Déchets et des hommes…

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Du 16 au 24 novembre, c’est la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, dont l’objectif est d’informer sur cette problématique et de pousser tout un chacun à s’investir, que ce soit les particuliers, les entreprises, ou les autorités.
Vaste tâche car la tache est vaste ! La tache que font nos déchets sur le globe évidemment, composés de tas qui bientôt nous dépassent…

Espèce d’ordures
Et qui donnent un peu envie de s’enfuir, loin, très loin… là-haut sur la décharge.
C’est ce qu’a fait Martin Esposito avec son film Supertrash. Pendant des mois, il a filmé l’activité d’une décharge à ciel ouvert du Sud de la France. Et c’est impressionnant ce qu’il y a trouvé : des aliments encore consommables, des médicaments, des hydrocarbures, et même des cercueils.
Je vous rassure les gens dedans étaient déjà mort depuis longtemps… Mais ça fait quand même froid dans le dos quand on voit que pour certains l’homme est une ordure comme les autres.

Trier pour mettre le pied à l’étrier
Si on veut s’enthousiasmer, on peut évidemment voir les aspects bénéfiques du tri, cercle vertueux quand il est bien fait (et bien géré).
Par exemple, les déchets plastiques permettent de faire des laines polaires et les bouchons en plastiques, des fauteuils roulants. Non, alors pas des fauteuils roulants faits de bouchons de plastique collés entre eux, ce ne sont pas les enfants des maternelles que l’on réinsère, mais des populations en difficulté professionnelle. Et ce sont bien sûr les ventes des isolants faits avec les plastiques qui financent les fauteuils, qui tiennent la route.

Contre le gaspillage, tous types de recyclage
Dans la catégorie recyclage insolite, on a la Hongrie qui reconvertit les billets de banque usagés en briquette de chauffage et qui les distribue au plus démunis pendant l’hiver. Alors ça a le double avantage de réchauffer les corps et les coeurs, parce que se chauffer les miches aux liasses d’argent, ça donne l’impression d’avoir des couilles en or.
Et dans la catégorie recyclage très con, il y a la Finlande qui organise chaque année une compétition de jet de portables. Je vous assure, ça existe et le record est de 94,97 mètres. D’accord, après les portables sont recyclés, mais faut quand même en vouloir pour participer à ce genre de con-pétition !

Quand les déchets font des pieds de nez
Même si ce n’est pas encore Retour le Futur où les voitures spatio-temporelles marchent aux déchets, en Suède, on se chauffe beaucoup grâce aux incinérateurs à ordures. A tel point que le pays manque de déchets et doit en importer. D’habitude on importe les matières premières, les Suédois eux importent les matières dernières.
Certains pensent aussi pouvoir faire de l’énergie à partir d’algues ou même carrément d’excréments, mais ça c’est vraiment une idée de merde !
Remarquez, peut-être pas. En France, à Bure, dans le Jura, s’est inaugurée au printemps une usine de biogaz où on brûle du fumier pour faire de l’électricité. L’expression « ça sent le gaz », sera donc bientôt remplacée par « ça sent le pet de vache ! », et ce sera une expression polie vu l’odeur désignée.

C’est la gestion des détritus qui parfois pue !
Je ne vais pas faire ma fausse sceptique, tout cela va dans le bon sens et les efforts politiques sont nécessaires pour sortir de l’impasse.
Mais la volonté dans ce domaine est loin d’être clairement affichée… Regardez comment, dans un pays où tout est normé – même la taille des pixels sur les écrans télé-, les poubelles changent de couleur d’un endroit à l’autre et on n’y jette jamais les mêmes choses !
Pas une excuse pour ne pas trier, mais pas étonnant non plus que certains soient découragés…

Déchets et des hommes : quelle suite pour demain ? Prenons-nous en main… et ne laissons pas la main aux (mauvais) gestionnaires !

Wall-E

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Novembre : demandez le programme !

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Eau de Paris organise la 3e édition de son festival Trilogie de l’Eau qui parle d’eau sous (au moins) trois formes différentes : photo, cinéma et bande-dessinée.
A cela on peut ajouter le spectacle vivant, puisque j’ai été sollicitée pour donner deux représentations de mon one woman show écolo…

Comme cela tombe dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, cette thématique sera la principale. Je l’aborderai aussi dans mon spectacle, mais parlerai de bien d’autres choses dans une version toute rafraîchie !

