peut qu’être privé.

Les ONG Greenpeace, France Nature Environnement et les Amis de la Terre, demandent l’interdiction définitive du maïs OGM en France, et nous aussi ! Mais il faut tenir bon, car cela doit être rediscuté prochainement au niveau européen. Et quand on sait que dans les institutions de l’Union européenne, Monsanto a son petit bureau de « lobby », alors qu’aucune ONG n’a le sien… Ca laisse rêveur. Ou pantois. C’est selon.

*Allemagne, Autriche, Grèce, Hongrie, Luxembourg

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