Articles du mois novembre 2013

Gaz de schiste : chose promise…

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…chose due ! Bonne nouvelle, le Ministre de l’Ecologie a annoncé hier qu’il ne signera pas les sept permis de « recherche » d’hydrocarbures en bassin parisien.
Reste à tenir bon face au déchaînement des accrocs au vieux système, capitaliste et fossile, qui ne manquent pas d’évoquer un manque à gagner pour ne pas en perdre une miette.

De l’eau dans le gaz
Au vu du désastre écologique provoqué par le gaz de schiste dans des pays comme le Canada et les Etats-Unis, la loi Jacob avait été votée en juillet 2011 en France pour interdire l’extraction par fracturation hydraulique.
Pas Jacob comme le prophète, mais comme Christian Jacob, le député UMP, c’est moins glamour. Surtout quand on se souvient des sorties du monsieur contre le PACS et le mariage gay… A se demander ce qui a poussé le drôle a prendre partie contre les gaz de schiste. Peut-être son lien avec les agriculteurs qui ont tout à perdre s’il y a fracturation hydraulique près de leurs terres.
Car en fait « d’hydraulique », joli nom doux et inoffensif, il s’agit d’eau, certes, mais chargée de produits chimiques qu’on injecte en profondeur pour faire exploser la roche contenant le gaz.
Les-dits produits continuent ensuite leur vie sous terre et polluent nappe phréatique et sols, provoquant des accidents sanitaires qui feraient pâlir Erin Brokovich.

De Toreador à Hess : pourquoi le bât blesse
La société Toreador qui avait réussi à obtenir sept permis de « recherche » d’hydrocarbures en région parisienne, a vu rouge quand la loi est passée… et a fini par revendre ses permis à Hess Oil, géant américain du pétrole.
Et en août déjà, la compagnie s’est mise à forer dans les sous-sols à Jouarre (Seine et Marne), prétextant de chercher du pétrole conventionnel.
En fait, la société visait clairement le gaz de schiste… mais en envoyant de la poudre aux yeux, voulait nous faire passer ses forages pour des actes de recherches.

Le gaz reste enterré : paix à son âme…
C’est hier que le Ministre de l’Environnement a mis fin à ce jeu de dupes en dénonçant les « VRP des hydrocarbures », qui foncent toute tête baissée fossiles en tête, au détriment de l’environnement et des hommes.
Le ministre n’accordera donc pas les permis, a-t-il dit. Espérons qu’il maintienne sa position face à ceux qui clament que la perte est énorme.

…car les vautours guettent
Evidemment, ceux-là ne parlent que de manque à gagner économique car le fait que tout le monde y perde, homme comme nature, ça leur touche un neurone sans bouger l’autre, ce qui est bien normal vu qu’ils en ont trop peu pour que cela crée un choc.
Le ministre rappelle aussi que le gouvernement s’est engagé à aller vers le renouvelable… le discours semble doucement se renouveler, et cet acte est prometteur.

Cependant, le projet de transition énergétique doit voir le jour au printemps 2014 et en attendant on parle encore d’entretenir et renouveler le parc nucléaire, alors…

Attendons la suite !

Photo : Matt Damon dans Promised Land

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Déchets et des hommes…

Retour-vers-le-futur-carburant-dechets

Du 16 au 24 novembre, c’est la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, dont l’objectif est d’informer sur cette problématique et de pousser tout un chacun à s’investir, que ce soit les particuliers, les entreprises, ou les autorités.
Vaste tâche car la tache est vaste ! La tache que font nos déchets sur le globe évidemment, composés de tas qui bientôt nous dépassent…

Espèce d’ordures
Et qui donnent un peu envie de s’enfuir, loin, très loin… là-haut sur la décharge.
C’est ce qu’a fait Martin Esposito avec son film Supertrash. Pendant des mois, il a filmé l’activité d’une décharge à ciel ouvert du Sud de la France. Et c’est impressionnant ce qu’il y a trouvé : des aliments encore consommables, des médicaments, des hydrocarbures, et même des cercueils.
Je vous rassure les gens dedans étaient déjà mort depuis longtemps… Mais ça fait quand même froid dans le dos quand on voit que pour certains l’homme est une ordure comme les autres.