J’espère vous y voir nombreux !

Samedi 23 novembre à 19h
Dimanche 24 novembre à 17h

Au Pavillon de l’Eau, 77 avenue de Versailles
(métro Mirabeau ou Eglise d’Auteuil ; RER Javel)

Réservations ici

programme-trilogie-eau

En outre, le 16 novembre, toujours dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, je ferai le lancement à Suresnes d’une recycling party, ces concerts où les jeunes payent leur entrée avec des déchets électroniques qui seront recyclés ensuite. C’est organisé par Pik Pik Environnement, association d’éducation à l’environnement.

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Scaring !

 

Aujourd’hui c’est Halloween et son lot de cochonneries à manger… cette vidéo est donc tout à fait d’occasion !
Et donne envie de chantonner du Brassens « Le temps ne fait rien à l’affaire… »

Pour se remettre, on pourra toujours se concocter de délicieuses recettes à base de citrouilles, potimarrons ou autres courges, excellentes et bourrées de vitamines et antioxydants… poil aux dents ! (ne riez pas, c’est une image assez effrayante quand on y pense, des dents poilues)

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Pour vous, les hommes…

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Quant on parle de mode éthique, on pense immédiatement aux femmes, à leur tendance au shopping éffréné qui trouverait là une optique de salut, de consomm’action solidaire, bref une porte de sortie pour rester dans le coup sans impact négatif, sur notre jolie Terre et sur les travailleurs du textile. Subtil !

Seulement les hommes aussi ont le droit de se soucier de se vêtir sans se trahir… et quand un copain m’a dit qu’il avait du mal à acheter des habits bio et/ou éthiques mettables et sobres, sûre de lui trouver sans difficulté de belles adresses, j’ai tout naturellement relevé le défi !
Seulement voilà… ce n’est effectivement pas si simple de conjuguer bio, éthique et sobriété, certaines marques préférant jouer du motif et de la couleur à gogo. C’est un style, on peut aimer, mais j’ai vraiment voulu prouver qu’on pouvait allier nature et épure.

Voici donc ce que j’ai trouvé…

Un Centre Commercial qui porte (exprès) mal son nom
Pour les Parisiens, l’adresse incontournable si on a un peu les moyens, c’est Centre Commercial, rue de Marseille, lieu créé par la marque éthique de baskets Veja qui ne regroupe que des marques éthiques, bio ou locales (pour les sneakers voir aussi Piola).
Quant aux non-Parisiens, ils ne sont pas en reste puisqu’on peut commander par Internet !
Il y a de tout et pour tous les goûts… et par exemple des chemises sobres et belles, dans la marque Naked and Famousfabriquée au Canada avec des matières nobles japonaises (il y en a une à fleurs aussi, quand même).
OK, l’indice carbone n’est pas nul puisqu’elles voyagent jusqu’à chez nous mais pour l’indice éthique et l’impact sur l’environnement, on est loin du Made in China !

Une marque américaine éthique ça existe
Pour des prix un peu plus abordables et dans le même esprit – pour tous les goûts, qui voyage mais qui est loin du Made in China – on a American Apparel, marque éthique Made in US.
Plusieurs adresses de magasin ici
et commande possible par Internet aussi.

Porter du chanvre sans avoir l’air bab
C’est vrai que le chanvre en version ultra-colorée, ça peut donner un air soixante-huitard bienheureux (pas forcément laid mais rarement adopté par les trentenaires citadins).
Cependant je trouve qu’avec des coloris sobres et des coupes appropriées, cela peut être pas mal.
Comme cette chemise de chez Hempage
ou cette marque qui fait des col mao. En noir, je trouve que ça a de la gueule.

Porter des jeans éthiques et être un chic type
Pour ce qui est des jeans, sachant que la production consomme un max d’eau et que les teintures utilisées ont des effets négatifs sur l’environnement et la santé des travailleurs, voici deux plans pour être nature sans être nu…
Dans la marque NU, justement, le jean bio et éthique ironiquement appelé le Gérard est bien taillé comme son nom ne l’indique pas. On le trouve chez Tudo Bom, 8 rue des Abbesses ou sur le Net.
Et toujours chez Centre Commercial, il y a aussi des jeans…

Porter des pulls en alpaga ou maille recyclée et être branché
La marque Ethos fait des pulls en V 100 % alpaga, sobres et classes.
Enfin la marque l’Herbe rouge signe quelques modèles sympas, en maille recyclée, comme celui-là.

