Avis d’amour…


« Réveillez-vous » en live, un peu comme l’ambiance d’hier soir…

J’ai vu le cinquième soleil, hier… Belle comme une madone argentine, pure, animée d’une énergie contagieuse, victorieuse… Après un an loin des scènes, Keny Arkana était en concert à Paris. Et j’y étais aussi.

Ca a pourtant commencé par un raté… J’ai rejoint deux amies à la terrasse d’un café où on a tranquillement siroté nos bières, sûres que le concert ne commencerait que vers 22h, comme indiqué sur le site de la Fnac. En outre, passées sur le site un peu avant, mes copines n’y avaient vu personne. Nous sommes donc arrivées sur place à 22h05. L’ouvreur prend nos billets et marmonne « 20 minutes, 30 minutes peut-être », en réponse à notre question sur le début du concert. Et là… Virginie dit : « C’est elle ! ». On se regarde, on entend pas grand-chose et comme on est sûres que c’est en extérieur (sur le site, ils parlaient de « la plage Glazart ») on se dit que ça doit être un disque en attendant… Et puis… Non ! C’est bien elle ! Dans une salle confinée, où on transpire instantanément en entrant.

La porte que nous passons donne sur l’aile droite de la scène, on la voit bien, elle est là, en plein concert déjà. Un peu étonnées, un peu dégoûtées, on oublie notre retard pour se laisser emmener, pour se laisser immerger… c’est le mot, parce que mouillées, on l’est ! En sueur de la tête aux pieds. Mais un concert de Keny, ça se mérite, alors on n’y pense pas, on s’investit, on chante, on pleure, on crie. Oui, je pleure. Quand elle entonne les mots de « Clouée au sol », je n’y tiens plus, je suis submergée par l’émotion. Car elle dit si bien les maux de notre société, l’irrespect pour la planète et que… « Changer le monde commence par se changer soi-même »… Et elle le répète. Et elle chante. De plus en plus. Par rapport aux vidéos que j’ai vues, j’ai la sensation qu’elle a pris de l’assurance, qu’elle s’investit encore plus, entre rap et chanson.

Sa voix… Et la voie qu’elle trace et qu’elle voudrait que tous suivent. En se suivant eux-mêmes d’abord. Elle y tient, ses messages doivent être compris. Elle le dit, à la fin : « C’est pas juste un concert et on oublie à la sortie ». Une fille blondinette évaporée à côté de moi dit : « Qu’est-ce qu’on peut faire ? », alors que devant, près de la scène, on susurre à Keny des réponses qui semblent la rassurer. Elle nous gratifie d’un sourire. Magique.
Qu’est-ce qu’on peut faire ? Ben, déjà être un peu moins superficiels, peut-être, parce que poser cette question, c’est ne pas regarder autour de soi, ne pas s’intéresser au sort de la terre et au sien aussi. Elle le dit bien, Keny : « Va où ton coeur te porte ». Le soi en harmonie avec ce qui nous entoure, le monde, les autres. Elle sourie encore et… elle se barre. « Je me barre, ciao, ciao, le foyer, je me barre, je m’en vais respirer autre part, ohohoh ».

Vas-y, Keny ! Continue, ton rap est vital. Pour toi et pour nous. T’entendre ça me redonne l’Envie. La reprise de mon spectacle écolo (au Lieu, à Paris 9 !) est jeudi. Et comme par hasard, il s’ouvre sur une chanson de toi : « Terre, mère n’est pas à vendre »… Ave, Victoria.

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