Trier pour mettre le pied à l’étrier
Si on veut s’enthousiasmer, on peut évidemment voir les aspects bénéfiques du tri, cercle vertueux quand il est bien fait (et bien géré).
Par exemple, les déchets plastiques permettent de faire des laines polaires et les bouchons en plastiques, des fauteuils roulants. Non, alors pas des fauteuils roulants faits de bouchons de plastique collés entre eux, ce ne sont pas les enfants des maternelles que l’on réinsère, mais des populations en difficulté professionnelle. Et ce sont bien sûr les ventes des isolants faits avec les plastiques qui financent les fauteuils, qui tiennent la route.

Contre le gaspillage, tous types de recyclage
Dans la catégorie recyclage insolite, on a la Hongrie qui reconvertit les billets de banque usagés en briquette de chauffage et qui les distribue au plus démunis pendant l’hiver. Alors ça a le double avantage de réchauffer les corps et les coeurs, parce que se chauffer les miches aux liasses d’argent, ça donne l’impression d’avoir des couilles en or.
Et dans la catégorie recyclage très con, il y a la Finlande qui organise chaque année une compétition de jet de portables. Je vous assure, ça existe et le record est de 94,97 mètres. D’accord, après les portables sont recyclés, mais faut quand même en vouloir pour participer à ce genre de con-pétition !

Quand les déchets font des pieds de nez
Même si ce n’est pas encore Retour le Futur où les voitures spatio-temporelles marchent aux déchets, en Suède, on se chauffe beaucoup grâce aux incinérateurs à ordures. A tel point que le pays manque de déchets et doit en importer. D’habitude on importe les matières premières, les Suédois eux importent les matières dernières.
Certains pensent aussi pouvoir faire de l’énergie à partir d’algues ou même carrément d’excréments, mais ça c’est vraiment une idée de merde !
Remarquez, peut-être pas. En France, à Bure, dans le Jura, s’est inaugurée au printemps une usine de biogaz où on brûle du fumier pour faire de l’électricité. L’expression « ça sent le gaz », sera donc bientôt remplacée par « ça sent le pet de vache ! », et ce sera une expression polie vu l’odeur désignée.

C’est la gestion des détritus qui parfois pue !
Je ne vais pas faire ma fausse sceptique, tout cela va dans le bon sens et les efforts politiques sont nécessaires pour sortir de l’impasse.
Mais la volonté dans ce domaine est loin d’être clairement affichée… Regardez comment, dans un pays où tout est normé – même la taille des pixels sur les écrans télé-, les poubelles changent de couleur d’un endroit à l’autre et on n’y jette jamais les mêmes choses !
Pas une excuse pour ne pas trier, mais pas étonnant non plus que certains soient découragés…

Déchets et des hommes : quelle suite pour demain ? Prenons-nous en main… et ne laissons pas la main aux (mauvais) gestionnaires !

Wall-E

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Novembre : demandez le programme !

trilogie-eau

Eau de Paris organise la 3e édition de son festival Trilogie de l’Eau qui parle d’eau sous (au moins) trois formes différentes : photo, cinéma et bande-dessinée.
A cela on peut ajouter le spectacle vivant, puisque j’ai été sollicitée pour donner deux représentations de mon one woman show écolo…

Comme cela tombe dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, cette thématique sera la principale. Je l’aborderai aussi dans mon spectacle, mais parlerai de bien d’autres choses dans une version toute rafraîchie !

J’espère vous y voir nombreux !

Samedi 23 novembre à 19h
Dimanche 24 novembre à 17h

Au Pavillon de l’Eau, 77 avenue de Versailles
(métro Mirabeau ou Eglise d’Auteuil ; RER Javel)

Réservations ici

programme-trilogie-eau

En outre, le 16 novembre, toujours dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, je ferai le lancement à Suresnes d’une recycling party, ces concerts où les jeunes payent leur entrée avec des déchets électroniques qui seront recyclés ensuite. C’est organisé par Pik Pik Environnement, association d’éducation à l’environnement.

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