Compléter avec des caleçons bio et se poiler
Les caleçons de la marque G98 sont plutôt sexy et moulants. Ceux de Peau-éthique sont  colorés, près du corps et sympathiques. Tout comme ceux de la marque Living Crafts (allemande au cas où vous auriez un doute). Et puis, pour finir avec le sourire, la marque australienne Aussiebum donne dans le caleçon en fibre de banane, et ce n’est pas un mauvais jeu de mots !

En somme, du costume d’Adam à la tenue confort et sobre, pour vous vêtir éthique, Messieurs, vous avez un peu de choix… et peu d’excuses pour ne pas faire le pas !

 

 

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Fukushima : entre le poison et le dessert

gastronomie

Ca s’est passé fin septembre, un chef gastronomique de Fukushima a cuisiné à Paris des produits venant de la zone irradiée qui auraient irradié le palais, de l’Elysée et de ses hôtes…

Alors déjà c’est ce qu’ils déclarent, et personne ne pourra plus vérifier.
Ensuite, ce sont quand même les mêmes qui nous disent que le nucléaire est propre et sûr. Donc c’est un peu comme si Bernard Tapie soutenait qu’il est blanc comme neige dans ses affaires et qu’on lui donnait raison en l’indemnisant par millions…

La seule différence c’est que dans un cas il y a enquête, dans l’autre il y a encas sans suite.
Du moins pour l’instant, car d’ici à ce qu’on nous dise qu’il faut implanter des potagers dans l’enceinte des centrales, il n’y a peut-être qu’un pas.

carte-pacifique

Et à bien regarder la carte qui circule en ce moment sur Internet on ferait bien de démontrer rapidement que le poisson est meilleur après une exposition à une bonne dose de becquerels.
Car on dirait un joli coucher de soleil sur Pacifique façon impressionniste, sauf que l’orange et le rouge sont les taux élevés de radioactivité.
On peut donc rêver mieux comme peinture à accrocher au-dessus de sa cheminée pour agrémenter ses dîners en famille. Dîners qui du coup devront se passer de poisson le vendredi au risque de devenir poison.

Alors est-ce que l’agriculture japonaise doit continuer à s’en faire ou est-ce que la situation à Fukushima se stabilise enfin ?
Eh bien ce n’est pas gagné quand on voit la liste des incidents survenus ces deux dernières années : fonte du combustible dans les réacteurs puis eau radioactive qui fuit en masse, phénomène accentué par la pluie ou plus récemment le passage du typhon Wipha. Oui rappelons-le : Fukushima se trouve en zone sismique et inondable et c’est un tsunami qui avait mis le feu au poudre en mars 2011, ce qui est ridicule comme métaphore si on y pense.
Mais la plupart des gens ne pensent pas, comme cet ouvrier qui a par mégarde éteint l’interrupteur du système de refroidissement du réacteur de la centrale, après avoir fini son travail.
Remarquez, cela partait peut-être d’une démarche écologiste, on ne sait pas.

Et c’est vrai que vu la situation on n’est pas à quelques pannes près !
Surtout quand elles peuvent être provoquées par un rat, oui un bête rat. Comment cela est-il possible ? Non, le rat n’a pas éteint l’interrupteur après une modification génétique due à la radioactivité, il a simplement provoqué un court-circuit… en se baladant dans l’enceinte. Sécurisée, bien sûr.

Oui, je suis injuste quand je dis que l’ouvrier ne pensait pas, c’est vrai : comment penser quand on est soumis à des doses de radioactivité qui explosent, si j’ose dire, les seuils recommandés ?
Quand on lit ce passionnant article sur les travailleurs du site qui sont près de 3000 à travailler jour et nuit dans des conditions atroces, on peut penser que certains sont proches de la surchauffe, comme ce jeune qui déclare : « J’ai vraiment besoin d’argent pour vivre et ça passe avant la santé ».

Et nous avons vraiment besoin du nucléaire pour vivre, déclarent dirigeants d’Etats ou d’entreprises du secteur dont les intérêts convergent.
Ce qui passe apparemment avant l’avenir des peuples.

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Calendula mon amour

calendula

Fleur miraculeuse aux allures de marguerite jaune ou orangée, le calendula fait souvent partie des bouquets de fleuristes… mais a de bien nombreuses vertus.
Le bien mal nommé souci bien souvent vous permettra de soulager les vôtres… et à petit prix !

Les sources du souci
Cultivé sous tous les climats tempérés, c’est une plante annuelle peu exigeante en matière de sol. Elle était déjà utilisé en cuisine, en médecine et en cosmétique par les civilisations indiennes, arabes et grecques de l’antiquité. On tirait des fleurs une teinture jaune pour les textiles. Elles étaient aussi employées en cuisine sous le nom de « safran des pauvres », pour ajouter de la couleur et du goût à certains plats.
On cultive la plante dans les jardins d’Europe depuis le XIIe siècle.
La célèbre religieuse bénédictine mystique Hildegarde de Bingen (1098-1179 en ventait déjà les mérites. Mais quels sont-ils ?

Les vertues vivaces de la verte astéracée
(allez-y, dites-le très vite à voix haute pour voir !)
Si Hildegarde le préconisait comme anti-poison (en cataplasme sur l’estomac), le calendula a de nombreuses vertus.
Anti-inflammatoire, antioedémateux, antioxydant, antitumoral, stimulant du système immunitaire, adjuvant pour les douleurs menstruelles, il est surtout utilisé en cosmétique et en dermato-cosmétique pour son action apaisante et cicatrisante.

Les talents du calendula
Oui, sa principale action est peau-étique. Le calendula officinalis, de son joli nom latin, a une activité anti-inflammatoire, due au faradiol contenu dans ses pétales de la plante, et des propriétés antibactériennes : des plaies, même infectées par le staphylocoque doré, ont été significativement améliorées par l’application d’extrait de souci.
En outre, l’application de crème au calendula a des effets sur les petites brûlures, les coups de soleil, les plais qui cicatrisent mal, les piqûres d’insectes, ou encore les ulcères veineux et même la peau irritée par la radiothérapie du cancer du sein.
En somme, un remède sacro-saint !

Le calendula au quotidien
C’est bien joli, me direz-vous, mais on n’a pas besoin de ce genre d’utilisation quotidiennement.
Oui mais… quand vous saurez que le calendula a de très bon résultats pour la prévention des vergetures, pour le traitement des mycoses au pied, pour l’irritation des muqueuses, notamment buccales, là vous commencerez peut-être à être intéressés. D’autant qu’avec cette plante géniale, pas besoin de vous ruiner.

Les officines du calendula officinalis
L’huile de calendula de Weleda qui a de longue date fait ses preuves peut être utilisée en massage, en application sur les boutons de moustique, les coups de soleil (pas trop forts), les vergetures (ainsi qu’en prévention, notamment pour les femmes enceintes). (entre 10 et 11 euros les 100 ml dans les parapharmacies les moins chères)
Elle convient aussi aux bébés, même si la marque en édite une spéciale un peu moins dosée.
Pour les petites irritations (par exemple petit bouton rouge non-identifiée), la crème au calendula de Boiron est très bien, sorte de mousse blanche dans son petit pot. (entre 6 et 7 euros pour 20g, peut se garder 6 mois)
Et pour l’hydratation des muqueuses vaginales et l’équilibre de la flore, une fois de temps en temps, un ovule de calendula de chez Boiron aussi prévient les désagréments potentiels du type démongeaison ou mycose. (autour de deux euros les six)
On trouve aussi des recettes d’huile à faire soi-même si on a le temps et l’espace de stockage nécessaire.

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Bref, je voulais vous partager ces idées…
Car, en tout cas, moi je pense souvent calendula !

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Monsanto ? Non, sans façon !

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Dans le cadre de la World Food Day qui aura lieu le 16, c’était hier la journée de marche mondiale contre Monsanto, la grosse firme américaine aux mille surprises, dont le PCB, la dioxine et le round-up n’étaient qu’une mise en bouche avant les OGM.

A Paris, place Stalingrad, nous n’étions pas assez nombreux (400 ?), mais « c’est le geste qui compte », comme on dit…

Soupe populaire vs grosses affaires
A l’initiative du collectif citoyen Les engraineurs le rendez-vous parisien était fixé place Stalingrad et commençait par une distribution gratuite de soupe à base de potimarron et autres légumes cédés par des coopératives bio ou sauvés de la poubelle pour éviter le gaspillage.

Bons mots vs gros maux
Une tribune était dressée, petite certes, mais fière dans l’adversité.
Au micro se sont succédés des intervenants de talent décrivant la situation intensive agricole française et mondiale et engageant à l’alternative agroécologique et à la solidarité consommateur-agriculteur via notamment les AMAP, comme Laurent Marbot (réseau AMAP Idf) ou Marie-Monique Robin.
Robin des bois n’a qu’a bien se tenir.

Qui vivra n’ALENAra pas
Hélas si des moratoires sur les OGM que Monsanto voulaient introduire en Europe ont été posés dans différents pays, Monsanto a plus d’un tour dans son sac.
Ces tours dont j’ai déjà parlé car ce n’est pas d’aujourd’hui que Monsanto, via l’Europe, veut nous supplanter.
Ces tours que mon pote Guillaume Meurice, de la partie aussi, a bien traduit dans sa chronique humoristique à la tribune.
Et alors que Geneviève Azam d’ATTAC a présenté le scénario catastrophe contenu dans le TAFTA, accord de libre échange sur le modèle de l’ALENA voulu par Monsanto et Consorts qui doit être voté prochainement par le Parlement Européen (j’y reviendrai très bientôt), la multinationale s’est vu offrir le « World Food Prize » 2013, sorte de prix nobel de l’agriculture…

Et déclare, magnanime, qu’elle peut comprendre que des gens ne partagent leur vision du monde… Philanthropique, ouverte, décontractée, qui pourrait douter des propos de cette entreprise cool ?

Un peu d’ardeur dans un monde de dupes
A Berlin, Montréal, Ottawa et bien d’autres villes du monde, d’autres gens se sont réunis, par centaines, prouvant que le lavage de cerveau n’efface pas toutes les tâches. Le record est détenu… par Bruxelles avec 750 personnes !

Avec tout ça, il ne me reste plus qu’à ressortir la fameuse citation de Margaret Mead :
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde. En vérité, c’est ainsi que cela s’est toujours produit. »

A bon engraineur, salut.

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Quelques visuels glanés sur le Net pour l’occasion…

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La conférence environnementale ? Paroles, paroles…

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La conférence environnementale, sorte de Grenelle de l’Environnement 2 – le Retour, a eu lieu les 20 et 21 septembre dans l’indifférence générale… et cette suite ne présente malheureusement pas de surprises par rapport à l’original.
Flash back.

Une grande préparation…
Cela fait des mois que (la déjà deuxième édition de) cette conférence se prépare, avec des tables rondes organisées depuis le mois de juin, réunissant différentes ONG et associations liées à l’environnement.
La conférence semblait porteuse de beaucoup d’enjeux puisque économie circulaire, emplois et transition écologique, politique de l’eau, biodiversité marine, mer et océans et enfin éducation à l’environnement et au développement durable étaient à l’honneur, rien que ça.

…quelques évictions…
Entre les tables rondes de juin et les « vraies » discussions de septembre, certaines associations ont été larguées en route… au motif qu’elles étaient trop petites et pas assez représentatives, ne comptaient pas assez d’adhérents, etc.
C’est le cas des associations du collectif Rassemblement pour la planète : Générations futures (qui mène des études sur les atteintes liées aux pesticides et autres perturbateurs endocriniens), Réseau environnement-santé (en pointe sur le bisphénol A, entre autres), Respire (pollution atmosphérique), Robin des toits (ondes électromagnétiques), Sea Shepherd (défense de la biodiversité marine).
Ces deux dernières comptent pourtant des experts reconnus et leurs noms sont familiers pour bien des gens.

…et ça ne tourne pas rond !
Tout ça pour ne prendre en considération que les voix d’associations du CNTE (Conseil Nationale de la Transition Energétique)… qui finalement ne sont absolument pas satisfaites non plus de l’issue de ces journées !
Six d’entre elles ont même fait cause commune en dénonçant la feuille de route éditée par le Gouvernement à la suite des rencontres.

Comment on tourne en rond… ou plutôt à vide
En effet, sous prétexte de mettre l’économie circulaire en modèle, on finit par tourner en rond, et la seule chose qu’on recycle vraiment sont de vieux engagements non-tenus réhabillés dans de nouvelles couleurs…
Et l’enrobage fait rage.
On parle de diminuer le nucléaire de 75% et 50% sans proposer de mesures concrètes et chiffrées de démantèlement de centrales et d’investissement dans les énergies renouvelables ; tout est fait pour éviter les taxes dissuasives sur les pesticides, les nitrates, le diesel… et le reste est à l’avenant.
On va de l’avant, vous dites ?
Pas vraiment !

Une fois de plus les questions liées de santé et d’environnement sont considérées comme des variables abstraites alors qu’elles sont des données à inclure dans notre système qui marche à l’en-vert !

Les empêcheurs de tourner en rond ne sont pas ceux qu’on croit…

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Nettoyage d’automne : on recycle et on échange !

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C’est l’automne… Un peu dépitée, on range ses fringues d’été et on commence à lorgner sur celles, plus chaudes, d’automne et d’hiver.
Et puis tant qu’à mettre le nez dans les armoires, autant trier un peu… et tant qu’à faire pas que les habits…
Car dans les placards aussi, y a besoin d’un nouvel air !

Trier, c’est bien… jeter, ça craint !
Avec toutes les possibilités à notre disposition aujourd’hui pour revendre, échanger ou recycler, on n’a plus aucune excuse pour ne pas être une éco-citoyenne modèle. Eco comme écologique et économique. L’un ne va pas sans l’autre.
Suivez le guide.

Le troc d’habits ça me botte
On peut toujours inscrire ses vêtements presque neufs et ayant une certaine valeur sur Le bon coin (désormais incontournable, e-bay a même fermé sa rubrique petites annonces qui ne faisait pas le poids) pour tenter de les revendre.
Toutefois pour la plupart des vêtements, plutôt que de galérer à les vendre trois euros six sous dans un vide-grenier, autant faire plaisir et se faire plaisir !
Le troc, c’est le bon plan par excellence. Le principe est bête comme chou, on vient avec les vêtements, chaussures et accessoires qu’on ne met plus et on les échange contre ceux des autres participant(e)s. Parfois il y a des systèmes de points ou de haricots blancs pour faire guise de « monnaie » (l’argent étant banni bien sûr). Sinon c’est le principe du « un contre un », on échange un élément contre un autre.

A Paris :
Les free trocs partys pour les filles s’organisent sur inscription (une semaine avant), avec goûter participatif et DJ au Centre Montgallet (12e). On troque aussi au Bric à Brac à Oberkampf deux fois par mois. D’autres rencontres s’organisent ça et là.

Province :
on peut trouver des bons plans troc sur Chacun sa tribu.

Chez soi :
Si vous ne trouvez aucune troc party près de chez vous… Organisez-la ! Entre copines ou entre potes pour inclure les garçons, pensez-y.

Habits trop datés doivent être recyclés
Pour les habits « introquables » car par trop démodés ou même un peu abîmés (mais sans tâches), il faut les valoriser soit directement via le réseau Emmaüs près de chez vous, soit via les bornes Relais dispatchées dans la rue (vous pouvez trouver ici la plus proche de chez vous).
Les vêtements corrects auront une seconde vie, les plus abîmés finiront en isolant thermique et accoustique, et le tout crée de l’emploi et favorise la réinsertion. Que demander de plus ?

Les livres aussi ont une seconde vie
Sur le portail de la ville de Paris, on trouve plein d’adresses d’associations qui récupèrent les vieux livres pour favoriser l’éducation ou partager le goût de la lecture, comme Bibliosansfrontieres.
Chez Gibert et certains librairistes d’occasion, on vous rachète vos livres pour quelques euros.
Et sur Internet, les derniers bestsellers à la mode s’échangent sur des sites de troc dédiés.

Et le reste se trie aussi
Pour tous vos bibelots dont vous n’auriez plus usage, pensez Emmaüs toujours. Les vide-greniers, c’est bien, mais dites-vous qu’il faut quand même que ce soit des objets qui en valent le coup sinon c’est une journée passée pour ne pas récupérer grand-chose… Bien sûr, s’il fait beau c’est sympa et on peut toujours utiliser les réseaux sus-cités une fois le vide-grenier terminé.
Un doute pour jeter quelque chose ? Vérifier ici où se jette votre objet. Par exemple, je suis contente d’avoir pu mettre un vieux réveil électronique qui ne marche plus à la poubelle jaune !

Vous l’aurez compris, nettoyage d’automne, oui, mais jeter avec inconséquence, non !
Et quand on voit qu’un habit qu’on n’aime plus peut nous permettre de passer un moment convivial et s’échanger contre un qui nous plaira mieux… Il n’y a pas à hésiter !

Troc, troc, qui est là ? Moi !

 

N.B. novembre 2013 : renseignements pris plus avant, les trocs au Bric à Brac n’existent plus et pour l’inscription à la Free Troc Party, on m’a gentiment répondu que je n’étais pas admise car il y avait trop d’inscrits… super !
Pour l’instant, j’ai donc toujours mes affaires à troquer.

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« C’est bio de mon jardin ! – Oui, mais… »

legumes-tonneau

« C’est bio de mon jardin ! »
C’est souvent ce que disent les gens qui font pousser des fruits et/ou légumes dans leur jardin.

Alors bien sûr, l’initiative part d’un bon sentiment et semble même louable : on met les mains à la terre et on y croit, à la qualité de son légume…
Seulement voilà : si la graine n’a pas été soigneusement choisie, le « bio de mon jardin » n’est qu’une illusion. Explication.

Le gain de la graine
C’est par elle que tout commence et que tout peut continuer… La graine est le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Se l’approprier  comme valeur marchande et avec elle l’ensemble des pratiques agricoles, c’est régner sur l’alimentation mondiale. Rien de moins. Et pour s’assurer le banco, rien de tel que de se mettre la loi dans la poche.

Cela semble caricatural et pourtant aujourd’hui voilà où nous en sommes. Les politiques se laissent persuader (corrompre) par Monsanto et Consors leur assurant qu’ils oeuvrent pour le bien commun et les lois deviennent de plus en plus restrictives pour ce qui concernent les semences.
Ainsi, il existe un catalogue répertoriant les espèces qui sont autorisées à être cultivées et vendues. Comme par hasard les variétés sélectionnées sont celles qui poussent grâce à des packs de pesticides et insecticides et non pas les plus anciennes, les plus résistantes.

La biodiversité attaquée
Souvent, les graines contiennent déjà des pesticides avant même d’être plantées. Et elles sont très difficiles à replanter depuis la plante obtenue. Il faut donc les racheter. A ceux qui les fabriquent. Banco.

Cela s’appelle des plantes F1, obtenues à partir de sélections et croisement tous azimuts, officiellement pour faciliter leur culture. Et éviter les surprises : les semences de plantes à fleurs rouges donneront des plantes à fleurs rouges, les tomates auront les caractéristiques et le rendement annoncés. Super ?
Cette sélection a tout bonnement freiné la variation qui peut apparaître dans la nature, c’est-à-dire les joies de l’adaptabilité et des surprises ! Soit ce qu’on appelle « la biodiversité ».

Semences, ça ment
Si l’achat de graines F1 et ses conséquences concerne l’agriculteur cela concerne aussi… le jardinier amateur.
Qui en croyant acheter des jolies semences bien naturelles, ramène sans le savoir les pesticides dans son jardin, souvent directement dans la graine. Qu’il rachète tous les ans ou presque.
Ainsi, même s’il croit « cultiver bio », le jardinier amateur bien souvent se plante…

Libérez les semences !
Pour votre jardin, n’achetez exclusivement que des graines bio !
Et pour les actions à plus grande ampleur, Kokopelli est la plus célèbre, qui tout à la fois répertorie, stocke, échange les semences ancestrales et bio de par le monde et crée le lien entre agriculteurs (et jardiniers) volontaires.
Oui, la semence est devenue un enjeu de lutte et de désobéissance civile. Car il est inadmissible que la petite graine qui donne la vie, que la petite graine qui donne la plante, soit la propriété de sociétés privées !

L’Indienne charismatique Vandana Shiva propose d’appliquer les principes de l’Open Source aux semences. D’autres, vont plus loin encore en mettant en place un Copyleft pour les semences, comme il en existe un pour les logiciels.

Aux graines, citoyens !

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